Aujourd’hui est un grand jour ! J’ai enfin le bar pour moi tout seul ! Enfin moi tout seul c’est vite dis, y’a toujours les deux molosses qui gardent un œil sur moi et qui m’aide rapidement à gérer les quelques clients qui se sentent pousser des ailes. Je pensais avoir fait mes preuves dans la cage mais on dirait qu’il y a toujours des volontaires au suicide ou du moins à l’expulsion du bar et de la cage pour le moment, en ce qui concerne le suicide de trois balles dans le dos ce n’est pas de notre faute il a glissé dans des escaliers.
 
Je commence tranquillement à prendre mes marques derrière le comptoir et dispose toutes les bouteilles, verres, couverts et tout le matériel nécessaire comme ça me convenait le plus. Je pourrais presque faire ça les yeux fermés tellement j’avais réfléchi à ce plan aussi ergonomique que pratique. Je me sentais à nouveau moi, enfin je me sentais heureux derrière le bar et sans avoir une cible constamment dans le dos. Surtout que j’avais le don d’énerver à peu près n’importe qui en moins de temps qu’il n’en faut pour prononcer la première fois mon nom de famille, demandez à Mister dynamite qui est entrain de s’assurer de la protection très rapproché de Bill en ce moment même.
 
Enfin autant que je pense à autre chose qu’à ça sinon j’allais commencer à vomir et ça ne fait pas très vendeur ni très bon pour mon image de Don Juan. Enfin il ne faut pas longtemps avant que les gens ne déboulent et commence à commander une bière, un cocktail ou a peu près tout ce qu’il y a sur notre carte, enfin panneau à l’entrée car on a pas encore de quoi faire des cartes qu’on pourrait donner aux gens. Une petite miss attire mon œil, elle reste dans son coin au bout du comptoir, d’un naturel curieux (surtout quand il s’agit de femme) je me rapproche d’elle et lui demande alors :
 
- Alors vous avez choisi ce que vous commandez ? Me penchant un peu plus vers elle je lui sourit et lui dit. En ce moment on a un cocktail maison qui fait fureur et pour vos beaux yeux, je vous ferais même un prix !
 
Enfin un prix … Je ferais croire qu’il est moins cher c’est tout.

Il fallait toujours que cela se passe comme ça à chaque fois que je croisais un animal plutôt intéressant je n’avais que très peu de flèches pour lancer la traque. J’avais repéré un chevreuil un peu plus tôt dans la matinée.  Je me lançais donc à sa poursuite. J’vais trouvé d quoi subvenir à mes besoins, je chasser pour trouver de quoi me sustenter y compris pour pouvoir faire du troc. Des denrées animales en bon  état représenté une mine d’or. J’étais donc parti avec le pick-up Chevrolet que j’avais “emprunté“ quelques mois plus tôt en direction  l’endroit où j’avais aperçu la créature. Mon camp n’était guère éloigné j’arrivais donc rapidement sur zone. J’endossais donc mon arc  et mon carquois de ceinture, je n’avais que quatre flèches  j’avais intérêt à viser juste.  

Rapidement je mis à pister l’animal comme Stella m’avait appris, l’herbe foulée par de petit sabot me montrait clairement la direction empruntée par la créature.  Un grognement caractéristique m’indiquait que j’étais plus trop seule. Un rodeur m’avait repéré, ce n’était juste un petit contre temps pour ma traque. J’attendis qu’i soit à porté puis je lui enfonçais mon cran-d ’arrêt dans la tempe. Une fois le sac de putréfaction ambulant mort je pouvais continuer de traquer la bête.  

J’avais réussi mon coup, la flèche l’avait atteinte au garrot, bien que ce fut ma seconde tentative. Le plus complexe ce fut le transport de l’endroit ou je l’vais tué jusqu’au pickup.  25 kilos sur le dos, je devais avouer que pour un femme de ma trempe, c’était tout de même complexe . Aussi je du faire plusieurs pauses. Après  une bonne vingtaine de minute le chevreuil était   solidement harnaché à l’arriéré du Pick-Up. Maintenant que j’étais de sortis, je pouvais  profiter de cet instant pour me balader ailleurs…Mais pour aller où ! J’étais là aux commandes de mon véhicule, pensive. Tout à coupe je me souvins d’un endroit dont on m’a parlé, la Fosse. Ni une ni deux je fis route vers l’établissement.

Voila donc la raison qui me menait donc sur  le comptoir aujourd’hui. Mes yeux balayant ainsi la pièce détaillant chaque  recoin. Il y avait un serveur, preuve que ce bar apparaissait comme un vestige de la gloire d la société passée. Bien que le fait  que ce soit une ancienne piscine municipale reconverti en arène de combat me gêne un peu mais je dois avouer qu’une partie de moi mourait d’envie de voir un combat là s’y dérouler. Je suis sûre que cela permettrait d’apprendre des tas de choses sur l’art martial. Le serveur ce dirigea vers moi. Je l’accueillais donc avec un sourire amical  

- Est- ce doux ? Je tiens à garder la tête sur les épaules aujourd’hui ! La dernière fois que j’ai finis  bourrée cela avait mal finit.  Et je vous en prie…Vous allez me faire rougir !
Même si au fond je savais que je rougissais déjà.