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Wrecking ball || Aamir

Mar 5 Jan 2021 - 16:47

Assise sur le canapé de ma chambre, je fixe depuis une dizaine de minutes sans même les voir les nombreux livres qui traînent ici et là, dans des tas plus ou moins hauts, et donc plus ou moins stables. C’est le seul défaut qu’on pourrait trouver à cette pièce qui me sert d’antre, dont le reste est impeccablement rangé, sans que je sois maniaque pour autant. Tout est à sa place ici, aucune fringue ne traîne, la table basse est impeccable, le lit est même fait. De la poussière ? Nulle part. Des cheveux qui souillent le sol ? Pas ici. Je suis sûre que j’aurais une super note sur Tripadvisor si je devais recevoir des hôtes. Autour de ma chambre, un silence épais, si profond que je peux entendre ma propre respiration, pourtant légère. Le jour s’est levé il y a tout juste quelques minutes, la plupart des Bastards doivent encore dormir, profiter de quelques heures grapillées sous la chaleur de leur couette.

De mon côté, j’ai d’autres projets qu’une quelconque grasse matinée, et je finis par retirer mon pull, puis me pencher pour récupérer de sous le canapé un petit haricot en fer, contenant des compresses, des bandages, et du désinfectant. Commence alors le même rituel que depuis trop de jours déjà, où je m’occupe de retirer de mes bras les compresses souillées de sang, de nettoyer les plaies qui s’y trouvent, et de recouvrir tout ça, sans même frémir. De mon altercation avec le morceau de verre à la soirée à la Cage, il ne reste que de fines lignes blanches dans le creux de ma paume, alors que personne n’a cherché plus loin que le piètre mensonge servi : un abruti a cassé un verre près de notre sortie de secours, et j’ai ramassé les morceaux pour éviter tout accident, et ai été maladroite. Je me suis attendue à des regards accusateurs, lourds de sens, à ce que Chris vienne me trouver pour discuter de cet “accident”, mais...rien de tout ça n’est arrivé, et j’ai compris qu’Aamir a tenu sa langue, comme il l’a promis. Ça m'a surprise, ça me surprend d’ailleurs encore, mais tout comme lui, je fais celle qui ne sait pas, ne dit rien, ne se souvient pas. C’est un chouette deal.

Quoiqu’il en soit, je finis mes bandages dans un silence religieux, avec des gestes de robot déjà effectués des tas et des tas de fois, mais pas depuis ces dernières années. Je n’en avais plus ressenti l’utilité depuis ma rencontre avec Bill, mais maintenant...maintenant plus rien n’est comme avant. Volontairement, je viens enserrer mon bras meurtri de ma main libre, une forte douleur se faisant aussitôt ressentir, dans laquelle je puise un semblant de réconfort. Fais chier pour les compresses qui sont aussitôt rougies par mon propre sang. “-Mierda. Je soupire lourdement, et recommence les soins, avant de me rhabiller, et de fourrer les produits sanitaires dans mon sac. Une veste vient trouver mon dos, une grosse écharpe complète le tout, et tandis que j’enfile les bretelles, je ne peux m’empêcher de poser un regard tout autour de moi, me forçant à me fermer à tout ce qui vient déjà m’assaillir, envahir mon esprit, buter contre les parois de ma tête pour s’y répercuter 1000 fois. Finalement, c’est assez ironique de se dire que la chambre est impeccable, lisse, parfaitement ordonnée, et que ça tranche si violemment avec ce bordel sans nom qui règne dans ma caboche.

