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Sorry. I'm not sorry.

Mer 7 Avr 2021 - 14:09


15 janvier 2021
Fort Ward - Habitation

Sa pâleur actuelle rend magnifiquement honneur aux femmes de l’Est. Malheureusement celle-ci est tout sauf naturelle, le manque de sommeil en est la première cause et ses énormes cernes sont là pour le rappeler. La traque et l’assassinat de son bourreau ne la pas délivré comme elle l’espérait, elle a le droit à tout le contraire : souvenirs d’une partie de leurs échanges oubliés qui ont refaient surface, des nuits troublées de cauchemars et des sueurs froides quotidienne aux rendez-vous. Elle est plus hantée qu’elle ne l’était auparavant, cette vendetta, c’était quitte ou double.

Ses pas traînants et lourds l’amènent vers le dispensaire d’où elle cherche une blonde mais son œil valide balaye les pièces en vain, elle se retrouve dans l’obligation de s’adresser à un infirmier qui la dirige vers la pièce où se trouvent toutes les denrées du dispensaire. C’est ici que doit se terrer la blonde, peut-être occupée à réaliser un inventaire ou quelque chose du genre, qu’importe.

La slave pousse doucement la porte et après une grande et bruyante inspiration entre enfin dans la pièce. Parfait, elles sont seules. ”Hey, t’as deux minutes ?” On a beau dire, elles n’ont pas le meilleur des passifs mais depuis leur bagarre au bar et la chasse nocturne pour s’occuper du cas de Vaughn, les tensions sont clairement retombées entre ces deux-là. ”J’ai un trrruc imporrtant à te dirre.” Elle lui doit bien ça, la vérité et il vaut mieux qu’elle l’apprenne de sa bouche plutôt que d’une autre.

Les mains dans la poche de sa veste, ses doigts nerveux enserrent chacun un objet métallique, à l’origine des trophées mais encore une fois, contrairement à ce qu’elle pensait, ils sont trop lourds et pesants pour être gardés. ”C’pas… facile.” Elle ignore la réaction à venir de la blonde qui avait évolué plusieurs années aux côtés de ces monstres comme elle ignore les liens tissés, elle sait juste qu’elle se doit de lui apporter la nouvelle, question de respect.

Museau au sol, elle soupire pour elle-même et trouve finalement la force de se diriger vers la première table qu’elle voit pour vider le contenu de ses poches. Une gourmette en métal au nom de Will et le poing américain doré de Zack, les deux sont encore un peu tâchés de sang séché, ça a le mérite d’être clair ou tout du moins d’annoncer la couleur. L’estomac noué, elle n’ose pas relever le nez vers blondie et se contente de renifler tout en louchant sur ses anciens trophées.

Et maintenant ?
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Re: Sorry. I'm not sorry.

Dim 18 Avr 2021 - 20:33

Sérieusement, qui était l'imbécile qui avait vidé la réserve d'eau stérile? Personne ne s'inquiétait de la chose? Qui était le pauvre con qui était venu se désaltérer dans les provisions médicales sans même aviser le reste du personnel, putain? Elle n'arrivait pas à le croire, honnêtement. Cet endroit avait vraiment besoin d'un coup de pouce - autrement, ils n'allaient pas tenir longtemps, à ce rythme. Il fallait renflouer les coffres, et vite. Agacée, elle gribouilla quelques mots sur sa feuille de papier, avant de balancer ses notes sur l'étagère qui se trouvait à côté. Son geste - sans grande délicatesse, évidemment -  ne manqua pas de faire tomber quelques items plus légers, non sans arracher un soupir pénible à la blonde. Quelle journée de merde.

La seconde d'après, quelqu'un poussait doucement la porte de la pièce. C'était presque trop doux, même. Impossible qu'il ne s'agisse d'un collègue impatient. Non, c'était Rozie - cerise sur le gâteau. Enfin, Liv ne la détestait plus - et ce, depuis un bon moment déjà. La querelle du bar était loin derrière elles, maintenant. La petite avait d'ailleurs rapidement réalisé que cette bagarre n'avait rien réglé du tout. Si elle avait espéré que toute cette histoire puisse être libératrice, ça avait été tout le contraire. May avait appris à lui faire confiance, petit à petit, surtout après les événements reliés à Vaughn. Elle comprenait trop bien, depuis, que le bien et le mal n'était pas deux entités à part entière, mais plutôt un concept unique qui évoluait à travers tout un tas de teintes grises.

