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Lun 17 Mai 2021 - 23:42


Daemon BrodyLe loser mais le plus beau des trois

prénom(s) : Daemon
nom : Brody
date de naissance : 16 septembre 1986
âge : 35 ans

ville de naissance : Portland
métier : Maçon
groupe : Expendables

avatar : Sebastian Stan

what i am

qualites
franc
loyal
volontaire
généreux
débrouillard
defaults
colérique
abrupt
impatient
entêté
trop souvent sur la défensive
Equipement :
Avant d'arriver chez les Divas, Daemon possédait un colt m1911, un winchester M1300 et un poignard a1010. Toutes ses armes lui ont été donné par ses deux amis militaires. Il avait également une caisse à outils.

Il ne se séparait pas des plaques militaires de Jackson, celui qu'il considérait comme son frère. Il portait également toujours son alliance et la gourmette de sa soeur Ana, décédée avant l'apocalypse. En plus de ses vêtements et autres ressources, on pouvait trouvé une photo de sa famille dans son sac. Avec ses deux frères et sa sœur.
     
Details physiques :
Malgré ce que Sebastian raconte depuis toujours, Daemon le dépasse de plusieurs centimètres lorsque le brouillon enlève ses talonnettes. Il mesure 1,83 m et pèse 78 kg. Il a une carrure musclée et sportive, notamment grâce au métier qu'il pratiquait et aux poids que lui font porter les Divas.
Ses cheveux sont foncés et il les porte tantôt longs, tantôt courts. Ses yeux clairs peuvent fixer avec insistance.
Il a de nombreuses cicatrices sur les mains, des marques dans le dos où il se fait fouetter par les Divas. Il a également le signe de la WWE marqué au fer rouge sur son pectoral droit.

Psychologie

Franc: Daemon ne cherche pas à cacher ce qu'il pense. Que cela soit par des mots ou des regards; s'il ne vous apprécie pas, vous le saurez bien assez vite.

Loyal: Il n'oublie jamais une main tendue et met un point d'honneur à toujours tendre sa main en retour. Si vous l'aidez, il se sentira redevable et se montrera très dévoué pour payer cette dette.

Volontaire : Daemon n'aime pas rester passif, bien au contraire. Il a toujours envie de se rendre utile. Sûrement une façon de ne pas rester invisible. Il n'attend pas qu'on lui demande, il propose et fait.

Généreux: Si Daemon vous apprécie (ou vous prend en pitié), il donnera sans compter. Que ce soit son temps, son aide ou même ses ressources; il n'est pas du genre à garder les choses pour lui.

Débrouillard: Sur un chantier comme en survie, Daemon est créatif pour faire avancer les choses ou trouver des ressources. Voir même pour tricher. À cause du vénal de frère qui lui servait de patron; Daemon a touché à tous les métiers du btp, ce qui l'aide beaucoup à se débrouiller de ses dix doigts.


Colérique: Depuis la mort de sa petite sœur, Daemon est devenu prompt à vite s'emporter et à agir sur un coup de tête. Il n'est pas rare de le voir frapper dans un mur ou casser des objets, quand ce n'est pas sur un autre survivant qu'il tape.

Abrupt: Daemon ne mâche pas ses mots et ne cherche pas de compromis. Le fait d'avoir évolué dans un milieu d'hommes et de devoir s'affirmer entre ces deux frères en guerre n'a pas aidé. Depuis son arrivée chez les Divas, son visage est fermé et il a cette fâcheuse tendance à fixer les gens.

Impatient: Il aime quand les choses avancent vite.Et tant pis si ce n'est pas dans le bon sens, tant que ça va vite.

Entêté: Si Daemon a une idée en tête, impossible de lui faire changer d'avis. Il ira jusqu'au bout quoiqu'il en coûte; même si c'est une erreur.

Trop souvent sur la défensive: Il s'est senti agressé dès son enfance par son plus grand-frère mais son passage chez les Divas l'a d'autant plus changé. Il est très méfiant et va avoir tendance à mordre avant qu'on le frappe. Particulièrement si vous êtes une femme.




Story of survival


Dix-neuf dalles. Il y avait exactement dix-neuf dalles sur ce plafond écaillé. Et dans le coin là, tout à gauche, de la moisissure sûrement liée à l’humidité de la pièce. Toutes les cinq minutes, l’ampoule nue crépitait, le privant pendant une fraction de seconde de la vue. Il n’y avait pas de fenêtre, seulement cette porte fermée qui lui faisait face ; au garde à vous, impassible à ses suppliques. L’endroit était vide, aucun meuble ne venait l’habiller si ce n’est cette chaise sur laquelle il était assis. Retenu, les pieds et mains attachés. La tête basculée en arrière, Daemon avait eu d’interminables heures pour compter, recompter ces dalles de son seul œil encore ouvert. Le souffle erratique, une douleur sourde tambourinait dans son crâne alors qu’un goût âpre, métallique avait envahi sa bouche. Il avait terriblement soif. Son visage était tuméfié mais son esprit refusait de lâcher. Le reste de son corps était, par miracle, encore intact. Pourtant, il aurait aimé que sa conscience le quitte, ne serait-ce que quelques longues minutes. Il ignorait quelle eut été sa première erreur. Il pourrait se refaire le film des dizaines de fois, en analyser chaque détail, rien ne changerait. Il avait déjà vu un film comme ça avant et il n’en avait pas aimé la fin. La seule chose qu’il avait demandé, c’était de retrouver son grand-frère. Il avait simplement besoin de sa protection fraternelle, une fois de plus. Mais à force de jouer avec le jeu, il avait fini par se brûler. Alors, un peu de répit, c’était tout ce qu’il souhaitait à présent. Comment avait-il pu en arriver là ?