Je referme la porte doucement, passe devant la chambre de Bill en ralentissant le pas, ouvrant la sienne sans un bruit pour m’avancer jusqu’au bord de son lit, où il dort paisiblement. Je ne retiens pas un léger sourire, me demandant s’il rêve du tripot, de la soirée chippendales organisée par Thaïs, des combats à venir, ou juste de Teresa. J’imagine que je ne le saurais jamais. A pas de loups, je quitte la chambre, puis le loft, et me retrouve dans le long couloir de l’ORB, où se répartissent les chambres des autres Bastards. Poings serrés, je me force à avancer droit devant moi, refusant de m’arrêter quand ce truc qui bat dans ma poitrine me dicte de le faire. Je ne peux pas l’écouter, je le sais. Alors, je poursuis, traverse la salle commune, et trouve rapidement ce que je cherche : la veste de Rahis, laissée là la veille. Depuis que Chris s’est installé dans la chambre de l’indien, il est devenu plus compliqué de lui rendre des visites nocturnes. Quoiqu’il en soit, je glisse à l’intérieur un bout de papier, avec pour seule inscription dessus une adresse, et relève le menton avant de prendre une grande inspiration, quitter l’ORB sans un bruit, et disparaître dans les rues de Détroit telle une ombre.
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Re: Wrecking ball || Aamir

Sam 9 Jan 2021 - 11:58

You came in like a wrecking ball

Zola
&
Aamir
La matinée était déjà bien avancée lorsqu’Aamir ouvrit les yeux, à en juger par la faible lumière qui perçait derrière les gros rideaux. Il serait volontiers resté encore quelques heures dans son lit, là sous sa couette, à l’abri de la fraîcheur extérieure et surtout loin de l’ambiance étrange qui s’était abattue entre les murs de l’ORB depuis la tragique disparition de Warrington et Yue ainsi que le départ de Vaughn. Le groupe des Bastards avait fini, par la force des choses, par devenir une espèce de famille. Dysfonctionnelle mais tout de même. Ces  changements avaient ébranlé la faction, les esprits étaient face à une tempête inédite depuis la création de cette bande. En voyant revenir Katherine seule, l’indien s’était égoïstement senti soulagé. S’il  était peiné de savoir que le plus ancien des bastards avait péri et presque indifférent à la disparition de la yakuza ; il était persuadé qu’il n’aurait pas vraiment surmonté la perte de l’australienne. Ou du moins, difficilement. Il l’avait déjà perdu une fois, il n’était pas prêt pour une seconde. Certains Bastards semblaient beaucoup plus affectés que d’autres, c’est pourquoi Aamir rechignait à se retrouver au beau milieu de ce monde et ces deuils. Il traînait au lit, s’attardait un petit plus à l’extérieur lorsqu'il sortait ; fuyant tout bonnement le chagrin de certains.

Ses yeux sombres étaient ouverts depuis seulement quelques secondes lorsque Bessy sauta sur le lit. Encore ensommeillé, l’indien l’accueillit, constatant que Chris était déjà levé. La petite chienne était probablement impatiente de sortir prendre l’air, contrairement à Aamir. Il se leva péniblement et un brin de toilette plus tard, il attrapa la laisse offerte par Dany et le collier offert par Zola. C’était généralement à ce moment là que le chiot devenait presque incontrôlable. Aamir prit tout de même le temps de récupérer ses armes. Il descendit dans la salle commune où il avait négligemment laissé son manteau et sortit dans le froid presque glacial de Seattle. Dans un réflexe presque vain, à la recherche d’une quelconque source de chaleur, l’indien enfouit ses mains dans ses poches. Il fronça les sourcils lorsqu’il sentit un bout de papier plié à l’intérieur. Il le déplia à la hâte, s’interrogeant sur la nature de ce mot. Un maigre sourire vint étirer ses lèvres lorsqu’il y lu un adresse, signée d’un simple Z. Aamir se doutait bien que ce n’était pas Zorro qui s’adressait à son sergent Garcia. Seulement Zola qui, suite à leur discussion du nouvel an, devait avoir envie de passer ses nerfs.  Ils n’en avaient jamais reparlé, pas même un simple mot échangé à l’abri des regards. Aamir avait tenu sa parole, il avait joué au parfait amnésique et c’était sans doute pour ça qu’aujourd’hui, la danseuse faisait appel à lui.

