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3 participants

Through the valley of the shadow of death

Sam 29 Aoû 2020 - 13:27


Jill September Blairtell me more about you

prénom(s) : Jill September
nom : Blair
date de naissance : 7 août 1986
âge : 34 ans

ville de naissance : Port Angeles
métier : inspectrice à la SPD
groupe : The Remnants

avatar : mettre ici

what i am

qualites
Opiniâtre
Obéissante
Loyale
Attentive
Ouverte d'esprit
defaults
Colérique
Infidèle
Provocatrice
Vindicative
Académique
Equipement :
Mon équipement est celui du camp mais en arme blanche, j’affectionne particulièrement un piolet mais c’est loin d’être le plus pratique contre les rôdeurs. Du coup, en mission, j’emprunte des lames militaires à l’armurerie du camp.
     
Details physiques :
Physiquement, je vais pas m’attarder sur le sujet. Je suis une banale brune aux yeux marron d’1m66. Genre plus classique, c’est difficile. Je suis pas spécialement jolie – j’ai un grand front en plus – j’ai pas spécialement de forme et j’ai aucun signe distinctif. Enfin si : depuis une confrontation avec un enculé de première que je ne nommerais pas, il me manque deux phalanges à l’auriculaire de la main gauche. Et mon annulaire de la même main est un peu raide. J'ai quelques cicatrices aussi, dont notamment une assez vilaine à la cuisse droite.

Autrement… je suis plutôt en forme : déjà sportive avant, je me suis calqué sur le rythme des militaires depuis mon arrivée à Fort Ward. J’ai une musculature explosive, je suis endurante et même si on dirait pas, je tank pas mal.

Psychologie

Je suis ce genre de fille qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Pas que j'ai spécialement une grande gueule, juste que je ne vais pas s'écraser ni me laisser malmener. Bon ok, j'avoue, je suis un peu colérique et... vindicative, quand on m'a vraiment chauffée. Chez moi, les relations doivent être simple : pas de faux-semblant, pas d'hypocrisie, pas de "c'est compliqué". Je ne joue jamais double-jeu et dans un conflit, ma fidélité n'ira qu'à une personne/un camp, même si ça me pousse à tourner le dos à des gens qui m'apprécient.

J'aime l'autorité et la hiérarchie, c'est quelque chose qui me rassure et me donne une sensation d'ordre. Il me faut des commandes clairs, des missions claires, des objectifs clairs. Je ne veux pas commander, mais j'aime la sensation de servir une cause de justice contre le chaos, même si l'insigne a disparu, même si j'ai désormais du sang sur les mains. Quand j'ai un truc en tête, je le lâche rarement. J'ai besoin de ça pour continuer, tous les jours. Un but, une cause à service.

Je suis aussi quelqu'un qui aime croquer la vie. A la manière d'un chat, je butine, charme, profite mais ne m'attache jamais vraiment - ou jamais longtemps. Je suis alors une bien mauvaise petite-amie.

Avec tout ça, on peut tendance à me trouver trop droite, trop brusque, trop bornée, trop conditionnée, trop volage, trop insaisissable. Qu'importe je vous rétorquerai que j'ai des principes et que je m''y tient, tout simplement. Quoi d'autre à dire sur moi ? La vie m'a apprise à être très ouverte - d'esprit bande de coquins - et... j'étais dans la police criminelle. J'étais pas la meilleure, mais ça aide quand même pas mal à repérer les petites détails dans un environnement.




Story of survival

Pre-apocalypse

Ma vie – Port Angeles

Mon enfance, je sais pas si ça vaut la peine d’en parler. Mon père était une caricature d’ouvrier américain. Le genre sexiste, raciste, qui votait républicain. Bourrée de clichés et de contradictions il était. Dans le genre, refuser de m’emmener voir un match de boxe parce que « c’est pour les mecs » mais ne pas se priver de me dire d’arrêter de « chialer comme une gonzesse ». Faut savoir ! Ma mère ne rattrapait pas vraiment le tableau. Strip-teaseuse, trop bien conservée pour son bien-être. La moitié des collègues de papa l’avait vue se dessaper pour quelques billets dans son string, certains des pères de mes camarades de classe aussi, alors ça n’a pas vraiment aidé.

