Pedal to the Metal, Part II.
Ven 18 Sep 2020 - 21:45
Walker
Prénom(s) : Lance
Âge : 36
Date de naissance : 26 Juin 1984
Lieu de naissance : Austin, TX
Nationalité : Texan
Groupe : Remnants
Ancien métier : Pilote de Rallye
Célébrité : Chris Pratt
Borné
Indifférent
Méfiant
Grande Gueule
Résiliant
Comique
Authentique
Simplicité
Lance n’a pas la prétention d’être une personne compliquée. De ses propres mots, il a toujours vécu par les chemins les plus directs à sa destination. Enfin, il ne l’a pas dit comme ça, mais ça sonne beaucoup mieux.
Il n’y a pas vraiment besoin de s’interroger sur les composantes internes de l’homme, ce que vous voyez, c’est ce que vous avez. Fermement ancré dans le réel, Lance ne cherche pas à justifier moralement ou spirituellement tout ce qu’il fait, et reste concentré sur ses objectifs. Lorsqu’une décision est difficile, il ramène la table sur ses quatre pattes et évalue l’avenue la plus profitable, tout simplement. Cela ne fait pas de lui un sociopathe ou encore un simple d’esprit pour autant, simplement un gars qui fait ce qui doit être fait quand c’est nécessaire, ni plus ou moins. Et en cela, on pourrait dire de lui qu’il est simple et authentique parce qu’il n’y a ni détours ni jeux cachés avec lui. On n’a pas besoin de prendre des pincettes pour interagir avec lui, et il s’exprime avec sincérité parce que c’est selon lui le seul moyen de faire avancer les choses, surtout dans un monde si paumé.
Cette attitude se répercute dans toutes les sphères de sa personnalité. Lance n’est pas aisément dérouté ou découragé par les influences extérieures, et trouve sa propre satisfaction dans les moments simples de la vie ou encore le résultat de ses efforts. Il a vécu désastres après désastres depuis l’épidémie et s’étonne souvent d’être encore en vie, mais n’a jamais désespéré sur son sort ou encore s’être apitoyé sur celui-ci. Cette résilience est aussi expliquée par le fait qu’il ne rechigne pas à la tâche et y soit beaucoup plus confortable que dans le vide de ses propres pensées. S’il est désormais plus tranquille dans sa vie à Fort Ward, Lance a voyagé seul pendant plusieurs années et appris à compter que sur lui-même pour mener à bien sa propre survie. Il n’aurait d’ailleurs pas survécu aussi longtemps s’il n’avait pas été capable de faire des premiers pas, prendre des risques et des choix vers l’inconnu. Que ce soit dans son vagabondage initial, son alliance avec l’ancien groupe de l’American Dream, puis de rejoindre The Remnants…
Mais d’un autre côté, cela veut aussi dire que Lance peut devenir insistant ou borné de manière illogique s’il croit que son objectif est menacé ou que les choses ne vont pas comme il voudrait. Il a souvent du mal à remettre sa propre opinion en question. À ces moments, il devient très difficile de lui faire changer de cap parce qu’il a passé tellement de temps à décider pour lui-même. Du moins, pas sans heurts.
Comprendre : Lance n’a rien à cacher, mais pas grand-chose à dévoiler non plus. Un malaise devant les interactions trop personnelles l’a d’ailleurs poussé à une sorte de déflection inconsciente par l’usage de l’humour, pour lui-même ou pour les autres. Ou bien, comme il dirait lui-même, à être bon pour dire et faire des trucs marrants. Semblable peut-être, mais l’un est dit beaucoup plus vite et facilement que l’autre et ça résume bien Lance. Et marrant, ça dépend toujours de l’opinion au final. Lance est peut-être drôle, mais il peut aussi être ironique et carrément sarcastique, et ses palabres ne sont pas toujours sans victimes et d’intérêt général. Lance n’est d’ailleurs pas toujours au fait du caractère blessant que contiennent parfois ses moqueries et franchement ne s’y intéresse que d’un œil distant, une autre conséquence d’une longue solitude. Cette solitude n’a pas changé même chez les Remnants, dans un retour à une vie de communauté. Après la mort de Victoria, Lance s’est cloîtré dans sa propre tête, pour le meilleur mais surtout le pire.
Lance n’est juste pas très intéressé par les sentiments des autres, du moins plus autant qu'auparavant. Peut-être leurs opinions, mais certainement pas leurs émotions. Il apprécie la camaraderie, l’amitié mais s’indiffère des perceptions à son égard, particulièrement lorsqu’une occasion se révèle pour l’avantager. À ce moment-là, tous les moyens sont permis et l’homme n’est pas étranger aux moyens non-verbaux de communiquer, ceux qui naissent dans un poing et finissent dans un visage. Il irait même jusqu’à penser qu’il s’agit encore du meilleur moyen de dialoguer. Du même fait, il a appris à jouer de sa présence et de son physique pour intimider et obtenir ce qu’il veut. Dans la course, cela pouvait vouloir donner l’impression d’être impossible à dépasser. Dans la vie après l’épidémie, cela veut dire d’avoir l’air dangereux.
Il est possible de dire que Lance a un bon fond, mais celui-ci est bien masqué par son passé tumultueux. Il a encore cet instinct de faire "le bon choix" mais l’emploi de moins en moins au profit du style de vie plus ou moins égoïste que requiert sa propre peine/dépression. La réalité, c’est que le pilote a beaucoup plus perdu aux mains des autres humains que de la part des infectés. Et il ne l’a jamais oublié, tout comme il en veut encore à son ancien co-pilote, au monde qui a culbuté, et le reste des gens qui l’ont trahi, volontairement ou pas. Il est juste terriblement rancunier en fait. Et en cela, Lance est terriblement méfiant à croire les intentions de quelqu’un dont l’objectif n’est pas de le mordre ou de le réduire en pièce. Ça au moins, il peut comprendre et justifier… Au contraire de quelqu’un qui voudrait l’aider. De ce fait, il voit négativement toute idée d’un vaccin ou d’une solution miracle pour rétablir la société.
À 36 ans, Lance s'en tire assez bien sur le plan physique. À 1m88 pour environ 90 kilos, il n’est certainement pas chétif. Son passé dans le football américain et un style de vie actif lui a donné un physique athlétique et une force physique élevée. Notables sont ses bras d’un diamètre conséquent et de larges épaules. Il n’est certes plus aussi découpé que dans sa vingtaine, et encore moins depuis les évènements catastrophiques qui secouent le monde, mais personne ne pourrait qualifier l’homme de fragile. Comme pilote, il a d’excellents réflexes et une vision vive. Il a également été habitué aux longues heures de conduites à haute intensité, lui donnant une bonne endurance physique mais surtout une concentration d’acier.
Il a toujours préféré le pratique plutôt que l’élégant et ainsi garde des cheveux et une barbe courte sans cérémonie. L’habillement n’est pas plus complexe, avec une préférence pour les pantalons cargos, les gilets à manche courtes et l’absence de tout bijou. Une montre de piètre qualité est habituellement soudée à son poignet. Il n’a qu’un seul et petit tatouage à l’intérieur de l’avant-bras droit, une inscription du numéro de série du véhicule dans lequel il a gagné sa première victoire au sein de la ligue de la World Rally Championship en 2009.