Mais peu importait. Elle replaça distraitement les pansements déplacés en saluant à son tour sa copine. Le fait de la voir débarquer ici la laissait particulièrement perplexe, voir inquiète. Elle lui demandait si elle avait deux minutes. Tout de suite, la princesse hocha de la tête, se disant qu'il y avait peut-être une urgence un peu plus loin. Elle était prête à s'y rendre immédiatement, comme à chaque fois. « Hey, tout va bien? Qu'est-ce qui se passe? » demanda-t-elle machinalement, l'air sérieux. Sauf que Roza ne l'entraînait nul part, elle restait plantée là, ajoutant même qu'elle avait un truc à lui dire. Un truc important, qu'elle disait.

Sans trop s'en rendre compte, Cendrillon fronça les sourcils. Il lui semblait que les secondes n'avançaient plus tant son cerveau s'embrouillait. C'est à cet instant qu'elle réalisa que la russe était dans un état particulièrement lamentable. Pâle, cernée - absente, même. Elle avait les mains dans les poches et le regard rivé au sol, comme un chien qui se faisait gronder par son maître. Quelque chose clochait, mais quoi? May n'avait jamais vu la miss dans un tel état, et pour tout dire, tout ça ne l'aidait pas à rester calme dans cette situation anxiogène.

Elle allait dire un truc, n'importe quoi, puisque personne n'osait prononcer un seul mot. Elle s'avança un peu plus près, comme pour vérifier que la brune était bel et bien vivante. Mais Rozie avait été plus rapide. L'oeil de vitre s'approcha de la seule table vide de l'endroit, appuyée contre le mur du fond. May n'était pas en mesure de comprendre ce qui se passait, sur le coup. Elle ne faisait qu'observer, comme un fantôme. L'éclat brillant des deux objets, alors que Roza les déposait sur la surface de bois, avait été aussi douloureux qu'un couteau planté dans chacun de ses iris où se reflétaient cette étincelle métallique. Son regard, lui, vira au noir. Des bribes de souvenirs - les bons comme les moins bons - inondaient son crâne. Will, Zack & toute la bande. Lentement, vachement lentement, elle décolla les rétines de sur la table pour venir planter son regard glacé dans celui de Roza. Il traduisait son état, malgré elle. Une colère froide, rageuse et acide qui, pour l'instant, parvenait à rester prisonnière de son corps. C'était sûrement plus inquiétant que de la voir péter un plomb, le pire.

« T'as exactement cinq secondes pour me dire que c'est pas c'que j'crois. » Autrement, cette journée n'allait définitivement pas s'améliorer - bien au contraire.


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May L. Goldenberg
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Re: Sorry. I'm not sorry.

Sam 1 Mai 2021 - 15:14

Je gâche toujours tout, c’est comme ça, c’est plus fort que moi, je suis câblée pour ça. Pour ce coup-là, j’ai même pas besoin de mots pour balancer à la fenêtre une amitié naissante avec blondie, les deux objets que je viens de déposer sur la table suffisent amplement. Ils parlent d’eux même et l’histoire qu’ils racontent n’est pas belle, elle est pourtant salvatrice pour moi mais je sais qu’elle est dévastatrice pour May. À quel degré ? Ça, je vais vite le découvrir.

Très vite, elle me demande l’impossible. Je suis clairement incapable de lui dire ce qu’elle veut entendre mais je peux le comprendre. L’illustration même du déni, c’est une des première phase du long processus d’acceptation, je la connais bien cette étape là et je sais aussi très bien quelle est la suivante qui se pointe généralement derrière, la colère et ce n’est pas la meilleure. Je sens son regard posé sur moi et mon air de chien battu, son poids est conséquent et mon cœur tambourine aussitôt sous ma poitrine. Je ne sais pas quoi lui dire, faut pourtant bien que je dise quelque chose…

”C’est pas ce…” Nan, vraiment, j’y arrive pas, je peux pas finir ma phrase et lui mentir pour que la pilule passe mieux. J’avale une bonne bouffée d’air, j’ai l’impression que mon cœur écrase ma poitrine, ce qui est clairement physiquement impossible mais c’est l’impression que ça me donne quand je croise son regard et ça m'étouffe. ”C’est c’que t’crrrois.” C’est sorti mais j’ai toujours cet étau, il est remonté et me comprime maintenant la gorge.

