Aisling Callum - Sweet Little Lady
Sam 3 Avr 2021 - 17:12
Distinguée Créative Tenace Juste Loyale Vicieuse Hautaine Manipulatrice Mégalomane Capricieuse | Sans doute Aisling est-elle semblable à de bien nombreux survivants sur le plan de l'équipement, un sac toujours sur le dos, une arme à feu à la ceinture, un cran d'arrêt toujours bien à l'abris, attendant l'instant parfait pour venir se ficher au sein d'une cible. Son sac se compose, en dehors des armes évidemment, de quelques babioles, un petit trèfle à quatre feuilles trouvée dans un parterre qu'elle a plastifié à la va-vite mais aussi d'une photo de ses parents, pour ne pas oublier que si la petite brune est toujours là c'est en partie grâce à sa famille. Ensuite, ses compagnons principaux, des livres, toujours ils vont par paires, au moins. Des livres que la fille de Cormac pille allégrement dans les maisons où elle se rend pour chercher de la nourriture mais aussi du savoir.. l'un nourrissant le ventre, l'autre l'esprit, les deux choses les plus importantes au milieu de l'apocalypse pour la jeune femme. La petite dernière de la famille Callum aime néanmoins cultiver une certaine différence, une différence qui s'affiche à travers notamment ses vêtements, toujours extrêmement sobres, ceux-ci dénote souvent avec la majorité des survivants, toujours bien habillée même si cela devait lui prendre des jours de trouver les bons habits ou de les nettoyer, elle aime à ressembler à un véritable OVNI au milieu d'une foule de gens. Malgré tout, Aisling arrive à garder un certain anonymat, faut-il dire qu'elle n'est pas véritablement remarquable en elle-même, petite, elle fait environ un mètre soixante deux, elle a la finesse du corps des jeunes femmes et ne semble pas particulièrement différente physiquement à la plupart des demoiselles, ou de celles qui sont censées en être, qui compose les survivants, ses cheveux bruns s'arrêtant au niveau de ses épaules, toujours assez bien coiffés, deux yeux bleus transperçants dont elle a hérité de son père vienne ponctuer un visage assez commun. Elle n'est donc pas particulièrement plus belle qu'une autre mais au milieu de l'apocalypse, souvent, cela vaux mieux de ne pas se faire remarquer pour ce genre de choses. |
On choisit pas l'endroit où on né, on choisit seulement comment on le vit. En fermant les yeux ou en les ouvrant grands, c'est devant le fameux film "Le Parrain" qu'elle l'a réalisée quand elle eut presque l'âge de l'apocalypse.
Pourtant, née avec une cuillère d'or dans la bouche, sans doute aurait-elle pu se poser des questions bien avant mais quand on est la fille de Cormac Callum, on apprend pas à poser des questions, on apprend seulement que tout est dans l'ordre des choses. Un 15 avril elle est donc venue au monde dans le manoir familial de Blakely Island, petite fille d'une large famille de criminels d'origine irlandaise, ses parents lui offrirent le nom de Aisling, un genre de la poésie irlandaise où l'on rêvait d'une belle femme qui venait donner des prémonitions. Fut-elle née qu'on lui offrait déjà le monde sur un plateau certains diront, la réalité était bien différente, c'était loin d'être aussi facile que ça, très loin, même si elle était déjà en fort bonne position.. Bébé compliquée, ses premiers jours furent menacés mais jamais la grande faucheuse ne vint priver la famille Callum d'une de leurs filles, elle vivrait.
Ses yeux s'ouvrirent, elle se mit à marcher, à grandir sous les yeux de son père et de sa mère dans une rugueuse discipline tout de même bienveillante, on l'initiait à tout et sous toutes les formes, la peinture, la poésie, la littérature, l'histoire, la géographie, les sciences, être une femme dans le camp Callum c'était devoir être absolument parfaite, sa mère lui fit vite comprendre qu'elle devait être polie, toujours courtoise, élégante et surtout ne jamais, ô grand jamais, se faire avoir par qui que ce soit, parce que s'il y avait bien quelque chose que sa famille ne tolérait pas c'était bien les simplets et les imbéciles.