Son bien le plus précieux est un ukulele trouvé par hasard dans ses deux premières années après l’apocalypse. Lance aimait jouer de la guitare dans ses plus jeunes années – principalement pour impressionner les filles – et le petit instrument se dévoilait un moyen plus simple et plus compact pour égayer les soirées désormais souvent trop silencieuses.
Lance n'a pas vraiment d'entrainement en matière de combat, surtout l'expérience d'un gamin ayant mordu la poussière plus d'une fois, et la culture "redneck" Texane en matière d'armes à feu. Il a eu beaucoup d’occasions d’améliorer ses talents en la matière durant son temps comme survivant, mais conserve une préférence pour les fusils à pompe, le tir dispersé étant plus permissif pour le manque de précision.
Enfin, il faudrait parler de la voiture. La WRC sunommée « Wally » par son propriétaire, une Impreza WRX STI WRC 2007, une voiture de compétition de l’ancienne écurie de Lance. La sedan noircie est une relique de l’ancien monde, comme l’ancre qui relie toujours Lance à son passé. Équipée à la base pour dévaler les routes les plus difficiles, la créature de 550 HP a admirablement survécu à cinq années d’apocalypse grâce à plusieurs modifications effectuées par Lance, notamment par l’altération du carburateur afin de permettre une alimentation d’essence à bas octane, l’ajout de pneus hors-route, le retrait de la cage structurelle pour ajouter des sièges arrière et une reconfiguration de l’arbre de transmission pour diminuer la révolution du moteur à bas régime. La suspension a également été relevée. Auparavant dotée d’une carrosserie en fibre de carbone, l’avant de la voiture a été complètement démolie lors de la fuite d’American Dream lors d’une attaque sur leur base principale à Renton par une alliance de Messiah et du Ranch. Lance a depuis reconstruit cette partie avec un cadre en acier beaucoup plus solide mais également plus lourd. Il va de soi que la valeur sentimentale de la voiture pour Lance est colossale. Il travaille constamment sur celle-ci, et la connait jusqu’à son moindre boulon. L’avenir de la voiture dans un monde où l’essence est en dégradation constante est une cause de stress majeur pour le pilote.
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Re: Pedal to the Metal, Part II.
Ven 18 Sep 2020 - 21:49
26 Juin 1984, il est né le divin enfant Lance Walker à Austin, Texas, capitale de la vache américaine, de l’immigration irrégulière et des températures n’apparaissant pas sur le thermomètre. La mère, Katherine disparait rapidement du paysage, décrite plus tard par son père Logan comme une héroïnomane ayant maintes fois répété que Lance était une malheureuse erreur. Son père opère un garage automobile dans le centre urbain et celui-ci devient rapidement l’univers de Lance, le paternel n’étant pas non plus un modèle parental. Logan était excessivement sévère et exigeant, parfois violent lorsqu’il s’accroche à la bouteille, et avait davantage d’intérêt envers les voitures qu’envers son propre fils. Il était un mécanicien respecté dans la région, malgré le fait qu’il opérait sans licence et sans diplôme, car ni un ni l’autre n’étant nécessaire à ce moment-là. Ses compétiteurs raillaient surtout pour sa préférence pour les voitures importées, dans une époque où les marques américaines tel que Ford ou Chevrolet étaient les plus populaires et présentes dans les rues.
Par chance, Lance avait également un intérêt prononcé pour les automobiles et devient rapidement tout aussi passionné que son père, l’assistant dans son travail aussitôt qu’il fut capable, à 6 ans, de tenir un outil dans sa main, fasciné par les sons produits par les moteurs, les étranges pièces qui donnaient vie aux chevaux mécaniques. Au début, il était complétement inutile, mais à fur et à mesure que Lance grandit en âge et en taille, sa contribution aux travaux de son père augmenta également, souvent au détriment de son dossier scolaire ou son cercle social. Lance n’était pas un enfant nécessairement turbulent mais n’hésitait pas à utiliser ses poings si on le provoquait et multiplia les visites chez le directeur. Son père ne le réprimanda jamais réellement de ce genre d’incident, insistant qu’un homme n’avait qu’une seule vraie manière de se faire respecter lorsqu’il avait le dos contre le mur. Logan n’avait également pas beaucoup d’estime pour l’école, ayant quitté celle-ci en bas-âge. Il n’encouragea jamais Lance à rester sur les bancs, mais pas non plus à partir. Lance lui-même avouerait avoir quitté bien avant son diplôme si ce n’était que de son souhait de fréquenter ses amis, et l’équipe de football locale. Lui et son meilleur ami Donovan Greene était inséparable, soudés par leur adulation pour les voitures en tous genres et le sport.
Il découvrit l’univers du Rallye par pur hasard, alors que lui-même participait à une course de Motocross amateur à 12 ans. Le dirtbike comme la plupart des véhicules était un autre loisir de Lance et notablement moins coûteux à entreprendre que la course automobile. Un peu de Rallye avait été organisé comme complément à l'évènement, et il se rappelle avoir regardé, comme tous les autres spectateurs, les bolides manoeuvrer à travers sable, gravier et boue à des vitesses moins que prudentes. Et il se rappelle l'extase qui l'avait secoué, pratiquement des frissons. Rien d'autre ne s'y comparerait jamais.
Le Rallye diffère grandement de la course régulière parce que les véhicules évoluent sur des trajets sinueux et accidentés, souvent non-pavés à travers régions rurales, boisés et terrains montagneux. La course est un mélange de rapidité, compétence automobile et rapidité d’adaptation et réflexes. Celle-ci est segmentés en différent « checkpoint » que le conducteur et son co-pilote doit rejoindre le plus rapidement possible. Les pilotes n’ont souvent aucun temps pour apprendre et mémoriser le trajet, et doivent se fier sur les commentaires et observations de co-pilotes pour s’orienter sur le parcours peu délimités.
Aussitôt que Lance commença à toucher à un volant en tant que conducteur vers ses 14 ans – ça commence jeune au Texas! -, il se découvrit une affinité pour la conduite encore plus prononcée que sa passion pour la mécanique. Il fut instantanément conquis, et n’eut d’autres plans à partir de ce moment que d’être un jour pilote professionnel de Rallye. Pas juste un pilote… Un champion.
Il ne fut pas long avant qu’il ne s’adonne aux comportements routiers dangereux des adolescents de son âge – 16 ans-, ceux contre qui on peste en les voyant circuler dans de vieilles Honda Civic bruyantes et excessivement modifiées, le même genre qui fait des « 8 » dans les stationnements de supermarché la nuit. Lance était juste un autre gosse, et il faisait les mêmes conneries que les autres. La différence, c’est que Lance en voulait plus. Il voulait être le plus rapide, et il voulait davantage que les routes platoniques de son voisinage. Il voulait être pilote. Mais Lance curieusement n’avait jamais été intéressé par l’idée moderne de la course automobile comme la Formule 1 ou encore le NASCAR. Faire 150 tours dans un circuit rond était d’un mortel ennui et Lance n’arrivait même pas à rester concentré lorsqu’il regardait une course en direct à la télévision. Il ne voulait que le Rallye.