Je détourne mes yeux foireux vairons vers la porte derrière moi, j’ai qu’une envie c’est de m’y rendre mais mes pieds sont cloués sur place. Pourquoi refusent-ils de bouger ? Sûrement parce que je lui ai pas tout dit encore et que j’ai assez de respect pour elle pour éclairer un peu sa lanterne. ”C’était rrapide.” C’est comme ça que je résume une balle dans chaque genou et une autre dans la tête pour le cas de Zack, ça a dû faire mal mais au final, ça n’a duré que dix minutes à tout casser. Pour Will par contre, c’était mille fois plus long, une journée entière à lui tirer avec Jill les verres du nez pour obtenir la position de son ancien leader. Mais ça, je vais clairement éviter de le dire, ça ne va pas aider. ”Je.. J’te laisse...” Je suis clairement pas la meilleure des personnes pour lui remonter le moral, ma place n’est pas à ses côtés, clairement pas.

Par chance, mes semelles décident enfin de suivre mes paroles, je lui tourne alors doucement le dos pour me rendre à pas lent vers la sortie. Ma garde a beau être baissée, je tends néanmoins l’oreille, je doute qu’elle me laisse partir comme ça avec si peu d’informations, ptet bien qu'elle va m'en coller une aussi ? Va savoir, dans tous les cas je suis pas vraiment en état d'opposer la moindre résistance et je crois en prime que j'en ai pas vraiment envie, comme si une partie de moi ne demandait que ça finalement...
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Re: Sorry. I'm not sorry.

Lun 3 Mai 2021 - 22:11

Honnêtement, May n'avait jamais vu la brune agir de la sorte. Le duo avait vécu bon nombre de choses ensemble, au final, à travers les années. Mais de la voir comme ça, complètement désemparée - c'était nouveau. Elle ne savait pas comment réagir, partagée entre la rage et le désespoir. Elle ne voulait pas entendre ce qu'elle avait à dire, elle ne voulait pas faire face à ce qu'elle lui annonçait silencieusement. Parce qu'en fait, May le savait déjà, elle avait probablement compris dès que la tatouée avait posé les objets sur la table. Mais son crâne refusait d'analyser l'information avant qu'on ne lui confirme de vive voix. Or, Roza n'arrivait pas à parler, de toute évidence.

Le regard de la princesse était toujours planté sur sa copine - enfin, elle ne savait pas si elle pouvait toujours prétendre que leur relation était amicale. Non parce que Liv n'était pas conne, et elle se doutait bien que la conversation qui s'annonçait serait douloureuse. Cette conversation allait tout faire foirer. Elle tenterait de rester calme, c'était la seule chose à faire. Oh et puis merde, pour qui se prenait-elle? Cendrillon peinait déjà à garder son sang froid. Elle avait envie de secouer Rozie, honnêtement. Qu'elle parle, putain! Qu'elle assume!

Et comme si elle avait lu dans son crâne, elle avoua - de peine et de misère. Elle n'ajoutait rien de plus, retour au silence complet. Tout de suite, la petite avait respiré plus vite, plus lourdement. Ses traits se déformaient lentement, écrasés par le poids du deuil qu'elle devait faire une fois de plus. Ce deuil que Roza lui enfonçait en plein coeur, comme ça, sans préavis, au boulot. La miss essayait vraiment de ne pas perdre la carte, et de ne pas perdre la face, surtout. C'était imprimé sur son visage, elle luttait contre l'envie de s'écraser au sol, les yeux rivés sur les objets qui reposaient toujours sur la table.