À Portland, c’était le branle-bas de combat dans la maison des Brody. Les cinq membres de la famille devaient préparer une arrivée inattendue. Abby, la mère, venait d’apprendre qu’elle était enceinte pour la quatrième fois. Mais ce bébé, il était imprévu. Une surprise qui tenait plus de l’accident. L’accident, c’est d’ailleurs le surnom dont il héritera. C’était soudain mais ils réussirent à s’organiser tant bien que mal pour accueillir ce nouvel enfant. Dans la nuit du 16 septembre 1986, les cris de Daemon percèrent le maigre voile de la nuit. Une fois que les infirmières eurent quitté la chambre d’hôpital, Abby se retrouva seule avec le nourrisson dans les bras. Le petit Daemon comprendra bien plus tard que le lien entre sa mère et lui ne s’était pas fait comme les autres. Certains parlaient d’un rejet de son enfant, d’autres d’un « simple » baby blues qui s’étirait dans le temps. Mitchell, le père, n’était pas venu assister à l’accouchement ; jugeant qu’il était préférable pour lui de garder les trois autres. Ou peut-être bien de préparer au petit matin l’anniversaire de Sebastian, le fils aîné dit le brouillon. C’était sans doute ça, sa première erreur, d’être né le même jour que son plus grand frère. Puis, il y avait Roman, le cadet dit l’adopté. Ana, la benjamine devenue grande sœur.  La petite fille était sans doute la plus heureuse de la famille, celle qui accueillit le petit garçon à bras ouverts. Dès les premiers jours, la fillette se montrait aux petits soins auprès de Daemon. Bien-sûr, Abby s’en occupait comme il fallait. Bien-sûr, Mitchell s’en occupait aussi comme il fallait. Mais jamais plus, jamais autant qu’avec les autres. Toute l’attention des Brody semblait être tournée vers Sebastian et Roman. Mais le garçon ne s’en rendait pas réellement compte. Pour lui, c’était normal. Il ne pouvait pas se plaindre de quelque chose dont il ignorait tout. Alors, il se voulait discret. Il s’amusait avec sa grande sœur et le reste lui importait peu.


En grandissant, les choses ne tendaient pas à changer. La seule chose qui changeait, c’était Daemon. Il avait maintenant pleinement conscience de sa place au sein de la famille : toujours suffisant mais jamais assez. À l’école comme au sein du foyer, il était ce garçon que personne ne remarquait réellement. Il était « le petit frère de », celui que les professeurs comparaient à ses grands-frères. Celui qui était bon élève mais pas le meilleur élève. Celui à qui on avait forcé la main pour intégrer l’équipe de baseball mais celui qui ne jouait pas tous les matchs, qui rentrait en cours de route quand il ne restait pas sur le banc. Le remplaçant. Celui qui avait moins de cadeaux que Sebastian à son anniversaire, qui ne décidait pas si le gâteau serait au chocolat ou aux fraises. Pourtant, Daemon se complaisait dans cette situation. Jamais il n’avait souhaité être au centre de l’attention. Parfois, il se perdait à imaginer à quoi sa vie ressemblerait  s’il n’était pas le dernier des Brody mais ces moments étaient rares. La plupart du temps, il profitait des bons côtés de son « invisibilité ». Très souvent absent de la maison, le jeune Daemon passait la plupart de son temps avec son groupe d’amis. Il n’y avait qu’Ana à qu’il racontait tout. Sa première cigarette, sa première petite copine, sa première cuite illégale. Elle était la seule à remarquer son côté fuyant. Lui, il préférait dire qu’il était indépendant.  «  qu’est-ce que tu veux qu’j’y fasse toute façon ? Tu vois bien que ça change rien que je sois là ou pas » avait-il fini par lui dire. « Pour moi, ça change tout. Fais un effort s’il te plaît. Pour moi » lui avait-elle répondue. Daemon ne réalisait pas à quel point elle souffrait, à quel point Roman se montrait possessif avec elle, à quel point elle était au milieu du champ de bataille des deux plus grands ; quand bien même Sebastian ne vivait plus chez eux. « J’te promet d’essayer » souffla-t-il. Il courbait toujours l’échine devant Ana. Elle était son point faible comme son point fort. Celle pour qui il acceptait tout, celle à qui il devait tout. C’était elle, depuis le début.


Daemon n’était qu’un adolescent de quinze ans qui, inconsciemment, cherchait sa place dans cette famille. Dans son monde. Il n’était qu’un adolescent de quinze ans quand cette famille qui avançait sans lui fût ébranlée. La vie faucha d’abord Mitchell lorsque les battements de son cœur s’accélèrent avant de finalement cesser, pour ne jamais reprendre. Cette mort, bien que déchirante, marqua le grand retour de Sebastian chez les Brody et surtout sa prise de pouvoir dans l’entreprise familiale. L’adolescent ne comprenait pas ce que l’aîné lui reprochait. De quel égoïsme avait-il pu faire preuve alors qu’il n’était même pas en âge de travailler ? Alors, Daemon balaya rapidement cet engagement qu’il avait passé avec Ana et se retrouva à fuir encore plus souvent le cocon familial, à fuir les piques que Roman et Sebastian se lançaient de plus belle. Jusqu’à cette horrible soirée. Le jeune garçon était dans sa chambre, occupé à jouer aux jeux vidéo lorsqu’il entendit des cris. Pas de douleur, seulement de colère. Au début, il n’entendait que Roman et décida de ne pas y prêter attention ; songeant que l’adopté était sans doute lancé dans une énième joute verbale avec le brouillon. Mais très vite, ce fût la voix d’Ana qui l’extirpa de son jeu. Il enleva son casque et tendit l’oreille. Les bruits étaient sourds mais il entendit distinctement sa sœur dire qu’elle ne remettrait plus les pieds ici avant que la porte ne claque violemment. L’adolescent se figea. Elle n’avait pas le droit de l’abandonner, pas maintenant, pas ici. Les heures défilèrent mais lui demeurait, comme interdit. Il finit par se redresser et attraper son téléphone. Ses doigts tapaient nerveusement sur les touches. « t’as pas le droit de me laisser avec eux. S’il te plaît. Pour moi ». Son pouce pressa la touche ‘envoyer’. Là était sa deuxième erreur qu’encore aujourd’hui, personne ne sait chez les Brody. Il n’aurait jamais dû envoyer ce message. Il ignorait si Ana avait eu l’occasion de le lire. Et pourtant, lorsqu’il apprit que sa sœur perdit la vie dans un accident de voiture, la culpabilité le fouetta en plein visage. Il n’était qu’un adolescent de quinze ans à qui on arrachait comme une partie de lui, à qui on arrachait son tout. Qui allait l’aimer maintenant ? Qui allait-il pouvoir aimer ? A qui allait-il se confier ? Elle était partie, pour toujours. Emmenant avec elle la joie et les rires. Ne laissant qu’une affreuse place vacante, un trou béant dans la poitrine de Daemon, un vide que jamais plus personne ne pourrait combler. Pas Abby, pas Sebastian, pas Roman. Personne. Rongé par ce vide et cette culpabilité jamais avouée, Daemon deviendra plus en plus nerveux, de plus en plus colérique. Il ne frappait jamais personne, du moins, jamais en premier. Mais son poing venait régulièrement se frotter aux murs, les verres se cassaient tout aussi régulièrement lorsqu’il les lançait ; lui laissant de nombreuses petites cicatrices sur les mains.  


