3 participants
Talking past
Mer 3 Mar 2021 - 11:09
Ce bus magique était une véritable source de surprises et de bonnes astuces. Déjà présent depuis quelques jours, au chevet des malades du groupe d’Eli et d’Elena, le chilien était en train de se réchauffer auprès du poêle à bois aux côtés de Faith. Eli et Tori dormaient profondément, cloués au fond du lit par cette fièvre qui peinait à descendre, malgré tous les soins qu’ils pouvaient leur prodiguer. Le croque-mort était confiant pourtant : l’infection était maitrisée, ne restait plus qu’une surveillance accrue, veiller à ce qu’ils s’hydratent correctement et surveiller leurs constances. Par facilité, Lisandro était resté sur place, quand les siens passaient – épisodiquement – voir si tout allait bien. Le chilien maugréait qu’il aurait été plus facile d’abriter tout le monde entre les murs du Fort, mais les négociations, semble-t-il, n’avaient pas été jusque-là. Soit, il fallait dire que ce bus abritait une persona non grata en son sein, et les blessures étaient encore trop brûlantes pour qu’une tolérance soit de mise.
Au coin du feu, Lisandro profitait de la présence de Faith et de l’échange de services pour discuter un peu avec sa très chère psychologue. Une personnalité atypique qui pourtant, avait une capacité d’écoute qui en surprenait plus d’un – lui y compris. En avril dernier, cette rencontre lui avait été salvatrice, et il était heureux aujourd’hui, de pouvoir lui rendre la pareille en l’épaulant dans les soins des siens. Déformation professionnelle oblige, ils avaient eu l’occasion tous les deux de faire le point sur la santé psychologique en dent de scie du chilien qui, à bientôt un an de son accident, n’était pas aussi en forme qu’il le prétendait. Les récents événements – la disparition de Juliet, le départ d’Eli, le kidnapping de Teresa – semblaient l’avoir vieilli de quelques années. Ses douleurs fantômes étaient revenues, et certains regrets et espoirs commençaient à peser lourds dans sa poitrine. Mais si ce n’était à Faith, il n’en parlait à personne, parce qu’il ne s’en sentait toujours pas le droit. Comme s’il se sentait toujours en probation, continuellement. Chose que la sexologue lui reprochait d’ailleurs, lui rappelant qu’en se taisant ainsi, il se privait d’un soutient qui pourrait l’aider à avancer. Le dialogue n’était finalement pas une chose si aisée pour le chilien.
L’heure n’était pourtant pas à la psychanalyse quand la porte du bus s’ouvrit sur la silhouette d’Andrea qui venait d’arriver, loin de là. Le chilien était plutôt en train de raconter une anecdote entre lui et Eli, du temps d’Esmerald, où il avait tenté de lui apprendre à conduire. Il lui racontait comment le jeune homme se débrouillait, jusqu’au moment où – le temps d’un créneau – il toucha la moto d’une amie qui s’effondra au sol. Il lui raconta, avec amusement, comment il avait fallu calmer Alex pour éviter une mort précoce au jeune homme. Une scène qu’il raconta comme à son habitude avec suffisamment d’exagération pour enclencher un rire partagé qui s’étouffa à la vue de la régisseuse.
«Andrea » Dit-il, avec une légère surprise. S’attendait-il à la voir ? Pas vraiment non. Devait-il pourtant en être surpris ? Elle était l’une des membres du Conseil après tout. Il jeta un coup d’œil à Faith qui pouvait enfin mettre un visage sur cette femme dont il lui avait si longuement parlé. Il est soudain un peu mal à l’aise, alors qu’il se lève pour aller à sa rencontre. «Je te présente Faith ma... » Il ne savait pas pourquoi il se sentait embarrassé de le dire, et bizarrement le regard dur de la régisseuse sembla lui confirmer que cette information était gênante. Son sourire s’efface devant son air si sérieux. «Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est Annabella ? » S’inquiéta-t-il, soudain. Un froid était tombé lourdement dans le bus, en dépit du poêle qui crépitait dans l’âtre.
And I know this is the truth, 'cause I've been staring at my death so many times. These scary monsters roaming in the halls, I wish I could just block the doors and stay in bed until the clock will chime. I felt like I won, but I wasn't done. The nightmare repeats itself every time
❝If I had to lose you, I’d probably lose myself.❞
- Lisandro Sedillo
The Hallows | Conseil
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Talking past
Mer 3 Mar 2021 - 11:31
Sur le dos de Cochise, Andrea encaissa le froid. Alors que l'animal avançait avec précaution, l'afro-américaine tâchait de remettre en place son écharpe et s'assurer qu'aucun centimètre carré de sa peau ne soit découvert. Elle gêlait, tout bonnement. Mais elle n'avait pas le temps de s'en plaindre. Sur l'arrière train de sa monture, les sacoches pleines de nourriture attendaient de rejoindre des gens qui en avaient besoin. Et elle-même n'était pas perdante non plus dans cet échange, elle partait pour récupérer des ressources dont ils auraient besoin dans le groupe.
