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Olivia S. Cooper - I still haven't found what I'm looking for

Dim 23 Mai 2021 - 14:52


Olivia Serena Coopertell me more about you

prénom(s) : Olivia, Serena
nom : Cooper
date de naissance : 24 Aout 1988
âge : 33 ans

ville de naissance : Chicago, Illinois
métier : Cheffe cuisinière
groupe : The Haven

avatar : Jenna Coleman

what i am

qualites
Charmante
Espiègle
Bienveillante
Patiente
Appliquée
defaults
Maniaque
Arrogante
Butée
Solitaire
Lunatique
Physique :
Peut-être que son caractère était là pour compenser sa petite taille. Du haut de son mètre cinquante-sept, il y avait bien des choses qui ne lui étaient pas accessible. Mais ça ne fut jamais trop pour elle. Durant son adolescence, sa taille ne fut que brièvement un complexe : Liv compensa par autre chose. Des talons, certes. Mais aussi un physique gracieux et un air de chipie. Des cheveux épais et bruns, qu’elle gardait au niveau du cou depuis le début de la fin pour qu’ils ne puissent pas être attrapé.
De surcroit, ses yeux sombres avaient depuis 2016 cette légère nuance qui accrochait le regard : les pupilles de deux couleurs différentes. Son œil gauche était plus clair que le droit, qui tirait quasiment vers le noir. La cause à un très mauvais coup qui avait failli la rendre borgne. Si elle s’en tira avec une baisse de la vue - et la disparition de sa vue périphérique sur cet œil - elle y avait aussi gagné un signe distinctif qui rendait les autres curieux.
Compte tenu de ce détail, Olivia n’utilisait jamais d’armes à feu : elle était sûre de gaspiller des munitions pour rien. Et de toute façon, elle se savait bien plus habile avec un couteau, qu'il s'agisse de le manier ou de le lancer. Pour cette raison, il était rare de la voir sans sa machette ou son poignard de l’armée. Tous deux trouvés sur le cadavre d’un militaire lors de son retour sur les routes. L’essentiel pour elle était d’être pratique et rapide, de se déplacer en sécurité et de pouvoir le faire vite. Son style vestimentaire s’adaptait à ce principe, tout comme son sac à dos qui contenait le nécessaire pour ne pas s'alourdir.

Equipement :

Psychologie

Il y avait un petit quelque chose chez elle qui ressortait sans qu’on ait besoin de creuser plus loin, c’était son air mutin lorsqu’elle était sur le point de faire une bêtise ou de se montrer moqueuse. Ses yeux se mettaient à pétiller avec malice, et son espièglerie naturelle faisait le reste. Pour Liv, il suffisait d’un rien pour se jouer des gens, et plus encore, pour les faire rire. Elle avait toujours été ainsi : joueuse. Avant ça, charmante. Une grande enfant. De ces gens bons vivants qui avaient l’audace de ceux qui en voulaient d’avantage, avec un mordant propre à ceux qui ne lâchaient jamais le morceau. Elle aimait apprendre, elle aimait découvrir, elle aimait savoir. Mais plus encore, elle aimait avoir raison. Son caractère faisait sa force, elle le revendiquait - Dans le milieu dans lequel elle évoluait, c’était plus que nécessaire pour ne pas se faire écraser, ou pire : oublier.

Mais l’apocalypse l’avait changé malgré ce tempérament. Sans entamer sa douceur, qui transpirait par ses regards délicats, par ses œillades indulgentes, la jeune femme s’en trouva être plus secrète qu’elle ne le désirait. Son jardin était jalousement gardé, ses pensées lui appartenaient exclusivement. En parler revenait à trop en dévoiler sur ses faiblesses et ses blessures. Certains diraient même lunatique selon le cours de ses pensées. Capable de s’affirmer, de s’effacer, d’ensoleiller un lieu ou de s’accabler au fil de ses songes. Elle fut une adolescente sensible, sans doute trop créative pour ne pas se laisser influencer par ses sentiments. En grandissant, elle imagina que les années lui avaient mis du plomb dans la tête, mais les horreurs qu’elle traversa firent ressortir ce trait.

Construite en plusieurs facettes, autour de paradoxe, la petite brune était ce genre de personnes solitaires qui avaient besoin des autres pour exister. Fille unique, elle trouva son duo en la présence de son époux, au point de ne plus pouvoir fonctionner normalement sans lui. Désormais privée de cette part d’elle-même, perdue dans un monde trop vaste pour elle, Liv était constamment en recherche de cette moitié. De cette réponse qui donnerait enfin un sens à cette perte. Insaisissable pourtant, la forçant à retourner dans des contrées de son esprit plus supportable, à s’éloigner pour ne pas avoir à subir l’absence de ceux qui pourraient compter. S’attacher revenait à souffrir. Souffrir, à mourir.