Il termina rapidement la promenade de Bessy et la laissa courir dans les trop nombreux couloirs de l’ORB alors que lui, il regagnait déjà la salle commune, à la recherche d’une carte de la ville et de deux feuilles où il griffonna quelques mots. L’adresse étant littéralement à l’autre bout de la ville, Aamir opta pour prendre sa voiture. Au Diable les réserves d’essence, il n’allait pas marcher des kilomètres dans le froid pour les beaux yeux de l’hispanique. Ne trouvant pas le tatoueur, il prit soin de prévenir Samson qu’il s’absenterait sans doute pour la journée, avec Zola. L’homme de main lui dressa un sourcil interrogateur mais Aamir ne prit pas le temps de justifier que non, il ne se tapait pas son amante.

Quelques minutes plus tard, l’indien roulait dans les rues de Seattle et, quelques longs kilomètres plus tard, il débarqua à l’adresse indiquée. Il aperçut rapidement la silhouette de Zola et, le sourire aux lèvres, il toqua au carreau. Après avoir capté son attention, il colla la première feuille sur la vitre. I NEED A HUG et, l’instant d’après, la deuxième feuille suivit E STICK TO BEAT YOU WITH. Heureux de sa connerie, l’indien secoua la tête, riant probablement seul. Il s’éloigna pour cacher son véhicule et rejoignit Zola.

- T’as c’qui faut ? lâcha-t-il nonchalamment sans la saluer

Parce qu’il savait ce qu’ils allaient faire aujourd’hui et il devait admettre qu’il était impatient, ça n’allait pas lui faire de mal à lui non plus.      



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Re: Wrecking ball || Aamir

Lun 11 Jan 2021 - 21:59

L’air est frais...enfin, carrément froid même. Mais je m’en plains pas, ça fait du bien. Ça anesthésie les pensées le temps de quelques instants où je suis trop occupée à me focaliser sur le fait de pas claquer des dents pour penser à tout ce qu’on a perdu récemment, enfin...tous ceux qu’on a perdu, plutôt. Quelques petites lettres de rien du tout, qui font malheureusement toute la putain de différence. Je suis obligée de faire plusieurs détours en entendant des grognements peu engageants, voire même des rumeurs de conversations, ne désirant rencontrer ni charogne, ni humain. Beurk les gens, qu’ils soient déjà morts ou pas. Voilà la leçon à retenir aujourd’hui. Je me presse pas, pas vraiment, mais sans flâner pour autant. Je suis dans cet état second, dans une sorte d’apathie qui me fait marcher comme un robot, en essayant de m’imperméabiliser à toute émotion, à tout ressenti, à tout ce qui pourrait me toucher, de près ou de loin. J’ai une destination, et j’y vais, point. Y’a rien de plus, rien de moins non plus, à en dire. Mon premier arrêt se fait dans un magasin de sport, où je trouve deux casques de baseball, enfin je crois, et des protections pour mains et avant-bras. Je fourre tout ça dans un grand sac de sport, et y glisse des battes de baseball tirées du fin fond d’une réserve où j’ai failli me faire croquer, deux fois, sans que ça ne m’émeuve particulièrement pour autant. Après tout...on est plus à un Bastard en moins, pas vrai…?!

C’est donc chargée comme un mulet, et la cadence ralentie par mes trouvailles que je poursuis mon chemin en transpirant un peu dans mes fringues, me rapprochant pas après pas de l’adresse que j’ai noté sur le bout de papier, fourré dans la poche d’Aamir. Encore quelques mètres me séparent de la maison, isolée, et dont l’entrée a été fracassée par mes soins, deux jours plus tôt. Je laisse mon bordel dans l’entrée, refait un tour juste au cas où, avant de constater que les lieux sont aussi vides que je les ai laissés. La table du salon m’attend, j’ai pris soin de la débarrasser du bordel qui y traînait depuis sans doute cinq ans, et je pose dessus de façon presque théâtral tout un tas d’objets, que je prends même le temps de recouvrir d’un drap désormais jauni par le temps. Et puis...plus rien. Rien d’autre que le temps qui file, et mes pensées qui me rattrapent, pour venir empoisonner mon esprit. Mes doigts glissent dans ma poche, s’attardent sur ce petit bout d’aluminium soigneusement plié à l’intérieur, alors que je sens la pression typique sur ma poitrine s’installer, s’ancrer, s’étendre. Putain, mais il est où, Rahis ?!