J’avais l’éducation qui allait avec ce cadre de vie et… la vie scolaire associée. Des moqueries, des notes franchement limites et un comportement de petite peste. J’étais vulgaire, un peu bagarreuse, carrément colérique. Plus d’une fois, le corps enseignant à voulu mettre le nez dans notre foyer mais (malheureusement ?) il ne s’y passait rien de suffisant pour me retirer à mes parents. J’étais juste entre un con et une femme-objet qui n’avait pas prévu de se reconvertir. Je passe sur les fausses-couches de maman et les infidélités répétées de papa – à cette époque, je n’en savais rien. Pour me permettre de me dépenser – et sans doute me voir le mois possible sur ses jours de repos – mon père a accepté de m’inscrire au soccer. Un sport de fillettes qu’il disait. Pas de chance : j’adorais ça.

Au collège, j’ai commencé à tester la vie et je n’étais pas vraiment discrète. Alcool, fumette, c’est passé sans que mon père ne bronche – ma mère ne me disait jamais rien de toute façon. Premier garçon par contre ? Il m’a traité de « trainée comme sa mère » ; ce qui n’est ni sympa, ni réaliste, car ma mère est fidèle ELLE. D’ailleurs elle ne strip plus, elle est devenue serveuse. Le pire, c’est quand j’ai ramené ma première copine à la maison, j’avais 15 ans, j’ai pris la soufflante de ma vie. Il a jeté Maggie dehors, m’a collé deux gifles et m’a gueulé dessus pendant 10 minutes – montre en main – pour me faire comprendre qu’il ne voulait pas de sale gouine sous son toit. Ok. On a pas baisé sous son toit alors.

Oh, j’ai oublié qu’en 1999 ma petite sœur, ma petite soeur. Je sais pas ce qui est passé par la tête de mes parents soit dit en passant mais je suppose que mon père voulait essayer de compenser l’échec que j’étais et ma mère n’avait pas encore 40 ans, alors… . Elle s’appelle Judith. Elle braille beaucoup et j’aide pas beaucoup en vérité, j’ai d’autres chats à fouetter, merde !

Je suis du genre à prends la vie comme elle est, comme elle vient. Y’a toujours des trucs à faire avec, même quand on a rien. Et l’avantage d’avoir rien d’ailleurs, c’est qu’on n’est pas difficile. J’ai pu chopper une vieille Squier d’occasion toute abimée, un ampli à transistor au moins aussi naze, et j’ai commencé la guitare toute seule. J’étais grave fan de The Distillers, je me voyais un peu comme la future Brody Dale je crois.

Bon, et le reste ? Mes notes ? Passables. Mes relations ? Jamais très longue. A 17 ans, c’est le père d’un copain – flic de son état – qui me dit que la police à toujours besoin de recrue avec du plomb dans le crâne. Je suppose qu’il voulait dire qu’il sentait que j’avais un sacré caractère… et il a pas tort. Et puis, je suis sportive (j’ai jamais arrêté le soccer), je sais m’affirmer, j’ai… le sens de la justice… ahah. Bof pas trop en vrai.

En 2004, j’ai mon diplôme – à l’arrache, on va pas se mentir. J’ai bossé deux ans dans des jobs alimentaires. Caissière, employés de rayon, serveuse en diner. Pendant cette période, j’ai eu une relation longue avec une fille. Genre blonde, grande, yeux bleus, canon. Nora. Son truc spécial ? Elle avait une bite. Ouais. Une femme à bite. A cette période, j’ai découvert que je suis « pansexuelle ». Un mot un peu moche pour dire en gros que j’ai un penchant pour tout le monde : m’en fous que tu aies une vulve, un pénis, un dicklit ou un pommeau de douche, je peux te kiffer et tu peux me faire vibrer. J’en parle à la maison juste pour faire éructer mon père. Ma mère baisse la tête et Judith… a 6 ans, alors elle comprend pas tout.

A côté de tout ça, je me débrouille en guitare maintenant. Je joue dans un groupe punk-metal, les Blasting ducks, mais j’ai pas la voix de Brody Dale, alors je ferme ma gueule – sauf pour les chœurs growlés. Putain j’adore faire ça. En 2006, je me fais un peu chier dans ma ville de merde. J’ai pas de thune, je vivote en créchant toujours chez mes parents. Je vais apparemment pas devenir footballeuse et le groupe se contente de compositions approximatives et concerts dans les bars du coin. Je repense à la police. Je suis toujours en forme et je rêve de pouvoir coller mon père au gnon pour avoir tiré sur un blackos un jour – il va le faire sur ses vieux jours, j’en suis sûre.