Et elle voulait l’assumer : plus que tout, être seule n’était pas un souci. Pouvoir tout faire, par elle-même. Avec cette pointe d’orgueil, d’arrogance, qui passait dans ses yeux dans ces instants-là. De cette femme qui se voulait méritante, qui avait besoin de cette reconnaissance pour exister. Ça faisait d’elle une personne travailleuse, acharnée, mais plus que ça : appliquée. Elle avait ce besoin de bien faire, voire de trop bien faire dans certain cas. Les choses nécessitaient d’être parfaites. Parfois dans l’excès. Qu’il s’agisse d’une composition, d’une préparation, d’un plan,… Jusqu’à devenir une obsession dans son esprit confus. Un semblant de contrôle dans ce qu’elle ne pouvait pas maitriser malgré ses efforts.

Pour autant, Liv essayait vraiment. Derrière ces obsessions, il y avait une volonté de donner le meilleur pour en récolter les plus beaux fruits. Et pour ceux ayant le désir d’en faire autant sans savoir de quelle manière, elle était prête à y mettre davantage encore. De la bienveillance d’abord, pour qu’ils soient portés par ses petits bras. Puis, de la patience, pour leur laisser l’espace pour s’exprimer, eux aussi. Aucun de ses élèves n’avaient eu à se plaindre de ça. Sans doute parce qu’elle tenait à ce que chacun trouve son talent, sa méthode. Et il fallait du temps pour ça. Il y avait forcément une place pour tous les Hommes de la terre, n’est-ce pas ? Même si le destin semblait nébuleux, c’était la seule chose en laquelle elle croyait encore.

Tout ça, ça ne pouvait pas être pour rien.




Story of survival

Pre-apocalypse

Chicago, 24 Aout 1988

Judith n'était pas vraiment prête à devenir mère. Du début au bout de sa grossesse, elle s'était plusieurs fois interrogée sur la nécessité de cet accomplissement. Était-ce vraiment une obligation ? Après tout, elle était une négociatrice à la réussite émérite, distinguée, accomplie. Son travail résumait sa vie, et avait toujours été une passion. Alors, avoir une famille, c'était sans doute le cadet de ses soucis passée la trentaine. Pourtant, elle s'était retrouvée poussée par les autres : ses copines qui, depuis presque trois ans déjà, se vantaient de ce bonheur au quotidien, avoir un enfant avait changé leurs existences et puis les traditions surtout. Pour certaines, le deuxième était en route. Judith, pour sa part, n'y voyait qu'un certain ennui. Et en la personne d'Adam, elle avait trouvé un complice qui la comprenait. Pourtant, neuf mois plus tôt, lorsque les prises de sang lui annoncèrent la grande nouvelle, ni l'un ni l'autre n'osa parler d'avortement.

Peut-être les mœurs de l'époque, peut-être la pression de la société, celle de la famille, l'attente de sa propre mère de pouvoir être grand-mère. D'autant plus dans une famille juive, qui rêvait de pouvoir s'agrandir. Après tout, à son âge, n'était-ce pas une évidence ? Peut-être aussi la joie des parents lorsqu'ils annoncèrent l'enfant à naître. Il y avait-il plus belle preuve d'amour que la venue d'un bébé au sein d'un couple ? Oh, Judith avait beaucoup à redire à ce sujet, mais n'énonça jamais à haute voix la rancœur qui naissait en son sein dans ces moments-là. Et puis, après tout : peut-être que sa petite fille ne serait pas comme les enfants de ses grandes amies. Avec un peu de chance, elle n'en aurait qu'une seule, qui serait présentable. Voire, aimable. L'espace d'une seconde, elle eut presque hâte de la connaitre, avant que les contractions ne viennent couper court à cette idée un peu folle.

Chicago, 1995

Qu'est-ce qu'elle l'aimait, sa petite fille.

