Bon, on m'avait invité à un truc, ouais, une petite fête ou je sais pas trop quoi, je sais qu'il y aurait Max c'est lui qui m'avait proposé de venir, mais j'avais aussi bien compris qu'il y aurait Zelda que j'avais pas revue depuis que je l'avais laissé dans sa merde au Dispensaire. Sans parler du fait que j'ai appris après coup que l'adolescente était pote avec la folle qui avait essayé de me bouffer, moi et d'autres. Et d'ailleurs, je douillais. J'avais de la chance dans mon malheur certains diraient, je me soignais relativement bien. Bon, j'avais un bras en écharpe, des marques douloureuses qui me rappelait son attaque et surtout, une grande instabilité mentale. Je m'étais forcée à me sentir en sécurité pour pas tomber dans mes vieux revers, mais, là je me sentais pas bien.

Du coup, entre ma convalescence physique et mon renfermement mental, j'avais pas trop quitté la colocation, j'étais prostrée comme un animal blessé, en fait, c'est ce que j'étais non ? Je parlais pas à grand monde, je réfléchissais à comment manipuler des gens pour que ça arrive plus et surtout qui. Je trouvais pas les solutions, sans parler de tous les souvenirs que ça me faisait resurgir. Du coup, quand je suis arrivée chez la petite troupe, faut dire que j'avais regardé dans mon dos tout le chemin et que j'avais une gueule tendue. Un vieux sourire faussé sur le visage quand Max m'avait ouvert pour me guider vers le sous-sol où les filles étaient apparemment déjà là.

Je l'avais suivi pour descendre quelques marches, franchement, j'avais pas fier allure. Je faisais un petit geste de la main pour accompagner un seul mot "Salut." Mon sourire était petit, fané, pourquoi j'avais accepté de sortir ici ? C'est vrai, parce qu'Oakley m'a répété que ça me ferait du bien jusqu'à ce que je cède. Je restais là, un peu bête dans mon coin après avoir laissé retombé ma main, dévisageant Zelda que je connaissais déjà et la fille à ses côtés qui devait être Kassandra.

« Non mais c'est une blague ?! »

Zelda considère de la tête aux pieds la nouvelle arrivante, celle qui a l'honneur incommensurable de se trouver dans le coeur névralgique de leur adolescence. Elle la reconnaît aussitôt, Jolene, l'australienne. Il faut dire que leur seule rencontre fut plutôt mouvementée. Et qu'elle ne s'est pas exactement terminée sous de bons auspices...

L'adolescente était alors à deux doigts d'atteindre la chambre de K' lorsqu'elles se trouvaient encore en convalescence, à leur retour de ce périple qui les a vues revenir par leurs propres moyens depuis Coupeville. Une tentative osée, motivée par l'amour, qui s'est échouée sur la vigilance d'Hokulani. Les moqueries de Jolene qui l'accompagnaient alors qu'on la ramenait à sa chambre, Zelda s'en souvient très bien. Il faut dire qu'elle est rancunière, l'australienne. Elle n'oublie pas. Elle n'oublie rien. À part, peut-être, parfois, les corvées auxquelles elle est sensée se soumettre. Mais c'est une autre histoire, ça !

Ainsi donc, l'adolescente fait immédiatement le lien entre la fameuse invitée de Max et la jeune adulte qui se trouve maintenant en leur présence. Son regard cherche, comme souvent, celui de K'. Pour pousser cette dernière à l'appuyer ou au contraire, à l'apaiser. « C'est elle ! » Cette fille dont elle lui a parlé, qui les a empêchées de se retrouver après avoir pourtant tenté de les aider. « La pétasse au grand coeur ! » Ce surnom lui convient plutôt bien, non ? Il tient à la fois compte de ses qualités comme de ses défauts. Aux yeux de Zelda, du moins, il semble parfaitement adapté.