2008, j’ai réussi l’école de police. Tests physiques, usage des armes à feu, gestion de foule, gestion des scènes de crime, interrogatoire et – mon truc préféré – la conduite à haute vitesse. Après ça, j’entre au département de police de Seattle, en bas de l’échelle bien sûr. Mais j’ai que 22 ans après tout !

En 2012, je suis plutôt bien intégrée je crois. J’ai déménagé à Seattle, j’ai quitté Nora mais je papillonne pas mal. Incapable de me fixer que je suis. J’ai pris des cours de criminologie et de psychologie entre temps, alors j’en ai fini avec le maintien de l’ordre, les dépôts de plaintes et la circulation ! Je commence à participer à mes premières affaires criminelles. C’est trash des fois. La seule raison pour laquelle je n’ai pas coupé les ponts avec mes parents, c’est Judith. Elle a 13 ans, j’en ai 26, mais on s’entend grave bien. C’est moi qui l’emmène faire ses premières boutiques, c’est mois qui lui paye ses premières fringues cool, c’est moi qui terrorise les premiers mecs qui lui tournent autour. Papa est aussi con avec elle qu’avec moi, mais elle est plus docile, alors elle laisse couler. Brave fille.

En octobre 2015, je prends des vacances pour fêter les 16 ans de Judith avec elle. Du coup, retour dans le cocon familial autour du 8 octobre, j’ai promis de rester un peu. Je veux aussi passer du temps avec maman… avec le recul, je réalise que c’est elle qui a le plus subi notre père et je l’ai complètement abandonnée.

Post-apocalypse

• Novembre 2015 – Port Angeles

J’y crois pas que j’en soit arrivée là. Dans la ville pourrie de mon enfance, parquée dans un gymnase avec mon père, ma sœur – ma mère n’a pas survécu – et une cinquantaine d’autres personnes. Des civils pour la plupart, alors puisque je n’ai pas pu retourner chez moi au début de la galère, je fais partie de ceux qui gèrent les lieux tant mieux que mal. Surtout mal je suppose, car on peut de moins en moins répondre aux questions pressantes. Avons-nous des nouvelles du gouvernement ? Allons-nous recevoir d’autres réserves ? Peut-on soigner tel enfant malade ou tel vieux en manque d’insuline ? Je ne sais pas. Personne ne sait. Mais James, lui, il arrive à tenir les troupes, à les galvaniser même. C’est un vieux flic de cinquante ans avec de la bouteille. Il sait parler, il sait rassurer, il sait gérer les priorités. Je l’admire un peu. Je lui fais confiance aussi. Il nous guide chaque fois qu’on sort, il percute vite comment fonctionne les morts et on le suit à l’aveugle. Ouais… grâce à lui, on a une chance.


• Janvier 2016 – Port Angeles

On a bougé vers un collège. Le Stevens. On y sera mieux pour l’hiver. Alors qu’on installe des lits de camp dans une salle de classe, frigorifiés mais déjà bien mieux que dans notre gymnase, je sens ma Judith renfermée. Ça ne lui ressemble pas vraiment, même si elle est moins extravertie que moi. L’air de rien, je l’approche pour entamer la discussion.

- Ça va ?
- Moui, c’est bon. T’en fais pas.

Je n’en crois pas un mot.

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- Il arrête pas de me regarder et… des fois il me touche, je crois qu’il fait exprès…

On est isolée toutes les deux, loin des oreilles, loin des regards, dans la cour du collège à la lueur de la lune. Ce qu’elle m’apprend me glace le sang. Ça me fait tomber des nus aussi. On est plus que trente-cinq, la bouffe est plus difficile à trouver, tout le monde est tendu. Je grille nerveusement une clope que ma cadette me vole pour s’abimer aussi les poumons. Elle n’a pas l’âge mais je la laisse faire – il y a bien pire comme problème désormais.