Rapidement elle fut incorporée au sein de la famille, les filles et les garçons n'étaient pas véritablement traités de la même manière, à ses yeux du moins, chez les garçons l'on cherchait plutôt celui qui dominerait les autres, qui les surclasserait, qui serait le "mâle dominant" de chaque génération. Chez les femmes, c'était différent, l'on cherchait plus de mesure, on cherchait certains traits de caractères, la manipulation, la culture, l'intelligence mais aussi le calme. C'était tout ce qu'était Aisling, façonnée sans doute par ses parents dans cet objectif là, la jeune fille était d'une curiosité et d'une avidité culturelle sans failles ainsi dès les premiers jours la vie la fit se démarquer des autres.
Et puis.. Cormac émergea, il devint l'un des plus importants membres de la famille, riche, riche au possible et si sa jeune fille ne pouvait pas véritablement se rendre compte de tout cela, du haut de ses jeunes années. La seule chose qu'elle comprenait réellement c'est l'importance qu'avait son père aux yeux des gens, s'enchaînait soirée mondaine sur soirée mondaine où la petite fille qu'elle était se baladait, étant présenté comme un trophée, avec le recul, de la réussite de son père : argent, grandes maisons, galas, famille. Ce dernier avait tout, absolument tout et il devait le montrer, Aisling en faisait partie comme le reste mais même avec le recul, la petite brune ne pouvait qu'être compréhensif vis à vis de cette situation, c'était ce qui devait être fait à l'époque pour permettre à son père de s'imposer.
La vie semblait douce.. en apparence.. la réalité était que le sort vint frapper la famille Callum, certains y verront une sorte de mesquinerie divine pour punir Cormac de toutes les horreurs qu'il avait pu faire mais.. non. Asling ne voulait pas y croire, c'était simplement la maladie, la maladie qui avait poussé sa mère un triste soir à en finir avec la vie au bout d'une corde comme les criminels de leur époque fut un temps. Et c'était elle, elle, petite fille d'une dizaine d'années, à peine sortie de la beauté des premières années qui s'était retrouvée face à elle ce soir-là dans une pièce dont elle se souviendrait tout le reste de sa vie. La maladie l'avait vaincu, indirectement, sa mère, elle qui n'avait connue aucune défaite, qui avait toujours fait les bons choix, qui avait éduquée sa fille pour qu'elle fasse les mêmes choix qu'elle, avait perdu. Elle avait rendu les armes et choisi la plus triste des fins de vie.
Ce fut l'un des moments les plus éprouvants de la vie de la petite Aisling, traumatisant sans doute pour la majorité des gens mais rien n'aurait pu lui couper les ailes véritablement longtemps. Quelques larmes furent versés, sans doute, dans l'intimité des discussions avec le père mais rien devant les autres, l'on devait être fort en public. Aisling le comprit bien vite en voyant son père toujours dans le maintien de ses émotions en particulier devant les gens qui semblaient autant être des ennemis que des amis. Seule la main de son père sur son épaule lui fit quelque chose ce jour-là, sans doute principalement le fait d'avoir compris que maintenant ils n'étaient plus que deux pour défendre leurs propres intérêts ainsi que l'âge de l'enfance était terminée désormais, elle était en route pour devenir une adulte à son tour.