Jeanine n'en avait eu qu'une, et elle l'adorait plus que tout au monde. On lui avait toujours parlé du lien très spécial que les grands parents avaient avec leurs petits-enfants. Mais depuis qu'Olivia était née, elle était persuadée que c'était plus que ça. Elle ne pouvait s'empêcher de regarder cette petite avec des yeux emplis d'amour, de fascination. Qu'importait ce qu'elle lui disait : son esprit vif, sa curiosité, ses questions, ses réflexions. Elle s'en occupait systématiquement avec douceur et patience, se vouant à son éducation. Judith n'en avait pas le temps, et même s'il était le père de cette enfant, Jeanine avait toujours trouvé Adam trop transparent pour être vraiment digne d'intérêt. Depuis huit ans, elle lui faisait faire ses devoirs, ses leçons, son éducation - scolaire et religieuse -, tout ce dont elle aurait besoin pour affronter cette vie.

Et puis, elle pouvait le dire tout à fait objectivement : cette gamine avait quelque chose. Derrière ses airs chipies, un vrai intérêt pour ce qu'elle faisait. Des weekends entiers enfermés dans la cuisine à préparer le repas du lendemain, à organiser les différentes fêtes traditionnelles entre lesquelles elle se partageait. Même en grandissant, Olivia n'avait pas perdu de sa curiosité, ni des défis que pouvaient représenter certaines recettes. Chaque déjeuner du dimanche était réalisé avec la passion de son jeune âge, et parfois, c'était elle l'assistante dans l'histoire. Pour sûr, sa petite fille deviendrait une grande dame, une cuisinière hors pair. Pas une ménagère, simple, comme elle avait pu l'être. Elle lui insufflerait son ambition, pour réussir tout ce qu'elle entreprendrait.

Paris, 2006

Elle n'avait qu'une petite chambre de bonne sans plaques dans sa pièce d'étudiante. Un soupir lui échappa à ce moment-là. Olivia venait à peine de déballer ses sacs, et son arrivée à Paris n'était pas exactement ce qu'elle attendait. Au moins, tout lui était financé par des parents qui n'avaient pas vraiment parié sur son avenir, mais qui se voyaient bien content de ne plus avoir à la voir toutes les semaines. Pourtant, n'avait-elle pas tout fait pour les satisfaire ? Réussir ses études, prendre des cours supplémentaires, rentrer dans une grande école française de cuisine, pour décrocher un stage qui changerait probablement sa vie. Bon, certes ! Elle avait encore la langue à apprendre, mais elle avait commencé à s'y mettre sérieusement.

Et surtout, elle était douée dans ce qu'elle faisait. Un peu constamment dans son monde, mais la jeune femme se donnait vraiment du mal pour satisfaire ses enseignants. Elle suivait à la lettre leurs indications, aidée par des années de pratique par passion. Elle rêvait d'avoir sa toque, son tablier, une équipe sous ses ordres. Elle voulait dresser ses propres plats, amener sa touche. Et dès qu'elle aurait l'impression d'avoir pris tout ce qu'il y avait à prendre ici, elle irait où le vent la porterait. En Suisse, en Belgique peut-être, en Espagne si le cœur lui en disait. Et pourquoi pas en Italie, pour terminer ?

Rome, 2009

L'américaine n'était pas exactement comme les femmes qu'il fréquentait habituellement. En venant s'installer à Rome, Calvin s'attendait à des filles ouvertes, souriantes, libérées. Il n'avait pas été déçu. Et pourtant, c'était de la plus petite au plus mauvais caractère dont il s'était entiché. Dès lors qu'il avait posé les yeux sur son minois décidé, qu'il l'avait vu diriger, malgré les barrières de la langue, ses deux employés avec une certaine expertise. Il devait l'admettre : elle l'avait bluffé. Et pourtant, de cinq ans son aîné, il en avait vu d'autres des plus bouillantes, des plus têtues peut-être, il lui en fallait beaucoup pour être impressionné. Mais lorsque le cœur parlait, tout le reste, l'expérience, le vécu. Tout ça, ça n'avait plus aucun poids dans la balance. Il n'avait suffi à Olivia que d'un regard en coin et d'une répartie espiègle dont elle avait le secret pour le laisser sur le carreau.

Chicago, 2011

Elle avait abrégé son tour d'Europe pour pouvoir venir la voir. Depuis combien de mois n'avait-elle pas pu la tenir dans ses bras ? Les retours d'Olivia se faisaient plus rares avec le temps, même si toutes les semaines, elles compensaient toutes les deux en faisant un skipe - sauf pour Chabat. Jeanine s'était mise aux réseaux sociaux juste pour pouvoir suivre les recettes de sa petite fille sur son intrasgram. La caméra toujours trop haute, où sa tête dépassait à peine. Elle avait eu mal au cœur en lui annonçant son cancer. Encore plus quand Liv lui promit de venir la voir, pour ça. Parce que son papi avait profité d'une absence de sa part pour lui dire que c'était mal engagé. Et qu'elle partirait sans doute plus vite qu'ils ne l'imaginaient.