- Tu l’as dit à papa ?
- J’ai essayé… il m’a dit que de toute façon je suis comme maman et je n’attends que ça.
- Quel sale con.
- C’est pas de ma faute tu sais ? Il y a d’autres filles… Cynthia, Meghan, Marlene, il leur fait la même chose.
- Je te crois t’en fais pas. Je vais essayer de lui parler.
- Non, s’il te plait ! s’affole Judith.
- T’en fais pas, il saura pas que ça vient de toi.

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Le terrain est sacrément escarpé ici. En binôme est parti en expédition au centre de visiteur de Hurricane Ridge. La neige bloque déjà trop les routes, alors on a continué à pieds. On est équipé en bonnes chaussures, armes, piolets – au cas où. Je rumine depuis un moment et je crois que ça se voit, parce qu’alors qu'on longe une route glissante avec une belle dégringolade en perspective du moindre geste brusque, mon partenaire me demande :

- Qu’est-ce qui a gamine ? Tu boudes ?
- Non.
- Bah alors…
- J’suis en rogne, que j’enchaine en le coupant.

Je vois son regard qui se ferme direct. Il fait peur comme ça, il a gardé de ses belles années un cou de taureau et des épaules de footballeur, mais je suis une tête brûlée.

- J’voudrais que t’arrêtes de t’approcher de ma sœur.
- Ta sœur ? De quoi tu parles ?
- Me prends pas pour une conne, James. J’ai vu ton manège, avec Cynthia, Meg’ et Marlene aussi. Elles ont même pas 18 ans p’tain, à quoi tu joues ?!
- Tu sais pas de quoi tu parles et tu ferais mieux d’en rester là, gronda-t-il d’un ton menaçant.
- Je crois que quand je vois un type de cinquante balais mettre ses paluches sur le cul d’une ados, je sais exactement de quoi je parle, défendis-je férocement.
- Jill. Je te le dirais pas une troisième fois : laisse tomber.
- Si je te revois à moins de cinq mètres de ma sœur, je te refais la gueule, menacé-je avec un regard noir.

Il ne dit rien. Il soupire bruyamment, comme un rhinocéros prépare sa charge. Je suis déjà tendue, prête à encaisser, parce que je sais qu’il va vouloir me faire ravaler mon affront. Il est comme ça James, on le respecte pas pour rien. J’esquive le premier coup trop prévisible et me jette sur lui comme une furie. Je tente une clef de bras mais il a bien plus de force que moi. Il se libère, me cueille dans l’estomac et m’envoie une droite pendant que j’essaye de reprendre mon souffle. Je tombe à genoux, pathétique.

- Reste à ta place, me grogne-t-il. Ces gamines ont besoin de moi. Crois-moi, tu te plantes : sentir qu’un homme les protèges et leur accorde de l’attention, elles ne demandent que ça. Ta sœur y compris.

Ça suffit à me relancer. Je bondis comme une lionne, aveuglée par la rage. Il m’intercepte, me soulève d’une main et me projette contre la paroi de la montagne. Là, il enchaînement deux-trois mandales de boxeur dans l’abdomen, me prend par le col et me rebalance de l’autre côté. Je crois qu’il ne voulait pas me tuer, juste me mettre une dérouillée, pour le message. Mais il n’avait pas prévu le verglas – ou mal calculé sa force. Je glisse, j’approche du bord de la route… et je bascule en contrebas. La suite n’est qu’une succession de chocs, de vision troublée, vrillée, malmenée. Je roule de plus en plus vite, le piolet accroché à ma ceinture se plante dans ma cuisse, ma clavicule droite droite émet un craquement, je me cogne la tête, et c’est le noir. Complet.

• Mai 2016 – Whiskey bend

- T’es sûre de toi ?
- Carrément.

J’enclenche mon chargeur dans mon flingue, le bruit rassurant de la culasse me galvanise. Lui, le type avec une barbe énorme et une crinière de cheveux, c’est Jeremiah. Je lui dois la vie. C’est son chien, Ralph, qui m’a trouvé peu de temps après ma chute. Heureusement que c’était l’hiver, que les rôdeurs n’aiment pas le froid et qu’ils étaient encore rares dans les montagnes. Jeremiah survit dans une cabane de garde-forestier, au milieu de la forêt. Le genre chasseur, cueilleur, capable de faire beaucoup avec rien. Il m’a rafistolée comme il pouvait, avec des bandages, une écharpe de fortune et des soupes. Heureusement que je n’avais rien de très grave. Il m’a quand même fallut plus de quatre mois pour guérir complètement et reprendre des forces. Ce qui m’a aidé à tenir, c’est une idée fixe : retourner à Port Angeles récupérer ma sœur et faire la peau à cet enculé de James. Je l’admirais tellement… mais je m’étais bien plantée. J’ai alors dit au revoir à mon ami, j’ai longuement flatté son gros bouvier bernois, et je suis parti. Un sac à dos avec quelques réserves, du matériel utilitaire, mon piolet et mon flingue. Attends moi Judith, j’arrive.