Je commence à tourner en rond dans la maison, comme un lion en cage, à visiter ces pièces que je connais déjà, et aucune des idées qui peuvent me traverser l’esprit ne parviennent à détourner mes pensées de ce que je fuis tant. La lame de rasoir a quitté son aluminium protecteur avec une telle rapidité, comme si mon corps connaissait déjà par cœur ce schéma, que je me surprends moi-même. Doucement, je fais glisser le tranchant sur ma peau, sur laquelle se dessinent de fins sillons, mais peu profonds. C’est pourtant de ça dont j’ai besoin là. D’un coup franc. De chair déchirée. De rouge vermillon qui coule le long de mon bras. La pointe de la lame creuse la peau de mon bras, une goutte de sang s’y forme aussitôt, avant que le bruit d’un moteur ne me détourne subitement, me faisant relâcher la pression sur mon bras. Je range tout ça rapidement, ne pouvant empêcher mon cœur de battre à tout rompre dans ma poitrine, et me dirige devant la maison, plissant les yeux pour reconnaître la voiture d’Aamir, qui s’approche. Et si c’était pas lui ? J’aimerai dire que je me serai cachée, que je me serai mise à courir, que j’aurai fui, mais...j’en suis pas sûre. Je crois que j’aurai rien fait, et que j’aurai peut-être même croisé les doigts pour que ça finisse pas très bien pour moi.

Il toque au carreau de sa bagnole, et je tourne mon regard sombre vers lui, haussant un sourcil quand il affiche une première feuille, sur laquelle sont griffonnés quelques mots...qui me font hausser les sourcils, et afficher une moue qui doit ressembler à du dégoût. Comment ça, il veut un câlin ? Il s’adresse carrément à la mauvaise personne pour ça, je veux pas de câlin moi. Je veux pas qu’il me touche, qu’il me prenne dans ses bras, qu’il me dise une connerie du genre “t’inquiètes morue, c’est juste une sale période, tout finira par rentrer dans l’ordre”, je veux pas qu’il me console, je veux pas qu’il...oh, attendez. Fausse alerte. Il veut pas un câlin. Il veut juste un gros bâton pour me frapper avec. Ouais, ça lui ressemble beaucoup plus, ça. Enfin...ça nous ressemble beaucoup plus, à tous les deux. Pour toute réponse, je lui lève mon majeur, et lui adresse le plus beau sourire faux-cul de la Terre, alors qu’il redémarre, tout fier de sa connerie, pour aller planquer la voiture plus loin.

Quelques minutes de plus, et il se pointe enfin, se passant de ces politesses d’usage qu’on a jamais su s’adresser, ni l’un ni l’autre. “-Putain, t’en as mis du temps. Et évidemment, que j’ai ce qu’il faut, tu m’as prise pour qui ?” Je l’entraîne à l’intérieur de la maison après avoir vérifié qu’on était toujours seuls. Prendre des risques en solo, ça m’a jamais dérangée, mais hors de question d’entraîner quelqu’un dans mes conneries. J’escorte Aamir jusqu’au salon, laisse passer quelques instants sans lever le drap, histoire de laisser mijoter les choses, et faire monter le suspense, puis, avec un geste théâtral tout ce qu’il y a de plus exagéré et non naturel, je soulève le drap, pour dévoiler nos jouets. Casques avec visière, protection, battes en aluminium, en bois, batte de cricket, marteau, pied de biche, masse, maillet scie, boule de bowling même, je crois qu’il y a effectivement ce qu’il faut, voir même plus. Il y a aussi une petite boîte en métal ouverte contenant deux joints préparés par les bons soins de Curtis, et une bouteille “empruntée” à la Cage. “-Regarde Rahis, j’en ai même trouvé un spécialement pour toi ! J’espère qu’il sera pas trop lourd à soulever. ” Et j’agite le petit marteau ridicule devant ses yeux, trouvé dans la chambre de gosse à l’étage, avant de sourire en coin avec insolence. “-Alors...tu veux commencer par quoi ?”
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Re: Wrecking ball || Aamir