Alors, Olivia était de retour au pays, et Calvin l'avait suivi. Jeanine avait pu rencontrer ce beau jeune-homme, au teint clair, aux yeux verts, aux cheveux tirant sur le roux. Un Ecossais, il semblait. Si grand, et si mince ! Jeanine l'adora dès qu'elle posa les yeux sur lui, la première fois. Encore plus quand le lendemain, les deux lui annoncèrent la grande nouvelle : ils allaient se marier. Dans le mois à venir, une petite cérémonie, où ils n'auraient besoin que de s'aimer.

Seattle, 2013

Le dernier carton était enfin déballé. Calvin posa le regard sur Liv et lui adressa un sourire : ils pourraient enfin se construire une vie, s'installer. Ils étaient enfin chez eux. Et il pouvait noter chez elle que ça lui faisait du bien : depuis le décès de ses grands-parents, la brouille plus qu’officielle avec ses parents qui n’avaient même pas assisté à leur mariage, elle avait eu du mal à redémarrer. Mais cette opportunité à Seattle, à l'Aqua, lui avait redonné un coup de fouet : Ils la voulaient elle, et seulement elle. Elle aurait la reconnaissance pour son travail, l'opportunité de décrocher toutes les étoiles qu'elle méritait. Déjà qu'on la contactait régulièrement pour son expertise depuis que son Instagram avait décollé ! Seattle promettait d'être un nouveau départ, une nouvelle vie pour eux. Et bon sang, il n'était pas capable d'imaginer sa vie autrement qu'avec elle.

Post-apocalypse

Octobre 2015, Seattle – Century Links Field

Ils ne se rendaient pas vraiment compte de ce qu’il se passait. Quand les militaires étaient venus évacuer leur quartier entièrement, ni Liv, ni Calvin, ne réalisaient concrètement ce que ça signifiait. Si depuis quelques semaines, les radios annonçaient des choses qui semblaient parfaitement innommables, si les avis de recherches ne cessaient d’augmenter sur les murs, ils n’imaginaient pas que ça puisse être aussi… Tragique. Perturbant, en tout cas. De se retrouver avec tous ces inconnus dans un même endroit. De subir le froid ensemble, sans réponse à leurs questions. Calvin tenta bien d’en obtenir, sans grand succès de son côté. Et durant des semaines, tous furent loger à la même enseigne. Il faudrait, dès lors, se faire une place dans un monde qu'ils ne connaissaient pas, et qui ne voulaient clairement pas d'eux.

Janvier 2016, Etat de Washington

Le stade était tombé. Après les fêtes de Noël qui avaient redonné de l’espoir, après que le doute se soit immiscé en chacun, après la certitude que la situation viendrait à s’éterniser, quasiment définitivement. Calvin et Liv étaient parvenus à s’enfuir du stade. A pied. Avec quelques autres survivants, à peine mieux armés qu’eux, à peine conscients de ce qu’il se déroulait vraiment. Trouver un abri, un endroit où se réchauffer. Trouver de quoi survivre ensuite. Devant la désolation et les événements du stade, Liv perdit presque pied en manquant de se faire dévorer. Ce fut lui qui la sauva, de justesse.

Mais l’image la marqua. Surtout cette main glacée attrapant sa tignasse lâchée, cette gueule si proche de son visage qu’elle crut qu’il pourrait la dévorer. Durant la fuite, elle fut heurtée brutalement au niveau de l’œil par une personne qu’elle n’identifia pas. L’arcade entamée, ou alors était-ce autre chose, la paupière enflée, les chaires meurtries, ce geste eut des conséquences… Notamment celui qu'ils se firent abandonner lorsqu'on pensa que sa blessure était la cause d'un mort. Calvin fut contraint de prendre sa défense, de promettre de partir dans la foulée pour l'éloigner d'ici. Il n'en était rien : si Liv ne voyait plus rien à cause de l'hématome qui lui dévorait le visage, elle s'en sortit.

Mais à quel prix ?

