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You think you're safe

Dim 23 Mai 2021 - 23:59


Capuche rabattue sur le visage, dissimulant des peintures de guerre différentes des anciennes pour s'assurer qu'Oliver ne la reconnaîtrait pas de prime abord, elle chassait. Parmi les végétations alentours du No Man's Land, elle tentait de suivre les pistes d'un daim esseulé qu'elle avait repéré quelques heures plus tôt, sans succès. Et les traces qu'elle suivaient n'indiquaient rien de bon. La boue avait marqué celles d'un rôdeur, très certainement, vu la manière dont il se déplaçait. La jambe gauche laissaient des traces irrégulières, qui laissait à penser à un pied cassé, quelque chose dans ce genre. Un être humain n'aurait pas pu marcher sur une si longue distance de la sorte. Elle en doutait fortement en tout cas. Avisant Sunka, alors que le chien loup partait à la suite des odeurs qu'il trouvait.

Rabattant sa cape dans son dos pour continuer sa route, effleurant du bout des doigts les végétations pour receuillir ce qu'elle cherchait. Du sang. Encore tiède, qui laissait à penser que le daim n'avait pas dû aller très loin après ça...
Ce fût presque sans déception qu'elle avisa le rôdeur penché sur sa proie initiale, quelques mètres plus loin. Jurant dans sa langue maternelle avant d'encocher une flèche, cette dernière venant se ficher net dans le crâne du mort. Repoussant la carcasse avec mépris pour récupérer son arme de jet, jetant un regard désolé au daim, désormais dans un état méconnaissable.
Plus rien n'était à récupérer ici. Et les allées et venues fréquentes des survivants dissuadaient les plus gros gibiers de venir dans le coin désormais. Elle était encore perdue dans ses songes, quand l'infime craquement non loin d'elle l'avait fait brusquement revenir à la réalité. Faisant signe à Sunka de venir à ses pieds, laissant le chien loup s'allonger dans l'herbe.

Venant s'accroupir à même les fourrés, avant de voir un homme. Pas de ceux qu'elle connaissait visiblement, mais qui semblait bien déterminé à venir dans sa direction. Bloquant sa respiration alors qu'elle encochait à nouveau sa flèche, ne surgissant qu'au dernière moment pour mettre en joue l'inconnu.
Du moins, elle changea radicalement d'avis en reconnaissant celui qu'elle avait supposé être un inconnu.

Corray ?

D'instinct, son arc se baissa alors qu'elle récupérait la flèche qui vint glisser au carquois dans son dos, tirant sur sa capuche pour dévoiler brièvement son visage.

Tu as... Une mine affreuse. Comment aurait elle pu le dire de manière plus douce après tout ? Il donnait l'impression d'avoir été passé à tabac. Fronçant les sourcils en se rapprochant de lui, venant glisser l'arc dans son dos pour l'observer plus en détail.

Tu as eu des ennuis sur la route ? s'était-elle enquise avec une inquiétude certaine. C'était même étonnant de le trouver ici, à dire vrai. La vieille départementale était depuis longtemps à l'abandon, et si la végétation n'empêchait pas le passage de certains... Elle n'en restait pas moins peu attrayante. Il allait sans dire.



stay safe on the Path


Spoiler:
Nihima Sihasappa
Nihima Sihasappa
The Hallows | Conseil
Modératrice
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Re: You think you're safe

Jeu 27 Mai 2021 - 23:59

You think you’re safeNihima & Corray
Mon visage endolori se lève vers la cime des arbres. De légers rayons de soleil arrivent jusqu'à mes iris émeraudes malgré des branches qui commencent à se recouvrir de feuilles. Je suis assis sur un rocher depuis environ cinq minutes, profitant d’un endroit dégagé pour prendre une pause. Alors que je porte une bouteille d’eau à mes lèvres, je grimace douloureusement. Ma pommette gonflée m’empêche de trop bouger le visage et ma lèvres entaillée ne cesse de s’ouvrir encore et encore. On a bien essayé de me soigner comme on a pu à la cage, mais il me faudrait de meilleurs soins pour m’apaiser et permettre une meilleure cicatrisation. Je profite un instant du calme, du chant doux des oiseaux, de la brise qui vient effleurer ma peau meurtrie. J’inspire profondément avant d’une nouvelle fois poser les yeux sur la végétation luxuriante qui tapisse les environs. A cette époque de l’année, on alterne entre jour de pluie et jour de beau temps, ce qui fait que la forêt reprend paisiblement ses couleurs et sa biodiversité.

Je décide de me remettre en marche, je laisse échapper un grognement faisant craquer mon dos. J’ajuste les sangles de mon sac à dos sur mes épaules et je dépoussière mes jean d’un revers de la main. Je marche quelques minutes, appréciant l’odeur du printemps. Celle des fleurs, de l’herbe humide, de la mousse sur les arbres et de la sève des pins qui ombragent ces forêts. Malgré leur condition, mes lèvres sont revêtues d’un léger sourire. J’aime tout particulièrement être dans la nature, elle qui m’a caché et protégé pendant des années. Je ne l'avais pas rejoint depuis un moment maintenant. Entre l'hiver, le confort notable de ma caravane et les événements de ces dernières semaines, je n’ai pas vraiment eu le temps de lui rendre visite. En tout cas, pas dans d’aussi bonnes conditions.

Mais un bruit, un craquement brisant l’ambiance paisible de ce moment vient me faire sursauter. Mon cœur s'arrête un instant, laissant s’échapper mon air serein. Je saisis instinctivement ma machette qui se trouve derrière mon dos. Un bruit familier et rassurant tinte derrière mes oreilles, le métal de la lame sortant de son fourreau. Je fléchis les jambes, avançant à tâtons, une main fermement serrée autour du manche de mon arme et le bout des doigts de l’autre effleurant le marteau accroché à ma ceinture. Le bruit semble venir de ce buisson, je m’approche discrètement ,comme un chat. Peut être est ce un animal sauvage ou pire encore un rôdeur.

Alors que j’arrive enfin à la hauteur du danger, une silhouette surgit. Je suis pris d' un spasme et d’un hoquet de surprise incontrôlable. J’arme mon coup alors que mon nom résonne à travers les feuilles. Je ne bouge plus d’un poil, l’incompréhension est palpable sur les traits gonflés de mon visage. Cette voix m’est plus que familière, puis cette phrase me heurte à ma déduction. Nahima, toujours aussi directe. Je range mon arme dans mon dos en riant nerveusement. Grattant le derrière de ma tête.

« Ouais je sais… Je ricane comme un ado. Je ne sais pas pourquoi j’agis comme ça. Cette femme m’impressionne un peu et il y a quelque instant elle était prête a me mettre une flèche entre les deux yeux. Non t’inquiètes pas, c’est rien !

Je passant les doigts sur mes lèvres je me rends compte qu’elles se sont ouvertes de nouveau, laissant un léger filet de sang s’en échapper. Je grogne, légèrement agacé en l'essuyant avec mon index. Un silence pesant s’installe pendant quelques secondes. Je râle ma gorge, roulant des épaules.

“Et toi ? Qu’est ce que tu fais aussi loin du camp ? »
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