Misfit Lunatic ft Archibald & Gary
Jeu 17 Déc 2020 - 17:11
--Misfit Lunatic-- Legends defend 'til we've taken control. Emperor's demise written down on the scroll. Titles deserved and the dead will not rise .Oh, it's kinda my fault if the empire dies. I'm a misfit.. I'm a misfit lunatic. I will stay with this tribe. Namaste on my vibe.
Ce matin, je le sens bien. Les éléments sont alignés juste comme il faut, le vent souffle dans le bon sens et le ciel à une couleur qui me plaît. J'ai eu besoin d'un peu de temps pour me remettre de l'expédition encore récente à New Eden. Les émotions se sont chamboulées, emmagasinées, trop fortes sous les tempes et sous la peau. La peur, la culpabilité. Réussir à tenté de démêler tout ça pour prendre du recul et continuer à aller de l'avant. L'empathe en a souffert de ce trop plein de tout et j'ai été à plat un petit moment. J'ai ressenti le besoin de me recharger, comme une pierre qu'on laisse une nuit sous la lueur de la lune pour qu'elle retrouve ses propriétés. Sauf que moi j'ai choisi de m'enfermer dans ma caravane pour lire pendant des journées entières, faire des rituels de purification. Passé du temps avec Alan puis avec Milow et Chester aussi. Apprendre à connaître Ava, la dernière recrue des Expendables. Je commence à me sentir mieux et je vais pouvoir affronter de me sociabiliser à nouveau. Je suis convaincu qu'aujourd'hui, c'est le bon jour. Je me fie à mon instinct parce qu'il me fait rarement défaut et depuis que j'ai ouvert les yeux ce matin, j'ai le sentiment que je dois aller au No man's land. Que je ne peux pas faire autrement parce que quelque chose m'attire là-bas et que ça reste coincé dans ma tête, idée omniprésente que c'est là que mes pas doivent me mener.
J'y allais régulièrement avant, pour proposer mes services et dire la bonne aventure à qui le veux bien. Programmer une séance ou l'autre afin d'aider les gens à faire leur deuil en entrant en contact avec ceux qui sont partis. Toujours prêt aider ceux qui en ont besoin parce que c'est une satisfaction à part entière de pouvoir soulager une âme au moins un peu du poids qui pèse sur ses épaules. Je rassemble donc mes affaires, le strict minimum dont j'ai besoin. Dans un sac à dos, je fourre mon jeu de tarots, quelques grigris, objets variés et autres poupées vaudou. Je coince mes lames aux endroits stratégiques et habituels de ma tenue. Vêtu de noir comme bien souvent, une série de grigri qui pendent à ma ceinture et accompagne chacun de mes pas de cliquetis bien caractéristiques. J'enfile un manteau un peu trop grand pour moi, noir lui aussi et autour de mon cou j'enroule une écharpe que j'ai piquée à Alan. Ce n'est pas tout près, mais je vais y aller à pied, j'ai besoin de prendre l'air. Je balance mon sac sur mon épaule. Une caresse sur la tête de Onyx qui ronronne sur mon lit et je me jette à l'extérieur avec entrain. Un peu plus loin dans la cour j'aperçois Bruce et Ava et leur fait un grand signe de la main avant de m'éloigner.
Le chemin se fait sans encombres. Je me suis arrêté en cours de route pour me faufiler dans une maison que je n'avais pas encore visitée, histoire de voir si je pouvais y trouver la plus précieuse de toutes les denrées. Des livres. On a déjà tenté de m'expliquer que ça ne se mange pas et que du coup c'est pas le plus utile sauf que moi je les dévores à ma façon et du coup ça me nourrit à ma façon. Ma caravane en regorge et si je n'arrête pas bientôt d'en ramener, je ne vais plus pouvoir rejoindre mon lit. Peut-être que je pourrais en mettre certains chez Alan? Je rigole pour moi-même en m'imaginant envahir son espace de la sorte. Si je le fais un livre à la fois peut-être qu'il ne le remarquera pas. Je parcours les pièces et à ma plus grande joie c'est dans le bureau que je trouve une armoire remplie de livres. Certains ont souffert de l'humidité plus que d'autres. Mes doigts parcourent les titres et sans réfléchir je laisse mon instinct me guider. Jugeant d'un livre par sa couverture. Un comble. J'en fourre une dizaine dans mon sac avant de réaliser que je vais devoir les porter aller et retour. Merde. Mais je ne peux pas résister alors tant pis. Je reviendrai en chercher d'autres une prochaine fois.