Son père n’était peut-être pas habile pour les relations père-fils, mais il pouvait comprendre l’addiction dont était empoisonné son fils, et l’encouragea autant qu’il put, l’inscrivant notamment dans une école de conduite spécialisée. Mais à plus de 1000$ la journée, les projets de Lance sonnèrent le glas définitif de son éducation, quittant les bancs d’école aussitôt son High School Diploma en mains à 17 ans. Son temps devint fragmenté entre les longues heures à l’atelier de son père et les trop courtes heures à s’exercer. Il racheta une Subaru Impreza 22B STI 1998 accidentée à l’un des clients de son père et entreprit de la reconstruire, y puisant chaque dollar gagné sans hésitation. Nous étions alors en 2001 et Marcus Grönholm éclipsait ses rivaux dans la plus prestigieuse ligue de Rallye, le World Rally Championship.
Entre-temps, Donovan était devenu son co-pilote et leur relation était plus étroite que jamais. À l’origine, lui-même avait voulu conduire sa propre voiture mais les parents Greene rapportaient collectivement moins d’argent à la maison que l’unique salaire du père de Lance, dans une époque où les garagistes étaient déjà loin de rouler sur l’or. Donovan entretenait une certaine frustration à cet égard, mais Lance ne le réalisa jamais entièrement, totalement focalisé sur son propre avenir. Le potentiel de Lance était d’ailleurs plus qu’avéré, comme pouvait en témoigner la panoplie de médailles et trophées en tout genre jonchant le sol de sa chambre dans un perpétuel désordre, tout comme sa vie sentimentale d’ailleurs. Comme la plupart des gars, Lance avait eu son lot de petites copines, mais rien ne durait jamais. Comme la plupart des gars, il n’avait pas la maturité nécessaire pour les retenir.
Sa vie s’accéléra entre 18 et 23 ans alors que sa carrière ne fit que prendre an ampleur. Les victoires amenèrent les sponsors mineurs et il évolua chez les équipes amateurs et semi-pro de Mitsubishi et Subaru, devenant assez autonome pour cesser de travailler pour son père et voyager un peu partout en Amérique du Nord, de Vancouver jusqu’en Oregon afin de participer aux courses. Son père l’accompagnait autant que possible dans ses parfois longs voyages, agissant à la fois comme chef mécanicien, conseiller et parfois même comme figure parentale. Il secoua les trophées plus d'une fois. Lance était vu comme un jeune espoir au sein du sport. Loin d’être vu comme un génie de la conduite, on attribuait fortement son succès à la chimie entre lui et Donovan Greene. Avec Greene, Lance avait l’impression de pouvoir voir les courbes, les obstacles et le terrain bien avant que ses yeux n’aient pu les percevoir. 2007 fut de loin sa meilleure année, et les portes commencèrent à s’ouvrir devant lui.
2008. À 24 ans, on lui offrit une place comme substitut dans la Subaru Rally Team USA, une des plus prestigieuses équipes du genre en Amérique du Nord. Il se souvint des larmes ayant secoué les yeux de son père lorsqu’ils avaient reçu la lettre. C’est la seule fois qu’il vit son père dans un tel état, d’ailleurs.
Lance semblait être en route pour la gloire. À 25 ans, il participait à son premier World Rally Championship, la fameuse compétition dont il rêvait depuis toujours. Nous étions en 2009, et rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Il termina dans des positions avantageuses lors des Rallyes de Monte Carlo et en Suède, mais sa première victoire fut en Grèce, à l’Acropolis Rally. Lance se souvenait toujours de l’exaltation, du podium, des femmes en tenue serrées et du champagne qui giclait partout.
Mais il se souvenait aussi des mots qu’il avait prononcés et qu’il regretterait toujours. Il se souvenait du journaliste, une femme blonde dans la vingtaine qui avait probablement eu le job grâce à son apparence et une paire de faux seins.
« Lance, à quoi attribueriez-vous votre victoire aujourd’hui, face à de nombreux pilotes plus âgés et expérimentés ? »
« Toutes les conditions étaient là, Paige. La voiture a performé de manière exceptionnelle, Subaru a conçu la WRX STI la plus agile ayant jamais circulée en Grèce. Température idéale, et je suis en pleine forme ! »
Il se souvint lui avoir offert son sourire le plus charmeur, les cheveux encore poisseux d’alcool luxueux. Il se souvient s’avoir demandé s'il avait une chance d’avoir un rencart et plus si affinités ou pourboire suffisant.
« Et que diriez-vous à ceux qui croient que vous devez votre victoire à Donovan Greene, votre co-pilote ? »
Peut-être qu’elle n’avait pas posé la question comme ça, peut-être que ça n’avait pas sonné si mal, mais c’était du pareil au même pour Lance. Il n’était pas certain de ce qui lui avait passé en esprit à ce moment-là, ce qui l’avait à motivé à dire ce qu’il avait dit. Lance n’était pas du genre à s’interroger longtemps sur ses propres sentiments. Mais des années à ce faire dire que Greene était la clé de son relatif succès avait fini par faire son chemin. C'était peut-être un mélange de jalousie mais aussi d'une certaine humiliation. C'était lui qui conduisait la voiture au final, pourquoi continuait-on à insister sur le gars qui passe la course assis sur le siège passager, les jambes croisées ?
« Greene n’est là que parce que les règles m’obligent à voir un co-pilote. »
Il avait dit bien plus que ça, et bien moins poliment, mais Lance préférait se rappeler une version édulcorée des évènements. Sans surprise, Donovan Greene ne monta plus jamais dans une voiture avec lui, et sa carrière ne monta plus jamais non plus. Pas de rencart avec la blonde non plus. Certes ce ne fut pas un désastre total et il termina le championnat avec un autre copilote payé par l’équipe. Pas un mauvais classement non plus. Mais ce fut Sébastien Loeb et sa foutue Citröen qui gagna la WRC cette année-là. Le monde du Rallye n’est certes pas aussi public et populaire que les autres courses, mais l’incident resta fortement publicisé dans le petit monde qu’était l’univers automobile de course et Lance ne se requalifia jamais pour le WRC. Il continua d’évoluer dans la Subaru Rally Team mais il devint évident que Lance ne serait jamais plus aussi performant. Il gagnait suffisamment pour rester dans le réseau professionnel mais n’était plus qu’un autre nom dans la liste. Malgré cela, Lance n’abandonna jamais l’idée de revenir au sommet, de récupérer le champagne et les blondes en tenue serrée, ne réalisant probablement pas lui-même qu’il avait coulé lui-même l’espoir d’une vie. Quant à Greene, il dura quelque temps comme copilote pour d’autres équipes, mais la chimie qui s’était manifestée avec Lance ne revint pas avec d’autres, et dans un univers où celui qui manie le volant est bien plus en demande que celui qui lit la carte, il se retira officiellement en 2011.
2015 sonna à la porte, 6 ans plus tard, et Lance était d’ailleurs presque au même point, peut-être une funeste preuve que son potentiel était mort en 2009. Sa réputation était au plus bas, cumulé par quelques « incidents » et altercations avec d’autres pilotes qui se moquaient presque ouvertement de lui. Son père ne l'accompagnait plus toujours désormais mais restait probablement son meilleur fan. Nous étions désormais en 2015, et Lance se souvint avoir regardé l’agenda sur son cellulaire et s’être demandé s’il devrait prendre lui-même songer à la retraite avant de se faire montrer la porte du circuit pro. Il connaissait bien son prochain event, mais cela ne lui apporta aucun réconfort.