Elle hausse les épaules puis reporte son attention sur Max puis leur visiteuse, cherchant à établir le lien qui peut unir l'un et l'autre. « Vous couchez ensemble ? » demande-t-elle sans grand délicatesse. Comme d'habitude, en fait. Mais son but n'est autre que celui de comprendre pourquoi le garçon a invité cette fille pour passer la soirée avec eux. Il y a forcément une raison qui justifie l'invitation du premier et la présence de la seconde. « Tu sais qu'elle pourrait être ta mère, hein ? » reprend-t-elle à l'intention de leur colocataire. Et puis elle s'interrompt parce que même si elle n'est pas sûre, elle a l'impression qu'un pied - peut-être celui de K' - s'est brièvement écrasé sur le sien. Ce qui, en général, indique qu'elle abuse un peu...

Alors Zelda esquisse une petite moue sceptique avant de finalement se décaler sur le canapé pour permettre à la nouvelle arrivante de s'installer. Pour peu qu'elle le souhaite encore, évidemment. Mais il ne faut pas longtemps avant que le naturel revienne au galop. « Il paraît qu't'as embêté Casey ? » Elle tente de s'appuyer sur le ton classique de la discussion. Et en parallèle, elle s'attarde sur ce bras en écharpe et les morsures qui, dit-on, sont venues récompenser la témérité de leur invitée. « C'est ma pote, tu sais ? » précise-t-elle presque aussitôt. Pour dissuader Jolene d'en dire du mal ou de s'en plaindre. Elle veut bien tolérer sa présence. Pour Max, pour K' mais aussi pour repartir sur des bases saines. Mais elle n'a pas intérêt à dire du mal de l'aînée des Summer dans cette maison !

Kassandra étouffe un grand rire lorsqu’elle aperçoit d’abord les pieds de l’invitée de cette soirée, Jolene, alors que celle-ci fait pour la première fois son entrée dans l’antre qu’ils partagent tous quasi tous les soirs... L’antre des jeunes, le sous-sol de cette baraque qu’ils partagent tous, là où ils aiment manigancer leurs nombreux plans autour d’un joint ou de bouteilles qu’on ne les autorise pourtant pas à avaler... Ça lui fait un peu tout drôle à Kassandra d’être rentrée à la maison, de remettre les pieds dans l’un des endroits qu’elle préfère le plus au monde... mais ça ne peut que lui faire du bien de se retrouver avec ces visages familiers dans un canapé qu’ils devraient peut-être penser à changer... comme au bon vieux temps.

Son pied s’écrase doucement sur celui de l’australienne. Assez pour qu’elle le sente mais pour pas qu’ça ne lui fasse mal non plus. « A-Arrête... » qu’elle lui demande, la supplie avec humour de faire s’arrêter ces réactions qui en plus de la faire rire la mettent un peu mal à l’aise, Kassandra. Zelda, c’est un peu comme la vieille tante bourrée que t’invites à toutes tes soirées parce que tu l’aimes de tout ton cœur, bien sûr, mais aussi parce que tu sais qu’avec un coup ou deux dans le nez, elle va déblatérer tout un tas de conneries qui mettront un peu de piment dans une casserole qui manque encore un peu de saveur... Sauf que Zelda n’a pas besoin d’alcool pour être marrante, elle l’est déjà naturellement !

« Salut, Jolene. » Kassandra essaie de garder un air passif aux remarques de sa meilleure amie mais n’peut pas s’empêcher de rire bien longtemps... Elle souffle du nez à outrance, détourne le regard du visage de l’australienne pour regarder le seul garçon de leur petite soirée et essayer de prendre la température... à voir combien de temps il va mettre avant de finir par tirer les rideaux et aller se cloitrer dans sa chambre après que Zelda l’ait bien saoulé. « On... on va essayer d’faire en sorte que tout s’passe bien ce soir, hein ! » Elle va se la jouer médiatrice, essayer d’apaiser les tensions quand il y en aura... même si elle espère de tout son cœur qu’elle n’aura pas à le faire parce que ce jeu qu’ils ont tous prévu risque de les amuser bien plus qu’il ne les fera se disputer...