• Juillet 2016 – Port Angeles

Rien. Le collège est vide. Ils sont tous partis. Dans une salle de classe, je vois qu’un tableau noir a été rempli d’annotation à la craie. Des consignes pour un itinéraire, une succession de villes et de stock, le nombre de denrées à prévoir pour la route, etc. A force de chercher, je trouve leur destination : Vancouver, au sud de l’état. Pourquoi là-bas ? Je ne saurais pas. Ah si, je trouve ma réponse dans un journal intime oublié, je crois que c’est celui de Tim, un gamin de 14 ans.

« Hey journal,

Aujourd’hui, c’est le départ. James m’a dit que je devrais te laisser ici, que parler à un journal, c’est pour les enfants et que je suis un homme maintenant. Du coup, on va dire que ce message, c’est un adieu.

On part pour Vancouver. Pas au Canada, à la frontière de l’Oregon. James dit qu’il a rencontré des survivants qui s’y rendaient parce qu’on leur avait dit qu’il y a de l’espoir là-bas. Du genre grosse communauté, des murs tellement grands qu’on ne voit pas le soleil et surtout : des soldats pour nous aider. J’espère que c’est vrai… la route sera longue, mais quand on y arrivera, on sera enfin en sécurité. Tu sais quoi ? Peut-être que là-bas, il y aura une ps4 ! Ça me manque grave d’y jouer.

Aller… bye journal.
Et merci. »



• Août 2017 - Vancouver

Il m’a fallut plus d’un an pour atteindre Vancouver. A pied, avec les intempéries, les rôdeurs et les survivants mal intentionnés à éviter, j’en ai chié. J’ai pas pu éviter certaines altercations, j’ai même dû tuer un gars une fois, y’a trois mois, aux environs de Woodland. Légitime défense, mais quand même. J’ai vraiment bouffé du gravier pour arriver au sud de l’état et vous avez pourquoi ? Pour rien. Pas l’ombre d’une muraille, pas l’ombre d’une milice locale, pas l’ombre d’une autorité dominante. Oh bien sûr, j’ai rencontré quelques survivants et j’ai posé des questions. La plupart ne savent pas de quoi ne parle à propos d’un havre de paix à Vancouver, mais une femme a fini par me dire que c’était pas la première fois qu’elle voyait des gens débarquer avec cette rumeur. D’après elle, un lot de survivants est arrivé l’année précédente avec la même lubie. Ils n’ont pas trouvé leur bonheur et se sont installés à une quinzaine de miles de là, dans une petite ville appelée Battle Ground. Elle ne sait pas s’ils y sont encore… c’est à moi de le découvrir.


• Septembre 2017 – Battle Ground

Le camp est sommaire. Un walmart, probablement investi pour ses provisions à la base. Je vois quatre véhicules fonctionnels sur le parking, deux gardes sur le toit, c’est tout. Je les observe pendant trois jours. Autour du supermarché, il y a assez peu de chose. Des terrains vagues en friches et des portions boisées. Idéal pour me planquer. Mon cœur s’est emballé au deuxième jour de veille, car je vois monter pour la relève un gamin d’à peine 15 ans et une jeune femme à peine sortie de l’adolescence. C’est Cynthia, je la reconnais, même de loin. Je reconnais aussi qu’elle est enceinte. Je bénis les dieux au quatrième jour, quand la nuit tombe et que je vois deux silhouettes s’approcher du sous-bois où je me terre. J’entends d’abord glousser, puis une voix d’homme.

- On se dépêche, je dois aller prendre ma ronde.
- T’inquiète bébé, ils vont même pas réaliser qu’on est partis.