Et puis, il y avait cette promesse qui lui avait faite. Cette promesse qu’il n’avait jamais tenue de son vivant mais qu’il devait maintenant essayer d’honorer, pour elle. Daemon tenta donc de se rapprocher de ses deux frères, en vain. Il était et demeurait invisible à leurs yeux mais lui, il refusait de lâcher l’affaire. Il le devait. Il se le devait. Alors, à défaut de pouvoir gagner leurs affections ou ne serait-ce que leur attention, l’adolescent fît le choix d’abandonner le parcours scolaire que les Brody lui avaient prévu. Il intégra une formation de quatre ans pour devenir maçon. Grâce à ça, il se disait qu’il pourrait se faire une petite place dans l’entreprise familiale, qu’il pourrait travailler avec sa mère et ses frères. Ce n’était pas son rêve de travailler de ses mains, il aurait pu prétendre à quelque chose de plus ‘glorieux’ aux yeux des autres, quelque chose de mieux payé. Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à faire mais c’était la seule solution qu’il trouva pour enfin exister dans cette famille. Ce fût naturellement au sein de l’entreprise familiale qu’il fît son apprentissage terrain. L’avantage fût que Sebastian le voyait enfin. L’inconvénient, fût que Sebastian le voyait trop. Le plus grand des Brody ne cessait de rabaisser Daemon, de l’inonder de brochures pour de grandes écoles qu’il aurait pu intégrer sans problème mais l’adolescent les ignorait sans essayer de s’expliquer. Son choix était fait. Quant à Roman, celui-ci ne s’était jamais vraiment exprimé sur la décision de Daemon ; il continuait simplement à le délaisser, comme toujours.


Un jour, alors que l’adolescent de seize ans rentrait d’un chantier, il tomba nez à nez avec Sebastian. Le brouillon semblait s’être fait passer dessus par un rouleau compresseur. Daemon écarquilla légèrement les yeux avant qu’un sourire narquois ne vienne étirer ses lèvres. « Qui t’a fait ça ? Que j’aille le remercier » dit-il la voix chargée de sarcasme face à ce grand frère qui semblait avoir perdu de sa splendeur. Mais Sebastian ne riait pas. Il lui expliqua, à sa manière, que l’adopté l’avait passé à tabac. Bien-sûr, il se dédouana de tout. Le jeune garçon se doutait bien qu’il y avait plus que ce qu’il ne voulait dire. Il haussa les épaules et sans plus de cérémonie, rejoignit sa chambre. Une fois la porte fermée, il sortit son téléphone pour envoyer un message à Roman « tu verrais sa gueule, tu l’as pas loupé. Tu vas faire quoi ? ». Ce ne fût que le lendemain matin que Daemon reçut une réponse. Roman l’informa qu’il était en route pour Las Vegas mais il lui fît promettre de ne rien dire à Sebastian. Cette information, il la garda précieusement. Du moins, jusqu’à ce que Roman se fasse arrêter et finisse en prison. Le reste des Brody ne tarda pas à être mis au courant. Abby et Sebastian étaient furieux. Daemon, lui, était plus inquiet qu’autre chose. Durant cette année, en parallèle de sa formation, il continua de garder contact avec Roman. Tantôt par téléphone, tantôt durant les visites aux parloirs lorsqu’il voyageait dans le Nevada avec sa mère et son frère. Il trouvait en Roman une sorte de soutien inespéré alors que sa vie devenait de plus en plus difficile à Portland. Car, maintenant que l’adopté n’était plus là, le brouillon s’en prenait à l’accident.


Quelques années passèrent. Daemon acheva sa formation et était maintenant officiellement un employé dans la société familiale, sous la direction de Sebastian. Ce dernier ne se privait pas pour asseoir son maigre pouvoir sur lui. Daemon se retrouvait sur les chantiers les plus difficiles, à faire les tâches les plus ingrates. Si sa formation de base était la maçonnerie, il se retrouvait bien souvent à faire des choses bien loin de tout ça. Sebastian n’était qu’un arriviste qui ne jurait que pour l’argent aux yeux du plus jeune. Alors, il travaillait bien plus que ce qu’il ne devait. Bien souvent, son métier ne s’arrêtait pas aux pierres et aux murs. Il tâtonnait sur la plomberie, la peinture, l’électricité. Tout ce qui pouvait faire économiser un maximum d’argent au plus âgé. En plus des brochures, ça devait être sa façon à lui de le pousser à reprendre de ‘vraies’ études. Daemon ne s’étonnait même plus de recevoir des lettres d’acception dans certaines facultés où il n’avait même pas postulé. Durant tout ce temps, le plus jeune des Brody s’évertuait à prendre des nouvelles de Roman, à lui raconter ses déboires avec le grand seigneur qu’était Sebastian.