Mer 13 Jan 2021 - 19:03

You came in like a wrecking ball

Zola
&
Aamir
Assis derrière son volant, Aamir se mordait la joue pour ne pas rire devant la mine d’incompréhension mêlée à la répulsion qu’affichait Zola en découvrant la première feuille. Il dégaina rapidement la deuxième feuille et la pression qu’il exerçait sur sa chaire se relâcha à l’instant même le majeur de la danseuse s’éleva. Il éclata de rire, seul, avant d’aller se garer un peu plus loin. L’indien prit soin de cacher son véhicule à l’abri des regards. Il n’était pas matérialiste mais cette voiture, il y tenait. C’était l’un des rares derniers vestiges de son ancienne vie. Et puis, il n’allait pas se mentir ; il ne souhaitait rentrer à pieds pour rien au monde.

Il marcha d’un pas vif pour rejoindre la maison où l’attendait Zola. Il entendit quelques râles, croisa quelques macchabés qu’il évita avec toute la grâce qu’il pouvait avoir. Il voulait garder toutes ses forces pour ce qui allait suivre. Aussi, l’indien ne tarda pas à débarquer. Du moins, c’était ce qu’il pensait jusqu’à ce que l’hispanique ne se plaigne du temps qu’il avait mis pour arriver, affirmant tout de même qu’elle avait tout ce qu’il fallait.

- Toujours un plaisir de te voir, dit-t-il amusé en lui emboitant le pas.

Aamir laissa son regard traîner sur l’intérieur de la maison, lâchant un sifflement d’approbation. Elle n’avait pas sélectionné la plus moche des maisons. Il ne faisait aucun doute que les anciens locataires étaient des gens qui ne manquaient de rien, si ne n’est peut-être de goût à en juger par la décoration. Arrivé dans le salon, l’indien se positionna à côté de Zola, la fixant avec impatience. Il avait bien remarqué le drap qui semblait dissimuler bon nombre d’objets sur cette table basse. Il y avait une lueur d’espièglerie qui dansait dans ses yeux noirs, comme un gamin devant ses cadeaux de Noël. Désireux de connaître la suite, il attendait, haussant un sourcil à l’adresse de la brune. Elle avait sûrement remarqué son empressement, prolongeant un peu plus l’attente avant de finalement ôter le drap ; dans un geste qui pourrait lui valoir un Oscar. Les yeux d’Aamir se posèrent immédiatement sur la masse puis la boule de bowling, un sourire aux lèvres. Et ce sourire ne cessait de s’élargir alors qu’il analysait chaque objet. Il reposa ses yeux à présent écarquillés, avide de commencer, sur Zola qui… Lui agitait un marteau en plastique rose et jaune sous les yeux. Aamir mima un nouvel émerveillement en s’emparant du jouet, feintant même de le faire tomber en soufflant lourdement sous le poids de cet objet.

- Fallait pas, t’es vraiment trop aimable !

Son index vint tapoter sur son propre nez, alors qu’il réfléchissait par quoi il voulait commencer. D’un coup, son sourire s’agrandit à nouveau, dévoilant maintenant ses dents alors que son bras se soulevait légèrement avant de n’abattre le petit marteau sur le sommet du crâne de Zola.

- Par ça !

Un « pouic » strident sortit du jouet, se mêlant à un nouveau rire de l’indien. Il posa alors le jouet sur la table et attrapa une batte de baseball, pour commencer sobrement. Son regard balaya le salon à la décoration douteuse. Il y avait ce grand miroir hideux, cette sculpture de chien
qui n’était pas sans rappeler une sitcom américaine, une énorme cadre d’une photo de famille probablement prise à un Noël à en juger par les pulls moches que portaient les anciens habitants et une immense télévision.

- Ce truc mièvre là, dit-il en avisant le cadre qui devait faire sa taille on dirait des poupées d’cires, faut effacer leurs grimaces, j’ai trop l’impression qu’ils nous regardent !

Il positionna l’un des deux casques sur sa tête et attendit patiemment que Zola ne choisisse son arme. Ils se rapprochèrent du cadre au verre bien trop épais.