« L’écoute pas... elle a attaqué l’apéritif bien trop tôt, aujourd’hui. Elle commence déjà à dérailler, l’australienne. » Elle s’adresse à Jolene d’un sourire un peu timide, Kassy. Elle se pousse un peu sur le canapé elle aussi pour lui laisser un peu de place tout en restant collée à Zelda, comme à ses habitudes. « Si t’as soif, si t’as faim, si t’as besoin de quoi que ce soit... tu fais comme chez toi ! » Elle se veut accueillante, bienveillante, tout ça... Si c’est une copine de Max, elles risquent de se voir assez souvent. Peut-être même qu’elle finira naturellement par se glisser dans leur groupe d’amis, mais pour ça, il faudra que Connie et Dean l’acceptent. Ce soir, ils n’sont pas là... ils ont des trucs plus importants à faire, qu’ils leur ont dit. Comme se bécoter et faire des trucs un peu bizarres sous la couette, qu’elle suppose.

Kassandra elle, elle s’autorise à taper un peu dans cette bouteille d’alcool que Zelda est parvenue à gratter elle n’sait pas trop où... Peut-être au Summer’s ? Elle n’a aucune idée de ce que contient la bouteille, n’a pas vraiment compris les explications de l’australienne mais est tombé amoureuse du liquide lorsqu’elle en a avalé sa première gorgée... Après avoir avalé une partie de son verre, elle se rend compte que ça parle de Casey à côté d’elle... Pas touche à Casey, non, elle compte bien trop pour ces deux filles pour qu’elles puissent permettre ça. « Mais t’as l’droit d’emmerder Maddie... la sœur de Casey. T’as l’champ libre. C’est la pire de toutes, tu l’comprendras assez tôt ! » Elle abuse peut-être un peu, mais... c’est ce qu’elle est censée penser, nan ? Après cette histoire de vomis, puis tous ces trucs qu’elle empêche Zelda de faire... Ouais, c’est une sacrée merdeuse.

je sens que cette soirée va être bien zarbie ; je suis tout seul avec trois filles… ça va mal se terminer, je ne sais pas encore mais ça va mal se terminer c’est certain. Je suis arrivé un peu après les autres et j’étais trop occupé à ne pas vouloir répondre aux remarques des autres pour ouvrir la bouche que seulement maintenant, alors que Kassandra venait de proposer un verre à Jolene et lui dire qu’elle pouvait s’en prendre à Maddie :

« Me prends pas pour une petite trainée Zelda. Il en faut plus pour allonger Maxwell Booker contre un lit. » Non mais, coucher avec Jolene, faut pas abuser, on se connait à peine. Je sais que c’est la mode chez les adultes de s’envoyer en l’air avec le premier mec ou la première meuf qui passe et qui est pas trop dégueux, mais moi déjà que je ne vais pas aller me toucher sous la douche je ne peux pas envisager une seule seconde de fourrer Jolene alors qu’on sait pas grand-chose l’un de l’autre. Par contre, je vais prendre sa défense contre Zelda et Kassandra car j’aime pas trop non plus qu’on lui parle mal comme ça.

Franchement, dans quel univers on peut parler comme ça aux gens ? Quoi, oui, je le fais aussi, mais c’est pas pareil, moi j’ai le droit car je m’appelle Max. Bref, je vais mettre les points sur les I, surtout sur l’incident avec Casey car j’y était aussi et j’ai un sacré souvenir sur le bras : « Casey elle a voulu bouffer la moitié du bar, c’est un truc en rapport avec son vaccin je crois. » Ouais, je montre ma belle plaie, histoire que Z comprenne que son amie peut être chelou et je présente d’ailleurs aussi quelques excuses à Jolene sur le comportement de Z : « De toute façon, Zelda elle est tout le temps défoncée, que ce soit la weed qui sort de son cul, franchement je sais pas comment tu fais pour en avoir. Fais pas attention, elle est pas méchante, c’est une brave fille.» Faut pas dire qu’on s’apprécie, sinon après ça va créer des malaises.

« Et laissez Maddie en paix, la pauvre, elle a déjà a faire avec son bébé et son travail. » Quoi ? Je l’aime bien Maddie moi, je la trouve cool !