Mon dieu… ce timbre, c’est Meghan. J’attends qu’ils s’avancent dans les ombres, je distingue la silhouette de James, trois fois plus large que celles de son amante de quoi… 19 ans maintenant ? Je fais volontairement craquer une branche d’arbre pour qu’ils interrompent leurs écœurants échanges de salive. Je sors de ma cachette, flingue en avant. Je dévisage mon mentor comme j’ai jamais dévisage personne. Je crois que j’aurais pu le tuer rien qu’avec mes yeux. Lui, il a la gueule du mec qui voit un fantôme.

- Dégage, ordonné-je à la greluche.

Merci, elle obéit et se barre en courant. Je suppose qu’elle va alerter les autres, le temps presse. Je m’approche lentement de ce gros porc. La simple idée de l’avoir un jour pris pour modèle me débecte.

- Où est Judith ?
- Qui ?

C’est plus fort que moi, la crosse de mon arme s’abat sur son arcade. Il a grogné mais je l’ai à peine désarçonné. Il prend une profonde inspiration de taureau. Je sens que je l’ai fâché.

- Dis-moi où est Judith, répété-je froidement.
- Ah putain oui, ta sœur, qu’il fait avec un horrible sourire narquois. Elle est morte l’année dernière, quand on a traversé Olympia. Avec ton vieux. T’as… waw, treize mois de retard ?

Je fige et me gèle de l’intérieur. Impossible, je n’y crois pas. J’ai l’impression que quelqu’un m’a ouvert le ventre à la cuillère et creuse dans mes intestins. J’ouvre la bouche mais aucun son ne vient. Qu’importe, j’ai hésité trop longtemps. Il s’est jeté sur moi, ses mains se sont refermées sur les miennes et il dévie sans mal le canon de mon arme. Le coup par dans le vide, il me tord les poignets et le flingue tombe. Il m’attrape ensuite par le col et me jette si violemment contre un arbre que j’ai l’impression que ma colonne se fissure de haut en bas. Un coup de pied dans le ventre me soulève ensuite du sol et me jette un mètre plus loin. Ce type est un putain de buffle. Avec l’énergie du désespoir, j’attrape le piolet à ma ceinture et fauche à l’aveugle. Bingo, je lui ai planté dans le mollet. Il hurle, j’en profite et me relève d'un bond. Pour enfoncer le clou – littéralement – j’écrase ma semelle sur mon outil de montagne. La bête met un genou au sol et moi, avec l’adrénaline, je ne sens plus rien. Je le charge, le fais tomber sur le dos et m’acharne comme une folle sur son visage. Je le frappe, je le griffe, j’essaye de lui crever les yeux, mais il se défend bien. Un poing lourd comme une massue me torpille le foie, je serre les dents et presse mes pouces sur ses globes oculaires. Il bouge trop, mes mains ripent, je…

- AAAAAAAAAAAAAAHH !!!

Ce fils de pute m’a mordu ! La douleur me foudroie, mes nerfs prennent feu. Plutôt que de céder, ce connard serre jusqu’à me broyer deux phalanges de l’auriculaires et de l’annulaire gauche. Il m’en colle ensuite une qui m’envoie au tapis, sur le côté. Là, mon corps ne répond plus. Prostrée sur ma main mutilée, sonnée, je suis à la merci de James. Je l’entends souffler, grogner, renifler. Je pense qu’il m’aurait achevé si plusieurs lampes torches n’étaient pas venues nous illuminer.

- Putain, il se passe quoi ici ?! s’exclame une voix que je ne connais pas.
- Cette… pute… m’a… agressé…, halète le flic.
- Hey, pose ce flingue, arrête James.
- Pousse-toi Erik !
- Non, toi recule mec. On est pas comme ça !

J’essaye de relever la tête mais à travers les larmes acides, je ne vois pas grand-chose. Putain ce que ça fait mal. Je pourrais presque entendre les rouages tourner dans le crâne de mon ancien mentor. Je sais ce qu’il pense et ça ne joue pas en ma faveur.

- Emmenez-là, qu’il gronde finalement.