Combien de temps devraient-ils subir tout ça ? Combien de temps parviendraient-ils à survivre ? A peine gagnèrent-ils un lieu sûr que les questions fusèrent dans son esprit, s’imposant à lui. Ils durent apprendre rapidement à s’armer, se débrouiller, s’équiper. Leur expérience au stade leur permit de savoir comment se défaire d’un mort, de récupérer des armes viables également à défaut de mieux. L’une des militaires du camp avait trouvé ça judicieux, de leur donner au moins les bases de l’auto-défense. Oh ! Elle avait fait ça dans le dos de ses supérieurs, à un petit groupe qu’elle devait protéger. Comment tenir une arme, comment tenir un couteau, ou frapper, selon la cible. Le crâne en priorité, mais chez les humains, il y avait des zones incapacitantes. Grand bien lui en prit, finalement…

Tant qu’ils étaient ensemble… Tant qu’il pouvait lui tenir la main et lui trouver un endroit qui vaudrait la peine, alors ça importait peu…

Hiver 2017, Newcastle

Ça faisait quasiment un an. Un an entier qu’ils erraient à l’extérieur, sans parvenir à se fixer. Seattle était un lieu difficile, qu’ils avaient besoin de quitter. Ce fut Liv qui prit cette décision pour eux deux, malgré le groupe qu’ils venaient de rejoindre au nord. En passant d’un abri à l’autre sans réussir à trouver un endroit viable sur le long terme. La mégalopole impliquait ces déplacements. En particulier dans des petites communautés qui ne tenaient pas la distance. Tout devenait plus dangereux mais à force, ils apprenaient. Des morts, ils en virent. Beaucoup trop pour pouvoir les raconter. Et des rencontres, ils en firent.

Des bonnes, comme des très mauvaises.

C’était à croire qu’en peu de temps, la demi-mesure n’exista plus. Eux-mêmes s'étaient endurcis comme jamais, se berçant dans la violence sans pouvoir vraiment y échapper. De peur en disputes, toujours plus intenses, toujours plus virulentes. Mais la vie au sein de Seattle impliquait de prendre des mesures qu’ils n’étaient plus aptes à supporter. En sortir revenait à trouver un endroit plus judicieux pour s’installer. Après tout… Ils avaient besoin de ressources sur le long terme : d’un lieu ou ils pourraient construire sur du durable. Des champs, des plaines, des espaces où ils pourraient les voir venir de loin.

Ils allèrent vers l’Est durant plusieurs semaines. Et sur la route, ils tombèrent sur Evan. Un grand brun aux yeux clairs, avec une barbe de plusieurs jours digne d’un survivant. Ce dernier n’était pas seul, et derrière son sourire qui en avait trop vue, il leur fit une proposition : les rejoindre. Depuis près d’un an, un quartier de Newcastle tenait le coup : on y vivait bien, les ressources commençaient à se cultiver d’elles-mêmes. Ils avaient l’occasion inédite de se construire eux-aussi, là-bas.

9 Avril 2018, Newcastle

Il ne fut pas si difficile de s’y installer. Dès qu’ils passèrent les barricades du campement, on leur donna une chambre dans un appartement qu’ils partageaient avec d’autres. En quatre mois, ils s’y firent une place tous les deux. Leurs colocs, Lois et Alexa, devinrent même des amis. Ou ce qui s’en rapprochait le plus. De gens en qui ils avaient confiance. Mais au sein de la quarantaine de personnes que comprenaient le campement, tenus d’une main de mettre par un homme du nom d’Emmett – un ancien militaire qui survivait avec femme et enfants depuis le début – Calvin et Liv furent plus que seulement de passage : Ils s’impliquèrent, notamment parce qu’ils croyaient en la pérennité des lieux. Ces derniers tenaient depuis quasiment le début, lorsque cette famille unit parvint à ramener autour d’eux de plus en plus de survivants. D’origines diverses, de familles dissoutes, des guerriers de tous les milieux. Eux n’étaient qu’un parmi tant d’autres qui ne demandaient qu’après un lendemain plus sûr. Emmett le leur offrit.

Et ce fut assise sur le bord de son lit qu’elle partageait avec Calvin depuis des semaines déjà, qu’elle lui annonça alors la grande nouvelle : Olivia était enceinte. Le silence se posa dans la pièce, en cette matinée pesante. C’était certainement une chose que ni l’un ni l’autre n’attendaient, ou ne souhaitaient tout compte fait. Mais de la discussion pour le moins houleuse qui suivit, une certitude en ressortit : Calvin voulait de cet enfant. Plus que n’importe qui, il voulait être père avec la femme qu’il aimait. Et il sentait qu’ici, à New Castle, ils pourraient construire cette famille dont il rêvait depuis toujours.