Le sac est trop lourd, il s'enfonce douloureusement dans mes épaules, mais il en faudrait bien plus pour décrocher le sourire satisfait qui trône sur mon visage. Arrivé à destination, je m'installe dans un coin où il y a du passage et je pose mon sac devant moi. J'en sorts une pancarte que j'installe et dessus il est écrit. «Bonne aventure, sortilèges et divination. Grigri magiques ou contact avec l'au-delà» Simple et concis. Et je remarque déjà certains regards de travers. Tous ceux qui estiment que ce n'est en rien une valeur échangeable. Je sais bien pourtant qu'un curieux ou l'autre finira par se pointer. C'est toujours le cas. Je sors quelques grigris et entames de les améliorer en y glissant des perles, plumes et coquillages. Bout de ficelles ou autres trucs que je trouve joli. Je lève les yeux de temps à autres, il faut laisser les gens venir à moi sinon je vais encore me faire insulter. Je le sais. Il y a bien trop de gens qui ne prennent pas tout ça au sérieux. Tout le monde ne peut pas être aussi malin que Chester ! Et quand deux mecs passent finalement devant moi, je les interpelle d'un ton engageant et mystérieux.
La bonne aventure messieurs ? Un grigri magique pour conjurer le mauvais sort ?
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Re: Misfit Lunatic ft Archibald & Gary
Dim 20 Déc 2020 - 0:59
«Le froid mord les oiseaux, et les oiseaux mordent pas en retour. Parce qu’ils ont pas de dents.»
Les mots lui sont tombés de la gueule au réveil, en brin de sagesse débarqué du fond d’un rêve aux contours déjà flous. Il les a regardés sortir de lui, et ils l’ont regardé en retour, un peu surpris d’exister. Puis l’instant est passé au milieu du silence, en même temps qu’un ange, lui aussi un peu étonné d’avoir été appelé pour ça, et Gary s’est levé, imperméable au nœud de stupéfaction qu’il a fait naître au-dessus de sa couchette, pour attraper son sac. Dans l’une des poches à l’intérieur, sa horde de carnets, tous datés et dans l’ordre ; ou plus exactement, annotés de travers çà et là dans l’un et l’autre. Celui qu’il cherche, c’est le bleu avec des fleurs, parce que les fleurs non plus, elles ont pas de dents, et qu’il n’y a donc pas plus adapté pour coucher ces mots. Le carnet, fort d’un dicton à la véracité indéniable, est remis avec les autres, avec lesquels il ne manquera pas, sans aucun doute, de partager ce trait d’esprit, et de crayon. Plusieurs jours qu’ils sont partis du No Man’s Land, dans leur éternelle poursuite de trouvailles et de trésors. Puis c’est vers Archie qu’il tourne les yeux, le sourire trop large alors que des deux mains il le pousse pour le réveiller, avec l’enthousiasme gamin d’un môme le jour de son anniversaire, sans vraiment se soucier de savoir s’il dormait ou non. «C'est l'heure!» En phrase automatique ironique à lui qui n'a plus la moindre notion du temps depuis des années.
Il leur faut peu de temps pour remballer leurs affaires et se mettre en route, tout envahis qu’ils sont de leur mission du jour : utiliser les bombes de peinture qu’ils ont trouvées la veille. L’idée a d’abord été lancée de peinturlurer un des cadavres ambulants, pour dessiner des sourires, des moustaches, et redonner des couleurs à son teint d'horreur, en maquillage clown pour cacher la misère, puis ils ont fini par se rabattre sur un mur. Plus spacieux, plus patient, et plus facile à retrouver. Étalage de briques sales en toile tendue à la merci de leurs créativités débridées, débraillées, déraillées. Armés d’un pied-de-biche, d’une batte, de leurs airs benêts, d’orange et de vert, ils ont dégueulé des couleurs à plus pouvoir respirer. Étouffé de rires abrutis aussi bien que des émanations toxiques de la peinture, Gary trace des lettres larges qui oublient de se rattacher aux autres, des dessins imprécis, des grands sourires, et de larges gerbes de peinture qu’il commence sans savoir où elles vont. Il les suit jusqu’au bout, cependant, sourire curieux à regarder son bras bouger comme s’il lui appartenait pas, jusqu’à découvrir que les lignes ne vont finalement nulle part. Une fois l'oeuvre achevée, ou plutôt les bombes vidées, Gary fait quelques pas en arrière pour contempler l'imbuvable des élucubrations de son esprit éclopé, avec une satisfaction et une fierté absolument injustifiées. Puis les compliments emportés gratifient le travail d'Archibald, à côté, à base de très sincères: «C'est génial ! Si t'avais mis du jaune là, ça aurait pas été bleu, du coup ça aurait été moins beau.»