• Octobre 2017 - Battle Ground

Ça fait deux semaines que je suis là. Enfermée dans un ancien bureau du personnel administratif, genre une piaule de 5 m². J’ai un sac de couchage et un seau, c’est tout. Je crois qu’ils galèrent à délibérer sur mon sort. Ils n’ont pas trop fait d’effort pour me soigner : mon auriculaire était perdu, il a été amputé. Mon annulaire est réparable mais tellement abîmé qu’il aura sûrement des raideurs à vie. Tout ça pour quoi ? Être leur prisonnière m’apporte des certitudes : Judith est vraiment décédée il y a un an de ça. Ça fait un an que je cours après un fantôme. Je rumine encore ma vie de merde, à me demander quelle heure il peut bien être quand le verrou de ma porte s’enclenche. C’est Cynthia et son ventre rond. Je sens qu’elle n’ose pas trop me regarder, mais elle jette à mes pieds un sac-à-dos usé.

- James les a convaincus. Ils vont t’exécuter demain matin.
- Ok, répondis-je placidement. Je crois que je réalise pas.
- Ok ? C’est tout ce que t’as à dire ?
- Tu veux que je chiale ?!
- Laisse tomber, abandonne ma cadette en jetant un œil par-dessus son épaule, je peux te faire sortir. Là, c’est ma garde à Tim et moi. Il voulait pas non plus qu’ils te tuent, alors si tu veux te barrer, c’est maintenant. Il est ok pour qu’on t’aide.

Je réalise ce que les deux adolescents veulent faire pour moi et ça me laisse un goût amer. Je sais de quoi leur boss est capable.

- Faites pas ça, James va…
- T’occupe pas de James, il me fera rien, affirma sombrement Cynthia. Tout le monde dort, c’est le milieu de la nuit. Si tu veux te casser, grouille. Sinon…

Sinon, j’ai qu’à attendre mon sort. Mes bleus sont globalement résorbés mais ma main est encore en convalescence. Tant pis. Si je reste, je n’aurais pas le temps d’attendre qu’elle guérisse.

- Je viens.


• Août 2018 – Silverdale

Je dois la vie à deux gamins. A deux gamins et au sac-à-dos dans lequel ils avaient mis mon piolet, mon flingue, des munitions, de quoi changer mes pansements et deux jours de nourriture. Je l’oublierais jamais. Je me suis débrouillé avec ça pour rebondir. Ensuite, les enseignements de Jeremiah qui m’ont sorti du pétrin pendant des mois. Je n’avais plus de cap, sinon de mettre le plus de distance possible entre moi et Battle Ground. Oh, j’en voulais toujours à mort à James mais… je ne pouvais pas gâcher l’opportunité que m’avaient offert Tim et Cynthia avec une troisième tentative de le confronter. J’ai donc passé presque un an de nomade, à bourlinguer au fil des rencontres et des fuites, avant que je ne rencontre un escadron d’hommes et de femmes flanqués de gilets pare-balles. A ce moment-là, je n’avais plus rien à manger et j’avais fâcher un groupe de bikers en flinguant un de leur type – légitime défense putain ! Alors plutôt que de me terrain comme un rat, j’ai accepté de les suivre.



• Août 2019 – Fort Ward

En 1 an, j’ai fait mon trou. J’ai beaucoup suivi de loin et ai appris à adopter la mentalité pas toujours rose de la communauté. On est vraiment beaucoup, le confort est sympa. Je reste parce que c’est mieux que la merde de dehors et… sans doute aussi parce que je crois que Judith aurait aimé un endroit comme celui-ci. Un endroit avec encore des douches chaudes je veux dire. Comme il y a quelques militaires, de l’équipement et de quoi s’entrainer, j’ai pas chômé de ce point de vue-là. J’étais flic avant, juste flic, j'ai trop de lacune. J’étais pas la meilleure mais quand je me rendais pas utile aux chantiers ou en expédition, je m’appliquais à me perfectionner. Je me demande s’il n’y a pas ce fantasme au fond de moi de devenir une machine de guerre. Pour qu’un jour, je retrouve James et je lui fasse la peau.

L’attaque de l’hélicoptère, c’est le moment où j’ai eu « le » déclic. Celui où je réalise que Fort Ward est vraiment un foyer auquel je tiens et que je ne laisserai pas une bande de malades tout casser.


• Avril 2020 à nos jours – Fort Ward

L’affrontement dans la forêt, ça a été un autre des éléments déclencheurs. Avant, j’étais un peu de toutes les expéditions, de tous les projets. Maintenant, je veux me consacrer à la traque de ces petits sociopathes chrétiens. C’est devenu ma mission principale, avant même d’aller faire bouffer ses dents à James. Faut croire qu’après 3 ans… je l’ai un peu oublié. Du moins, je l'ai refoulé dans un coin de ma tête, rangé dans une boîte.