C’était le temps qui leur avait manqué avant. Car en la demandant en mariage, son seul désir était de construire tout ça avec elle. Liv, pourtant, était loin de trouver la démarche romantique, ni de partager son enthousiasme. Comment, alors que ses propres parents ne l’avaient jamais vraiment désiré, parviendrait-elle a être une bonne mère ? Avait-elle seulement un jour songé à le devenir ? C’était un poids, dans son corps, qui se construisait en dépit de ses envies. Mais Calvin lui fit la promesse qu’il serait là. Qu’importait comment, qu’importait où… Il serait là pour compenser ses manques. Parce que cet enfant, il l’aimait déjà.

15 Juillet 2018, Etat de Washington

Le réveil fut brutal. Un hurlement strident dans la rue en contrebas qui les tira tous deux de leur sommeil. Calvin bondit dans ses chaussures, quand elle s’extirpa de son lit en essayant de comprendre ce qu’il se passait. Par la fenêtre, ils les virent : les rôdeurs, au sein de leur camp. Difficile de savoir d’où ils venaient, ni combien ils étaient. Liv ne sut dire ce qui la marqua le plus à ce moment : le sang partout sur le bitume de la rue, ou alors le poids sur son ventre qui lui rappela sa condition ?

D’un seul regard vers Calvin, ils comprirent ce qu’ils devaient absolument faire : partir. Est-ce que le camp était encore viable ? Au vu de la fuite désorganisée qui avait lieu, ou la présence d’Emmett parmi les victimes, ça semblait compromis. Le cœur battant à tout rompre, Liv eut l’impression de vivre une seconde fois la chute du stade. Les conséquences furent cependant bien plus désastreuses encore que la première fois. Cette fois-ci, aucun mort ne put lui agripper les cheveux pour la retenir. Mais elle se retrouva acculer avec son époux par les rôdeurs contre l’une des barricades. Liv eut tout juste le temps d’un dernier regard, un baiser si rapide, quasiment volé, dérobé à la va-vite, avant d’être portée par-dessus pour pouvoir s’enfuir.

Elle pouvait encore voir la main qu’elle tendit à Calvin pour qu’il la suive. Son époux la regarder avec un sourire qui ne répondrait pas à sa demande. Alors qu’il se détournait d’elle pour se lancer dans la mêlée, Liv n’eut pas le temps de comprendre. Elle le supplia de revenir, quand lui, il lui demanda de partir.

Le plus vite, et le plus loin possible, d’ici. Loin de cette vie, mais surtout, loin de lui.

Novembre 2018, No Man's Land

Elle se sentait énorme. En arrivant dans le courant du mois d’août dans ce grand hangar, Olivia pouvait encore faire illusion. Sous des T-shirts amples, sa petite taille maintenait encore le mystère. Mais désormais, c’était à peine si elle parvenait à se lever de son matelas miteux. Prostrée sur celui-ci, un poids lui pesait sur le ventre. Elle était constamment épuisée, et profondément déprimée. Il n’y eut qu’Eddy pour réussir à la sortir de sa torpeur. En quelques mois, c’était bien le seul à parvenir à lui arracher plus de quelques mots. Elle avait perdu de ses airs poupons, les troquant contre une mine fatiguée. Les yeux vitreux, le teint pâle. D’ordinaire, elle aurait fait fuir n’importe qui, mais le ventre arrondi qu’elle se trimbalait avait tendance à attirer la sympathie. Tout du moins, la pitié.

Et ce soir-là ne fit pas exception. Le vieil homme passait pour s’occuper d’elle, voir si elle était toujours en vie. Et avec un sourire bienveillant, il lui annonça avoir trouvé quelqu’un pour vérifier si elle allait bien. A l’évidence, pas vraiment : elle ne mangeait pas à sa faim, elle ne parvenait plus à bouger comme avant. Cette grossesse n’était pas tant un poids physique qu’une histoire qu’elle n’arrivait pas à assimiler depuis le début. Et l’absence de Calvin, sa mort, la bouffait de l’intérieur. Olivia se sentait étrangère à elle-même, comme un fantôme qui passait dans cette existence. Que ferait-elle ensuite ? Que ferait-elle quand le bébé serait finalement là ?

Elle ne parvenait même pas à y penser sérieusement… Tout ça… Tout ça la terrifiait. Et lorsqu’elle songeait à son mari, alors que sa bague brûlait le tour de son doigt, Olivia se sentait vide à l’intérieur.