« C'était rapide. » répéta-t-elle tout bas, comme si elle essayait d'y croire, comme si elle plongeait un peu dans une sorte de délire qu'elle ne saurait décrire. Et la russe tentait de se barrer, le pire, en traînant sa carcasse jusqu'à la sortie. À grandes enjambées, Goldenberg n'avait pas hésité longtemps avant de la suivre, la poussant violemment dans le dos avec la paume de ses deux mains. « T'es qu'une putain de LÂCHE! » cracha-t-elle en hurlant sur elle. Le passif entre Roza et Zack était irréparable, elle le savait, mais à l'instant, plus rien ne faisait de sens dans sa cervelle. Par-dessus tout, Will ne méritait pas de mourir. Et elle n'avait rien à faire d'être au dispensaire, des risques que d'autres entendent ses cris. Elle ne parvenait pas à contrôler la vague d'émotions qui envahissait son être, là, tout de suite.

Elle s'empara du bras de Roza, le serrant sèchement pour la forcer à se retourner vers elle. Qu'elle la regarde, bordel, qu'elle réalise le mal qu'elle faisait en déversant son venin partout. « Ose me dire encore que c'était rapide! Arrête de me mentir, putain! ARRÊTE! » Non parce que c'était tout ce dont elle était capable, non? Prétendre? Comment avait-elle pu être sotte au point de croire en elle, ne serait-ce qu'un peu? « Fuck, FUCK! Je - je veux savoir. Je veux savoir comment. » exigea-t-elle en passant les deux mains dans ses cheveux, paniquée. Elle lui devait au moins ça.


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Re: Sorry. I'm not sorry.

Dim 9 Mai 2021 - 14:39


C’est évident, j’allais pas m’en tirer aussi facilement, je le sais à la seconde même où je lui tourne le dos, quand j’entends ses pas précipités fondre sur moi. La seconde suivante, toujours dos à elle, je ferme les paupières, je sais pas ce qui va se passer mais je sais que ça va pas être agréable, qu’elle va me toucher ou me balancer un truc dans la gueule, je m’y prépare en conséquence. Et ça loupe pas, je sens ses paumes s’écraser contre mon dos pour me repousser un peu plus loin. J’ai pas des masses d’énergie mais j’arrive néanmoins à planter mes deux pieds au sol après avoir titubé sous le coup pour éviter de m’écraser contre la porte.

Elle me hurle dessus, je peux pas faire comme-ci je n’avais pas entendu pour le coup. J’ouvre enfin mes paupières, mais ce n’est pas la porte qui me fait face, c’est la silhouette de Zack avec son petit sourire supérieur qui me toise. C’est pas la première fois qu’il pop’ pour me narguer et je sais que ce sera pas la dernière, autant là, l’enculé a vraiment bien choisi son moment. Mon bourreau d’un côté, May de l’autre, il ne me faut pas une seconde de plus pour me décider à faire volte-face pour affronter la blonde quand elle me saisit le bras. Un enfer pour un autre, au moins celui-là peut me buter.

”J’sais.” Depuis le jour où Zack m’a fait sauté mon œil à la petite cuillère et que j’ai craqué pour balancer tout ce que je savais, depuis ce jour là, je sais que je ne suis qu’une lâche, elle ne m’apprend rien Blondie. ”J’sais...” Et puis elle me fout le nez dans ma propre merde, celle dans laquelle je baigne jusqu’à en boire maintenant la tasse. Mon mensonge n’est pas passé, May est pas assez conne pour tomber là-dedans. La pauvre, si on peut dire que mon attitude n’a rien à voir avec l’accoutumé, c’est clairement la même sauce pour elle, je suis vraiment un monstre de lui imposer ça. Je m’étais persuadée que je le faisais pour elle, question de respect mais en fait, j’ai bien l’impression que c’est juste pour moi, que je suis venue chercher une confrontation, une punition, une pénitence, un truc qui ferait que je me sentirais mieux.

Doublée d’une lâche, je suis qu’une putain d’égoïste en fait.