La vie reprit son chemin comme elle devait après cet épisode, long, douloureux, certes mais qu'un épisode de plus dans la vie de la fille d'un criminel. C'est à cette période qu'elle se mit à comprendre ce que faisait son père, ce que faisait sa famille mais pourtant cela l'empêchait-elle vraiment de dormir ? Est-ce qu'à un seul instant, elle eut le moindre remord ? Non. Plus elle en savait, moins elle avait de remords, parce qu'elle comprenait que c'était ce qui leur était dû en l'échange du risque qu'ils prenaient. Cela ne l'empêcherait pas de dormir le soir, dans sa vaste demeure, dans le superbe manoir où le calme régnait quasiment constamment le calme après tout, elle était la fille de Cormac Callum, elle n'avait de compte à rendre à personne sauf à Saint Michel et même face à lui, droit dans les yeux, elle le défierait de la juger pour lui rappeler d'où venait son sang.
Deux ans filèrent de plus avant qu'un nouveau véritable évènement ne vint troubler la petite vie de la jeune Aisling, elle fit la découverte du terrible visage que pouvait avoir les enfants de son âge, ceux de familles moins aisées particulièrement, moins cultivés aussi. Aujourd'hui, elle leur en veux toujours, son père était alors en conflit avec des agents de l'état, ça paraissait dans quelques gros titres locaux, ce qui excitait l'imagination de deux trois faquins qui lui tournaient autour pour la déranger. Si la fille de Cormac était bien plus calme, fallait-il comprendre qu'elle était nettement plus vicieuse que lui, les jours passèrent avec puis les mois, on l'embêtait de temps en temps puis régulièrement jusqu'au jour où elle fit la chose la plus banale du monde pour elle, profitant d'une pause entre deux cours, d'un temps calme, elle attendit que l'un d'eux s'avance vers elle avant de se frapper violemment contre un des radiateurs près d'eux sacrifiant pour quelques semaines la pureté de ses traits. Puis quelques pleures plus tard, une intervention du directeur, peut-être même de son père, et elle arborait un magnifique sourire d'ange après qu'on lui ait appris la sanction ; l'un d'eux était renvoyé et ce jour-là les ennuis cessèrent lorsque ces ennuyeuses créatures comprirent qu'elle aurait toujours un coup d'avance pour se débarrasser d'eux s'ils continuaient leur œuvre.
Enfin, ce ne fut que de courte durée puisqu'à peine quelques mois après ces évènements, elle était transférée dans un nouvel établissement, un lieu bien plus privée où la fille de Cormac Callum avait, selon sa famille, plus sa place. La réalité c'était que la jeune femme savait pertinemment que les Callum devaient toujours suivre un cursus classique pour métier tout cela et que l'on avait dû menacer de faire quelque chose de véritablement grave à sa personne pour qu'on l'envoie ailleurs.. enfin.. qu'importe sans doute, l'endroit n'était pas si mal, elle était loin d'y être malheureuse la seule chose qui semblait véritablement lui manquer.. c'était son père mais les choses étaient telles qu'elles étaient alors elle s'y fie, acceptant sa condition de protégée pour le moment mais un jour viendrait, elle aurait à être mise en avant dans cette famille, le temps fait se réaliser toute chose quand on sait être patient.
Il y eut une dernière année avant tout ça.. pour être franc, elle ne se souvenait plus vraiment de grands choses, c'était sa première année au lycée, dans un lycée que son père avait évidemment choisi, la situation était complexe familialement parlant, les vautours s'affairaient autour de son père comme les agents du gouvernement et elle devait défendre corps et âme le moindres choix de son père. Cependant, pour rien au monde elle ne l'aurait abandonnée à cette meute de loups malgré toutes leurs belles promesses, son père avait fait entorse aux règles pour la protéger, avait fait d'elle une fauve et cette fauve devait aujourd'hui défendre son territoire.. elle était après tout loin d'être dupe, ce que son père perdrait on ne lui rendrait qu'une infime partie alors que si son père gardait tout... elle aurait ce tout le jour fatidique venu.
Enfin, c'était évidemment le plan dans le meilleur des cas mais qui aurait pu prédire ce qui se serait passé, en ce mois d'octobre 2015....