•8 octobre 2015
« Du cannibalisme ? Walt, je t’ai dit d’arrêter d’inhaler les vapeurs de kérosène, tu te flambes la cervelle, sérieux… »
Le dénommé technicien automobile imita le geste avec un jerrycan d’huile puis secoua la tête et ils rirent à l’unisson. Certes, Lance avait bien entendu parlé de cette affaire mais il en questionnait beaucoup d’aspects ! C’était si graphique que ça mériterait une adaptation pour Hollywood. Ce qui risquait bien d’arriver d’ailleurs. Mais Walker avait bien d’autres préoccupations, et tant que le cannibalisé n’était pas lui ou son père, il n’en avait rien à foutre. Bouffez donc Donovan, tiens !
IIs étaient à Washington, dans un entrepôt loué sur le site de l’Entreprise Dirtfish, une des meilleures écoles de Rally de la région. Lance était arrivé le jour d’avant et ils étaient désormais en plein préparatifs. La voiture devait être plus que parfaite s’il voulait avoir une chance. Elle semblait avoir perdu de la rigidité dans la suspension pendant son transport par camion et cela faisait déjà plus de deux heures qu’il travaillait avec Walt pour la ramener aux spécifications personnalisées au poids, préférences et style de conduite de Lance, connu pour son agressivité au volant.
Comme à chaque début de compétition, il garderait ses contacts avec le monde extérieur le plus limité possible. Il n’y avait pas d’autres moyens d’atteindre l’état mental dont il avait besoin.
Jour 1 • (09/10/15)
Rencontre des membres de l’équipe aujourd’hui. Des recommandations de faire attention à la nourriture ingérée et sa provenance à cause d’une possible contamination secouant Seattle. Les promoteurs estiment que ça ne devrait pas avoir d’effet sur la quantité de spectateur au Rallycross. Lance n’en fait pas grand cas. Il s’attend à être convoqué par les managers de l’équipe, mais la rencontre se termine et personne ne dit rien. Peut-être s’inquiète-t-il pour rien. Il passe tout son temps à l’entrepôt, à faire du jogging autour de l’école de Rally ou à dormir dans la caravane louée par l’équipe.
La Subaru WRX STI WRC 2015 est prête à dominer la piste. Environ 350 chevaux, un nombre relativement modeste pour une « rally supercar » mais 500 livre-pieds de torque, une transmission séquentielle de pointe et un temps d’accélération de 0 à 100 en trois secondes. Sur une chaussée non-pavée. À lui seul, le bolide valait au moins une petite fortune.
Jour 2 • (10/10/15)
L’Evergreen Speedway s’anime alors que les chapiteaux s’élèvent et les équipes s’installent une à une. Il y a toujours une certaine animosité dans l’air avant une course, mais Lance n’en était plus à son premier rodéo. Il n’était pas complètement déraisonnable et était conscient que son pire ennemi était probablement lui-même. Malgré tous ses efforts, Walker était légèrement troublé, s’étant surpris à regarder sur son cellulaire le numéro de Donovan Greene, avec qui il n’avait pas parlé depuis des années. Une pensée fugace l’avait secoué, celle que si il avait imaginé un jour cessé de concourir dans le réseau professionnel, il aurait aimé que Greene soit à ses côtés et qu’ils quittent la piste ensemble. Mais il avait fini par refermer l’appareil. Il était trop tard pour tout ça.
Demain, les enregistrements. Derniers préparatifs, et nuit de sommeil hâtive. Les techniciens continuent de parler d’étranges cas de violence dans la ville, mais les managers se font rassurants. L’évènement aura lieu.
Jour 3 • (11/10/15)
Jour J demain. Les enregistrements se passent sans difficultés, mais les techniciens soutiennent que la sécurité de la piste a dû intervenir plusieurs fois pendant la journée et qu’un des gardiens avait même mordu par un spectateur. Lance songe que certaines personnes ont vraiment besoin de se faire soigner pour se pointer ici dans un tel état. Il avait eu son lot de fan étrange mais jamais de ce genre. Il s’efforça de ne pas s’attarder aux actualités afin de garder son esprit le plus clair possible. Il s’agissait d’une période cruciale après tout. Malgré cela, il ne put s’empêcher d’entendre les rumeurs, celles qui disaient que les spectateurs seraient en forte baisse à cause de tous les incidents des derniers jours.
Jeff Duessel ne fut pas présent à la rencontre de l’équipe en soirée. Ce n’était pas normal mais ce n’était pas non plus carrément un problème. Comme Lance l’avait dit des années plus tôt, et comme le pensait plus respectueusement la plupart des pilotes… Les copilotes ne servent à rien de toute façon.
Jour 4 • (12/10/15)
Dès le début des courses, plusieurs retards décrits à Lance comme « techniques » repoussent les départs si bien qu’à midi, aucune voiture n’avait encore démarré sur la piste. Lance ne peut s’empêcher de remarquer que les équipes de sécurité semble désorganisées et surmenées. D’autres incidents dans les gradins sont rapportés. En début d’après-midi, Ken Block annonce qu’il se retire de la compétition. Si Lance est d’abord heureux de la nouvelle, il ne peut que constater que les officiels ne semblent pas avoir l’intention de faire démarrer les engins. Plusieurs pilotes se plaignent et d’autres équipes menacent de se désister. Les promoteurs promettent que les courses auront bel et bien lieu demain et expliquent qu’un nombre encore important que prévu de spectateurs ne se sont pas présentées. Lance est peu convaincu par l’explication alors que les gens parlent de problèmes généralisés non seulement dans Seattle mais partout ailleurs. On parle de possible épidémie désormais. L’équipe se réunit en fin de journée et les managers déclarent par téléconférence avoir accepté l’offre des promoteurs, soit d’attendre le lendemain. Si l’event est encore retardé, l’équipe se retirera. Lance est frustré par la décision mais prend son mal en patience, se retirant tôt en soirée. Duessel n’est pas vu de la journée. Lance l’appelle sur son cellulaire, sans succès.
Jour 5 • (13/10/15)
L’évènement est annulé à environ 9h du matin, dans un chaos organisationnel total. Les promoteurs ont semblent-ils quittés les lieux tôt ce matin sans avertir personne et sans laisser d’instructions. On parle de fiasco financier et de possibles poursuites en justice pour fraude et bris d’obligation. Aucun garde de sécurité ne s’est présenté au travail ce matin et Lance apprend que certains techniciens d’autres équipes ont eu des altercations physiques avec des spectateurs. Walt est introuvable. L’équipe technique réduite a du mal à ranger le matériel et plusieurs camions de transport ne se présentent même pas sur les lieux. Lance, excédé, a fini par consulter son téléphone et constate l’étendue des phénomènes ayant eu lieu dans les derniers jours.
Le manque de logistique résulte en deux véhicules de l’équipe cloués au sol. Ceux-ci ne sont pas enregistrés et ne peuvent pas être conduits dans les rues. À plus de 300 000$ le véhicule, l’équipe ne peut risquer la saisie, du moins selon les managers. La plupart des employés de la piste faussent compagnie avant la fin de la journée, laissant environ la moitié des équipes rassemblés en un ensemble disparate de caravanes et camions. Des arrangements sont faits pour de nouveaux camions de transports pour le lendemain. Lance aide de son mieux les techniciens à rassembler le matériel de façon à pouvoir partir le plus rapidement possible le lendemain matin.