Je prends une profonde inspiration, la miss est au bord de la panique, elle me laisserait m’en tirer aussi facilement. Fort bien. ”D’abord, j’ai… j’ai torturé Will pour savoir où trouver… où trouver Zack.” Contrairement à ce que j’ai dit à Zack, j’évite soigneusement de commenter l’endurance du type qui n’aura tenu que quelques heures. Comme j’évite le regard de May d’ailleurs, je l’esquive comme si ces prunelles étaient deux canons bien chargés prêt à me dégommer la face. J’en ai d’ailleurs perdu mon faux accent russe, première fois que mon rôle de ruskov paumée m’échappe avec elle d’ailleurs. J’pense pas à me corriger et continue dans ma lancée, le naturel est trop fort dans cet échange : ”Une fois l’info obtenue je suis… j’suis allée le.. trouver.” Je lui parle pas de Jill ni de son rôle là dedans même si c’est qui a pressé la détente dans le crâne de Will, je veux clairement prendre le blâme. ”Quand je l’ai choppé, je lui ai mis une balle… dans... dans m’chaque genou, m’puis… j’ai tiré en pleine tête.” Et putain c’était joussif de le voir agenouillé devant moi dans la souffrance. J’aurai cependant aimé lui arraché la langue avant, ce qu’il m’a sorti avant de crever, c’était assez pour me torturer encore aujourd’hui…

Ma seconde bombe est lâchée, j’ose pas me retourner vers la porte, je suis sûre que Zack attend encore dans mon dos, je le sens d’ailleurs qui regarde par dessus mon épaule et se délecte du spectacle de me voir ainsi plus bas que terre. Je suis pas fichue de sortir une phrase sans m’arrêter ou bafouiller en route, pas fichue de la regarder, pas fichue de résister à quoique ce soit…
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Re: Sorry. I'm not sorry.

Jeu 13 Mai 2021 - 6:06

Elle ne partait pas. Elle parlait, même, et le simple fait d'entendre sa voix à nouveau avait le mérite de calmer la blonde, pour un moment. May ne comprenait pas vraiment pourquoi. Elle savait très bien que Roza allait dire des choses horribles, des choses qu'elle ne voulait pas entendre. Mais sa copine acceptait sa requête, son besoin d'explications - et c'était la seule chose à laquelle la petite pouvait se raccrocher pour ne pas s'effondrer. Sauf qu'elle n'était pas prête. Quand la brune avoua qu'elle avait commencé avec Will, qu'elle n'avait pas eu le choix de le torturer pour obtenir la position de Zack, Liv plaqua la main droite à son visage, horrifiée.

Si elle n'était pas sotte au point de ne pas comprendre les motivations de Rozie par rapport au chef de son ancien groupe, Will - quant à lui - ne méritait certainement pas de mourir de la sorte. Il était loin d'être blanc comme neige, personne ne l'était, mais elle avait une scène bien particulière en tête - une scène où il offrait à la future maman une peluche pour sa fille à naître, jadis. Il n'avait rien, et il avait tout de même souhaité lui faire ce cadeau, comme s'il avait voulu lui donner tout l'espoir qui venait avec. Mais Liv revenait dans le présent maintenant, relevant les cils sur sa comparse sans pour autant la regarder vraiment. Pour tout dire, elle était plutôt surprise de ne plus entendre son accent. Putain, cette fille était absolument incapable de ne pas mentir. Comment avait-elle pu croire - ne serait-ce qu'une seconde - qu'elle pouvait lui faire confiance? May lâcha tout de suite quelques jurons, sans explications supplémentaires.

Roza continuait son histoire, n'empêche. Elle confirmait que son bourreau n'était plus - c'était bel et bien la réalité. Liv ne savait pas si elle devait croire son récit, du coup. La russe semblait avoir tellement de peine à dire la vérité que c'était difficile à dire, honnêtement. Dans tous les cas, Cendrillon n'arrivait pas à parler. Les larmes coulaient sur ses traits sans qu'elle ne ressente le besoin de s'en cacher, partagée entre l'envie de se rouler en boule et celle d'assassiner ce qui ressemblait à un être humain, devant elle. Elle avança finalement, se dirigeant vers la table sans un seul mot, le visage sombre. Et derrière ses prunelles, un orage violent se dessinait à l'horizon.

La miss jouait un peu avec le bracelet de Will, entre ses doigts. « Kaines. Kaines est au courant? Qui - qui est au courant? » demanda-t-elle d'une voix effacée. Un sourire étira tout de même ses lèvres, les billes toujours rivées sur la gourmette. Elle avait envie de le mettre à son poignet, mais en voyant le sang sur le bijou, elle changea d'avis, le laissant retomber sur la surface de bois. À la place, elle enfila le poing américain d'Atkins, essayant de se convaincre que de taper Roza n'en valait pas la peine. Malheureusement pour l'oeil de vitre, cette hésitation ne dura pas bien longtemps.