Daemon venait tout juste d’avoir vingt-et-un an. Il ouvrit l’enveloppe que Sebastian lui avait gracieusement offerte pour son anniversaire. Dedans, ce n’était pas un chèque ou une carte. C’était une énième lettre d’acceptation dans une école prestigieuse. Ses yeux, pourtant clairs, voyaient rouge. C’en était trop. La coupe de champagne qu’il tenait partie finir sa course sur le mur « t’as gagné. T’as gagné c’est bon ». Le jeune homme monta les escaliers en courant et, d’un coup de téléphone, il accepta cette offre qu’il avait vue. Un chantier pour un nouvel hôtel, à Las Vegas.  Il prépara une simple valise, ce n’était qu’un contrat de quelques mois où il serait logé sur place. Mais c’était quelques mois loin de Sebastian. Il dévala les marches, valise en main. « J’me casse. J’te supporte plus. T’as gagné, t’as maman et l’entreprise pour toi, amuses toi bien tout seul ». Il l’aurait volontiers défiguré comme Roman l’avait fait quelques années plus tôt mais il se doutait que Sebastian réussirait encore une fois à tourner ça à son avantage. Trois heures plus tard, Daemon était à l’aéroport. Avant d’embarquer, il envoya un message à son autre frère, pour le prévenir que bientôt ils seraient dans la même ville.


Dans la ville du péché, son confort était spartiate. En réalité, Daemon était logé en périphérie de la ville, dans un vieux motel où il pouvait entendre le programme télévision des voisins et pas que. Mais ce n’était qu’un maigre sacrifice pour ne plus avoir à supporter Sebastian. Ici, le maçon se fait des amis. Avec les femmes, il est volage, profitant pleinement de toutes celles qui venaient ici pour un enterrement de vie de jeune fille ou autre anniversaire. Il avait bien tenté les filles du coin, mais il eut une mauvaise expérience avec cette femme qui ne parlait que de travail. De temps à autre, il allait passer quelques soirées dans les nombreux casinos de la ville. Et puis, il renouait doucement avec Roman. Il fût même invité à son mariage. Ce n’était pas la vie qu’il s’était imaginé mais pour la première fois, Daemon était pleinement épanoui. Il était donc hors de question pour lui de rentrer à Portland à la fin de son contrat. Par chance, Las Vegas était une ville en constante expansion ; les contrats dans la construction ne manquaient pas. Alors, il fît le choix de rester. Là était sûrement sa troisième erreur. Il alternait les phases de travail et de chômage. Parfois, il louait une vieille caravane au mois. Des fois, un motel à la nuit. Si le travail ne manquait pas, les moyens de dilapider l’argent non plus. Un de ses amis lui conseilla, un soir, de jouer ce qui lui restait d’argent à cette table de poker. Daemon était loin d’être stupide, il était même plutôt doué à ça. Il était réfléchi et avait compris comment compter les cartes. Alors il joua et remporta bien plus d’argent qu’il n’avait jamais eu. Il aurait dû s’arrêter là mais il se laissa tomber dans ce tourbillon infernal qu’était le jeu.

Chaque soir, on pouvait le trouver dans un casino différent. S’il avait une préférence pour le poker, il ne se privait pas pour jouer à la roulette, au blackjack ou toutes autres machines à sous. Il pouvait gagner énormément mais n’arrivait jamais à s’arrêter. Alors, bien souvent, il repartait les poches vides. Tellement vides qu’il se retrouva à emprunter de l’argent. Beaucoup trop d’argent. Il avait des dettes à n’en plus finir. Les virements de Sebastian ne lui permettaient plus de couvrir tout ça. L’aide de Roman non plus. Un soir, alors qu’il venait de perdre sa voiture au poker ; Daemon vrilla. Il renversa la table, son poing partit s’écraser dans le nez du croupier. L’heure d’après, il était interdit d’entrer dans tous les casinos de la ville.

Mais il avait des contacts, certains joueurs qui lui parlaient d’un réseau « underground ». Des salles de poker non officielles, emplis de gens peu fréquentables. Son vice était vivace, alors, Daemon continua. Il dépensait ce qu’il n’avait pas. Il se retrouva obligé de demander à Roman des petits boulots, juste de quoi éponger ses dettes comme il disait. Son frère fût d’abord réticent, au vue du milieu dans lequel il travaillait mais finit par accepter. Pour pouvoir continuer à jouer, Daemon aurait fait n’importe quoi. Même couler du béton sur un cadavre encore chaud en pleine nuit. La règle était simple : il ne devait poser aucune question et faire disparaître ces corps. Parfois, il devait simplement faire passer des colis sans regarder dedans, délivrer des messages et autres « petits services » de la sorte. Rien de bien méchant. Juste assez pour se maintenir à flot pour continuer à jouer au poker le soir. Ce petit manège dura encore deux ans et puis, soudain, plus rien. Plus de petit boulot illégal pour Daemon. Alors, le maçon se tourna vers d’autres personnes ; celles du réseau souterrain. Il apprendra bien trop tard que ce fût sa quatrième erreur. Un gang de la ville lui prêta une énorme somme d’argent que Daemon devrait rembourser avec des intérêts. Mais comme à son habitude, il était bien incapable de s’arrêter. Jusqu’à ce jour où il reçut un message d’une carte prépayée « tu as une semaine pour nous rembourser. Sinon, t’es mort ». Il avait vingt-neuf ans.