Jour 6 à 10 • (du 14/10/15 au 18/10/2015)
Lance et quelques autres membres de l’équipe écoutèrent le message du président sur la télévision de la caravane. Les véhicules de transport ne se présentèrent jamais sur les lieux. Environ une cinquantaine de personne subsistait dans le stade, majoritairement des pilotes et des techniciens. La plupart des participants n’étaient pas originaires de Seattle et n’avait donc nulle part où aller. Les managers refusaient obstinément de partir en laissant les voitures ou encore de prendre le risque de les conduire pour des questions surtout financières, agaçant considérablement Lance. Depuis hier, il n’entendait plus d’avions sillonner le ciel et l’épidémie semblait se propager un peu partout selon les nouvelles.
Walt fut retrouvé ce matin après avoir attaqué une assistante de paddock. Il avait mordu la femme à la hanche sans apparente raison et semblait complètement incontrôlable. Il fut enfermé dans les toilettes du stade, mais la police ne pointa jamais pour le récupérer. Aucune ambulance ne vint pour la femme non plus, qui commença à avoir les mêmes symptômes que Walt. Ils n’eurent d’autre choix que de l’enfermer à son tour dans les toilettes pour femmes. Le 17 octobre, les managers sont injoignables par téléphone. Les membres des différentes équipes se rassemblèrent au milieu de la piste, réunissant les véhicules et employés encore présents. Il fut décidé conjointement de démanteler au matin et tenter de sortir de la région. Pour sa part, Lance et un autre pilote, David Higgins conduirait les deux voitures, et les techniciens restants utiliseraient la caravane. Walker se foutait bien de perdre les bolides rendus à ce stade.
Aucune des équipes de ne respecta l’horaire de départ et quittèrent à différentes heures de la nuit, abandonnant matériel et véhicules sur place. Beaucoup essayèrent d’emprunter l’autoroute 2 vers Sultan ou Everett, mais se butèrent à des voies empêtrées de débris. La radio crachota que des barrages routiers avaient été érigés à Everett, sur la 522 et l’intersection de la 405 et 520, près de Yarrow Point. Autrement dit, les accès à Seattle semblaient restreints et du même coup, toute chance de quitter les lieux par avion. Le convoi de Lance décida de retourner à DirtFish, à environ une centaine de kilomètres au sud. La 203 était moins utilisée et donc moins problématique. Lance se demanda si le stade n’était pas resté au final l’option la plus sécuritaire, mais d’autres problèmes commençaient à s’accumuler, tel le manque de vivres et d’eau dans la caravane qui n’avait été prévue que pour quelques jours d’évènements. Les machines distributrices du stade avaient été pillées, mais Lance ne pensait pas pouvoir survivre longtemps avec des twinkies.
Les médias parlent d’émeutes et de violence partout au pays, surtout dans les grandes métropoles.
Jour 11 à 16 • (du 19/10/15 au 24/10/2015)
Dirtfish est désert, ce qui fait l’affaire de tout le monde. L’installation offre trois avantages distincts : d’abord, de l’essence pour les véhicules à partir des réservoirs permanents sur place. Ensuite, une petite cafétéria avec de quoi subsister quelques jours. Enfin, un sentiment de relatif normalité. Pas de spectateur enragé ici. Du moins pour le moment. Les propriétaires est injoignables et les coups de téléphones sont peu encourageants. Plusieurs techniciens sont incapables de communiquer avec leurs proches. Le téléphone sonne mais il n’y a pas toujours quelqu’un pour répondre semble-t-il. C’est le cas de son père, et du garage à Austin. Avec les portes verrouillées, les lieux sont déjà bien plus sécuritaires, et Lance réussit à accumuler quelques heures de sommeil pendant les prochains jours. La radio rapporte la loi martiale instaurée. Il est constaté qu’ils ont perdus contact avec la plupart des équipes ayant quitté le stade. Le 21 Octobre, une femme crie à l’aide pendant moins d’une minute sur les ondes avant de devenir silencieuse pour toujours.
Tout n’est pas rose. Plusieurs techniciens veulent partir retrouver leurs familles. Lance et David tentent de les convaincre de rester mais n’ont pas vraiment d’arguments convaincants. Dirtfish a plusieurs voitures-écoles et un à un, l’équipe déjà considérablement amoindrie se réduit sans cérémonies. Le 24 octobre, il ne reste que Lance, David, Tasha et Rupert. Logan Walker ne répond pas au téléphone.
Jour 17 à 19 • (du 25/10/15 au 27/10/2015)
David déclare qu’ils doivent se préparer à rester à Dirtfish sur le long terme et Lance n’a pas d’autres choix que d’être d’accord. Les ressources alimentaires de l’installation étant épuisées, les deux pilotes ratissent les alentours de Snoqualmie Ridge afin de se ravitailler. Ils croisent parfois des véhicules militaires mais ceux-ci semblent désintéressés. Les infectés sont désormais chose à peu près quotidienne, mais Lance constate qu’ils sont relativement lents et qu’au volant d’une voiture, le danger est peu élevé. La plupart des magasins ont été pillés ou vandalisés, et la ville semble déserte si ce n’est que des « marcheurs » occasionnels.
Il n’y a plus de courant à Dirtfish depuis hier, mais la petite ville semble encore alimentée, du moins partiellement. La radio parle de camps de réfugiés et d’avant-poste militaire, mais ni Lance ni David ne sont convaincus qu’ils sont davantage enviables à leur situation actuelle. Si on se fie à ce qui se dit à la radio, les émeutes et les évènements les plus graves ont lieu dans les foyers de population élevée. Rester isolé n’est peut-être pas une mauvaise idée. La télévision a parlé brièvement d’un vaccin distribué à la population, mais sans le moindre signe d’amélioration, ça ne semblait pas valoir le danger de se rapprocher de la métropole.
À leur retour en fin de journée le 19 octobre, les baies vitrées de Dirtfish ont été fracassées. Rupert et Tasha ont disparu, de même que ce qui restait des provisions accumulées depuis les deux derniers jours dans la cafétéria. Des taches de sang sur le sol donnent une certaine indication de ce qui s’est passé, mais n’offre aucun réconfort.
Ils sont désormais seuls.
• Automne 2015
Dirtfish n’était plus sécuritaire, du moins pas le bâtiment principal. Durant la dernière semaine d’octobre, David et Lance déplacèrent la caravane à l’intérieur de la piste, dissimulée derrière des boisées, et l’utilisèrent comme logis. Le véhicule n’avait pas été épargné par quiconque avait vandalisé l’école de conduite, mais par chance n’avait pas été verrouillé et donc pas endommagés. Ils n’avaient ni armes ni vivres dedans à ce moment-là non-plus. Ce n’était cela dit qu’une solution temporaire alors que la température descendait. La caravane avait un système de réchauffage, mais l’essence allait rapidement manquer en laissant tout ça fonctionner continuellement. Ils avaient besoin d’un endroit plus facile à maintenir, d’autant plus que rien ne laissait supposer un rétablissement même partiel. Pendant novembre, ils écumèrent Snoqualmie Ridge.