Combien de jours cela faisait-il ? Elle l'ignorait pour être franc, ses oreilles avaient sans doute traînées un peu du côté de son père sur ses moments de pause, sans doute connaissait-elle le risque et sans doute l'avait-elle pris comme une bêtise de plus, une petite grippe qui n'était pas si grave que ça, pas si grave du tout. Quelle erreur. Sous-estimer quelque chose finit toujours par se payer, c'était ce qu'on lui avait appris et c'est cette loi qu'elle avait ignorée qui conduisait à ce qu'elle subissait, six ans plus tard. A l'époque, la famille Callum avait toujours sa propriété à Vashon Island, qu'elle ne quittait que rarement sauf pendant les périodes scolaires, fallait-il avouer que le domaine était grand et qu'elle trouvait le calme qu'il n'y avait nul part ailleurs entre ces murs.
Mais pourtant de ces jours-là, elle ne se souvenait pas du calme, elle se souvenait uniquement du remue ménage autour de tout ce qui se passait à l'extérieur ; Un matin de la deuxième semaine, tous les téléphones étaient coupés, l'on lui fit comprendre bien vite qu'elle allait devoir quitter la demeure familiale pour rejoindre au plus vite une île loin de toute vie où elle serait en sécurité sûrement avec le reste de sa famille. Le jour précédent, une servante avait disparue, subitement, en allant faire des courses, elle n'était pas revenue ni la nuit, ni la journée qui avait suivie malgré les tentatives d'appels des deux gardes du corps de son père qu'il restait sur place. C'est dans un soupir qu'elle avait consentie à partir d'ici, à quitter la maison qui l'avait vu grandir pour fuir cette espèce de folie qui prenait les hommes, elle n'avait pas de doute sur le fait que son père la rejoindrait, c'était un homme plein de ressources et même s'il était en retard, à la fin du tour de l'horloge il serait auprès d'elle.
Sans attendre, l'avion qui devait décoller les accueillit bien rapidement, aujourd'hui Aisling ne se souvenait plus véritablement de ce qui s'était passé, dans la précipitation des évènements ou peut-être avant quelqu'un avait siphonné le bouchon du réservoir sans doute et l'avion fit quelques kilomètres tout au plus avant qu'on lui annonce que l'on devait atterrir d'urgence parce que le réservoir se vidait à vue d'œil et qu'il devait y avoir un problème. Elle se souvint de la peur, la peur de s'écraser, de mourir comme ça, juste dans un accident d'avion aussi bête que celui de John Fitzgerald Kennedy Jr, surtout plus que tout, la peur de s'écraser dans l'eau, d'y survivre et de voir l'appareil peu à peu se remplir d'eau tandis que la noyade lui serait plus ou moins promise.
Mais rien n'y fait, les Callum ont une chance ou une capacité de survie sans doute plus importante que la moyenne et l'atterrissage fut douloureux mais possible, l'un des gardes du corps de son père y gagna une fracture du bras à vue d'œil mais en dehors de ça ils avaient été chanceux. Ce ne fut que quelques heures après qu'elle eut connaissance qu'ils étaient atterris non loin de Forks, une petite ville, si l'on peut appeler ça une ville, dans le nord de l'état de Washington pas loin de la frontière canadienne et surtout des forêts du Mont Olympe. Rapidement l'objectif avait été rejoindre la ville, ce qu'ils firent assez vite pour se rendre compte que la situation était complexe, c'est là, qu'elle en vit un pour la première fois deux jours après leur arrivée.
La troisième semaine avait été terrible, la violence semblait s'être répandue partout, les gens devenaient paranoïaques pour certains, persuadés qu'il y avait des gens décédés qui mangeaient d'autres gens elle ne voulait pas vraiment y croire jusqu'à cette semaine-là.. un soir tandis qu'elle profitait d'un instant de fraicheur à l'extérieur miteux d'un mobil home qui avait fait abris de fortune mais payé tout de même par l'argent qu'ils avaient sur eux, son regard, depuis le deuxième étage, s'était porté sur un homme à l'allure et à la démarche particulière, si dans un premier temps la brune l'avait pris pour l'un de ces alcooliques habitués des petites villes, plus il venait dans son sens, plus la jeune femme comprenait qu'il y avait véritablement un problème chez cet homme. Ce fut ses vêtements qui l'aiguillèrent, ce qui semblait être des motifs quelques mètres plus loin, étaient devenus de grandes tâches de sangs sur son t-shirt, tandis que d'une de ses cervicales s'écoulait du sang, un sang marron qui semblait à moitié séché dans un trou béant qui aurait pu être fait par un chien au vu de la largueur.