Il lui avait promis, pourtant…

Juillet 2019, Fort Nisqually

Elle n'avait pas pu tenir son fils dans ses bras. Par peur, par dégoût, par indifférence. Olivia n'avait pu se l'expliquer, seulement distante à l'idée d'être mère. Mais en s'intégrant dans ce groupe, elle découvrit alors que ce qu'elle avait tant espéré à New Castle n'était peut-être pas un mythe. Cependant, loin de Calvin, loin du père de son fils Nicolas, elle se sentait perdue, confuse, abandonnée. Les longues soirées seule à discuter silencieusement avec son fantôme devinrent du quotidien progressivement, jusqu'à ce que cette distance ne soit rompue par d'autres.

Daniella, Romy… Ludwig surtout. Ludwig, un gentil homme, des tâches de rousseurs, des yeux clairs et des cheveux d'un roux saisissant. Olivia aurait été incapable d'expliquer les maux de son cœur en le rencontrant, le soulagement de retrouver une part de Calvin en lui, et en même temps le chagrin de se rendre compte que son époux était irremplaçable. Avec Ludwig, Liv se confronta à un deuil impossible, et en même temps à une relation naissante aussi belle que douloureuse.

Novembre 2019, Marina

Elle avait eu terriblement peur. Les histoires autour de Seattle restaient infiniment denses, infiniment nombreuses, et ça allait de paire avec les dangers qui y séjournaient. Les Scarecrows s'en prirent ce soir-là à la Marina, avant-poste notable de The Haven, après avoir fait des siennes sur un convoi en route vers chez eux. Le combat fut d'abord inégal avant d'obtenir du renfort. Durant cette soirée mortifère, Olivia eut peur de tout perdre. Qu'il s'agisse de ses deux amies ou de Ludwig, présent lui aussi.

Et peut-être encore plus, cette enfant en train de grandir dans son ventre sans qu'elle ne le réalise avant. Cette attaque mit en exergue la nécessité, qu'elle ressentait depuis longtemps, de s'améliorer dans bien des domaines. Dehors ? Elle ne pouvait plus se contenter de ce qu'elle savait déjà faire : elle devait devenir plus forte.

Juillet 2020, Fort Nisqually

A nouveau enceinte. A nouveau confuse. Ce bébé-là était celui de Ludwig, et même si l'homme n'était pas du genre à la laisser, Olivia revivait les mêmes angoisses oppressante qui l'éprouvait depuis qu'elle avait appris pour cette grossesse. Le pire dans tout ça ? Elle ne l'avait réalisé que grâce à l'aide de Romy, dans la dernière lettre que son amie lui avait adressé. Une lettre qu'elle n'eut que par le biais de la cousine de Romy, Leila, lettre qu'elle devait lui remettre à sa mort. Romy s'était sentie mourir de cette grippe, mais ce fut un dernier message qu'elle lui adressa pour la libérer d'un secret que son corps comptait garder.

Enceinte, encore. Les tensions entre Ludwig et elle explosèrent à ce moment-là. Le rouquin avait adopté Nicolas sans même sourciller, se montrer comme un père exemplaire aux yeux de son fils. Mais l'image était insupportable pour Olivia. Insupportable que l'image de Calvin soit effacée de l'esprit de son enfant unique. Insupportable que malgré sa douleur, Ludwig ne soit pas capable de l'apaiser. Insupportable de se faire coincer à nouveau dans une situation comme celle-ci, quand le Norvégien connaissait son appréhension, sa peur sourde à l'idée de devenir mère - à nouveau.

Pourtant quelques semaines plus tard, ce fut Romy qui vit le jour. La petite Romy, nommée ainsi en écho à l'amie d'Olivia, manqua d'embarquer la cuisinière dans sa naissance. L'accouchement fut extrêmement pénible, et la peur de la perdre entraina Ludwig dans un mutisme assourdissant pour elle. Dès lors, elle eut l'impression de vivre avec un second fantôme. Un de plus, qui accompagnait désormais la silhouette nébuleuse dans son esprit de Calvin.

Mars 2021, Fort Nisqually

Sa fille Romy lui avait permis un déclic. Comme une évidence maintenant qu'elle pouvait la tenir dans ses bras. Peut-être comme une image résiduelle d'elle-même, de comment elle aurait aimé être traité par ses parents quand ça avait encore de l'importance. Il fallait à Olivia s'arranger désormais pour rattraper le temps qu'elle avait perdu avec son fils Nicolas. Dans le fond du décor, Ludwig lui parlait parfois. Parfois. Mais il n'était plus son compagnon. Il était le père des enfants.