Lance eut ses premiers vrais contacts avec la population infectée, mais il évita systématiquement de s’en approcher, abandonnant l’exploration d’une maison ou d’un magasin dès qu’un d’eux était rencontré. Ni David ni Lance ne comprenait vraiment de quelle manière une personne devenait infectée et ainsi ne prenaient aucuns risques si possibles. Cette méthode fonctionna un certain temps. Il devient de plus en plus rare d’entendre ou de voir des unités militaires. Les survivants étaient encore plus rares et ils s’évitaient sans cérémonie. Ils échangèrent des vivres contre du carburant avec une famille en camping-car qui disait vouloir rejoindre l’Alaska.
Ils ne les revirent jamais.
• Hiver 2015-2016
Snoqualmie Ridge n’a plus rien à offrir. Avec la température qui descend dangereusement et les réservoirs de Dirtfish pratiquement, Lance et David abandonnent une des deux voitures et ramènent la dernière ainsi que la caravane jusqu’à Fall City en évitant l’autoroute, plus au nord, désespérés de trouver davantage de provisions. La petite bourgade est tout aussi désertée, des panneaux indiquant de rejoindre des camps de réfugiés ont été placardés partout en ville. Lance ne peut plus se permettre d’éviter tout infecté et essaie un jour d’en assommer un d’un bon coup à la tête, telle que son expérience de gamin bagarreur dicte. Mais le « marcheur » continua à bouger. Alors il frappa plus fort. Et encore. Et encore. Jusqu’à ce que ça craque. Et plus rien.
Le pilote refuse de penser qu’il a peut-être vraiment tué un autre être humain, mais constate aussi que c’est la première fois qu’il voit un malade qui ne se relève pas. David est réticent mais emboite le pas à mesure que la faim vient à bout de leurs inhibitions. L’effort reste considérable et peu efficace, ils ne peuvent se permettre de battre à mort tous les malades qu’ils croisent… Les radios ham ne disent plus grand-chose à part des messages automatisés. D’autres survivants parlent de camps de réfugiés à Seattle, mais pas positivement du tout. Lance vit le tout un jour à la fois, espérant toujours que la situation change. Un jour à la fois.
• Printemps 2016
La présence d’infectés augmente, et David pense qu’il s’agit de la population touchée à Seattle qui commence à se répandre. La température s’améliore un peu mais ils sont loin d’être chanceux alors qu’il devient de plus en plus difficile de garder la caravane et la voiture alimentés en carburant. Lance songe qu’il est déjà miraculeux qu’ils aient subsistés tout l’hiver. Fall City sembla vidée désormais et il est temps d’aller ailleurs. Klahanie City est le prochain arrêt. Un matin, ils découvrent qu’un infecté vagabonde juste à côté de la caravane. Lance grimpe sur le toit et tire sur l’individu avec un fusil de chasse trouvé quelques semaines auparavant. Ils n’avaient jamais utilisés d’armes à feu dans le passé et découvrirent que ce n’était pas non plus une bonne idée, alors que le son semblait attirer les malades en masse. Pas seulement ça, mais le contaminé avait continué à faire son manège, apparemment pas impressionné par le trou dans son épaule. Lance tira encore, et encore, sans succès. Agacé, il releva le canon et empila les chevrons de plomb dans la tête du gars. Il s’attendait à voir un gars déformé continuer à grogner dans ce qui avait été un jour une gorge. Mais le type resta couché. Lance redescendit dans la caravane et lui et Higgins regardèrent le corps inanimé. La tête. La tête ! Pas le temps de fêter, les grognements s’approchent et il est temps de partir…
• Été 2016
Avec la meilleure température, il n’y a plus rien pour ralentir les infectés dans leurs déplacements. Lance en trouve dans des endroits de plus en plus irréguliers, et il n’a plus aucun endroit sûr, semble-t-il. Mais les contaminés ne sont plus le seul problème alors que le nombre de survivants nomades est également en hausse. Comme David et Lance, ils sont à la recherche de vivres. Et de bien plus. Alors que Lance conduisait la caravane vers Sammamish, un coup de feu retentit et traverse le pare-brise, frôlant la tête du pilote. Il écrasa l’accélérateur, apercevant une tête portant un bandeau rouge dépassant d’un véhicule abandonné sur le côté de la chaussée de la 228e, et bifurqua aussi brutalement qu’en était capable le lourd véhicule sur la 20e avenue, David dans la WRC derrière lui. D’autres coups de feu retentirent mais le cœur de Lance battait tellement fort qu’il ne les entendit même pas. Ils se cantonnèrent à proximité de Pine Lake, derrière la Lil Gems Preschool. Il fallut plusieurs à Lance pour simplement se ressaisir et réaliser ce qui venait d’arriver.
Ils n’étaient pas au bout de leur peine. L’un des projectiles avait perforé le système d’alimentation d’huile du moteur de la caravane. Le duo devait être lucide. La caravane avait roulé son dernier kilomètre dans un avenir immédiat. Et quiconque les avait mis dans cette fâcheuse position n’étaient pas loin.
Ils emportèrent tous ce qu’ils pouvaient dans la voiture, et abandonnèrent le véhicule lourd derrière. Lance songea qu’ils quittaient bien plus que juste une caravane. Ils finirent par se loger à proximité du Costco de North Issaquah, et profitèrent du garage pour apporter des modifications désormais vitales à la WRC, commençant par la repeindre grossièrement en noir afin d’attirer moins l’attention, et convertissant le système d’injection pour utiliser de l’essence de qualité plus basse. Ils réduirent également le bruit de l’échappement. Ils repartirent le plus rapidement possible, ne restant plus au même endroit davantage que quelques jours désormais.
• Automne 2016
Le State Park de Lake Sammamish se révèle une bonne source de nourriture. Lance n’est pas un chasseur expérimenté mais David lui apprend les rudiments et ils réussissent à subsister plus ou moins avec des lièvres surtout. Mais le nombre d’infecté ne fait qu’augmenter, et inversement, les villes en abord de Seattle semblent être dénuées de vivres. Les journées d’approvisionnement infructueuses ne font que se multiplier et Lance craint réellement l’arrivée d’un autre hiver aussi terrible que l’an dernier. Mais cette année, il n’aura ni endroit pour se réchauffer, ni logis d’ailleurs. La voiture est trop petite et n’a jamais été conçue pour un usage prolongé. Dans toute la gloire de sa performance, elle ne faisait pas un abri idéal. Ils n’ont plus le choix.
Ils doivent se rapprocher de Seattle.
• Hiver 2016-2017
David est mort.