Survie

Le soleil n’est pas encore levé. Mon réveil sonne. Je proteste mais je m’extirpe des draps quand même. Ce matin, je suis seule. Ça m’arrive de ne pas l’être. Je me prépare et je vais courir à la fraîche. Le camp est largement assez grand pour faire des tours longs et variés. Ce matin, je pousse jusqu’à la pointe est, là où les moutons dorment encore. Sur le chemin du retour, je m’arrête à la zone d’entrainement. Je fais quelques tractions, rien que pour le challenge, puis je cours jusqu’à chez moi. Douche, petit-déjeuner et à l’aube, je me pointe au QG des expéditeurs.

Aujourd’hui, aucune mission n’est prévue pour pister New Eden, je me cale donc avec Luke, Thad et Sun sur un ravitaillement simple. Des pièces mécaniques pour les bagnoles, rien de folichon. Ça se passe sans accroc, à peine deux balles de tirées, Layla serait contente de nous ! Le soir, je suis crevé mais il n’est pas tard. Je mange un bout et je vais au Summer’s. Comme d’habitude, je prends une bière, puis deux. Je m’enverrais bien en l’air cette nuit… alors je regarde autour de moi, si y’a des cibles baisables – hormis ma bonasse de potes au comptoir bien sûr. Parmi les derniers arrivés au camp, il y a des nouvelles têtes. Ça tombe bien.

time to met the devil

• Pseudo (sur internet) : ÉCRIRE ICI
• Âge irl : ÉCRIRE ICI
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fiche (c) langouste.
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Re: Through the valley of the shadow of death

Sam 29 Aoû 2020 - 13:33

Pourquoi tu donnes pas nombre de comptes au juste là ?
Comme parrain, je te donne Zelda, t'inquiète !



Us against them
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Tori H. Watanabe-Hayworth
Tori H. Watanabe-Hayworth
Inglorious Fuckers
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Re: Through the valley of the shadow of death

Sam 29 Aoû 2020 - 14:11

Et bienvenue ou RE-bienvenue pour ce perso ma fois ... presque sympathique
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Re: Through the valley of the shadow of death

Sam 29 Aoû 2020 - 14:34

Re-Bienvenuuuuue I love you

J'aime déjà beaucoup la madame ! :smile2:


don't torture yourself, that's my job.
I'm just like any modern woman trying to have it all. Love, family. It's just, I wish I had more time to seek out the dark forces and join their hellish crusade."
Madalena Auditore
Madalena Auditore
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Re: Through the valley of the shadow of death

Sam 29 Aoû 2020 - 15:06

Encore un perso ???  :MisterGreen:

Une super recrue pour TR drama
Bon jeu  :smile42:



Bienvenue chez les Remnants

Tu es maintenant validé(e) ! Tu vas pouvoir commencer à survivre sur l'île.

Si tu as la moindre question supplémentaire, tu peux contacter le staff par MP pour de plus amples informations.



Pour en apprendre un peu plus sur ton groupe, tu peux :

Découvrir la présentation des Remnants
Découvrir la partie vie de groupe

Afin que ton intégration se passe bien :

• Pense à passer par ici pour demander les caractéristiques de ton personnage.
• Vérifie également si ton personnage a été vacciné !
• Poste ta fiche de lien pour trouver des copains
• Mais aussi tes annexes
• Et pour te lancer dans l'aventure viens faire une demande de RP !
• N'oublie pas non plus de recenser ton/tes PNJ.


N'hésite pas non plus à venir faire un petit tour dans le FLOOD et sur la CHATBOX, nous serons contents de t'y accueillir !

Le staff au complet te souhaite une excellente apocalypse et un très bon jeu sur TWD




Madisson Summer
Madisson Summer
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Re: Through the valley of the shadow of death

Sam 29 Aoû 2020 - 16:18

Merci à toutes Through the valley of the shadow of death 1442386177

Sauf à Elisabeth : presque merci pour toi :MisterGreen:
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Re: Through the valley of the shadow of death

Sam 29 Aoû 2020 - 16:21

R'bienvenuuue !! :smile13:
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Re: Through the valley of the shadow of death

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