Aisling fit appel à un de ses gardes pour aller aider le pauvre homme mais c'est là que les choses empirèrent, ce qui était devenu une chose s'en prit à celui-ci, lui arrachant un important morceau de chair en se jetant sur lui. Il n'y avait pas eu un mot de la fille Callum, pas un seul, le silence le plus total c'était fait rythmé uniquement par les hurlements qui se faisaient de moins en moins fort de l'homme sous ses yeux. Elle avait jamais vu ça de sa vie, jamais, son corps ne pouvait même pas réagir, son esprit semblait à peine croire à ce qui se déroulait sous ses yeux, ce ne fut que lorsque son second garde réagit, lui qui n'avait même pas tiré son pistolet face à cette scène, abasourdis tout autant qu'elle, pour la ramener qu'elle fit quelques pas en arrière jusqu'à la chambre.
Il n'y avait qu'une chose qui lui trottait dans l'esprit : qu'est-ce que c'était que ça ?
Les jours passèrent, puis les semaines, ils quittèrent leur mobil home faisant face à d'autres de ces choses, en les esquivant la majorité du temps sans doute par ignorance ou par stupeur face à ce qu'ils étaient. Puis ils finirent par rejoindre le premier groupe qu'elle eut connu, un groupe de quelques âmes, une dizaine tout au plus, au sein de Forks, sous l'égide d'un des policiers de la ville, la vie fit son quart de chemin au sein de celui-ci.. pendant un temps tout du moins.
Lorsque le nouvelle année pointa le bout de son nez, ils étaient toujours une dizaine, certains étaient toujours là, d'autre étaient morts, d'autres encore étaient arrivés. Pour être franc, elle ne donnait jamais son nom, se contentant d'offrir son prénom, de temps en temps d'inventer un nom, quand on était la fille de Cormac Callum, c'était une plutôt mauvaise idée de donner ces informations à n'importe qui d'autant qu'elle ne sortait que rarement pour aller chercher des choses dehors, elle préférait largement le confort de s'occuper des repas et d'autres choses comme ça, après tout, il fallait à minima se confondre dans le paysage pour l'instant.. mais plus le temps passait plus la petite dernière se rendait compte que rien allait s'arranger.
Et c'est en ce début d'année, qu'une de ces choses perdit la vie par ses mains. Quittant la grande maisons dans laquelle elle avait pris refuge en compagnie des autres, Aisling s'était traînée jusqu'à une maison voisine pour chercher quelque chose lorsqu'une de ces bêtes fit son apparition, la gueule détachée, les dents quasi toutes tombées, le regard blanc, d'un vide terrifiant, la brune hésita un instant suffisant pour que la chose se rapproche pour essayer de s'en prendre à elle mais son couteau suisse vint se ficher dans sa tête comme par réflexe pour vider cette bête de son âme... C'était la première fois qu'elle tuait véritablement quelque chose de ses mains, c'était.. sans doute quelque chose à laquelle elle n'aurait pas cru avoir à faire.. mais pour être franc ce monstre n'était plus vraiment humain, il n'était sans doute même plus vraiment grand chose après l'avoir inspecté de près.