S’il refusait de demander la moindre aide au brouillon, son premier réflexe fût d’appeler l’adopté. Une fois. Deux fois. Trois fois… Un nombre incalculable de fois. Ses appels comme ses messages restaient sans réponse. Daemon se rendit alors chez Roman mais jamais la porte ne s’ouvrit. Il n’avait plus besoin d’argent, il avait besoin de sa protection.  Alors, il fît ce qui fût son ultime erreur. Il se rapprocha de la famille mafieuse de Roman pour savoir où celui-ci se trouvait. Sans qu’il n’ait le temps de comprendre ce qui se passait, il se retrouva avec un sac sur la tête. Quand on lui rendit la vue, c’était pour compter ses dix-neuf fameuses dalles. C’était pour se faire passer à tabac. « rien de personnel mon p’tit, on veut juste s’assurer que t’es pas une taupe, tu comprends j’espère » lui lâcha le type avant de le frapper violemment. Le répit tant attendu arriva dans le noir complet. Daemon se retrouva balancé dans une ruelle. « Il serait peut-être à Seattle ou pas loin » l’informa le type avant de repartir et de le laisser là, complètement amorphe.      



Mi-octobre 2015 : Daemon rentre tant bien que mal chez lui. Il attrape un sac à dos et y fourre le maximum d’affaires. Il prend une photo de famille, la plus récente qu’il ait et se dirige vers l’aéroport en priant pour ne pas croiser ceux du gang. Par chance, il y arrive sans encombre. Il demande le billet le moins cher pour se rapprocher à maximum de Seattle. Quelques heures plus tard, le maçon débarque à Yakima. Le billet d’avion étant moins cher pour cette destination, il compte ensuite prendre un car pour se rendre à Seattle. Ce n’est qu’à quatre heures tout au plus en transport en commun. Il entend forcément parler de la violence qui y règne et a peur que son frère y soit mêlé. Mais il n’y prête pas plus attention que ça.

Le car qu’il devait prendre ne partira jamais, puisque les déplacements non importants sont interdits par l’Etat. Daemon ne pouvant pas non plus rentrer à Las Vegas, le trafic aérien venant d’être gelé et une mort certaine l’attendant là-bas, il passera les premiers temps dans cette ville qu’il ne connait pas, où il ne connait personne. Il continue d’envoyer des messages à Roman, qui restent sans réponse. À cause du réseau défectueux dans cette ville ou simplement parce que son frère l’ignore, Daemon ne saurait dire. Il prend son mal en patience et dort dans une auberge de jeunesse miteuse, attendant de trouver un moyen de se rendre à Seattle.


Automne/hiver 2015 : Daemon est transféré, avec d’autres civils, dans un camp militaire un peu plus au nord de la ville. Il ne cherche pas à s’opposer à ce transfert et attend, comme les autres, une fin de crise qui n’arrivera jamais. Au début, il se montre patient et docile mais rapidement, les esprits commencent à s’échauffer. Un soir, un homme vient le voir. Il lui dit que seul un idiot pourrait encore croire que la situation est sous contrôle. Il veut organiser une sorte de mutinerie contre les militaires qui tentent en vain de maintenir un semblant d’ordre ici. Mais bien souvent, des rixes éclatent lorsque les ressources ne sont pas suffisantes. Daemon secoue la tête. Il est peut-être fort physiquement, il ne veut pas se battre à mains nues contre des hommes armés jusqu’aux dents. Et puis, lui, il est plus reconnaissant envers les militaires qu’autre chose.

Dans le camp, il est volontaire. Dès qu’il le peut, il se propose de lui-même pour les aider. Il ne rechigne jamais à la tâche et aide souvent à barricader d’une meilleure façon le camp pour empêcher « les infectés » de rentrer. Il n’a jamais vu ceux qui se font appeler ainsi mais il a bien compris que ces personnes étaient dangereuses.  Daemon finit même par gagner l’amitié de deux militaires : Michael et Jackson.

Le climat extérieur est de plus en plus froid. Le climat à l’intérieur du camp est, quant à lui, glacial. Beaucoup de personnes ici tombent malade. Daemon fait de son mieux pour aider et très souvent, il donne sa part de nourriture aux enfants, prête sa couverture à la grand-mère à côté. Il est apprécié par beaucoup ici, vu comme quelqu’un de généreux. Les militaires se chargent de faire disparaître ceux que les maladies emportent pour s’assurer « qu’ils ne se relèveront pas » d’après leurs dires. Jackson lui a explique en privé que les morts ne sont plus vraiment morts. Qu’ils reviennent à la vie mais que ce n’est pas réellement eux. Leurs corps fonctionnent mais leurs esprits sont morts. Ces infectés sont dangereux, mortels. Qu’une simple morsure est fatale. Daemon a une confiance aveugle en Jackson alors il ne cherche pas à en savoir plus. Contrairement à d’autres, il accepte le fait de devoir détruire le cerveau des morts.


Printemps 2016 : Le camp tient tant bien que mal, même s’ils sont de moins en moins nombreux. Jusqu’à ce qu’un drame ne se produise. Une famille, par convictions religieuses, a caché la mort d’un enfant. Ils veulent l’enterrer correctement. Sauf que le petit corps se réveille. Douze personnes perdent la vie. Certains déchiquetés par la petite mâchoire aux dents acérées, d’autres simplement mordus. Daemon a failli y passer lui aussi. Il a eu ce réflexe de vouloir aider, de vouloir repousser le petit sans lui faire de mal. Jusqu’à ce qu’il ne voit son regard laiteux, qu’il n’entende ses dents claquer dans le vide. Il le savait, il avait été prévenu. Mais le voir dépasse tout ce qu’il a imaginé. Il est tétanisé, abasourdi. La réalité le frappe en plein visage. Les morts se relèvent, la charogne est dangereuse.