Qu'importait, Olivia se sentait assez forte, assez grande, pour gérer les choses pour trois. Pour ses deux enfants, pour elle. Sans doute que cet investissement ne lui permit pas de prendre part à la vie du campement, pas comme avant en tout cas. Elle ne vit pas forcément venir la révolte, et ne fut pas en accord avec la manière de faire. Marlon lui réclama quelques plats, dans lequel elle mit trop de sel ou trop de sucre en terme de résistance passive…

L'ordre fut rétabli ensuite, et la brune tâcha de regagner cette existence qu'elle voulait ordinaire pour ses enfants. Elle poursuivit l'entrainement qu'elle avait débuté en compagnie de Nihima et Frances, s'attela à s'investir pour créer pour ses deux bambins un autre monde.

Survie

le quotidien d'Olivia est partagé entre sa cuisine et ses enfants. Étant par nature une bourreau de travail, elle passe énormément de temps à préparer ce qu'il faut pour le campement, gérer les stocks pour que chacun puisse avoir a manger, ou ne serait ce que des repas en extérieur. Mais outre ça, elle essaie de passer du temps avec son fils et sa fille pour les encadrer et les aider à dormir. La majorité de sa journée se passe donc en cuisine mais des qu'elle abandonne les fourneaux, c'est pour sa famille.

Ayant le contact facile, elle ne peine pas a se faire des relations et des amis. Dernièrement, elle a soumis l'idée de jouer le jeu de New Eden, et utiliser les stocks de nourriture en trop pour aller nourrir les démunis du No Man's Land. Il faudra équiper un véhicule pour aider à cette proposition mais si c'est accepté, elle saura prendre le projet en main.

Ceci étant, Olivia n'a clairement pas froid aux yeux. En général, l'extérieur ne lui fait plus peur, le contact avec les autres non plus par ailleurs. Elle se forme quotidiennement à se dépasser pour ne jamais être un poids dehors.

time to met the devil

• Pseudo (sur internet) : Langouste
• Âge irl : 4 ans
• Présence : Régulière
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]
• Comment avez-vous découvert le forum ? Google
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? Je sais plus
• Voulez-vous un parrain pour vous aider sur le forum Oui [ ] / Non [X]
• Crédits (avatar et gifs) Bazzart & Tumblr

• Code du règlement Salem est une banane

fiche (c) langouste.





Cherokee rose

ANAPHORE
Chenoa E. Hawk
Chenoa E. Hawk
Administratrice
Choupisson des enfers
Casier judiciaire
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Re: Olivia S. Cooper - I still haven't found what I'm looking for

Dim 23 Mai 2021 - 14:57

LA PLUS BELLE :smile7:
Rebienvenuuuuue


  
It does not matter what kind of vibe you get of a person. Cause nine times out of ten, the face they’re showing you is not the real one


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Axelle M. Parker
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Re: Olivia S. Cooper - I still haven't found what I'm looking for

Dim 23 Mai 2021 - 14:58

R'bienvenue chez toi !! :smile6:
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Re: Olivia S. Cooper - I still haven't found what I'm looking for

Dim 23 Mai 2021 - 15:04

C'était mieux Elena comme prénom pour la petite :111:
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Re: Olivia S. Cooper - I still haven't found what I'm looking for

Dim 23 Mai 2021 - 15:08

Oh lala Olivia blblbl :smile2: :smile2:
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Re: Olivia S. Cooper - I still haven't found what I'm looking for

Dim 23 Mai 2021 - 16:10

Olivia S. Cooper -  I still haven't found what I'm looking for Giphy
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Re: Olivia S. Cooper - I still haven't found what I'm looking for

Dim 23 Mai 2021 - 16:29

Et hop !!



Bienvenue à The Haven


Tu es maintenant validé(e) ! Tu vas pouvoir commencer à survivre au fort de Nisqually.

Si tu as la moindre question supplémentaire, tu peux contacter le staff par MP pour de plus amples informations.


Pour en apprendre un peu plus sur ton groupe, tu peux :

Découvrir la présentation de The Haven
Découvrir la partie vie de groupe

Afin que ton intégration se passe bien :

• Pense à passer par ici pour demander les caractéristiques de ton personnage.
• Poste ta fiche de lien pour trouver des copains
• Mais aussi tes annexes
• Et pour te lancer dans l'aventure viens faire une demande de RP !
• N'oublie pas non plus de recenser ton/tes PNJ.

N'hésite pas non plus à venir faire un petit tour dans le FLOOD et sur la CHATBOX, nous serons contents de t'y accueillir !

Le staff au complet te souhaite une excellente apocalypse et un très bon jeu sur TWD
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Re: Olivia S. Cooper - I still haven't found what I'm looking for

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