Pleins d'allégresse et de taches de peinture, c'est d'un accord commun qu'ils décident de ramener leurs sacs et leurs carnes jusqu'à chez eux, dans le confort relatif du No Man's Land, de toucher terre sans jeter l'ancre. Route hilare à s'en tenir les côtes, à sauter dans les flaques et, comme à leur habitude, à manquer de discrétion. Puis en arrivant, la porte de l’entrepôt fermée dans leur dos, en rituel réflexe, y'a l'familier du bout de chaleur qui vient le trouver entre les côtes. L'satisfait de retrouver son foyer. Et c’est avec des airs d’avant que Gary a l'intention d'aller jeter son sac dans un coin. Des airs, seulement, parce qu'il est bien placé pour savoir que quitter son sac des yeux, c'est lui dire adieu. Tout préoccupé à l'idée de trouver un bon endroit pour poser bagages et étaler leurs produits, il remarque pas l'homme assis là avant qu'il les interpelle.
La bonne aventure messieurs ? Un grigri magique pour conjurer le mauvais sort ?
Les yeux s'agrandissent en même temps que le sourire qu'il tourne vers le mystérieux inconnu, avant d'attraper Archie par le poignet. «Regarde Archie, un sorcier!» qu'il lance comme si c'était la meilleure nouvelle de la journée, sur un faux ton de confidence alors que le volume est tout à fait contraire au concept de secret. Moi, j’ai toujours préféré les bonnes aventures aux mauvaises! J’ai eu une mauvaise aventure, une fois, elle était rouge. C’était quelqu’un qui te ressemblait qui me l'avait donnée, mais il avait pas de cheveux, et pas la même tête, non plus. Puis il était pas ici, et il était vieux. Il hausse les épaules, songe un instant se lancer dans le récit, et décide finalement de s'accroupir pour inspecter de plus près les quelques objets sortis du sac. Il en attrape un pour l'examiner de plus près, et le désigne à l'inconnu. «Ca fait quoi ça?» Il songe un instant à le glisser dans sa poche, l'air de rien, mais les chances de succès lui paraissent minimes. Puis il lit la pancarte un peu plus attentivement, et dirige vers le marchand une expression de curiosité émerveillée. «Au-delà, ça veut dire que t'as déjà vu des fantômes? Archie, t'as déjà vu un fantôme toi? Moi j'ai cru, une fois, et en fait c'était une souris. ...Mais c'était peut-être le fantôme d'une souris.» Eclair de génie, idée nouvelle qu'il explore très intensément pendant de longues secondes, approximativement deux, avant de l'oublier tout à fait et de reporter son attention, ou ce qu'il en reste, sur l'instant.
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Re: Misfit Lunatic ft Archibald & Gary
Mar 29 Déc 2020 - 23:04
misfit lunatic
Du rires et de la peinture plein les narines jusqu’à devoir en tousser les excès qui en irritaient ses bronches, ça puait le bonheur et les effluves chimiques autour des sourires d’Archie. Des bombes entre des doigts tachés de couleurs qui mettraient des jours à partir, une fresque sans queue ni tête s’était formée sur ce long mur qu’ils avaient décidé de recouvrir de leurs grains de folie déjà bien germés. Pourtant, les briques n’avaient pas été le premier support auxquelles ils avaient pensés en ayant trouvé ces sprays colorés abandonnés dans un sous-sol. L’idée d’aller étaler des motifs grotesques sur les peaux décrépies et définitivement trop grises des morts fut ce qui était né en premier dans leurs yeux à eux deux, et s’était formulé ensuite au travers de leurs lèvres ravies de bêtises. « Mais ça serait plus pratique avec un très très grand pinceau, non ? Ou est-ce qu’on peut trouver un très très grand pinceau, Gary ? » qu’il avait demandé en se grattant le menton avec le bord de la bombe de peinture sous pression. Et comme ni l’un, ni l’autre, n’avait la réponse à cette question très sérieuse, l’envie d’aller dessiner une « moustache de Dali » sur le premier Kevin venu s’en était allée aussi vite qu’elle était arrivée. Alors s’étendait une fresque en l’honneur de la connerie, sans vrai début et ni réelle fin, mixant les teintes dans une absence totale de cohérence, à des kilomètres des œuvres qu’Archibald avait l’habitude de coucher sur papier. Leurs rires s’étaient imprégnés dans leurs dessins tout autant que leur confusion, offrant à cette ville à l’agonie un portrait éclatant de leurs esprits à la dérive, immortalisé sur des vieux parpaings qui n’avaient rien demandés.