Pour l’exemple, les militaires abattent la famille et tous ceux qui ont aidé à cacher cette mort. Les mordus sont exécutés sans plus de cérémonie. La mèche est allumée et ne tardera certainement pas à atteindre la poudrière. Le camp est au bord de l’implosion. Daemon, lui, comprend la réaction des militaires mais il sait que cela ne peut plus durer. Il va trouver ses amis, Jackson et Michael. Après une longue discussion, les trois conviennent qu’il est grand temps de partir. Les deux militaires donnent un équipement au maçon, celui d’un de leur collègue qui s’est fait mordre. Ils préviennent plusieurs personnes. À la nuit tombée, ils quittent le camp discrètement.


Eté/automne 2016 : Daemon regrette presque de ne pas avoir pu apaiser les tensions au sein du camp car la vie en dehors est loin d’être facile. Les morts semblent avoir quitté les villes pour venir en surnombre dans les campagnes. Ils sont partout et il est de plus en plus difficile de les éviter. Le maçon doit se rendre à l’évidence, il va devoir apprendre. Apprendre à survivre et mais surtout apprendre à tuer. Il ne peut pas être dépendant de ses amis, il ne veut pas être un poids pour eux. Alors, Michael et Jackson le prennent sous leurs ailes. Ils l’aident. Ils le forment. Ils lui apprennent à tirer, à viser. Ils lui apprennent à se battre et à manier l’arme blanche. Daemon a cette chance d'avoir une carrure musclée et d'avoir de la force, après avoir passé sa vie à porter des charges lourdes. Ils lui apprennent à agir vite contre cet ennemi inconnu. À eux trois, ils prennent donc la tête de ce groupe. Ils sont dix-huit. Pour survivre, ils pillent des maisons abandonnées, des magasins délaissés ou même des champs désertés. Ils n’ont qu’un seul principe : ne jamais attaquer mais toujours se défendre. Ce sont des valeurs que les trois amis partagent.

Et plus le temps passe, plus les amis deviennent comme des frères pour Daemon. Il projette Sebastian et Roman en Jackson et Michael. Ils sont les frères qu’il a toujours rêvé d’avoir. Ceux qui le voient, ceux qui l’écoutent. Les autres du groupe se reposent également beaucoup sur eux. Ils se fichent pas mal de savoir si Daemon était un accident ou pas. Et malgré le monde dévasté, le maçon a cette étrange impression d’avoir enfin trouvé sa place.

Pour autant, il n’oublie pas ses vrais frères, ceux qui partagent son sang. Il a informé son groupe qu’il aimerait passer par Seattle. Malgré les risques, ils ont tous accepté. Ils ont de toute façon pour objectif de rejoindre le Nord de l’Etat.


Hiver 2016 : La progression est lente. Le froid et les rôdeurs les ralentissent. Ils n’ont pas d’autres choix que de s’arrêter. Ils posent leurs maigres bagages dans un chalet à Goose Prairie. C’est un grand chalet, une résidence qui appartenait sûrement à de très riches propriétaires à en juger par la décoration des lieux. Ils restent là, à attendre les beaux jours.

Jackson a été tout naturellement élu, une sorte d’accord tacite, comme le chef de ce groupe. Calme, réfléchi, compréhensif, à l’écoute, il est l’élément central de la bande. Daemon est plus discret mais lui souffle une idée. Prendre le temps de fêter Noël, comme une vraie famille. Tout le monde est conscient que ça peut être le dernier alors ils acceptent tous de bon cœur. Même Janine, la petite vieille du groupe qui a pour habitude de toujours tout contredire, juste histoire de se faire entendre. Ils sont tous gentiment agacés par ça mais finissent par s’y habituer et trouver ça amusant. Jusqu’à ce petit matin de janvier où Janine s’est éteinte. Daemon aime à penser qu’elle est partie entourée de gens qu’elle aimait. Il demande à Jackson s’il peut se charger de faire en sorte qu’elle ne se réveille pas. Il veut faire les choses bien, quelque chose de discret. Il enfonce une lame dans l’oreille de la vieille dame et sèche le sang. Ils l’enterreront tous proprement. C’est la première morte du groupe.


Printemps 2017 : Ce n’est qu’à ce moment là que le groupe décide de reprendre la route. Ou du moins, une partie du groupe. Malgré la mort de Janine, aucune autre perte n’est à déclarer mais tout le monde n’est pas d’accord pour se relancer dans une longue traversée. Daemon a toujours le soutien de Jackson et Michael. Il ne perd pas l’espoir de rejoindre Seattle un jour ou l’autre, bien que Jackson l’ait prévenu que les chances de retrouver une trace de son frère sont maigres voir nulles. Cinq d’entre eux décident de rester dans le chalet. Le maçon essaie tant bien que mal de les convaincre qu’un jour ou l’autre, ils se feront surprendre par une horde ou pire mais ils refusent. Les adieux sont déchirants mais Daemon s’estime heureux d’avoir ses frères de cœur à ses côtés, ainsi qu’Emma ; une femme dont il s’est épris et qui lui rend son amour.

Si la progression semblait lente durant l’hiver 2016, celle-ci est encore moins rapide. Jackson dit qu’il faut être encore plus prudent. Daemon essaie de ronger son frein, lui qui est impatient et n’aime pas faire du sur place. Mais il voue une loyauté sans faille au militaire et finit par comprendre qu’il a raison quand il déclare que la pire menace n’est plus les morts mais bien les vivants. Souvent, ils croisent des restes encore fumant de campements dévastés avec des cadavres qui en disent long sur la folie humaine après quelques années sans civilisation. Le maçon regrette d’arriver toujours trop tard pour aider ces gens. Lui, il veut encore croire que l’entre-aide est possible.