- Attends… On va mettre un peu de challenge. Celui qui fait l’moins de dégât doit boire un shot !

Il lui adressa un signe de tête et donna le premier coup.  




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Re: Wrecking ball || Aamir

Mer 13 Jan 2021 - 20:28

Est-ce que je suis un peu fière de tout ce que j’ai trouvé, et qui va nous servir à défoncer cette baraque qui pue le fric ? Ouais, clairement. Contrairement à Aamir, j’ai eu l’occasion de faire le tour du propriétaire, des placards même, et je sais qu’on peut s’en donner à coeur joie ici, et tout faire péter. Je finis par lever le drap avec un geste théâtral, et l’indien a l’air ravi de mes petites trouvailles, et moi, de mon effet, qui se traduit par le fantôme d’un sourire, à peine perceptible, au coin de mes lèvres. Aamir récupère d’ailleurs ce marteau pour gosse que j’ai trouvé en haut, feignant comme un mauvais acteur de série Z d’être ravi de ce cadeau empoisonné. "-Évidemment. Amabilité c’est mon deuxième prénom, tu savais pas ?” Le ton est acerbe, caustique à souhait, je finis par lui demander par quoi il veut commencer, alors que je laisse mon index glisser sur l’une des battes en aluminium, avant de river mon regard noir sur le survivant, qui vient de me pouicer la tête avec son marteau miniature. “-Recommence, et je te mords.” Ce qui est con de ma part, parce que le connaissant, ça va carrément ressembler à une invitation à me pouicer de nouveau, plus qu’à une réelle provocation.

Quoiqu’il en soit, Aamir finit par choisir une batte de baseball, et désigner ce cadre hideux digne des pires films de Noël qui puissent exister. “-T’as raison. Éclatons ces sales tronches avant qu’elles nous filent des cauchemars. ” Si l’horreur porte un nom, ça doit être celui de cette famille. Je pose à mon tour un casque sur ma tête, baisse la visière, et m’empare de mon pied de biche fétiche, ourlant mes lèvres d’un sourire insolent face à sa proposition de défi, à laquelle j’adhère sans hésiter une seule seconde. “-Prépare toi à bouffer la poussière, Rahis.” Littéralement, parce que cet endroit est pas tip top niveau ménage, mais ce n’est qu’un détail. Il s’installe, arme son bras, et la batte s’éclate sur le verre, qui prend cher, et se cristallise dans une toile qui s’étire depuis le point d’impact. “-C’est tout ce que t’as ? Regarde-moi ça, le miochard a l’air encore plus dégueux qu’avant ton passage. Qui veut nous faire croire que le bonheur a cette tronche-là ?! Watch me lui faire un ravalement de façade à ce petit con.” Et le poussant du bout du pied de biche pour qu’il se décale, je me positionne à mon tour, twiste mes hanches, et tape avec force dans le cadre, faisant voler quelques éclats de verre jusque sur nos jambes protégées. “-Chier.”

Sans un regard pour Aamir que je devine déjà en train de jubiler, je vais ouvrir la bouteille d’alcool, production Distillerie, et en avale une longue gorgée qui me pique la gorge, puisque mon coup est celui qui a le moins amoché le cadre de la famille de l’année. “-Te marre pas trop, t’as eu ce qu’on appelle la chance du débutant. Ça durera pas.” Je laisse la bouteille ouverte sur la table, persuadée qu’elle va finalement se vider bien plus vite que prévu, et je reprends ma place devant le cadre désormais armée de la masse. Je prends une longue inspiration, fais rouler mes épaules, prends mon élan et… “-BAAAM, dans vos sales faces ! Vas-y, essaye de faire mieux que ça, pour voir !” Provocation, encore et toujours. L’impact a creusé la tête des parents, pile entre leurs visages, impossible désormais de savoir s’ils sont en train de se galocher, de se raconter un secret, ou de s’engueuler. Mais pas de doute...la photo est quand même plus belle comme ça.

