Lorsqu’on avait annoncé à Clayton que Kassandra et Zelda étaient de retour à Fort Ward, heureusement saines et sauves, Clay s’était immédiatement précipité en direction du dispensaire pour aller à leur rencontre. Une fois sur place, l’homme avait d’ailleurs immédiatement demandé aux personnes en charge de les examiner de pouvoir les voir le plus rapidement possible. Mais puisqu’elles avaient toutes les deux besoin de repos, de soins et également besoin de reprendre des forces l’accès de leur chambre lui avait été strictement interdit. Alors leur tuteur avait pris son mal en patience et avait attendu jusqu’à ce qu’on lui en autorise finalement l’accès. Les retrouvailles avaient en tout cas été joyeuses. Tellement que quelques larmes coulèrent sur les joues de chacun.

Lors de ses retrouvailles Clay n’avait par contre absolument pas posé de question aux deux adolescentes sur leur longue absence. Et pourtant il en avait un bon nombre en tête. Le barbu souhaitait déjà savoir comment elles avaient réussies à s’en sortir, où elles avaient réussies à débarquer, qui elles avaient rencontrées, parce qu’elles avaient forcément dû faire quelques rencontres. Et si c’était bien évidemment le cas, est-ce que ces personnes s’en étaient prises à elles ou est-ce qu’elles les avaient aidées ? Et comment avaient elles faits pour se nourrir ? Avaient-elles dépouillées d’autres survivants ? Et si oui, comment avaient elles faits pour leur échapper et s’en sortir indemne. Et les cadavres, comment avaient-elles faits pour les éviter ?

Clay était en tout cas rassuré que Kassandra et Zelda soient restées ensemble pendant tout leur long périple. Déjà parce que les deux adolescentes étaient complémentaires. Zelda était téméraire, tête brûlée et ne craignait absolument rien ni personne. Ce qui était plutôt utile lorsqu’on rencontrait des personnes malintentionnées ou que l’on devait affronter des cadavres. Quant à Kassandra elle était bien plus réfléchie que l’australienne et également beaucoup plus humaine. Ce qui était tout aussi pratique lorsqu’on devait faire face à une situation compliquée ou que l’on devait tenter de négocier quelque chose avec un ou des inconnus.  

L’homme était donc rassuré mais il n’avait cependant toujours pas demandé aux deux jeunes filles de leur expliquer ce qu’elles avaient vécu toutes les deux. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait aucune envie de les brusquer. Alors il attendait tout simplement que l’une d’entre elles, même s’il mourait d’envie de les questionner toutes les deux à ce sujet, fasse le premier pas et ne commence à lui parler de ce qu’elles avaient endurées toutes les deux. Aujourd'hui Clay était en tout cas assis sur une des marches de la terrasse en train de déguster une bonne boisson chaude et également en train de regarder un écureuil grimper à un arbre lorsqu’une douce petite voix bien familière, celle de Kassandra, s’adressa à lui. - « Je suis content de te voir, Kass. Comment vas-tu aujourd’hui ? » Lui déclara t'il alors tout en espérant que la jeune fille ne commence enfin à se confier à lui.