Franchement, très soudainement, je me demandais : qu'est-ce que je fous ici. En fait, je m'étais fais descendre de tous les côtés, volontairement ou non, alors que j'avais déjà traîné mon cul ici pour essayer de me changer les idées. Entre le tyran Zelda qui pensait être le futur du monde qui venait de me qualifier de pétasse, puis de vieille avant de me dire que la cannibale qu'avait essayé de me bouffer était sa pote et que c'était ma faute. Bon okey, je sais que Casey était pas vraiment consciente, mais quand même. Et derrière t'avait Max qui sortait que pour qu'il n'était pas une trainée parce qu'il ne couchait pas avec les gens et surtout qu'il lui en fallait plus, ça voulait dire quoi, que moi j'étais une pute et moche en plus ?! Heureusement que dans le lot y avait la Kassandra que j'avais jamais vu, au moins elle avait l'air de faire un effort.

J'avais perdu le pauvre sourire que je m'étais donnée pour aller m'asseoir à côté du brin de lumière qu'il y avait l'air d'avoir dans ces gens, ouais bon, j'exagère peut-être, Max est pas si mauvais, mais j'étais vexée. En vrai, je m'étais écrasée dans le siège à côté d'elle, avant de tourner mes yeux vers l'inconnue du lot. "Je suppose qu'y a pas de raison que ça se passe mal." Mes yeux glissaient vers la bouteille. "Ouais, je suis pas sûre qu'elle est besoin de ça pour dérailler." Putain, en plus j'enfonce le couteau dans la plaie, Oakley, je te déteste de m'avoir envoyé ici. L'autre va me taper sur le système et Max va encore me rappeler que tout le monde est assez bien pour lui à part moi. "T'as quoi de fort à boire ?" dis-je à Kassandra, clairement mon attention était tournée vers elle.

Là je crois qu'il me fallait un bon gros verre pour faire passer le tout. Je me retournais vers le seul mec, qui venait de lâcher tout ce qu'il avait à dire. "Ouais, je suppose qu'elle avait la dalle hein, j'ai rien fait perso, elle m'a sauté à la gorge. Max au moins il voulait lui tirer dessus ! En tout cas, plus jamais je vais l'aider." J'avais fini par m'adresser un peu à tout le monde, haussant machinalement les épaules avant d'être rattrapée par la douleur, grimaçante. "Je la connais pas vraiment, juste de loin votre Maddie, et je compte pas chercher des emmerdes aux gens, tant qu'ils se comportent bien." lâchai-je en plongeant mon regard vers Zelda. Si elle avait pas été une connasse je l'aurais peut-être vraiment aidée la dernière fois. J'étais franchement amère jusqu'à ce qu'on me tende un verre, j'ai pas vraiment regardé qui, quoi ou comment, je l'ai juste vidé d'un coup sec. "Vous en avez plus ?"

« Mais... Pas du tout ?! »

L'australienne tourne un regard intrigué en direction de sa petite amie. Pourquoi est-ce qu'elle essaie de faire croire à Max et à son invitée qu'elle a commencé à picoler trop tôt ?! Le regard qu'elles échangent suffisent à lui faire prendre conscience d'une chose : K' aimerait vraiment que les choses se passent bien ce soir. Et comme ses désirs sont à peu près des ordres... « Ah ! Heu... Ouais, j'me suis sifflée une petite bouteille sous la douche avant et... voilà ! » Elle veut bien faire un effort, Zelda. Du moins jusqu'à ce que Jolene y aille aussi de son petit commentaire. « Cela dit c'est pas ça qui va m'empêcher d'te péter la gueule si tu fais encore c'genre d'insinuations ! » L'adolescente espère que la rebelle aura compris le message et qu'elle mettra bien vite de côté ses allusions déplacées !

Et puis elle se tourne vers Max. Elle ne l'a pas oublié, non. Ni lui, ni la remarque amusante qui a répondu à la sienne. « Mais non, rhooo ! J'te prends pas pour une traînée ! » assure-t-elle avant de laisser un petit sourire prendre place sur ses lèvres. « Juste pour un détraqué sexuel ! » Qu'il se rassure. Quant au fait qu'il n'est pas si facile que ça de mettre Maxwell Booker au lit... Elle hoche la tête d'un air sceptique tout en esquissant une petite moue ironique. « Et sans vouloir t'vexer... D'nous quatre, t'es sûrement celui qui écarte l'plus facilement les jambes ! » Bon, oui, aux dernières nouvelles, c'est un mec. La remarque est un brin étrange du coup. Mais c'est une métaphore, quoi. Ou un truc du genre...