La végétation a repris ses droits et il est difficile de s’orienter dans cette jungle que sont devenues les petites villes. Le groupe se trompe souvent et doit revenir sur ses pas faute de boussole et de réel pisteur. Certaines routes relèvent plus de marécages alors que des ponts, pourtant sur leur carte, sont portés manquants, rallongeant d’autant plus leur périple de détours improbables. Jackson et Michael restent convaincus qu’il faut rester loin des grands chemins pour éviter les mauvaises rencontres. La patience de Daemon est encore mise à rude épreuve. Il a l’impression que chaque fausse route l’éloigne un peu plus de son objectif qu’il refuse d’abandonner. Bien souvent, c’est Emma qui l’aide à gérer ses crises de colère, ces moments où il aimerait faire courir tout le groupe ; quitte à les mettre en danger.


Hiver 2017 :  Les températures sont plus clémentes que l’hiver précédent.  Il n’en reste pas moins chargé de bourrasque de neiges tout aussi redoutables. Le groupe est moins chanceux pour s’abriter et c’est dans des ruines d’un ancien hôtel de Sunrise qu’ils trouvent refuge. Le groupe a du mal à trouver du gibier et de quoi manger. Daemon continue de se priver pour que les plus faibles aient plus à manger. Mais cela n’empêche pas les drames. La maladie vient prendre son due et trois membres s’éteignent avant de voir le printemps. Avec l’aide de Michael et Jackson, Daemon se charge de les achever la mort dans l’âme.


Année 2018 :  Ils ne sont plus que neuf à reprendre les routes. Mais très vite, la douceur printanière laisse place a la chaleur écrasante de l’été. Marcher de jour est impossible et, de nuit, trop dangereux. Trouver de l’eau potable devient un nouvel enjeu pour justifier des détours et pourtant quand l’hiver arrive, ils ne sont pas loin de Greenwater pour affronter cette nouvelle épreuve de mère nature.  Ils sont rodés et mieux organisés mais cette fois-ci, ils n’ont pas le cœur à fêter Noël.

À la grande surprise de Daemon, Jackson vient le trouver un soir « tu devrais le faire tu sais » lâche-t-il au maçon qui ne cesse de triturer ces deux bagues qu’il a trouvé. Le brun relève ses yeux clairs vers le militaire « ça serait débile tu crois pas ? J’suis sûr qu’elle va dire non… » et pourtant, quelques heures après, voilà qu’Emma lui tombe dans les bras en lâchant ce « oui » qu’il avait toujours voulu entendre. C’est peut-être stupide mais pour lui, pour eux, c’est important. Michael s’autoproclame prêtre pour un soir et officie le mariage d’Emma et Daemon. Le groupe est plus soudé que jamais et tous ont fait l’effort de trouver des bricoles à offrir aux jeunes mariés avant qu’ils ne reprennent la route.


Printemps 2019 : Une date que Daemon aimerait pouvoir oublier pour toujours. Le groupe vient de quitter le conté de Pierce. Daemon, accompagné d’Emma, part en éclaireur dans une ferme. Ils doivent retrouver le groupe dans deux heures maximum déclare Jackson. Il n’y a qu’une dizaine de rôdeurs dans cette ferme et aucun humain. Ils ont été plus rapides que prévus alors le couple décide de s’accorder un moment rien qu’à eux. Ce n’est que sur le chemin du retour que Daemon stoppe le pas d’Emma, entendant le bruit des moteurs vrombissant. Il sort son arme à feu et s’élance. Il court, il court le plus vite qu’il peut mais c’est bien trop tard. Lorsqu’il arrive, il voit que son groupe est décimé. Précipitamment, il se rapproche de Jackson, dont le torse est parsemé d’entailles faites à l’arme blanche. Le regard de Daemon est brouillé et c’est entre deux larmes qu’il se rend compte que le militaire respire encore. La main de Jackson se porte sur ses plaques militaires et lui murmure de les prendre.  « non, non… tu peux pas. Tu peux pas me laisser, tu peux pas mourir » mais la vie est impassible, elle aussi, à ses suppliques. Jackson s’éteint dans les bras de Daemon. Le maçon est incapable de bouger, c’est Emma qui fait le tour des corps. Ils ne sont pas tous là. Michael n’est pas là ainsi que deux autres. Ont-ils réussi à s’enfuir ? Sont-ils blessés ? Ou pire, ont-ils été enlevés ? Daemon doit se résoudre au pire. Il sort son poignard et l’enfonce dans le crâne de celui qui lui a tout appris, celui qu’il considérait comme son frère. Le couple prend le temps d’enterrer les morts.


Janvier 2020 : Daemon et Emma sont toujours en deuil. Ils ont réussi à trouver une voiture.  Mais la femme n’arrive plus vraiment à gérer les crises de colère de Daemon. Lui, il a cette terrible impression de revivre la mort d’Ana. Il se sent coupable et à nouveau dévasté et vide. Il est tiraillé entre son envie de retrouver Roman et celle de chercher ses amis. Il hésite longuement, surtout si proche de son but, si proche de Seattle, si proche de pouvoir potentiellement retrouver la trace de son grand-frère. Impossible de trancher, alors, ils font quelques détours, se rallongent un peu la route, cherchant à la fois des anciens membres de leur groupe comme son frère.