Et ils s’étaient écartés ensemble, la satisfaction collée aux bords des lèvres, les yeux rivés sur le tas dégoulinant de choses peintes qui ne formaient pas vraiment un tout : des Morts en sympathique partie de golf, cookies avec des jambes, des bras et des tridents, des chats dont les yeux jettaient des lasers, et des mots aléatoires comme bicyclette, rodéo ou encore chemise à carreaux, Archibald était fier de ce qu’ils avaient crée, aujourd’hui, à deux. «C'est génial ! Si t'avais mis du jaune là, ça aurait pas été bleu, du coup ça aurait été moins beau.» il se regarda les doigts un instant avant de trouver la couleur voulue sur sa palette personnelle, se tournant alors vers son ami pour étaler un peu de jaune sur sa joue. « T’as raison, le jaune, ça rend moins beau ! » et dans un dernier sourire, il avait abandonné leur œuvre, sans oublier d’emporter avec lui les bombes vides, rentrant enfin « chez eux ».
Après un trajet sans trop d’encombre, pied de biche serré entre ses mains maculées de peinture, le No Man’s Land s’offrait à eux. Portes poussées, portes refermées, enfin rentré dans cet entrepôt qui avait cette odeur de foyer qu’il n’avait jamais réussi à sentir ailleurs, Archibald balaya du regard les âmes qui s’étaient retrouvées ici, aujourd’hui. Peut être que l’une d’entre elle viendrait troquer avec lui, venant fouiller dans le bazar qu’ils allaient étaler sur leur vieille couverture comme à l’accoutumé, dans un coin d’entrepôt ou il y aurait de la place. Bras dessus, bras dessous avec Gary, il avançait entre les gens à qui il offrait des sourires sans se soucier qu’ils soient vus, ou même bien reçus, distribuant sans compter ces morceaux de joie dont il ne manquait pas. « La bonne aventure messieurs ? Un grigri magique pour conjurer le mauvais sort ? » la voix était lointaine, il ne l’avait presque pas entendu, égaré préoccupé à rayonner pour personne et tout le monde à la fois. C’était la main de Gary sur son poignet qui le ramena à la réalité, attiré vers l’homme qui se vit, lui aussi, offrir un trop grand sourire surmonté de deux yeux d’enfant. «Regarde Archie, un sorcier!» le regard s’était porté à ce qui s’étalait sous lui, grigri de perles, plumes, coquillages, finissant son inspection sur le petit panneau ou s’inscrivait quelques mots. « Woah ! La classe ! » il s’était rapproché un peu plus du sorcier en question, les sourcils légèrement froncés en essayant de trouver la ressemblance avec l’homme que Gary décrivait, ses doigts venant frotter le bord de son visage légèrement penché sur le côté. « C’était p’tetre son frère ? Vous avez un frère ? » qu’il demanda à l’un, puis à l’autre, dans un mélange de bonheur et d’innocence qui s’imputait habituellement à des enfants émerveillés. «Ca fait quoi ça?» « Touche pas Gary, si c’était son frère, tu risques d’avoir encore une mauvaise aventure ! » y’avait pas le ton de la réprimande dans sa voix, juste celui d’un conseil avisé en désignant du menton le joli machin qu’il tenait entre ses doigts. « On est jamais trop prudent. » qu’il lâcha doucement dans un petit rire, comme si prudence était un mot qui lui allait, leur convenait.
