Les lumières s'éteignent. Comme ça, d'une coup.
Par réflexe, les yeux de la jeune femme se ferment, essayant de s'habituer à l'obscurité un peu plus vite. Sa main tâte le terrain dans son dos pour refermer lentement les portes derrière elle--qu'elle avait laissée entrouvertes. Ce simple geste lui rappel aussi le fusil présent dans son dos, sur lequel elle déplace une main tremblante au niveau du manche. Le noir ne lui faisait pas vraiment peur, mais une foule en panique un peu quand même.

Une femme visiblement excédée se déplace jusqu'à elle, le visage apparemment rougi par la colère. Elle ne cesse de crier son mécontentement, agitant ses mains devant le visage de Lily. Manquait plus que ça. Parler, il n'y avait aucun problème ; mais user de la force.. Lorsque cette inconnue bouscule les épaules de la fermière, celle-ci fait de même. EH OH ON SE CALME! Mais cela n'a pas l'effet voulu. Cette femme, sûrement blessée dans son ego, fonce dans le tas.

Surprise par un tel geste, Lily se retrouve propulsée au sol, du côté d'Éric, alors qu'un de ses bras tenté de rattraper cette chute en attrapant la poignée. Et voilà de belles portes grandes ouvertes. Le groupe de l'inconnue en profite d'ailleurs pour s'échapper. Et c'est là que Lily était bien contente d'être avec un homme ; Éric se penche pour l'aider à se lever, horriblement sonnée, et en profite pour lui prendre le fusil qu'elle a dans le dos, prêt à se défendre.

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Plus la tension montait, plus Joey perdait le contrôle de son sang-froid. Comment vouliez-vous persuader autant de monde de rester sagement parquer dans cet endroit ? Joey n'aurait pas accepté non plus, il le savait. De quel droit de mettaient-ils ainsi en position de force ? Le photographe trouvait sa propre présence ridicule et leur rôle dans cet affaire complètement surréaliste.

Quand le ton monta après l'ultime prise de parole de Corray, Joey sentit quelque chose craquer en lui. Alors qu'un homme d'une cinquantaine d'années se deplaca vers lui pour forcer la sortie, aidé par quelques camarades, Joey empoigna sa barre de fer, la fit racler contre la poutre de métal pour provoquer un tintement désagréable et dirigea son autre main vers le petit pistolet qu'il avait pris sous les conseils de Lily.


« ÇA SUFFIT ! RECULEZ ! » Il vociféra d'un ton rauque qui n'avait rien à voir avec son ton habituellement si calme et si réservé. Joey sentait une veine palpiter à sa tempe. D'un geste brusque, poussa l'homme à l'aide de la barre de fer, ce dernier ayant alors un mouvement de recul.

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Je relevai un regard effrayé vers le haut plafond de l’église, quand les lumières vacillèrent pour s’éteindre brusquement. « Qu’est-ce qui se passe ? » Je me retournai vers Corray pour l’interroger du regard. Il avait des informations sur ce qu’il se passait au dehors ? Apparemment, l’équipe chargée de couper le courant avait bien œuvré. Seulement, ce n’était pas le bon moment pour nous ! Les esprits commençaient déjà à s’échauffer à l’intérieur. Corray tentait de les apaiser, mais sans un franc succès. Personne ne voulait plus nous écouter.

J’avais perdu mes compagnons de vue. Je les entendais crier pour appeler au calme quand certains tentèrent leur chance de mon côté. « S’il vous plaît, restez calme ! Vous êtes plus à l’abri ici qu’au dehors, encore plus si la rue est plongée dans le noir ! » Il ne voulait rien entendre. Je tentais vainement de leur faire barrage de mon corps. On me bouscula violemment. Je me rattrapai de justesse au mur de l’église pour ne pas tomber à la renverse, la main sur mon arme. Le temps de reprendre mes esprits, ils étaient déjà plusieurs à avoir passé ma garde pour s’échapper à l’extérieur. « Ruben ?! Kaya ! » J’avais vraiment besoin d’aide là !

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Les lumières s'éteignent d'un coup et de concert, c'est les esprits qui se rallument et pas du tout comme on aime. Franchement, je pensais pas qu'on en viendrait là mais ça affole juste les gens et ça les énerve davantage. Putain. Je talonne Corray quand on s'interpose pour les empêcher de sortir, mais y'a vraiment rien à faire :

Non mais attendez, sortez pas ! Tu parles, ils entendent que dal : Y'a plusieurs zones de conflit armés, dehors ! Autant dire que c'est pas l'idéal : S'ils se déplacent là où vous vivez, vous pourriez avoir de gros problèmes ! Je grogne, entend vaguement le talkie de Corray et la voix de Selene couverte par le raffut. Et paf, on me bouscule, m'accule contre la porte, j'arrive même pas à les repousser.

Et quand eux me compressent, je finis par basculer en arrière. Certains s'échappent, c'est vraiment n'importe quoi...

Joachim ?! J'entends à peine sa voix : Putain mais, ils font même pas gaffe : AIE !

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