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Re: Wrecking ball || Aamir

Jeu 21 Jan 2021 - 17:46

You came in like a wrecking ball

Zola
&
Aamir
Il venait à peine d’arriver que les hostilités étaient déjà lancées. Pour son plus grand plaisir, il n’allait pas se mentir. Aamir avait même été le premier à les lancer, cette fois-ci, avec ses stupides bouts de papier. Mais ça l’amusait et il était intimement persuadé qu’au fond, ça amusait Zola aussi. D’apparence, rien n’avait changé depuis cette soirée de nouvel an foireuse mais intérieurement, les choses avaient évolués. L’indien peinait à l’admettre mais l’hispanique avait fait un bon dans son estime. Et s’il devait être tout à fait honnête, il pouvait même admettre que cela datait de bien avant cette soirée ; depuis leur sortie où ils avaient rencontré Choupinette à dire vrai.

Pourtant, il n’était pas prêt à rendre les armes avec elle. Il aimait bien trop la piquer et puis, il lui avait promis que rien ne changerait après tout. Aamir secoua la tête, laissant un rire lui échapper malgré lui lorsque Zola affirma qu’amabilité était son deuxième prénom.

-  C’est vrai ça ? J’aurais plus parié sur le doux nom de « casse-couilles »

Il enchaîna rapidement, tapotant la tête de la danseuse avec ce petit marteau au bruit aussi insupportable que risible. Un peu comme la menace en l’air de Zola à dire vrai.

-  Ouh… J’en tremble ! déclara-t-il en déployant à nouveau tous ses talents de mauvais comédien.

S’ils ne se connaissaient pas aussi bien qu’ils n’auraient dû, Zola devait tout de même savoir que cette provocation n’était, pour Aamir, qu’un appel à recommencer. Alors, après l’avoir déposé sur la table, il changea d’avis. Nonchalamment, en soutenant le regard de Zola, il rangea le jouet dans la poche arrière de son jean, se faisant la promesse que le pouic pouic résonnerait encore sur le crâne de la jeune femme.  Mais pour l’heure, les choses sérieuses pouvaient commencer.

Pour le plus grand plaisir d’Aamir, Zola accepta ce petit défi. C’était le nouveau jeu à boire, version Apocalypse. Les cartes, c’était surfait. Démolir le plus de choses possibles, c’était plus à leur portée. Aamir frappa cette photo de famille de presque toutes ses forces et le verre épais éclata, fissurant lourdement le reste du cadre. Aux yeux de la danseuse, ce n’était visiblement pas suffisant. L’indien s’écarta, l’air assez fier, dans l’attente qu’elle n’agisse. Il ne put retenir le rire qui lui échappa alors qu’elle frappa à son tour.

-  Ha je te watch bien là. Je vais aussi te watcher aller boire ton shot, dit-il la voix chargée d’ironie en désignant la bouteille de la main.

Elle, elle ne lui adressait pas un regard. Et lui, il se délectait parce qu’il savait à quel point ça devait l’énerver. Il prit appui sur une ses jambes, croisant les bras pour montrer son impatience. Zola s’élança et au même moment, Aamir se tendit légèrement. Merde… C’est qu’elle les avait bien amochés ! Mais il n’allait pas se démonter pour autant. Il lâcha la batte au sol et s’empara du maillet. Il prit un inspiration, priant secrètement pour faire mieux ou tout aussi bien et il finit par abattre le maillet sur le cadre qui, à nouveau éclata. Un sourire aux lèvres, Aamir se dirigea vers la table où il attrapa la bouteille. Il en bu une longue et piquante gorgée avant de ne tendre la bouteille à Zola.

-  Egalité parfaite, un nouveau petit shot pour toi !

Et, le temps qu’elle n’ingurgite son alcool, Aamir changea d’arme une nouvelle fois pour prendre cette fois-ci la batte de cricket. Et avec tout l’élan du monde, l’arme heurta violemment le cadre qui, dans un bruit sourd s’écrasa au sol, explosant en milles morceaux. L’indien l'évita de justesse, sautant au dernier moment. Il resta un instant bouche bée, les yeux ronds avant de ne reporter son regard sur Zola.

-  Oupsi… lâcha-t-il innocemment en haussant les épaules  je t’ai jamais dit que le cricket, c’était le sport national en Inde ?

Et le pire, c’est que ce n’était pas un mensonge.  

-  Allez, grand seigneur que je suis-je te laisse décider de la suite. Après ton troisième shot quoi…

Un nouveau sourire sarcastique aux lèvres, il s‘en voudrait presque de ne pas avoir raté pour boire lui aussi.  







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Re: Wrecking ball || Aamir

Ven 22 Jan 2021 - 13:11

Il m’agace, ce Rahis à la noix, et je réponds à ses provocations par un Groumpf et un regard noir, qui glissent clairement sur lui. Peu importe. On est là pour tout péter, et je ne compte pas partir de cette maison tant qu’on aura pas absolument tout mis en pièces. Assez fière de mon coup, je me décale pour lui laisser la place, avant de me renfrogner un peu, et de lâcher un très mâture “gniagniagnia” à ces petites piques qu’il me lance. Ouais bon, ok, sa chance du débutant dure un petit peu, et alors ? Pas la peine d’alerter tout le voisinage sur ses exploits pour autant, et de préparer une médaille en or. “-Un petit shot ? Tu m’as prise pour qui, une nonne ?!” Et j’avale une longue gorgée qui me pique la gorge et m’arrache une grimace. J’ai toujours eu une bonne résistance à l’alcool, il faut dire que j’ai des années de pratique derrière moi, et pourtant, j’espère que l’alcool fera vite effet malgré tout, pour libérer cette tension sur mes épaules, et relâcher cette boule au creux de mon estomac.

Aamir change de nouveau d’arme, alors que je pose le bout de la mienne au sol, et m’appuie dessus avec une nonchalance toute étudiée. Il prend son élan, met tout dans son swing, et...le cadre s’écrase par terre, dans un fracas qui m’arrache un sourire triomphant, même si c’est pas moi qui ai porté le coup. “-Joli, Rahis. Dommage que tu sois pas resté en Inde pour faire carrière.”. Ouais, c’est cadeau, c’est gratuit. Je récupère la bouteille en ricanant, la tendant à l’adresse de la famille, comme pour leur porter un toast. “-A la vôtre m’sieur, dame et les miochards. Où que vous soyez, ne faites plus jamais de photo aussi atroce. Le monde est déjà assez moche comme ça.” Puis je porte la bouteille à mes lèvres pour en boire une longue rasade, en reportant mon regard sur le survivant, sans cacher un sourire provocateur : “-Si je te connaissais pas un peu mieux, je dirai que t’essayes de me soûler. Mais laisse moi te rappeler que je tiens bien mieux l’alcool que toi, et que moi au moins, je sais la garder dans mon pantalon quand je suis bourrée…contrairement à d’autres.” Et même si je n’ai pas perdu, je bois encore une petite lampée, avant de poser la bouteille sur la table, laissant mon regard courir sur la pièce.

Un sourire carnassier vient trouver mes lèvres quand l’ampoule s’allume dans ma tête, et je vais ouvrir en grand les portes de la vitrine, remplie de bibelots de toutes sortes : boules de neige, figurines en porcelaine, maisonnettes typiques de tel ou tel villages, il y a largement de quoi faire. J’attrape deux boules à neige, Portland et Miami, les fourre dans les mains d’Aamir, et vais me placer quelques mètres plus loin, batte bien serrée entre mes mains. “-Allez vas-y, j’suis prête.” Positionnée comme ces mecs à la télé lors des matchs de baseball, ou du moins dans une position que j’imagine approximative, j’attends que le jeune homme envoie la première boule à neige, que j’éclate sans état d’âme de ma batte de baseball, dans un gerbe d’éclats de verre, de liquide et de paillettes. “-Wouhooouuu. Encore !” Et il lance la seconde, qui s’explose dans un spectacle encore plus beau que la première boule, nous aspergeant au passage d’un peu d’eau pailletée, les figurines à l’intérieur de la sphère en verre volant au quatre coins de la pièce. “-Peut-être qu’après tout, j’ai loupé ma carrière, moi aussi…”

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Re: Wrecking ball || Aamir

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