Elle avait donc notée l'adresse, s'était équipée et avait fait la route sans rechigner. Qu'importait qu'elle grelotte et que Cochise ne soit pas totalement à l'aise. Elle flatta l'animal pour l'encourager, et ils pressèrent ensemble l'allure en direction de ce bus qui attirait forcément sa curiosité. Elle avait... Hâte d'en voir davantage. Elle n'avait eu droit jusqu'ici qu'a des échanges et une description d'Elena - revenue pour l'occasion demander de l'aide. Mais ça ne changeait rien, son imagination n'était pas débordante, en fait.
Le véhicule était d'un jaune des plus visibles. Au moins était-elle sûre de ne pas s'être trompée. Parvenue aux abords du bus, elle redescendit du cheval et l'attacha rapidement à une barrière, venant toucher doucement son cou pour lui demander de l'attendre. Il était peu probable qu'il s'en aille prendre une bière au bar du coin, mais c'était devenu une habitude entre eux : ils étaient monture et cavalier, inséparables. Elle avala la distance jusqu'à l'intérieur, ayant forcément hâte de retrouver un peu de chaleur.
Et elle tomba nez à nez avec Lisandro et une femme qui étaient plongés en pleine discussion. sur Eli, comprit-elle alors, sans les interrompre.Bonjour, articula-t-elle lorsqu'il la remarqua, et lui présenta Faith... "sa" elle ne savait pas quoi. L'afro-américaine fronça les sourcils. Elle n'était pas là pour se battre :Non, je passais déposer le reste des ressources que nous échangeons, et récupérer ce que vous nous devez, fit-elle sans détour. Pour la diplomatie, ce n'était pas elle qu'il fallait envoyer à l'évidence... Mais n'était-ce pas pour ça que Lisandro était déjà là ? Pour arrondir les angles ?Je ne m'éternise pas, promit-elle.
Oh, my eyes are seein' red. Double vision from the blood we've shed. The only way I'm leavin' is dead : That's the state of my head
- Melvin J. Black
- Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Talking past
Sam 13 Mar 2021 - 19:05
Outre client régulier, Lisandro devenait petit à petit ce qu'elle considérait comme un bon ami. Désormais largement habitué de sa venue, de ses problèmes, de tout ce qui entourait son monde et semblait parfois sur le point de le submerger. Et si il avait fait des progrès remarquables depuis leur rencontre en avril, il n'empêchait que le concept du dialogue avec d'autres restait entièrement flou pour le Chilien. La thérapie n'était néanmoins pas à l'ordre du jour, alors qu'il était venu les aider pour les soins à prodiguer aux survivants de leur petit groupe, alors qu'ils profitaient de la chaleur du feu pour oublier les lieux gelés en extérieur.
Et pourtant, le blizzard était de la partie. Quand Andrea rentra dans la pièce en emmenant avec elle une chute de température exceptionnelle par son simple regard, alors que Faith haussait un sourcil l'air de se demander ce qu'il pouvait bien se passer. Mais Lisandro le lui confirma rapidement en la présentant à son ex femme. Pas sexologue, donc. Sa consoeur. termina la brune en se relevant souplement de sa chaise pour venir saluer la chef de camp d'un signe de tête sage. Je suis le médecin de ce groupe. sans doute était-ce moins abrupt que de préciser qu'elle s'occupait également des problèmes de coeur ?
Mais déjà la métisse annonçait ne pas s'attarder en prévenant sans détours aucun qu'elle venait récupérer leur dû.
Bien sûr. Se contenta de répondre de manière laconique pour ne pas rajouter de braise sur le feu de son regard, lui indiquant d'un signe de la main le siège désormais libre. Avec le froid qu'il fait, tu peux bien te réchauffer un peu avant de reprendre la route. Avec tout les virus qui courent, prend le temps de te poser, j'vais voir ce qu'il en est pour le paiement, et je vous ramène du café.
Au moins, c'était posé. Profitant que la brune se défaisait de sa veste pour tourner la tête vers Lisandro et lui murmurer silencieusement.
Parles lui ! Si dame marieuse n'était pas dans ses objectifs de vie, il n'empêchait que ces deux là ne seraient jamais apte à poser carte sur table sans un minimum de dialogue. Prenant le temps de prévenir Elena et Peter du paiement attendu alors qu'elle s'emparait de trois tasses qu'elle remplit de café , prenant le temps pour laisser la possibilité à l'ex couple d'amorcer un semblant de discussion alors qu'elle revenait finalement dans les lieux, déposant les tasses devant ses invités.