Quelques mois passèrent en plus jusqu'à l'été puis l'automne, de quoi se familiariser avec ces choses qu'elle ne craignait plus réellement pour être honnête, une fois familiarisée avec elles, une fois qu'elle eut laissé traîner suffisamment son attention sur les récits de ses camarades de fortune, elle fit rapidement le lien sur le fait que ces choses étaient sans doute animées par leur cerveau et uniquement par celui-ci. Néanmoins ce n'est plus véritablement elles que la jeune femme craignait mais bien les autres êtres humains, depuis quelques semaines l'été avait fuit, l'automne avait repris ses droits mais peu à peu, un groupe s'était imposé à Forks, un autre groupe qu'eux et avait commencé à se montrer violent, faisant disparaître certains de leurs camarades jusqu'à ce qu'ils ne soient en réalité plus que cinq..
C'est là qu'elle vit que même au milieu de l'apocalypse, l'humain était un animal incapable de refreiner ses pulsions. Un soir, ils vinrent, sans doute avaient-ils trouvés Dieu sait comment le lieu où le petit groupe vivait. Une première balle fut tirée droit dans la poitrine d'un de ses camarades qui s'écroula directement après être sortis pour savoir ce qu'ils voulaient. La petite américaine ne se fit pas prier, loin d'être aussi bête sur ses camarades elle était restée en retrait avec une autre jeune femme du groupe dont elle s'était fait l'amie, les deux avaient filés directement vers un endroit qu'ils avaient prévus si un jour une situation comme ça devait arriver et que ça dégénérait. Aisling était loin d'être dupe, ils savaient qu'ils n'étaient pas que trois, ils avaient sûrement vu qu'il y avait au moins une femme et ils avaient trois hommes alors, doucement, avant de rejoindre ce lieu, sa main avait glissée dans sa poche, les doigts glacés de son autre main avaient attrapé la bouche de ce qui était son amie et son couteau vint plonger, plonger au milieu de la trachée de la pauvre femme qui s'éteint doucement dans ses bras, pour servir de diversion. Tandis que les derniers coups de feux se tiraient à l'extérieur, elle en profita pour lui lacérer les poignets avant de laisser l'arme de son crime sur place profitant de la cachette certes seule mais avec le sang d'un être humain sur les mains pour la première fois de sa jeune vie.
L'automne qui suivit fut accompagné d'une foule d'inquiétudes et d'incertitude, cherchant un lieu pour vivre, le nombre de rôdeurs avaient explosés et la jeune femme fit le choix simple que de quitter Forks pour le nord, elle fit son sac, emmenant ce qu'elle avait pu trouver entre la perte de son groupe et le début de l'automne, la saison froide s'annonçait complexe et elle fit route vers le nord, les villages de ce côté-là étaient plus petits mais du coup, il y avait moins de risque de tomber sur des personnes indésirables et sans doute moins de risque d'être assaillis par des rôdeurs, du moins, c'est ce qu'elle espérait.
Quelques semaines passèrent après l'automne, elle longea la côte le long de la route 101, pillant allégrement les petits villages de chasseurs sur la route quand elle réussissait à en trouver ainsi que les diners, elle rencontrait peu de gens mais les bêtes, elles, étaient déjà présentes même dans ces environs reculés. Ainsi, elle fit étape à Beaver, Sappho, Maple Grove ou encore Elwha jusqu'à arriver à Port Angeles au début de l'hiver 2016, si l'hiver était rude cette fois-ci, la ville de Port Angeles était une assez petite ville où elle se fit rapidement contact avec un groupe de trois ou quatre survivants, l'hiver fut rude mais les capacités de pêche étant acquises pour certains, ce qu'Asling apprendra très vite mais pas forcément de la manière la plus brillante pendant son passage avant que l'hiver ne quitte les lieux et qu'elle fasse ses valises.. emmenant peut-être quelques ressources avec elle mais après tout, le plus important n'était-il pas d'être en vie pour en récupérer d'autres ?