Tout c’était passé trop vite. Juste une autre nuit dans une maison abandonnée près de Lakemont Park. Ils avaient caché la WRC entre les arbres, l’avait recouvert de branches et de boue. Ils n’avaient pas assez d’essence pour la chaufferette, alors ils avaient faits un feu dans la cheminée. Ils savaient que c’était risqué, mais entre ça et mourir de froid ? La lumière devait les avoir alertés. Ils avaient défoncés la porte sans cérémonie, de précieuses secondes où les mains de Lance s’étaient refermées sur son fusil, mais l’instant d’après c’était la fusillade. Lance se souvint de l’odeur de la poudre à canon, des éclats de chevrotine qui formaient des faisceaux de débris dans les murs. Les fondations en vieille pierre de la maison étaient une bonne couverture, bien meilleure que le comptoir de bois derrière lequel les envahisseurs prirent refuge quand ça commença. Lance se souvint avoir fait feu aussi vite que la pompe de son calibre 12 Remington M870 l’autorisait, s’être levé en les forçant à rester à couvert, mais la dernière cartouche était un sabot et celle-ci se fraya un chemin dans le bois puis la chair. Lance bondit en avant en relevant l’arme vide au-dessus de sa tête, écartant le canon fumant du deuxième homme avec sa cuisse. L’arme vibra alors qu’un projectile allait se loger dans le mur. La crosse du fusil de Lance fracassa le crâne du gars. Il releva et frappa encore. Et encore. Et encore.
Il ne se souvint pas combien de temps ça dura avant que ses doigts ankylosés ne laissèrent tomber le fusil. La première chose qui le réveilla, c’était la douleur. Quelque chose, quelqu’un l’avait frôlé à la taille. Ça faisait mal, mais ça ne semblait pas si grave. Pas en comparaison des deux cadavres devant lui. Le sabot avait laissé un trou béant dans la poitrine du premier. Et le deuxième… N’avait plus rien pour parler, ni regarder ou sentir.
David.
Quatre étaient entrés dans cette maison ce jour-là, mais Lance fut le seul à sortir. Il avait enterré Higgins dans le jardin, avait fait de son mieux avec sa blessure qui rendait les gestes douloureux, et le sol gelé difficile à creuser. Il n’avait jamais été grands amis avec David, un pilote dont le talent avait toujours été bien plus reconnu que le sien. Mais il eut l’impression de perdre un frère qu’il n’avait jamais eu. Pour la première fois, Lance se sentit réellement seul au monde.
• Printemps 2017
Le parc régional de Cougar Mountain apporta à Lance la majorité de ses vivres. Il n’était pas le seul à avoir essayé d’y survivre, mais pas tous n’avaient réussis. Les tentes abandonnées, les chalets oubliés, ce fut les lumières au bout du tunnel pour Walker. Il dut apprendre à s’organiser seul, tombant dans un état d’hyper vigilance. Il fut surpris lui-même d’être encore en vie alors que le temps se réchauffait. Il se méfiait plus que jamais des autres, mais reconnaissait la nécessité des échanges et ainsi s’arrangea avec les plus petits groupes pacifiques de la région, du moins jusqu’à les trouver morts, ou pire. Ce qui restait d’eux devenait ce qui le constituait, lui. Lance n’était pas au-dessus de piller les morts ou ceux qui n’en avait plus pour longtemps. Il fut une ou deux fois pris en chasse au volant de la WRC par d’autres, mais n’avait habituellement pas de difficultés à les semer. À ce moment, Lance n’avait rien d’autre en tête que le jour suivant, et sa propre survie. Il évitait largement les plus grandes communautés dans une méfiance extrême de leurs intentions.
• Été 2017
Lance traine autour de Mirrormont et les abords du parc de Tiger Mountain. Il ne parle et ne voit personne pendant plusieurs semaines, réalisant que beaucoup de groupes ont tout simplement disparus. Des camps ravagés, il en vu plus d’un. Sans personne avec qui échanger, Lance est désespéré de trouver ce dont il aurait besoin pour survivre au prochain hiver. Il n’avait pas cru possible d’être dans une position encore plus fâcheuse que la dernière fois. L’ancien pilote réalise également qu’il ne s’est jamais interrogé sur l’épidémie et ce qu’elle voulait dire pour lui-même, même depuis le tout début. L’homme habitué à la course n’a-t-il pas entrepris une toute nouvelle, plus difficile que jamais ? Lance s’autorisa à se demander ce qui avait bien pu causer tout cela, mais ne se fit pas d’illusions. Peu importe le responsable, ça ne changeait plus rien désormais. Et la fin et la fatigue étaient les seules raisons qui le faisaient dévier de sa seule et unique motivation : survivre, et voir ce que demain apporterait. C’était une course sans fin, mais il resterait en tête jusqu’à prendre un mauvais virage…
• Automne 2017
Lance se réveille et a presque une crise de panique avant de réaliser que le sol qui vibre n’est pas le signe qu’un véhicule arrive pour mettre fin à sa misérable existence. Il avait trouvé abri dans un club de golf de Fairwood, ayant frappé une temporaire mine d’or quand il avait réalisé que les bonbonnes de propane alimentant certains des caddys n’étaient pas vides. Une source de chaleur exceptionnelle, mais impossible à transporter. Il avait donc caché la voiture et fait du club son repaire. Il songe que s’il n’était pas seul, cet endroit serait peut-être défendable. Et peut-être qu’il dormirait un peu mieux. Ou dormir tout court. Le système d’allumage de la WRC fait défaut et il lui faudra plusieurs semaines pour trouver une pièce compatible. L’origine importée de la voiture jouait désormais contre lui, et ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne lui fasse défaut pour de bon. Et à ce moment-là, il perdrait ce qui lui restait d’identité, ce qui lui restait du monde d’avant.
• Hiver 2017-2018
Meilleur hiver depuis la fin du monde, peut-être. Lance passa la plupart de l’hiver à chasser et à essayer de rétablir un réseau de contact dans la région, principalement pour l’échange. Seule son habileté en conduite automobile le sauva de quelques rencontres avec des individus aux mauvaises intentions. Un projectile avait fait un trou à quelques centimètres du réservoir d’essence, mettant presque fin à son aventure de façon particulière. Quand le propane fut épuisé, il se déplaça vers Orillia et s'établit entre deux matelas à l’entrepôt Ikea.
• Printemps 2018
Pour la première fois, Lance n’accueillit pas avec positivisme le retour du beau temps, car cela signifiait aussi l’augmentation d’activité des humains et des non-humains, particulièrement dans le cas des plus grands groupes de survivants dans la région. Lance s’en tient désormais à ses contacts existants et effectue une boucle entre les parcs nationaux et White Center. Il a appris à mémoriser les routes et les passages les plus efficaces, établissant de petites caches dans des endroits précis. Malgré cela, survivre est plus difficile que jamais et Lance songe qu’il ne sera un jour plus possible de rester à travers un territoire en ébullition sans choisir son propre camp. Mais sans savoir ce qu’il attendait d’un tel camp et surtout, ce qu’il était prêt à faire pour survivre, le pilote se contentait de vivre et conduire, les seules choses qu’il semblait maitriser dans ce monde foutu.
Plus concrètement parlant, son chemin le ramène à Cascade-Fairwood mais plus spécifiquement au Lac Youngs, qui lui permet par la pèche une diversité à son alimentation de plus en plus monotone... Lance n'a jamais aimé les légumes et les fougères, en fait...