Un peu de café ne nous fera pas de mal ! souriant comme si tout était parfaitement normal, qu'elle ne sentait pas du tout les mauvaises ondes qui s'étaient emparés de leur trio, reprenant à l'attention d'Andrea. J'ai cru comprendre que vous aviez un enfant alors ? Annabella ? c'était toujours plus simple, de faire comme si elle n'était au courant de rien. Plutôt que de mettre le chilien dans une position délicate en laissant entendre qu'elle en savait sans doute bien plus sur eux deux, qu'eux même ne pensait le savoir.
- Faith Williams
- Modératrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Talking past
Dim 14 Mar 2021 - 22:36
Elle ne restait pas. Oui, de toute évidence. Elle faisait que passer récupérer le paiement que le groupe d’Elena leur devait en échange des services qu’ils leur rendaient. C’était pour ça qu’il était là après tout, pour donner un coup de main, en contrepartie. L’était des malades restaient suffisamment préoccupants pour qu’il s’éternise ici, mais Andrea… ne faisait que passer. Il ne savait pas vraiment pourquoi il se sentait aussi mal à l’aise de présenter Faith. Il y avait-il quelque chose d’honteux de présenter sa psychologue, d’admettre qu’il avait eu un suivi psychologique pendant une période ? Normalement non mais, ces mots étaient restés coincés dans sa gorge et compte tenu de la froideur qui émanait encore d’Andrea à son égard… S’il n’y avait plus de dispute, plus d’excuses, plus de reproches et de mots plus hauts que l’autre, il ne restait qu’une froide politesse entre les deux parents. Parce qu'elle mettait entre eux une barrière, un mur de glace, qu’il ne pouvait franchir qu’en de très rares occasions – comme lors de son retour de George, par exemple. C’était bien la dernière fois qu’ils avaient su parler véritablement. Depuis, seules les conversations concernant leur fille persistait. Rien de plus. Il avait eu l’impression d’avoir plus parlé à cœur ouvert à Corray plus qu’à Andrea, depuis son retour. Mais ce n’était pas que de sa faute à elle, ce n’était pas que ce mur de glace qui l’empêchait d’affronter cette conversation. Il y avait également lui-même, cette barrière qu’il se mettait à lui-même. Une limite qu’il s’interdisait de franchir parce qu’il avait causé suffisamment de mal ainsi. Mais le fossé entre eux continuerait de se creuser si l’un des deux ne décidait pas un jour, de franchir le pas.
Faith vint à sa rescousse néanmoins, sa consœur qui termina sa présentation en venant saluer la leader de Nisqually. Il est vrai qu’elle n’était pas seulement sa psychologue, mais bien le médecin du groupe à qui il était venu prêter main forte. Lisandro s’apprêtait déjà à reprendre sa place, pour laisser Andrea prendre ce qu’elle était venue chercher quand la métisse invita la régisseuse à s’assoir près du feu, avant de lui articuler silencieusement de lui parler. Quoi ?! Si le chilien n’était déjà pas très à l’aise, cela ne fit que rajouter quelques battements frénétiques à son cœur déjà bien éprouvé. «Elle a raison, viens t’assoir quelques instants. » Parler ? Mais de quoi au juste ? Et puisque les deux parents avaient tellement à se dire sans en être jamais capable, ils restèrent assis là, près du feu, en silence. Et parce que Faith semble s’éterniser – sciemment – le chilien finit par se racler la gorge, pour demander. «Comment va Annabella, pas de fièvre ? » S’inquiéta-t-il, prudemment. Il ne s’inquiétait pas pour grand-chose, Nolan était au Fort pour s’occuper de leurs propres malades. Mais c’était parler ça, n’est-ce pas ?
