AT & T - Ft. Cole Quinto
Lun 12 Avr 2021 - 0:10
- Terrence, tu aurais un chargeur supplémentaire s’il te plaît ?
Argumenter, il faut absolument qu’il me lâche un surplus de munition. La dernière fois que j’ai mis le nez dehors, c’était un peu juste quand même. June va certainement gueuler mais bon, je m’en fous de ce qu’elle pense. Encore une bonne femme qui croit détenir le savoir absolu. Elle ferait mieux d’aller au contact de « sa » population au lieu de se terrer au fin fond de son bureau. Ok, je suis bien d’accord qu’il faut un semblant d’ordre, sinon ça serait vite l’anarchie, mais un peu de souplesse parfois, serait quand même très appréciable.
- Ecoute Terrence, on doit aller à Seattle, grimper dans un building, récupérer des informations pour l’élaboration d’un médoc quelconque, en ressortir et revenir, tu penses pas que…
Le visage fermé du vieil homme est limpide, pas besoin de parole. D’ailleurs, il abaisse déjà son rideau de fer derrière lequel il se cache toute la journée. Bon, ben, on fera avec ce qu’on a. Je me retourne en grommelant quelques insanités et me retrouve face à deux hommes que je ne connais que de vue. Le premier, un petit maigrichon, portant le nom de Steve, des lunettes aux verres aussi épais que des fonds de choppes, le cheveu gras et semblant éternellement pressé, s'adresse à moi d'une voix nasillarde.
- Shérif Grant, les ordres ont changé pour vous. On souhaite que vous accompagniez, Monsieur Quinto, ici présent. Une navette vous attend à la marina qui vous déposera sur le continent. Ensuite, Monsieur Quinto vous indiquera le chemin à prendre. Voici une carte.
Le rat disparait avant même que je puisse ouvrir la bouche. C’est quoi encore cette nouveauté ? J’suis pas baby-sitter moi ! Je referme mon clapet et m’intéresse de plus près à mon « nouveau meilleur ami ». C’est pas très glorieux, va falloir déjà habiller l’animal correctement si je veux pas qu’il me claque entre les pattes durant la traversée, il fait pas bien chaud encore. C’est vrai que je dois sacrément contraster avec lui niveau vestimentaire. Caleçon long, pantalon mode camouflage, pull thermo polaire et grosse veste. Rangers aux pieds, bonnet et gants. Je lui tends un main et un sourire, que j'espère, encourageant.
- Moi c’est Jackson, c’est quoi ton prénom, gamin ?
Une fois les présentations faites, je tambourine contre le métal en beuglant.
- TERRENCE !!! Faut que tu habilles le gamin pour une sortie.
J’accroche mon sac à une épaule et tapote celle du mioche.
- Alors, je vais faire ton sac pour quelques jours. Mets des vêtements chauds, écoute bien les conseils avisés de ce vieux Terrence et je reviens te chercher. Essaie de me faire un résumé concis de ce qu’on va chercher et surtout où on va, histoire que je me fasse un peu une idée de combien de temps on va être parti.
Sortant rapidement dans le froid, je traverse le terre-plein et m’engouffre dans un nouveau bâtiment afin de préparer correctement un sac pour le gamin. Eau, nourriture, sac de couchage, trousse de premier secours éphémère, un pull et des sous-vêtements de rechange sont empaquetés. Il reste largement de la place pour quelques petits effets personnels. Tout ce que j’emmène est soigneusement listé, je signe le registre et je retrouve le môme confié aux bons soins de Terrence.
- Ca y est ? C’est bon ? On peut y aller ? Dis-moi gamin, c’est quoi ton arme de prédilection ? Avec quoi tu dégommes la chair morte ?
Argumenter, il faut absolument qu’il me lâche un surplus de munition. La dernière fois que j’ai mis le nez dehors, c’était un peu juste quand même. June va certainement gueuler mais bon, je m’en fous de ce qu’elle pense. Encore une bonne femme qui croit détenir le savoir absolu. Elle ferait mieux d’aller au contact de « sa » population au lieu de se terrer au fin fond de son bureau. Ok, je suis bien d’accord qu’il faut un semblant d’ordre, sinon ça serait vite l’anarchie, mais un peu de souplesse parfois, serait quand même très appréciable.
- Ecoute Terrence, on doit aller à Seattle, grimper dans un building, récupérer des informations pour l’élaboration d’un médoc quelconque, en ressortir et revenir, tu penses pas que…
Le visage fermé du vieil homme est limpide, pas besoin de parole. D’ailleurs, il abaisse déjà son rideau de fer derrière lequel il se cache toute la journée. Bon, ben, on fera avec ce qu’on a. Je me retourne en grommelant quelques insanités et me retrouve face à deux hommes que je ne connais que de vue. Le premier, un petit maigrichon, portant le nom de Steve, des lunettes aux verres aussi épais que des fonds de choppes, le cheveu gras et semblant éternellement pressé, s'adresse à moi d'une voix nasillarde.
- Shérif Grant, les ordres ont changé pour vous. On souhaite que vous accompagniez, Monsieur Quinto, ici présent. Une navette vous attend à la marina qui vous déposera sur le continent. Ensuite, Monsieur Quinto vous indiquera le chemin à prendre. Voici une carte.
Le rat disparait avant même que je puisse ouvrir la bouche. C’est quoi encore cette nouveauté ? J’suis pas baby-sitter moi ! Je referme mon clapet et m’intéresse de plus près à mon « nouveau meilleur ami ». C’est pas très glorieux, va falloir déjà habiller l’animal correctement si je veux pas qu’il me claque entre les pattes durant la traversée, il fait pas bien chaud encore. C’est vrai que je dois sacrément contraster avec lui niveau vestimentaire. Caleçon long, pantalon mode camouflage, pull thermo polaire et grosse veste. Rangers aux pieds, bonnet et gants. Je lui tends un main et un sourire, que j'espère, encourageant.
- Moi c’est Jackson, c’est quoi ton prénom, gamin ?
Une fois les présentations faites, je tambourine contre le métal en beuglant.
- TERRENCE !!! Faut que tu habilles le gamin pour une sortie.
J’accroche mon sac à une épaule et tapote celle du mioche.
- Alors, je vais faire ton sac pour quelques jours. Mets des vêtements chauds, écoute bien les conseils avisés de ce vieux Terrence et je reviens te chercher. Essaie de me faire un résumé concis de ce qu’on va chercher et surtout où on va, histoire que je me fasse un peu une idée de combien de temps on va être parti.
Sortant rapidement dans le froid, je traverse le terre-plein et m’engouffre dans un nouveau bâtiment afin de préparer correctement un sac pour le gamin. Eau, nourriture, sac de couchage, trousse de premier secours éphémère, un pull et des sous-vêtements de rechange sont empaquetés. Il reste largement de la place pour quelques petits effets personnels. Tout ce que j’emmène est soigneusement listé, je signe le registre et je retrouve le môme confié aux bons soins de Terrence.
- Ca y est ? C’est bon ? On peut y aller ? Dis-moi gamin, c’est quoi ton arme de prédilection ? Avec quoi tu dégommes la chair morte ?
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