The Kids From Yesterday ft Archie
Ven 29 Jan 2021 - 1:27
The Kids From Yesterday -- And you only live forever in the lights you make. When we were young we used to say that you only hear the music when your heart begins to break.Now we are the kids from yesterday.
Je me réveille en poussant un grognement parce que Onyx est occupé à me lécher le visage en ronronnant comme si il souhaitait réveiller tout le campement. J'exagère à peine. Mon bras sort des draps et ma main se perd en caresses sur sa tête. J'aurais bien aimé dormir plus longtemps. Je suis resté à lire bien trop tard hier soir à cause d'un roman de Stephen King qui parle d'une bande de gamins persécutés par un clown maléfique. J'enfouis mon visage dans l'oreiller et continue de grogner. Je peux sentir qu'il fait froid, ça s'insinue de partout à cette période de l'année et cela me donne encore moins envie de sortir de mon lit. Alors, je succombe et retombe dans un coma pour quelques heures. Lorsque j'émerge finalement il doit être pas loin de midi. Je m'étire et je me sens enfin prêt à entamer ma journée. Seulement, je suis pris d'une lubie. Je n'ai aucune envie que cette journée ressemble à celle d'hier et encore moins à celle d'avant hier. Aider aux tâches sur le camp, vérifier les pièges que j'ai posés, faire quelques incantations puis lire jusqu'à ce que mes yeux brûlent. Non. Aujourd'hui ce n'est pas par procuration que j'ai envie de vivre une aventure.
Je bondis hors du lit et entame de m'habiller chaudement pour affronter le froid. Vêtu entièrement de noir, je ne manque pas d'accrocher à ma ceinture mes éternels grigris. Onyx réclame de la bouffe, sauf que je n'ai rien à lui donner alors je lui ouvre la porte. Il sait ce que ça veut dire. C'est à lui d'aller chasser et ce petit con de poule de luxe, il traîne le pas et fait le précieux. Je le bouscule doucement pour qu'il sorte plus vite tout en laissant échapper un éclat de rire. Je m'empare de mes armes et les positionnes sur mon corps aux endroits stratégiques et habituels. Je fourre un peu de pain et de l'eau dans mon sac à dos. Le strict minimum parce que je sais que je vais le remplir en chemin comme je le fais toujours. Amasser une quantité déraisonnable d'objets en tout genre, c'est mon kiff et le chaos qui règne dans ma caravane en atteste largement. J'aime leur donner une nouvelle vie, ça me fait mal au ventre de les savoir abandonnés à leurs sorts. Surtout ceux qui auraient pu être cher au cœur de quelqu'un.
J'hésite un instant à proposer à Chester ou Milow de venir avec moi, mais ça me fera du bien de me retrouver un peu seul. Je passe la porte et pose les yeux sur la caravane d'Alan. C'est tentant d'aller le rejoindre, mais je sais que je passerai encore la journée coincé ici à ne rien faire de bien constructif. Quoique!?! Je glousse pour moi-même, remonte mon col et accélère le pas. Je me laisse guider par mon instinct jusqu'à rejoindre Capitol Hill. Je l'aime bien ce coin-là. Il dégage un truc particulier pour moi, je ne mets pas trop le doigt dessus. Et je rentre partout où je peux. Utilisant mes talents d'acrobates pour rejoindre une fenêtre hors d'accès ou passer une grille. Je fouille, je fouine. On ne trouve plus grand-chose d'intéressant ces derniers temps. Tout ce qui est utile ou a de la valeur est déjà parti. Il ne faut pourtant pas sous-estimer mon talent à dénicher des trucs auxquels personne ne trouve intérêt ni beauté en dehors de moi. Comme ces rideaux fleuris aux couleurs criardes que je détache d'une fenêtre pour les fourrer dans mon sac. Je trouve d'autres trucs, mais rien de bien suffisant à satisfaire mon appétit. Je tente d'inventer des histoires à certains objets pour les rendre plus attrayants, je leur donne des courants d'énergie, mais je sais que bien souvent je me ment juste à moi-même. Il n'est même pas joli ce mug cassé et même pas utile, alors je le repose en soupirant.
Au détour d'une visite, j'entends des voix dans la rue et je me penche discrètement à la fenêtre pour apercevoir trois mecs qui discutent et semblent plutôt fâchés. Ok, moi je sais que je préfère les éviter. On ne sait jamais. Trop de mauvaises expériences. Probablement que le jeu en vaut pas la chandelle de rencontrer de nouvelles têtes quand je suis tout seul dans un coin paumé. Je continue de fouiner et finalement je sors d'un immeuble pour me retrouver face à trois putain de rôdeurs. Ok, ok. Il suffit de courir. Ce que j'entame de faire, sauf qu'ils m'ont barré la route et que dans l'autre sens y a les trois mecs vénères. Je ne sais pas ce que je préfère entre des vivants mal lunés ou des bouffeurs de chaire. Je scrute rapidement les alentours et entame de grimper une palissade. Je passe au-dessus et lorsque j'atterris de l'autre côté, j'entends un cri et putain de merde je pourrais jurer que je viens de tomber sur un humain. Le bras et les jambes se mélangent pour se dépatouiller et l'angoisse monte un peu au creux du bide avant que mon regard se pose sur le visage qui me fait face. Mais oui, je le reconnais.
Archie ? Mais qu'est-ce que tu fous là ? Je suis désolé. Je ne t'ai pas fait mal ?
J'ai parlé un peu trop fort au début et à mesure que les mots sortent de mes lèvres ils se font presque chuchotés. Je me souviens bien de lui et de son pote que j'avais rencontrés au No man's land. Ma main se pose sur son épaule et époussette un peu de terre. Ouais un Kaz volant non identifié sur le coin de la gueule comme ça c'est pas ouf.
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