«Au-delà, ça veut dire que t'as déjà vu des fantômes? Archie, t'as déjà vu un fantôme toi? Moi j'ai cru, une fois, et en fait c'était une souris. ...Mais c'était peut-être le fantôme d'une souris.» « Ben… j’ai déjà vu des morts qui reviennent quoi, c’est un peu des fantômes les Kevins, non ? » Archie planta un doigt dans sa chevelure pour se gratter le crâne, les yeux émeraudes perdus au plafond dans une profonde réflexion. « Donc si on veut contacter l’au de-là, suffit d’sortir dans la rue pis parler à l’un d’eux, c’est pareil, non ? » il pivota vers l’homme derrière son étale. « Non ? » et tout en posant sa question, il s’essaya en tailleur. « Boh, façon y’a pas d’mort à qui j’veux parler, moi. Dans la rue, ou ailleurs ! » Il tira sur la manche de son ami pour l’inviter à le rejoindre. Gamin crédule, Archie agita un instant les épaules d’excitation avant de lacher avec enthousiasme : « Moi j’veux d’la bonne aventure. Et si dans l’une d’elle, vous finissez par m’dire « Tu es un sorcier, Archie ! » avec une grosse voix, j’vous fait un calin! »
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Re: Misfit Lunatic ft Archibald & Gary
Dim 3 Jan 2021 - 0:36
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Je suis ravi de constater que j'ai attiré leur attention et que je ne me fais pas royalement ignoré. J'en essuie bien souvent des regards de dédains lorsque je propose mes services, alors quand je vois le brun ouvrir de grands yeux et déclarer que je suis un sorcier (dans ce qui semble être le bon sens du terme) je me redresse incapable de dissimuler mon excitation. Le blond qui ajoute que c'est la classe et je me retiens de frapper des mains comme un gamin surexcité. Est-ce que j'aurais trouver un public friand de ce genre de choses ? Mon regard se pose sur le brun qui part dans un délire, mais étonnement ça me parle alors je lui réponds en hochant la tête.
Rouge c'est pas toujours une bonne couleur sauf quand il s'agit d'amour et de passion sinon ouais ça ne m'étonne pas que ta mauvaise aventure soit rouge, je ne l'aurais pas vue bleue par exemple. Et ptêtre que le mec dont tu parles c'est mon pâme qui lui ressemble et pas ma tête parce que je suis ni chauve ni vieux.
Je tourne la tête vers le blond et lui réponds.
J'ai pas de frère, enfin je ne crois pas.
Je hausse les épaules très satisfait de cet échange. Je ne suis pas du genre à accorder grande importance aux concepts établis alors ouais pourquoi pas mettre des couleurs sur des éventements, moi ça me va. Je dirais même qu'on peut mettre des couleurs sur les gens aussi, leur aura tout ça. Ça a du sens en fait. Le brun attrape un objet et je me retiens de le lui reprendre des mains, il ne faut pas qu'il y mette son énergie. Enfin maintenant qu'il l'a fait ça veut dire qu'il est à lui non ? Si cet objet l'a appelé qui suis-je pour lutter contre. Mais son pote le met en garde, je réalise un peu ce que j'ai dit plus tôt et je m'empresse d'ajouter.
Sauf que si je ressemble à ce mec bah sache que moi je préfère te donner une bonne aventure qu'une mauvaise alors je te promets que je lui ressemble pas tant que ça.
Je viens récupérer l'objet et je le tends devant nous. Il s'agit d'un assemblage de plumes, de pierre, de coquillages et autres perles en bois. Pas le temps de lui expliquer ce que ça fait que déjà une foule d'autres questions me tombent dessus alors je me laisse aller à rire en les regardant. J'écoute leur échange au sujet des fantômes. J'imagine que les Kevin pour eux c'est les rôdeurs. Pas con de leur donner un nom débile comme ça, ça les décrédibilise sérieusement. Je continue à rire en les écoutant. J'ai l'impression d'être face à deux gosses, deux âmes qui vont trop vite et je trouve cela particulièrement rafraîchissant bien que j'avoue avoir un peu de mal à les suivre. Je n'en montre rien et continue de hocher la tête. Je laisse planer une seconde de silence avant de m'empresser de répondre, on ne sait jamais qu'ils soient tentés d'ajouter des questions si je ne les coupe pas rapidement. Je m'adresse au blond.
Alors, non j'ai pas vu de fantômes, on les voit pas on les sent. Leur présence quoi. Puis les rôdeurs, euh les kevin bah c'est pas pareil, leur âme elle est déjà partie en fait. Y a plus qu'une enveloppe vide qui cherche à bouffer c'est tout. Donc c'est pas la même chose. Puis tant que leur corps ne se reposent pas ils sont trop tourmentés pour que je puisse entrer en contact avec eux.