Quand la sexologue revient, elle a trois tasses de café dans les mains. Du regard, le chilien l’interroge : que cherchait-elle au juste ? Il prit sa tasse en un merci soufflé, par réflexe encore, il ramena sa prothèse à la tasse comme pour réchauffer sa main absente. L’agacement du geste le fait claquer sa langue contre son palais, et il retire son bras, l’éloignant de la tasse. Elle était comme toujours présente, douloureuse par moment, alors qu’elle n’était plus. Et plus il se rapprochait de la date fatidique, plus les douleurs s’intensifiaient. Il lui suffisait également d’un peu de stress pour qu’il sente comme des fourmillements douloureux, comme à l’instant, mais il cache habilement sa gêne, en ramenant son bras contre lui. Quand Faith prend la parole, pour leur demander s’ils avaient bien un enfant, Lisandro eu du mal à cacher sa surprise. «Je… Oui, elle a quinze mois. » Ce substitut de conversation ne lui plaisait pas vraiment. Faith connaissait bien plus de détail de sa vie qu’elle ne prétendait. Et s’il lui fallut quelques longues secondes pour se décider, il finit par pousser un long soupire. «Ce n’est pas la peine de faire semblant Faith. » Dit-il, le regard un peu baissé. Il ne regarde pas Andrea quand il prend la suite. «En fait, elle… Elle sait pour nous deux, pour ce qu’il s’est passé parce que, parce que Faith est ma psychologue. Elle m’a aidé au printemps dernier et je… » Il s’interrompt, pas franchement à l’aise avec ça. «Et elle fait semblant de ne pas savoir pour ne pas m’embarrasser, je me trompe ? » Termine-t-il, sur un ton un peu plus railleur, en jetant un coup d’œil à la sexologue qui l’observait avec cette lueur dans le regard qu’il avait déjà vu maintes fois lors de leur séance. Il soupire, encore, avant de regarder prudemment Andrea. «Désolé... » Dit-il, sincèrement. Leur histoire n’appartenait qu’à eux, il le savait bien. Mais la régisseuse se retrouvait alors confrontée à une femme qui connaissait tout de leur vie… sans qu’elle-même ne sache rien d’elle. C’était probablement quelque chose qui n’allait pas lui plaire.
And I know this is the truth, 'cause I've been staring at my death so many times. These scary monsters roaming in the halls, I wish I could just block the doors and stay in bed until the clock will chime. I felt like I won, but I wasn't done. The nightmare repeats itself every time
❝If I had to lose you, I’d probably lose myself.❞
- Lisandro Sedillo
The Hallows | Conseil
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Talking past
Lun 15 Mar 2021 - 13:22
Pourquoi avait-elle l'impression de se retrouver dans une sorte de piège ? Passant de la brune à Lisandro d'un regard se voulant neutre, Andrea avait surtout envie de partir dans l'autre sens quand eux l'invitaient à s'asseoir et à se poser quelques instants pour prendre un café. Elle se sentit obligée, certes. Parce que les bonnes relations entre les groupes qui cohabitaient dans Seattle lui tenaient à cœur, parce qu'elle ne voulait pas passer pour une rabat-joie, parce qu'elle ne voulait pas donner l'impression d'être arrogante et de refuser de se mêler à des communautés plus petites que The Haven. Mais la présence de Lisandro l'embêtait, et elle ne voulait pas non plus s'éterniser.Non, tout va bien, Shawna est avec elle et l'empêcher de s'enfuir en courant du campement pour aller explorer le monde, fit-elle en haussant les épaules, alors qu'il s'inquiétait vraiment d'Annabella.
Andrea ne l'aurait pas laissé aux mains d'une personne en qui elle n'avait pas confiance de toute façon, surtout pas si sa fille était fatiguée ou malade notamment. Là, depuis qu'elle savait à peu près marcher et qu'elle se débrouillait sur ses jambes en tout cas, c'était devenu la guerre pour eux de la suivre et de parvenir à la tenir en place. Mais elle n'apprenait rien de nouveau à Lisandro, qui avait subi la même chose qu'elle lorsqu'il était en tête à tête avec son enfant. Bientôt, elle serait assez maline pour trouver comment ouvrir les portes. C'était déjà la guerre de maintenir les étagères fermées au bungalow, Soo oubliait parfois de remettre les cordes aux poignées pour qu'Anna n'y mette pas la tête.
Elle s'installa et alors que Faith revenait avec le café, Andrea la remercia rapidement. Ce fut Lisandro qui fit la parole et... Expliqua les tenants et aboutissants de la relation entre les deux. Faith était la psychologue de Lisandro, la personne qui l'avait aidé à aller mieux quelques mois en arrière, quand il avait laissé famille et amis au campement pour partir en quête d'un sens à sa vie. Andrea se figea, avant de tourner ses yeux vers Faith. Et une impression étrange l'envahit en une seconde, comme un flash. D'impudeur, d'absence d'intimité, peut-être de trahison.D'accord, articula-t-elle sans rien ajouter à tout ça, se contentant d'attraper son café.J'espère qu'il n'a pas été un patient trop compliqué, fit-elle en tentant d'être détaché, alors même que tout ça l'agaçait.Les médecins sont les pires personnes à soigner, il parait.
Oh, my eyes are seein' red. Double vision from the blood we've shed. The only way I'm leavin' is dead : That's the state of my head
- Melvin J. Black
- Administratrice
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum