Assise en tailleur par terre, emmitouflée dans une grosse veste d’intérieur, Joséphine tenait à bout de bras un large bout de papier, censé être le plan de cette table de chevet, qu’elle fixait en fronçant les sourcils, sans y comprendre grand-chose. Le temps avait rendu certaines parties illisibles, ou peut-être était-ce l’humidité, et le fait qu’elle n’était pas une grande bricoleuse rendait la tâche compliquée à Joey, qui n’avançait pas bien vite sur ce meuble, relativement petit qui plus est, sur lequel elle était penchée depuis plus d’heure, sans voir le moindre avancement se profiler à l’horizon. Sa patience mise à rude épreuve faisait grimper en flèche son agacement, l'hispanique sentait ses nerfs à fleur de peau, comme si elle était prête à tout envoyer bouler d'un instant à l'autre, faute de réussir à s'en sortir correctement. Les traits tirés par ce sommeil qui filait entre ses doigts, nuit après nuit, Joséphine finit par poser le plan à côté d'elle, se massant quelques instants les tempes pour chasser ce mal de tête qui menaçait de se pointer, avant de soupirer doucement. Avec une moue qui en disait long sur la situation, elle s’empara d’une vis sans grande conviction, qu’elle tenta de comparer à celle du schéma à moitié effacé en fronçant, avant de tenter de la faire rentrer dans le bois, se disant qu’il fallait bien faire des essais, pour savoir si ça pouvait être cela ou pas. Vis dans une main, tournevis dans l’autre, la pompier s’appliqua donc à son ouvrage...ou au moins, essaya.

Une brève seconde d’inattention, son regard qui se portait sur Bandit en train de grignoter le plastique d’emballage qui contenait les vis, et ce fut le drame, l’hispanique se retrouva avec une entaille dans la paume, sans même comprendre comment elle s’y était prise. Etait-ce la vis qui avait ripé ? Le tournevis ? Peu importait au final, le résultat était le même : on ne lui attribuerait pas l’award de la bricoleuse de l’année 2021. Grimaçant, et râlant contre elle-même, Joey se releva pour ôter le plastique de la gueule du berger allemand, grognant pour la forme devant un Bandit qui se moquait royalement de cette brève réprimande, puis Joséphine retourna à son ouvrage...pas spécialement plus emballée depuis ce léger incident. Mais la plaie saignait encore, rougissant les outils, ici ou là le bois qu’elle touchait, ce qui ferait certainement mauvais genre niveau décoration. Aussi, en râlant encore un peu, l’hispanique enfila veste et écharpe, ouvrit la porte au chien qui s’empressa de courir dehors, alors qu’elle se dirigeait vers l’infirmerie, à quelques mètres de là.

Comme bien souvent, les lieux étaient tranquilles à son arrivée, silencieux, la laissant penser que les quelques patients à s’y trouver encore devaient sans doute dormir. Elle passa devant Elrik assoupi, et salua ses collègues, à priori en pleine relève. “-Salut vous deux. Vous embêtez pas pour moi, je passe chercher un pansement avant de décorer tout mon intérieur façon film d’horreur !” dit-elle dans un sourire mi-figue mi-raisin, levant les yeux face à sa propre bêtise. “-Le tournevis et ma maladresse ont eu raison de ma main.” expliqua-t-elle à peine, tout en farfouillant dans les tiroirs pour en ressortir d’un air triomphal un pansement. Puisque des pas s’éloignaient, Joey se tourna vers le survivant resté dans la pièce avec elle, alors qu’elle adressait un sourire à Nolan. “-Ca va Doc ? Ta garde est finie ? Ce sera quoi pour cette aprem ? Hm...une sieste bien méritée ? Des jeux vidéo ? Un comic ?” demanda-t-elle avec un sourire taquin à l’attention de celui qu’elle considérait comme un ami, s’occupant de désinfecter cette plaie stupide.

Penché sur le jeu d’échec, je regarde mes pièces en silence, ignorant le sourire de Lisandro. On dirait que ça le fait marrer de voir que je joue contre moi-même quand il y a rien de spécial à faire à l’infirmerie. Au moins, il accepte de jouer de temps à autre, c’est plutôt cool. Mais j’aime bien aussi voir les stratégies des bouquins que j’ai pu trouver. Et vu que je sais que c’est chiant pour à peu près tout le monde sauf moi, j’évite de proposer ce genre de partie. Enfin, visiblement, je suis un spectacle à moi tout seul quand je fais. Après m’avoir tapoté l’épaule et m’avoir dit de faire gaffe à pas perdre contre moi-même dans un rire, je vois le chilien qui s’éloigne et qui commence sa tournée du jour. On a fini de faire le point sur les patients et je vais pouvoir vaquer à mes occupations. Même si je sais pas du tout quoi faire en vrai. Tout le monde est occupé et va falloir que je réfléchisse à l’être moi aussi avant qu’on me trouve un truc horrible à faire. Genre de l’exercice.

J’ai pas le temps de vraiment m’appesantir sur le sujet que Dawn se lève d’un bond et sautille, visiblement ravie. « Ah, je crois que t’as un copain qui débarque toi. » Bingo, c’est Bandit et son humaine. Dawn attend la permission de pouvoir rejoindre son copain et je lui dis de filer alors que mon visage s’illumine d’un large sourire. En quelques mois, Joséphine est devenue une de mes plus proches amies au camp alors qu’au début, j’aurais pas franchement parié là-dessus. Enfin en vrai, j’aurais pas parié sur le fait que je sois ami avec qui que ce soit, réellement s’entend, en-dehors de Tom. Ou de Cass’. Mais ils comptent pas vraiment je crois. Enfin bref. J’apprécie vraiment Joséphine, elle arrive à me booster et à garder les pieds sur terre. Et ces derniers mois, on a vécu assez de trucs difficiles pour que je sois sûr de pouvoir compter sur elle les yeux fermés, quoi qu’il puisse se passer. « Ma garde est finie ouais et je… wow tu t’es fait quoi ? Si tu voulais repeindre ton mobilier en rouge, y avait d’autres options hein. » Je lui prends le désinfectant des mains et je commence à m’occuper de sa plaie, levant un index dans sa direction avant même qu’elle songe à protester. « Sérieux, comment t’as fait ton affaire au juste ? » Et je continue, toujours sur le même ton de conversation. « J’avais prévu euh… en vrai, j’en sais rien du tout. J’ai des trucs à lire, la bibliothèque de Cass’ à monter mais j’ai grave la flemme. Je pourrais continuer ma partie d’échec mais je vais perdre contre moi-même et ça va m’agacer. Enfin là, je me dis que je vais ptet devoir t’aider à éponger le sang dans ton nouveau salon. » Je me suis fait taquin mais je fronce légèrement les sourcils alors que je la regarde avec plus d’attention. « Ca va toi ? » Et j’ai un temps avant de reprendre, mon sourire se faisant plus large. « Tu vas pas aimer ce que je vais te dire… mais t’as une sale gueule. » Je sais, je sais, personne aime entendre ça. « Je te dis ça en toute amitié hein. Tu dors bien ? » Comment ça j’en rajoute une couche ? Mais non, c’est juste une impression trompeuse. Je m’inquiète, c’est tout. Faut dire que les nuits de beaucoup de monde, depuis notre retour de George, ont été jalonnées de cauchemars. Pour certains, ça commence à aller mieux, mais c’est peut-être pas le cas de tout le monde.

Il ne fallut pas bien longtemps à Bandit et Dawn pour se retrouver et faire une vraie fiesta à eux tous seuls, alors que Joey ne pouvait retenir un sourire en coin. Tout en se dépatouillant avec sa plaie à la paume, et le désinfectant, elle demanda à Nolan ce qu’il avait prévu pour son après-midi de liberté. Mais le jeune homme s’était à peine rapproché d’elle, et entamé l’esquisse d’une réponse qu’il vola à son secours en avisant la blessure que la pompier s’était faite toute seule comme une grande. La remarque du médecin sur le relooking de son intérieur la fit cependant sourire, alors qu’elle lui répondait sur le même ton : “-Ah, c’était donc ça. Si on me dit pas tout, aussi…” dit-elle dans un léger sourire, alors que Nolan lui prenait déjà le désinfectant des mains pour s’occuper de nettoyer correctement la plaie, la faisant taire de son index alors même que Joséphine avait tout juste eu le temps d’ouvrir la bouche pour protester. “-Tu commences à trop bien me connaître, Doc’.” constata-t-elle néanmoins sans se départir de son sourire, couvant un instant du regard celui qu’elle considérait désormais comme un ami précieux.

Nolan ne tarda pas à la relancer sur l’origine de cette blessure, alors que Joey soupirait doucement. “-Franchement...je serai incapable de te dire comment j’ai fait ça. Tout ce que je peux dire, c’est que ça impliquait deux planches en bois, un tournevis, une vis, et mon manque d’attention. Comme tu vois, moi aussi j’ai perdu contre moi-même…” dit-elle, rebondissant sur ces diverses activités dont il lui parlait pour occuper son après-midi, sans s’être visiblement décidé sur comment passer les heures à venir. “-Je te proposerai bien de t’aider avec la bibliothèque de Cass, mais du coup, faudra prévoir d’éponger mon sang dans ton salon aussi…” ajouta-t-elle avec espièglerie, adressant un regard malicieux à son comparse. La jeune femme resta silencieuse quelques secondes, regardant autour d’elle avant d’aviser les deux chiens, en train de jouer. “-Tu devrais faire un truc cool, un truc bon pour le moral. On peut aller se promener avec nos deux monstres si t’as envie. Mais faut que j’aille enfiler des couches de fringues en plus. Genre beaucoup de couches en plus. Sinon...tu peux siester...ou...juste glander. Glander, c’est bien.” ajouta-t-elle, une lueur d’envie perceptible dans la voix.

L’hispanique finit par sentir le regard de Nolan s'appesantir sur son visage, et si elle n’en fit pas cas au départ, elle finit par relever ses yeux sombres pour affronter ceux de son ami, sans se dérober une seule seconde, pas même lorsqu’il lui demanda si elle allait bien. Joséphine ne répondit pas tout de suite, mais ne manqua pas de rigoler doucement quand le médecin lâcha avec un naturel désarmant, mais qui pourtant lui plaisait, qu’elle avait une sale tête. Pourtant, la jeune femme ne put retenir une légère moue face à la seconde question, se figeant quelques secondes, avant de finalement soupirer. Nolan était son ami, et à ce titre, Joey choisit de se montrer parfaitement honnête avec lui. “-Ca va...globalement.” commença-t-elle, se rendant compte au moment même où elle parlait que sa réponse ne voulait pas dire grand-chose. “-Je dormais pas super bien après George...je revoyais tout ce qu’on avait fait, les corps, les mutilés...et maintenant que Gemma passe une semaine sur deux avec son père, ça fait un sacré vide, auquel j’ai du mal à m’habituer, surtout la nuit.” expliqua-t-elle avec plus de précisions, fronçant doucement le bout du nez. “-Je passe autant de temps que possible ici, pas mal aussi avec Teresa à coudre, ou avec Caleb, pour éviter de réfléchir à des trucs trop gros pour moi...mais...ça finit souvent par me rattraper la nuit. Je dors pas beaucoup, quand j’arrive à dormir c’est pas glorieux, et...certains jours j’en perds ma patience. Mais je t’assure que c’est rien. ” dit-elle, haussant les épaules d’un geste presque désinvolte, parce qu’il n’y avait pas grand-chose à faire, si ce n’était prendre son mal en patience. “-Ca finira par passer. Faut juste que je m’habitue à ces changements, et ça ira. T’en fais pas pour moi, Doc’. Je serai bientôt aussi radieuse qu’avant !” ajouta-t-elle dans une note d’humour, adressant un large sourire à Nolan, pour le taquiner, avant de lui demander comment lui allait.

Difficile d’être de mauvaise humeur en compagnie de Joséphine. Parce que je me sens à l’aise, presque autant que quand je suis avec Tom ou Farah. Je me rends compte aussi que ça commence à être le cas avec plus d’une personne dans le camp. Il aura fallu quelques mois pour que je trouve mes marques mais, au final, j’ai arrêté de me sentir totalement en décalage ou de faire des crises d’angoisse juste à croiser autant de monde. Je dirais pas que je suis guéri, je suis pas sûr de pouvoir vraiment guérir de ce qui est, quelque part, ma vraie nature, mais au moins, j’ai réussi à reprendre le dessus et à ne plus me laisser guider par ça. Alors ouais, forcément, les répliques fusent rapidement avec Joséphine, vu qu’avec elle, j’ai pas du tout à me forcer pour être un autre. « Tu parles à un vrai spécialiste de la maladresse en bricolage. Si tu veux savoir ce qu’il ne faut absolument pas faire, il faut me demander ! » Je me concentre quelques instants sur sa main, lui adressant une œillade malicieuse quand elle continue. « Tu vas devoir m’éliminer parce que j’en sais trop alors ? Gaffe, ça va piquer un peu. » Faut dire que les désinfectants qui ne font pas mal, on a plus trop ça en stock. Mais Joséphine est pas vraiment du genre douillette.

Je fronce quand même les sourcils quand elle reprend. « T’es pas trop distraite d’habitude. C’est mon rôle à moi ça. T’étais perdue dans tes pensées ? » Ce que je pourrais comprendre, vu tout ce qu’on a vécu et ce qui a pu se passer à George. Je l’observe quand même avec attention avant de laisser filer un rire quand elle me propose de m’aider pour la bibliothèque de ma chère et tendre. « Sinon, on peut glander ensemble aussi. Enfin, à la limite, je t’aide à éponger le sang chez toi, tu viens faire semblant de m’aider à monter ce truc, on abandonne, je demande à Tom qui est grand et fort et bien plus doué que moi et nous on se trouve un truc à faire qui demande pas de concentration. Une balade avec les deux monstres ça peut être pas mal. »

Sauf que ouais, quand je lui demande si ça va, elle a un temps avant de me répondre. Ce que j’apprécie, parce que ça veut dire qu’elle a pas le réflexe de me raconter des bobards. Et ça renforce la confiance que je peux avoir en elle. Comme quoi, il suffit d’un rien pour ancrer certaines relations. « Globalement hein… » Je laisse filer un silence quand elle continue, pas vraiment convaincu par ce qu’elle me raconte. « T’es sûre de ton coup ? Enfin que tu sois maladroite parce que tu dors pas assez, ça me parait une réponse acceptable. Mais tu serais quand même pas en train de nous couver un truc ? » Et je n’ai que l’ombre d’un sourire quand elle me dit que ça va passer. Je finis son pansement et je croise les bras sur mon torse, penchant la tête sur le côté avant de finir par désigner le lit juste à côté de nous. « On fait un deal. Je t’examine et après, si t’as vraiment rien, je te paie une tartine pendant que je finis de monter ton meuble pour me faire pardonner. T’en dis quoi ? » Hey, c’est un deal tout à fait acceptable je trouve. Et puis, comme ça, la mère poule que je suis sera rassurée de voir que oui, c’est juste un coup de fatigue et qu’il y a rien de grave ou qu’on ne saurait pas soigner. Parce que ouais, on va pas se leurrer, ça reste le truc qui me fait le plus baliser, de tomber sur une maladie contre laquelle on ne pourra rien, faute de moyens.

Joséphine ne pouvait s’empêcher de sourire face à Nolan, qui avait toujours le don de la mettre parfaitement à l’aise. La pompier s’autorisa même un petit rire face à la remarque du jeune homme, qui lui disait avec un naturel amusant qu’il était la personne parfaite à laquelle s’adresser pour savoir précisément ce qu’il ne fallait pas faire en matière de bricolage. “-Maintenant je sais qu’il faut que je sois ultra concentrée avec un tournevis entre les mains. Mais je note...tu vas être mon référent médical et bricolage.” lui dit-elle avec un léger sourire, en lui faisant un petit clin d'œil complice, qui brilla encore davantage quand Nolan demanda de façon purement rhétorique si elle comptait l’éliminer parce qu’il commençait à la connaître un peu trop bien désormais. “-Non...tu me manquerais trop si je te trucidais…” lâcha-t-elle sans le regarder, l’air de rien, tout en laissant un léger sourire venir trouver ses lèvres.