Je sais pas si je les ai perdus ou si ça va leur parler. Le blond qui rétorque que y a pas de morts avec qui il veut parler et de toute façon ça se fait pas comme ça et ici. Donc, ce sera la bonne aventure ! Je continue à rire à son idée que je pourrais lui déclarer qu'il est un sorcier.
Ptêtre que t'es un sorcier. Ça se trouve pas comme ça, tu dois puiser en toi. On fera des teste pour voir si tu veux et pour le câlin bah j'en veux bien un de toute façon, c'est sous-estimé les câlins de nos jours, mais ça fait toujours plaisir.
C'est vrai que les free hugs c'est un mouvement qui s'est pas mal perdu avec l'apocalypse, ce serait sympa pourtant de temps en temps. J'ai toujours l'objet entre les mains et je me retourne vers le brun pour me pencher vers lui et le lui passer autour du cou en déclarant.
Cadeau. Si il t'as choisi, il est pour toi. Ça devrait te porter chance, si tu y crois.
Puis je me mords l'intérieur de la joue en regardant le blond, je peux pas offrir un cadeau à l'un puis pas à l'autre, ce serait pas sympa. C'est pas comme si ces objets avaient une valeur autre que celle qu'on veut bien leur donner. Je hoche lentement la tête et lui désigne trois autres colliers/grigris posé devant moi.
Choisis en un toi aussi. Celui qui te parle le plus, celui qui t'appelle.
Je lui adresse un regard des plus intenses avant de laisser un large sourire se dessiner sur mes lèvres. Je tends finalement mes deux mains devant moi, paumes vers le haut.
Pour la bonne aventure, j'ai besoin de vos mains messieurs. Si vous voulez bien les tendre et les posés sur les miennes.
Oui parce que d'expérience je sais que les gestes brusques et envahissants comme venir moi-même chercher leurs mains, ça ne passe pas avec tout le monde. Je choisis donc de les laisser venir à moi sans envahir leur espace. Comme le blond l'a dis : on n'est jamais trop prudent.
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Re: Misfit Lunatic ft Archibald & Gary
Lun 15 Fév 2021 - 17:36
L’homme face à eux ne se laisse pas impressionner par le raz-de-marée qui vient de lui tomber dessus. Terrifiants de bêtises, quand leurs intellects amputés se mêlent, Archie et Gary. Ils pourraient certainement questionner un Kevin jusqu’à ce qu’il meurt de faim, si l’idée les prenait. Et des idées, ils en ont à la pelle. Pour l’heure, Gary, il garde un œil sur le sorcier, pas certain d’où vient cette ressemblance qui n’en est pas une. Sûrement un éclat au coin d’un sourire, la couleur de ses vêtements ou quelque chose d’abstrait qui est allé cogner directement dans sa mémoire pour réveiller le mauvais souvenir. D’ailleurs, le type le rassure en lui confirmant qu’il n’est ni vieux, ni chauve, et que sa mésaventure n’aurait pas pu être bleue. Il parle aussi d’âme, et ça Gary ça le dépasse un peu, mais il a l’impression que l’opinion générale va dans son sens, alors il hoche vigoureusement la tête. Archie lui demande s’il a un frère, mais il a pas l’air certain. Pas comme si Gary allait s’en inquiéter, déjà il se précipite sur un objet, et l’avertissement d’Archie lui arrive trop tard, ses doigts sont déjà emmêlés dans les plumes et les coquillages. Un instant, il lance au blond un regard désemparé, les doigts figés autour de l’objet qui n’osent ni lâcher, ni poursuivre leur mouvement. Mais l’inconnu promet qu’il ressemble pas tant que ça à sa mauvaise aventure, et il ne lui en faut pas plus pour le rassurer. Il peut alors inspecter l'objet à loisir.