Un jour, Emma commence à tousser, elle se sent fébrile. La fièvre monte. Daemon est démuni. Il n’arrive pas à mettre la main sur des médicaments qui pourraient aider la femme qu’il aime. Il lui donne tout ce qu’il peut, se prive à nouveau. Il ne fait que de courtes siestes pour qu’elle puisse elle, dormir plus longtemps. Il est exténué mais elle est sa priorité. Jusqu’à ce petit matin où il se permet de dormir un peu plus longtemps. Juste quelques heures. Emma lui assure que ça ira, il n’a pas le choix, il doit dormir. Il est endormi à l’arrière de la voiture, à l’arrêt, lorsque des râles le réveillent brusquement. Devant, attachée, il y a Emma. Ou du moins ce qu’il en reste. Les mains de sa femme se tendent vers lui, essayent de l’agripper. Son regard est vitreux et sa mâchoire claque, avide de chair. Naïvement, il essaie de la raisonner, dans ce fol espoir de ne pas l’avoir perdue pour toujours. Pendant quelques longues secondes, Daemon hésite à se laisser faire. Sans Emma, sans Jackson, sans Michael ; il n’est rien. La mort pourrait être une solution. Ce qui reste de sa femme arrive à glisser entre la ceinture de sécurité et se jette sur lui. L’instinct de survie prend le dessus et, par réflexe, Daemon enfonce son couteau dans le crâne de sa femme. Il restera de nombreuses heures dans cette voiture, sous ce corps mort ; anéanti.  


Juin 2020 à aujourd’hui : Daemon marche seul. L’unique chose qui le fait tenir à présent est de rejoindre Seattle et de retrouver Roman. Sans ça, il est persuadé qu’il se serait donné la mort il y a bien longtemps. Alors il avance. Il se fait accoster par une femme. Lui, il est méfiant alors forcément, il sort son arme. Mais la femme est charmante et polie. Il ne lâche pas son arme mais entame une conversation avec elle. Elle semble vouloir l’aider. La suite est un trou noir douloureux. Lorsqu’il rouvre les yeux, il est derrière les barreaux d’une cage. La femme n’était pas seule, elles étaient trois et pendant que la première attirait son attention, les autres l’ont simplement tasé pour l’embarquer dans leur camp.

Elles se font appeler les Divas et Daemon comprend vite en reconnaissant des visages de la ligue féminine de catch de la WWE. Il n’y a que des femmes et elles semblent être adeptes du trafic humain. Elles l’ont dépouillé de ses armes, de ses vêtements. Il n’a plus son alliance, plus les plaques de Jackson ni même la gourmette d’Ana.
S’il n’a pas été vendu, lui aussi, c’est en parti à cause ou grâce à une ancienne relation de travail de Las Vegas qui l’a reconnu : Alex Lockwood qui vante son utilité pour des travaux d’importances. Contraint et forcé, Daemon s'occupera des constructions et autres gros travaux sur leur camp pendant plusieurs mois. Durant cette période il a vu défiler des prisonniers venir se faire maltraiter et être vendus par des femmes sadiques. Le maçon n’a pas été épargné non plus mais il faisait partis des heureux élus, ceux qui étaient moins torturés puisque plus utiles.

En octobre, celle qui le « gérait » est envoyée en « mission ». Si Daemon arrivait à se plaindre de ses conditions de travail avec la régisseuse électrique, il découvre que les choses peuvent nettement empirer  lorsque Ronda reprend les choses en mains. Il est marqué au fer rouge, avec le signe de la WWE. Très souvent, il est fouetté et très peu vêtu. Il est humilié et réduit à l’état d’esclave.

Daemon est de plus en plus convaincu qu’elles l’utiliseront jusqu’à la mort. Mais il refuse de tomber dans cette cruauté humaine. Dès qu’il le peut, il donne une partie de ses repas aux plus faibles, aux plus maltraités. Il continue d’espérer qu’un jour, cette cage s’ouvrira et qu’il pourra se venger de ces femmes à qu’il souhaiterait pire que la mort.



Les journées chez les Divas se suivent et se ressemblent. Daemon est réveillé à coup de taser à travers les barreaux de sa cage. La toilette se fait en fonction de la garde présente: un vulgaire seau d'eau ou une bassine avec du savon et un peu d'intimité.
Les Divas le font trimer avec de lorudes charges avant de lui donner à manger. Elles lui demandent tout: le gros oeuvre et parfois même bouger les cages de ceux qui vont être vendus. Parfois, Daemon se demande s'il ne vaut pas mieux quitter cet endroit pour un autre qui ne peut pas être pire.

Les repas sont simples et peu abondants. Ici, les corrections tombent vite; souvent par pur sadisme. Les coups de matraques pleuvent plus vite que les giboulées de mars. C'est généralement harassé que Daemon s'endort quand on veut bien le remettre dans sa cage. Comme un chien.  


time to met the devil

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Re: Do you see me now?

Lun 17 Mai 2021 - 23:42

Do you see me now? Ve8z
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Re: Do you see me now?

Lun 17 Mai 2021 - 23:44

T'as pas intérêt à utiliser ton +1 ou j'te supprime 😒
Rebienvenue quand même !




Dis-leur que l'avenir
ne se fera pas sans moi
Lukas S. Yoon
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Re: Do you see me now?

Lun 17 Mai 2021 - 23:45

Re bienvenue a toi l''accident :p

Faut toujours que tu essayes de faire genre t'as la plus longue pfffff

Ana-Lucia Sanchez a écrit:T'as pas intérêt à utiliser ton +1 ou j'te supprime 😒

Pourquoi attendre? Et embraque l'adopté en même temps, ne garde que le chef d’œuvre!!! drama :111:
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Re: Do you see me now?

Mar 18 Mai 2021 - 0:06

Exprimes toi petit frère t’as raison !
Laisse parler les moches entre eux !

* prend Daemon par la main *

Tut tut les rageux !

Do you see me now? 1604864741
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Re: Do you see me now?

Mar 18 Mai 2021 - 0:20

R'bienvenue !!! =D
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Re: Do you see me now?

Mar 18 Mai 2021 - 0:29

ahhh le troisième drama
rebienvenue Do you see me now? 1464651733
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Re: Do you see me now?

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