« J'ai vachement envie d'te rendre complètement aveugle, là, tout de suite. » affirma-t-elle avant de fondre sur elle. May poussa à nouveau la brune, de face, cette fois, les deux mains à la hauteur de ses clavicules. Goldenberg n'était pas la plus forte du monde, mais la rage qui l'habitait semblait nourrir ses muscles, de toute évidence. La porte s'ouvrit donc sous le poids du duo qui se plaquait contre celle-ci, donnant sur une des plus petites salles du dispensaire. Elle était vide, à cette heure. La princesse avait la vue - et la cervelle - embrouillée par les larmes, mais elle en avait rien à faire. « Pour qui tu t'prends, hein? T'crois que tu peux tout régler en tuant tout le monde? HEIN, C'EST ÇA QUE TU CROIS? » Et sans prévenir, son poing armé s'écrasa sur sa petite gueule de conne, traduisant bien à quel point elle la détestait - à quel point elle lui avait fait mal, juste avec ces deux minuscules objets de métal.


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Re: Sorry. I'm not sorry.

Jeu 20 Mai 2021 - 9:57


À peine j’ose lever les yeux vers blondie que je croise ce regard de tueuse qui me force aussitôt à le baisser. Y a pas à dire, elle me déteste, si ses prunelles étaient des revolvers, je serai déjà morte. Quand elle me demande si Aodhan est au courant, je lui réponds un simple hochement de tête, rien de plus, j’en rajoute pas et ne réponds surtout pas à la question suivante. Je ne suis pas prête à balancer Jill sur ce coup là et j’ai vraiment rien contre affronter les retombées de notre sortie mortuaire seule.

Du coin de l'œil (du bon) je l’observe prendre en main le poing américain, elle fait pas ça pour le fun et ça m’arrache une petite grimace de conséquence, je sens le sale coup venir là. Les secondes suivantes, elle n’hésite pas longtemps avant de me cracher à la gueule qu’elle aimerait bien me faire sauter l'œil qu’il me reste. Ironiquement, c’est celui que Zack m’a laissé, ce serait une super occasion pour elle de finir le job.

J’ai pas vraiment la force ni le temps de riposter, l’ancienne d'American Dream revient directement à la charge et me pousse sans ménagement vers la porte. Surprise par sa force soudaine, je m’éclate contre le bois, mon coude rencontre la poignée et là porte finit par s’ouvrir, sous la surprise, je manque de peu de me rétamer et titube en marche arrière.

Puis, le venin est rapidement craché puis le poing se lève, c’est là que l'instinct me rattrape, je tourne mes épaules puis le buste en arrière mais ce n'est pas assez pour esquiver le coup, je m'y suis prise trop tard. Je fais alors la seule chose qui me reste à faire pour minimiser le coup qui fuse vers mon visage, je l'accompagne. Chose assez aisée pour qui a passé des années sur un ring, on voit parfaitement la trajectoire du poing et on a pas vraiment besoin d’y réfléchir, c’est instinctif là aussi. Mon visage recule donc sur le même tempo que le coup, il l’embrasse presque et sauve mon œil par la même occasion car le métal s’écrase contre mon arcade sourcilière. Petit flash blanc, ça secoue et je me retrouve les fesses aux sol. Je sens aussitôt un liquide chaud quitter mon arcade et couler sur la moitié de mon visage, y en a même une partie qui vient se noyer dans mon œil. Ça brûle, je ferme la paupière par réflexe et place aux ténèbres, tout est noir et mon coeur bat la chamade.

Il me faut bien quelques secondes pour réagir avant de paniquer et vite frotter mon œil pour en virer ce qui coule. La seconde suivante, je recule comme je peux sans pour autant réussir à me lever, je subis encore le contre-coup qui n’a rien à voir avec une patate normale. Je finis par rencontrer le mur dans mon dos et vient appuyer ma paume contre mon arcade brûlante pour éviter que ça coule davantage. ”T’peux pas comprendre…” C’est tout ce que j’ai à lui répondre finalement et je le pense... Tuer, c'était la seule réponse que j'avais...

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Re: Sorry. I'm not sorry.

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