Le printemps et l'été 2017 furent principalement voués à sa volonté de retourner vers Seattle avec l'idée qu'il serait plus simple de trouver des denrées là-bas et surtout de nouveaux camps où elle pourrait allégrement tirer son épingle du jeu d'autant que le nouveau système se développait doucement, plus encore, les groupes de survivants s'étaient formés pour la majorité et la jeune fille ne restait jamais véritablement longtemps au sein de l'un d'eux mais sa jolie bouille attirait souvent les femmes pour qu'elles l'aident. Soit, elle avait peut-être fait quelques rencontres infortuites, quelques rencontres qu'elle aurait préférée éviter mais jamais quoique ce soit dont elle ne s'était pas sortie, certes parfois non sans mal, non sans quelques égratignures et blessures mais toujours en un seul morceau.
C'est au printemps 2018 qu'elle se rendit véritablement compte que la nature avait véritablement repris ses droits, freinée par l'automne et par l'hiver, entendez par-là par la faim et par le besoin de se réchauffer. Les températures avaient commencés à se réchauffer, le temps était plus agréable et dehors, pendant une sortie, elle put enfin se rendre compte d'à quel point la nature était présente autour d'elle, les maisons commençaient doucement à souffrir des affres du temps, les lierres étaient partout, les murs qui fut un temps étaient tous d'un blanc immaculés étaient devenus verdâtres, dévorés par les champignons et les mauvaises herbes. En fait, de la civilisation humaine ils étaient les garants mais des garants qui eux-mêmes semblaient se fragiliser pour certains sous les yeux mêmes des derniers êtres vivants de cette espèce qui les avait battis... sans doute était-ce la première fois qu'elle eut véritablement la chance de comprendre ce qu'était le nihilisme que vantait Nietschze.
Les mois défilèrent de nouveau l'été à Skokomish, l'automne et l'hiver 2018 à Shelton, la route semblait longue jusqu'à l'espoir qu'elle se faisait et même s'il amincissait à vue d'oeil, c'était sans doute plus ou moins la seule chose à laquelle Aisling pouvait véritablement s'accrocher. Elle avait fêté son anniversaire quelques mois auparavant, dix-huit ans, si elle ne se trompait pas, sans doute aurait-il été de coutume de faire une grande fête dans la propriété familiale mais la réalité, c'était qu'elle les avait sûrement passé assise sur le canapé de ce qui avait été sans doute l'humble demeure d'autres gens qu'elle n'avait jamais connue, c'est à cette pensée qu'elle fut ennuyée le plus, le nihilisme était sans doute très présent chez elle, elle n'avançait plus que pour avancer mais diable qu'elle était efficace, autant pousser jusqu'à Seattle au point où elle en était après tout.
L'hiver suivant elle avait réussie à se traîner jusqu'au sud de Lakewood, l'année fut assez calme, elle avait pris ses repères, compris comment fonctionner son nouveau monde définitivement, c'était quasiment devenue naturel. Elle était assez discrète désormais, d'autant plus qu'il devenait d'autant plus rare que les camps de survivants accorde leur confiance à n'importe qui s'ils n'étaient pas d'une taille suffisante, ce qui ennuyait doucement la jeune femme malgré tout la survie poursuivait son cours doucement.. sa route se fit encore plus loin durant les mois suivant jusqu'à Des Moines au milieu du printemps 2020 c'est la première fois qu'elle entendit parler du No Man's Land, la première fois qu'on lui donnait un véritable lieu où se rendre et quelques semaines plus tard, elle l'atteignait en profitant pour s'installait à quelques pâtés de maison de ce petit lieu qui pullulait déjà de vie et pour lequel elle ressentait à la fois curiosité d'observer comment le genre humain pouvait fonctionner dans ce cadre mais aussi méfiance parce que là-bas personne n'était votre ami encore moins qu'en affaires.