L’hispanique ne surveilla pas ce que faisait le Doc’ sur sa main, elle lui faisait parfaitement confiance, et ne doutait pas un seul instant de ses gestes. Aussi, elle laissa son regard se promener à droite et à gauche, divaguer dans la pièce, avant de hausser les épaules à la question du jeune brun, faisant une petite grimace. “-Franchement Nolan...j’en sais trop rien. J’imagine que oui...mais je pourrais pas te dire exactement ce qui s’est passé…” dit-elle en fronçant le nez, ce qui, oui, était sans doute la preuve qu’elle était tout sauf concentrée, et sans doute perdue dans ses pensées lors de ce petit accident. Enfin...ce n’était pas dramatique en soit, ça arrivait bien à tout le monde de faire preuve d’inattention et de maladresse de temps en temps, non ? En tout cas, la pompier releva doucement son regard vers le visage du jeune homme face à ce programme qu’il lui proposait, et qui lui provoqua un nouveau sourire. “-Okay...glander, ça me vend du rêve...ne rien faire, juste quelques petites heures. On fera les yeux doux à Tom côte à côte, il pourra pas nous résister, j’en suis sûre…” ajouta-t-elle avec taquinerie, ne se souvenant plus vraiment de la dernière fois où elle s’était laissée à ne rien faire.

Nolan ne tarda pas à remarquer ses traits tirés par la fatigue, les cernes sous ses yeux, et Joséphine ne se sentit pas le cœur de mentir à son ami. Aussi, elle lui parla de ses nuits trop courtes, qui s’enchainaient un peu trop au goût de la pompier, et des conséquences que cela pouvait entraîner. Pour autant, cela ne sembla pas convaincre le jeune docteur, ce qui n’échappa pas à Joey, qui lui répondit aussitôt. “-Mais non je couve rien ! Je te promets que ça va. J’ai mal nulle part, je suis quasiment en pleine forme…” plaida-t-elle, tentant même un petit sourire de circonstances pour rassurer le pédiatre. Elle remercia le bon docteur pour ses soins, puis le regard sombre de l’hispanique glissa sur le pansement tout juste fait par les soins de Nolan, avant de relever la tête vers lui, en fronçant doucement les sourcils. “-Je t’assure que j’ai pas besoin d’un check-up...et en même temps, je vois bien à ta tête que tu lâcheras pas l’affaire.” dit-elle après une légère pause de quelques secondes, pourtant loin de lui en vouloir.

La pompier prit le temps de réfléchir quelques instants, se sentant assez bien pour ne pas avoir besoin d’un quelconque examen, mais se rendant compte aussi que cela rassurait Nolan, qu’elle ne voulait pas inquiéter pour rien. Aussi, la brune le pointa d’un index faussement menaçant, qu’elle fit tournoyer devant son visage : “-Tu finiras de monter mon meuble...promis ? Ok, deal alors !” dit-elle en lui tendant la main pour sceller leur accord, après qu’elle ai eu un signe de tête affirmatif de la part du jeune homme. La pompier se dirigea donc vers la table d’examen, retirant son pull pour laisser le champ libre au Doc’ de procéder à cet examen qu’elle jugeait superflu, mais auquel elle se pliait avec bonne volonté, pour éviter qu’il ne se fasse du souci pour elle. “-Quand t’auras conclu que je vais hyper bien et que je suis juste fatiguée, je vais t’embêter avec cet examen pendant une éééééééééternité Nolan, j’espère que tu t’en rends compte.” ajouta-t-elle pour le taquiner, alors qu’elle s’asseyait sur la table, en lui adressant un petit sourire en coin.