• Septembre 2018
Lance s'approvisionne dans un concessionnaire Subaru, en quête des pièces qui lui permettront de réparer sa voiture. Il fait une trouvaille inattendue, mais n'a pas vraiment le temps d'en profiter qu'il est, figurativement parlant, pris en otage. Lance doit tirer son épingle du jeu et montrer la différence entre un survivant... Et une victime. Pour le meilleur et pour le pire. Il fait la rencontre de Victoria, une dur-à-cuire qui manie aussi bien sa batte en aluminium que l'extorsion camouflée. Malgré cela, son redoutable châssis et son intelligence mordante intrigue et captive l'ancien pilote. Sa comparse, May, est une blonde qui donnerait mauvaise réputation à Cendrillon malgré sa ressemblance frappante : énergique, fêtarde, sans complexes et dotée de plusieurs intérêts et traits qui ressemblent étonnamment à ceux de Lance. Il ne fallut pas longtemps pour réaliser qu'ils s'entendraient bien, si bien que lorsque vint le temps de partir, il y eut hésitation dans tous les camps, scellée par une promesse qui ressemblait davantage à un défi : rejoindre le groupe de Victoria et May, mieux connu sous le nom de l’American Dream.
• Octobre 2018
Lance doit s'adapter à un nouveau mode de vie après 3 ans de solitude, désormais installé au « quartier général » de l’American Dream à Renton. Il découvre peu après le mode de vie un peu « parasite » de l’organisation, mais l’accepte sans hésitation. Sa relation amoureuse naissante avec Victoria se renforce. D’aussi loin qu’il se souvienne, l’impression de famille qui se forme peu à peu est la plus vraie qu’il ait jamais vécu. S’il est d’abord vu avec méfiance, le pilote est progressivement accepté dans le groupe.
• Novembre 2018
Une alliance de deux groupes plus moins « abusés » par l’American Dream s’allie pour attaquer leur base à Renton. Il est rapidement évident que c’est une victoire que l’AD ne peut gagner. Lance fait de son mieux, mais au final ne peut qu'aider son groupe à fuir les lieux, endommageant la Subaru en défonçant les grilles de l’entrée du complexe où ils étaient installés. Lance et les membres survivants du groupe rejoignent leur dernier allié, The Remnants, une communauté beaucoup plus nombreuse et puissante. Même si la faction est prête à les accueillir, il est rapidement décidé que les survivants de l’AD repartiront rapidement pour trouver une autre base. Le plan est simple : passer l’hiver à Fort Ward et repartir au printemps.
Malheureusement, Victoria refuse de suivre le groupe, sonnant le glas de sa relation avec Lance, qui ne peut secouer son inconfort après tant d’années sur la route.
• « May » 2019
L’AD reprend la route pour s’installer dans un quartier résidentiel bourgeois. Mais rapidement, plusieurs problèmes surviennent, notamment avec la disparition de leur chef, Zach. Deux autres membres partent à sa recherche et sont eux aussi portés disparus.
Il ne reste plus que May désormais gonflée comme une baleine, son petit-ami Nathan et Lance l’éternelle troisième roue. Bornés à survivre par eux-mêmes, une opération d’approvisionnement de routine dans un fichu Walmart tourne au drame lorsque Nathan est embusqué par un groupe d’infecté en plein accouchement surprise de May. Lance et May réussissent à fuir les lieux, mais le bébé de May est « mort » en point.
Sans autre alternative, ils retournent à Fort Ward et s’y installent de manière permanente. Lance travaille dans la maintenance de véhicules et sans secouer le malaise qu’il ressent toujours envers la communauté, apprend à s’y habituer et tente de réparer sa fragile relation avec Victoria. Mais certains ponts semblent avoir brûlés pour toujours.
• Juillet 2019
Lorsqu’un vaccin potentiel est annoncé par les scientifiques de la communauté, Lance est absolument et catégoriquement opposé, ce qui ne devrait pas être si étonnant vu son origine redneck. Évidemment, il ne reçoit pas celui-ci.
• Fin Novembre 2019
Lance participe avec Victoria, May et bien d’autres au raid d’un entrepôt occupés par des inconnus ayant récemment attaqués Fort Ward à bord d’un hélicoptère. Lance est rapidement pris de court par la violence brutale de l’assaut, mais pas assez pour ne pas voir Victoria être subitement abattue. Quelque chose se brise chez le pilote, qui ne sait que faire sinon ramener le corps, le reste de l’attaque l’important soudainement bien peu.
Lance retourne à Bainbridge Island, mais à partir de ce moment ne sera jamais vraiment plus le même, s’isolant chez lui presque en permanence et refusant toute aide ou dialogue des autres, même May. Il continue son emploi comme mécanicien, mais reste cloitré le reste du temps.
• Avril 2020
Lance est peu impliqué dans les violences causées par les vaccinés, confiné comme la plupart des autres lorsque les premières victimes sont trouvées. Il ressent beaucoup de culpabilité à n’avoir pu aider May, qui a bien failli y laisser son petit chassis. Ça ne fait que cimenter son refus de toute potentielle « solution » à l’épidémie.
• Mai 2020
Lance participe à la reconstruction de l’avant-poste à Agate Passage, maintenant les véhicules qui viennent y apporter les matériaux de construction. Le pilote espérait trouver dans cette sortie un peu d’espoir, une lumière au bout du tunnel, mais il n’en est rien. Lance ne fait que vivre.
• Juin 2020
On peut apercevoir des bouteilles d’alcool maison ou datant de l’avant apocalypse s’empiler derrière la maison de Lance, le pilote étant tombé dans un certain alcoolisme fonctionnel pour noyer le vide qui le ronge de l’intérieur depuis la mort de Victoria. Son cercle d’ami est inexistant, et même May semble avoir jeté l’éponge, d’avis que la seule personne capable de sortir Lance de son inertie est lui-même, quand il sera prêt à le faire. L’isolation du pilote le rend indifférent aux évènements qui secoue The Remnants, ne faisant ni plus ni moins que ce qu’on attend de lui pour rester un membre de la communauté. Il songe à partir plusieurs fois, mais n’a nulle part où aller et ne peut se résigner à la vie de vagabondage qu’il a vécu dans le passé. La plupart de son temps libre est passé à travailler sur sa voiture, qui semble sa seule bouée de sauvetage désormais. Il ne participe plus aux actions militaires du groupe à moins d’y être forcé et ne se porte volontaire pour absolument rien.
De nos jours, le quotidien de Lance est d’un calme plat. Pendant le jour, il travaille à l’entretien des différents véhicules utilisés sur l’île. Sitôt son quart terminé, il retourne chez lui est passe plusieurs heures à travailler sur sa propre voiture. À un moment ou un autre, il s’écrase sur son canapé pour dormir jusqu’au matin. Rinse, repeat.
Le pilote n’a pas de problèmes particuliers avec l’organisation de la communauté ou son autorité. Ayant accepté d’en faire partie, il reste obéissant aux règlements de la communauté, mais n’y prend pas un rôle pro-actif. Il fait partie de la masse silencieuse, peut-être pour des raisons différentes d’autres, mais avec le même résultat.
Le pilote est en général opposé aux actions des scientifiques de la communauté qui selon lui sont souvent déconnecté de la réalité. Il ne pense pas que le monde puisse être sauvé, uniquement reconstruit.
Its time to shake things up.
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Re: Pedal to the Metal, Part II.
Ven 18 Sep 2020 - 21:51
[ C'est Daniella anciennement ]
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Re: Pedal to the Metal, Part II.
Ven 18 Sep 2020 - 21:53
the
ANAPHORE
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Sainte Licorne
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Re: Pedal to the Metal, Part II.
Ven 18 Sep 2020 - 22:00
Bonne rédaction !
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