Les mois passèrent de nouveau, jusqu'en automne de 2020, à la recherche d'un service, on lui indiqua qu'un homme en rendait régulièrement, un homme qui correspondait parfaitement à la description de son père, créant un vive espoir dans la poitrine d'une petite demoiselle qui avait un trou béant à la place depuis bien trop longtemps. Prenant son adresse, elle s'était rendue à l'endroit où elle devait revoir son géniteur mais il ne vint pas, l'homme lui ressemblait bien mais c'était loin d'être celui à qui elle s'attendait. Sans doute de colère plus que de raison, son couteau glissa le long de sa manche pour aller se ficher en le pauvre homme dès qu'elle s'approcha d'un peu trop près avec son joli minois, le couteau fit l'aller-retour quelques fois avant qu'enfin elle s'arrête, ennuyée d'avoir foutue en l'air une partie de ses vêtements tandis qu'une mare de sang gisait à ses pieds, ce n'était pas véritablement son premier meurtre mais c'était la première fois qu'elle le faisait plus par colère que par anticipation.. la première des dernières fois, la fille de Cormac connaissait le risque que ce genre de choses pouvait représenter.
Si en hiver on lui fit de nouveau part de la ressemblance de quelqu'un avec son père, elle fut plus mitigée, même si l'espoir avait été présent, le deuil définitif se faisait sans doute que maintenant, sans doute était-il dans cette ile du pacifique ou Dieu sait où, peut-être même mort et la voilà qui était bêtement coincée au milieu de l'apocalypse dans une ville sans amis, sans famille.. en fait sans rien. La seule différence était que l'accès à la nourriture était nettement plus simple pour elle.
C'est dans cet état d'esprit.. sans doute.. que le printemps de 2021 semblait pointer le bout de son nez, chassant la nouvelle froideur d'un hiver qu'elle avait trouvée tout de même moins rigoureux que les premiers auxquels elle avait assistée.
Que dire d'une journée d'Aisling, c'est une femme mine de rien assez normale, du haut de ses vingt petites années, elle se lève souvent aux aurores, en profitant pour observer autour du lieu qu'elle occupe, une sorte de petit appartement qui servait sans doute de résidence à un étudiant ou quelque chose du genre. C'est ce qu'elle aime, toujours découvrir de quoi le monde sera fait aujourd'hui, elle en profite pour sortir, se débarrasser des rôdeurs quand il y en a dans le coin pour avoir la paix dans sa zone de résidence.
Le midi est bien sûr lié au repas mais pas que le repas au sens littéral du terme, elle en profite pour déguster des livres pendant qu'elle y est, des livres qu'elle emprunte en se baladant souvent l'après-midi puisque celle-ci est consacrée en ce qui la concerne aux promenades, à fouiller les lieux alentours pour trouver vivres, bien qu'il n'y en ait plus vraiment beaucoup dans la zone, mais aussi lectures et bien d'autres choses. Parfois elle en profite pour faire un tour au No Man's Land, rarement tout de même, elle n'aime pas véritablement y rester longtemps bien au contraire et surtout elle évite les événements, c'est la seule chose qui lui semble primordial, moins on la voit mieux c'est.
Le soir ne se consacre qu'au repas et à la lecture jusqu'à ce que Morphée ne vienne l'emporter, sans doute n'est-ce pas une vie de château mais tout de même, elle a sûrement moins à se plaindre que la majorité des gens, elle n'est pas simplement là, à errer comme une putain à la recherche de quoi exister.
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Re: Aisling Callum - Sweet Little Lady
Sam 3 Avr 2021 - 18:46
On se croise bientôt, hein !
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Re: Aisling Callum - Sweet Little Lady
Dim 4 Avr 2021 - 1:48
(Zelda est pas moche, c'est juste que la nature l'a faite ainsi, faut pas etre méchant avec elle sinon elle est encore piiiiiiire et vomit partout )
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Re: Aisling Callum - Sweet Little Lady
Dim 4 Avr 2021 - 2:22
Alex Lockwood a écrit:(Zelda est pas moche, c'est juste que la nature l'a faite ainsi, faut pas etre méchant avec elle sinon elle est encore piiiiiiire et vomit partout )
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