« Ah oui par contre t'as l'droit de dire des saloperies sur Maddie ! C'est même ultra conseillé si tu veux bien t'intégrer ! » Et elle l'affirme sérieusement, ça, Zelda. Déjà parce qu'elle adhère entièrement à la remarque de K' et ensuite, parce qu'elle le pense sincèrement. Critiquer la secrétaire, en plus, c'est plutôt bon pour le moral... « Oui, c'est à cause du vaccin ! Ca transforme les gens en skagits de temps en temps ! » confirme-t-elle à la suite de Max. « C'est pas d'ta faute. Ni celle de Casey, d'ailleurs. L'vrai coupable, c'est Friedenstein ! » Jolene qui saura qui blâmer comme ça... « Mais si jamais j'vais te donner un petit tips : quand un vacciné t'attaque, faut lui foutre un coup d'boule pour le calmer ! Ca a fonctionné avec Sean ! » Et même plutôt bien si l'on excepte le fait que, dans l'opération, elle s'est cassée le nez...

Et puis l'australienne apprend dans la foulée que le garçon voulait coller une balle à Casey. Et forcément, Zelda, elle fronce des sourcils désapprobateurs. « Pardon, quoi ?! » Mais il est bête ou quoi ?! « C'est comme ça qu't'aide les malades, toi ?! En les achevant ?! » Bon, d'accord, c'est une technique plutôt efficace. Il n'y a plus rien à guérir si la personne est morte. Mais il abuse, là ! « Rappelle-moi d'te coller une balle la prochaine fois qu'tu tombes malade, surtout ! » Elle aussi, elle peut faire de la médecine façon Booker ! Et voilà qu'en prime il annonce qu'elle est toujours défoncée, arguant qu'elle sort de la weed de son cul. Mais aussi, étonnement, qu'elle est malgré tout une brave fille. « J'suis pas tout l'temps défoncée... » soupire-t-elle. « Des fois j'suis aussi bourrée ! Ou sobre ! » Même si ces derniers temps, suite à la mort d'Ela, c'est tout de même un peu moins vrai pour ce dernier point. « Et j'suis pas une brave fille ! » Il lui fait quoi, là ? Elle a une réputation à tenir...

Mais le pompom c'est quand Max lui confirme que Maddie est bel et bien enceinte. « Super... Les démons commencent à s'multiplier... » grogne-t-elle avant, toutefois, de se rappeler que la grossesse de la gorgone signifie aussi qu'elle sera éloignée de ses fonctions d'assistante pendant un temps. Et qui en profitera, hein ? Eh oui, l'australienne ! Il n'y a pas que du mauvais dans tout ceci. Même si Nathan se retrouve bien dans la merde, maintenant !

« Tout est là ! » précise-t-elle à Jolene lorsqu'elle demande s'il reste à boire. « À ton âge tu dois pouvoir t'servir comme une grande, j'me dis ? » Ce n'est pas l'armée du salut, ici ! Et elles ne sont pas sommelières ! « Bon ! On commence ? » La voici qui se tourne en direction de K'. Et puis discrètement, elle caresse le dos de la main de son aînée avec son pouce. Une marque d'affection subtile, discrète, qui traduit toujours une certaine gêne à l'idée de laisser leur amour transparaître au grand jour. « Action ou vérité, K' ? » L'intéresse opte pour le premier choix. « Ah ouais, t'as pas l'temps toi ! Alors, heu... » Quel gage pourrait-elle bien lui donner ? Un truc pas trop salaud parce qu'elle tient à la survie de son couple. Mais pas trop gentil non plus. Histoire de ne pas être accusée de favoritisme... « Tu dois... Mmh... Tu dois mâchouiller les chaussettes de Max ! » C'est dégueu, ça, un peu, non ? Mais bon ce sont les règles...