Il était sur le point d'écouter les coquillages voir s'il pouvait y entendre la pluie, que déjà, l’homme récupère le grigri dans ses mains, et s’il pense un instant à faire une moue digne d’un enfant de quatre ans que l’on prive de chocolat, il se laisse finalement happer par l’idée des fantômes qui seraient pareils aux monstres dehors. L’espace d’un instant, il considère un Kevin: amas de chairs mortes et nécrosées, borborygmes visqueux dans les babines affamées. Puis il considère un fantôme: lui, avec un drap sur la tête, deux trous pour les yeux et les pieds qui dépassent. Ses sourcils s’emmêlent alors qu’il suit les mots des yeux. Archie, l’inconnu; l’inconnu, Archie. Ils sont tourmentés, les Kevin? C’est parce qu’ils ont faim, ça. Moi aussi j’ai le ventre tourmenté et vide quand j’ai faim, et on peut pas lui parler non plus. Il fait même "glgrglbrgrlgbrl" comme eux. Conclusion qui lui semble satisfaisante à l’échange. Puis il se dit que lui non plus, il a pas de fantômes auxquels il veut parler, pas particulièrement. Il aurait juste voulu en croiser un, n’importe lequel. Lorsque le blond tire sur sa manche, il descend volontiers à son niveau, s’agenouille à côté de lui. Lorsque l'inconnu reprend la parole, Gary ouvre de grands yeux vers Archie et gesticule d’impatience. Archie tu vas savoir si t’es un sorcier!! Si t’es un sorcier tu pourras me faire de la magie? On pourra monter un spectacle!
Puis le gri gri qu’il a ramassé un peu plus tôt lui revient autour du cou, en tant que cadeau. Le sourire qui traîne en permanence en fantôme sur ses lèvres triple de volume tandis que ses doigts s’enroulent autour de sa nouvelle acquisition. Oh! Il m’a choisi! Et même s’il oublie de dire merci au passage, sans doute que le bonheur peinturluré sur son visage, dirigé vers le brun, énonce sans voix sa gratitude. Peut-être aussi qu'il est juste exalté d'avoir été choisi par un collier, comme un chiot qu'on pointe du doigt dans une animalerie. C'est au tour de son compère de recevoir un présent, et il jette un oeil aux propositions restantes. Tu vas prendre lequel Archie? P’t’être c’est magique aussi et ça va te choisir, comme le mien il m’a choisi!
Lorsque le sorcier tend les mains devant lui, avant même d’écouter ce qu’il a à dire, Gary est prêt à venir essayer de claquer sa paume contre celle qui lui est tendue. Il lève la main, prêt à tout donner dans un jeu de vitesse auquel il n’a pas joué depuis plus de vingt ans. Il est confiant en sa capacité d'être plus rapide et de réussir à lui toucher la main avant qu'il puisse la retirer, mais les mots viennent finalement résonner dans sa tête. Ils vagabondent une seconde dans le vide à la recherche d'un responsable qui pourrait les enregistrer et faire passer l'information, et son mouvement s’arrête juste à temps. Il n'y perd cependant rien, et c'est sans hésiter qu’il est prêt à confier ses mains à leur nouvel ami, mais il jette un œil vers Archibald pour vérifier qu’il est partant également. Même s’il imagine mal comment on pourrait refuser une bonne aventure. J’te passe la droite, la gauche elle marche moins bien. Mais faudra me la rendre, la gauche elle marche moins bien. Blague sans en être une puisqu’il le dit avec beaucoup de sérieux. Ou ce qui s'apparente à du sérieux, pour Gary. Ca s'efface aussitôt derrière un sourire alors qu'il s'installe plus confortablement en tailleurs et qu'il pose sa main droite dans l'une des mains tendues de l'étranger. De l'autre, il attrape l'une des mains d'Archie, la tronche ourlée d'un sourire extatique. Triangle d'aventure, pour qu'elle soit encore meilleure! On peut avoir l'aventure ensemble, pas vrai? Le bonheur et les bonnes choses, ça veut rien dire, si y'a pas des mèches blondes qui traînent toujours dans le coin de sa vision. Sinon ça peut pas être une bonne aventure, si y'a pas Archie. Et t'as promis. Regard entendu qu'il lance à l'inconnu, en raffermissant sa prise sur les doigts d'Archie. Puis tu t'appelles comment? J't'appelle l'inconnu dans ma tête depuis tout à l'heure, mais j'en connais plein des inconnus alors je confonds. Il pense à tout les autres inconnus qu'il a en vrac dans son esprit, et à voir tous les visages à demi-effacés, tous les mots lancés par des gens qu'il a pas vus, tous les Kevin, rester innommé c'est la certitude de finir dans les tréfonds de sa mémoire. Moi c'est Gary, et Archie c'est mon meilleur copain! Il désigne le blond à côté de lui d'un mouvement de tête, prêt à annoncer une évidence comme le plus grand des secrets. C'est lui Archie, et il paraît que c'est p't'être un sorcier. L'image d'un poisson rouge dans un bocal passe dans sa tête, puis ressort. On est prêts pour l'aventure!
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