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Sarah Widmore - Kill First, Die Last
Lun 31 Mai 2021 - 22:46
what i am
Autonome Débrouillarde Patiente Ambitieuse Franche Têtue Rancunière Grossière Solitaire Carriériste | Un grand sac à dos. Un MP7 (reste plus que 4 balles dans le chargeur). Un couteau de chasse : Ka-Bar Tanto Knife, couteau des rangers. Un C14 Timberwolf MRSWS (récupérée dans la base Canadienne de Cold Lake) et son silencieux Deux chargeurs Bipied pour le sniper Jumelles Filtre à eau portable Treillis militaire couleurs sombres, veste dans les mêmes teintes et lot de t-shirt (de groupes de rock) noir Rangers de l’armée et casquette (casquette uniquement quand elle tire) et lunettes Briquet Bougie x3 Pas dans les plus grandes, une taille moyenne. Avec un minimum d’observation, il est facile de relever qu'il s'agit d'une personne s'étant astreinte à une certaine discipline physique durant la majeure partie de sa vie. En cinq ans d’apocalypse, elle a néanmoins perdu une partie de sa carrure pour une silhouette plus fine à la musculature discrète mais bien présente. Avec sa chevelure brune bien foncée, son visage ovale et ses yeux noisettes, mise à part une large cicatrice à la paume droite, elle est assez commune et peut facilement passer inaperçue dans une foule. Ce qui peut la démarquer se trouve sous ses vêtements. En premier lieu y a la cicatrice d’une blessure par balle, souvenir d’Irak qu’elle porte à l’épaule. Sur la seconde épaule un tatouage de sa dernière unité réalisé juste avant l’apocalypse. À son flanc, un autre tatouage bien plus ancien et réalisé juste avant sa première OPEX en Libye. |
Psychologie
Bornée et têtue, elle n’est pas toujours facile à vivre surtout si les opinions diffèrent. La faire changer d’avis quand elle a une idée en tête tient du défi ! Pour atteindre un objectif qu’elle s’est fixée, elle peut faire preuve d’une patience extraordinaire et qui saura probablement surprendre son entourage. Un trait de caractère indispensable qu'elle a su cultiver et améliorer au fil de sa carrière de tireuse d’élite. Dans cette même lancée, elle prend le dicton : “la vengeance est un plat qui se mange froid” à la lettre. Rancunière comme elle est, mieux vaut ne pas être dans son viseur, sens propre comme au sens figuré. Encore aujourd’hui par ailleurs et apocalypse aidant, le dernier qui a osé s’attaquer à elle et aux siens à été dégommé sans la moindre hésitation à plus 1200 mètres de distance.
La réussite, un autre grand mot qui a du poids pour Sarah. Poussée par ses parents à se surpasser depuis l'adolescence, l’échec n’a jamais vraiment fait partie de son vocabulaire, il n’y avait tout simplement pas sa place. Elle a toujours été libre de choisir ses activités à l’unique condition de toujours figurer dans le haut du panier. Elle a d’ailleurs pratiqué plusieurs sports tout du long de son enfance et de son adolescence, ce jusqu'à trouver celui dans lequel elle excellait : l’escalade. Activité solitaire où elle ne peut compter que sur elle-même, voilà un sport parfait pour elle.
Avec les années, elle a gardé cette mentalité qui a su la séduire et n’a laissé aucune décision au hasard, c’était sa carrière avant tout. L’armée lui allait à ravir, un milieu masculin où les challenges ne manquaient pas. Son ambition l’a poussé à grimper les échelons malgré les nombreux murs qui ont pu se dresser devant elle, murs qu’elle a su escalader pour continuer d’avancer et se surpasser encore et encore dans le but de devenir un jour la meilleure tireuse d’élite de d'Amérique. Rêve pour le moment délaissé mais qu’elle peut néanmoins toujours réaliser, elle ne l’oublie pas, il n’y a que les priorités qui ont changé, survivre est naturellement devenue la première.
Débrouillarde, le système D n’a plus vraiment de secret pour elle. En effet, faire avec les moyens du bord a toujours été une habitude ou presque, elle a l’esprit pratique et ce depuis l’adolescence. Scout un jour, scout toujours…. hein. L’autonomie va de paire avec sa débrouillardise, celle-ci a pris le temps de se développer avec les années, davantage encore avec l’épidémie.
Story of survival
Pre-apocalypse
Six ans après, c’est Jarod qui s’est pointé pour agrandir la famille alors que mon père cessait enfin les opérations extérieures et consacrait enfin de son précieux temps à sa famille. Je n’ai que peu de souvenirs de cette époque, tout ce qu’on m’a rapporté c’est que je passais mon temps collée à Swann. Nous étions deux aimants et il paraît que malgré notre jeune âge, nos deux caractères diamétralement opposés se faisaient déjà sentir.
Ma scolarité fut bonne, on a subi beaucoup de pression de la part de nos parents qui ne voulaient pas répéter les mêmes erreurs qu’avec Alec avec qui ils ont été bien trop laxistes. Je n’étais pas dans les premières de classe, il y avait déjà ma soeur pour ça mais j’étais vraiment pas si loin. À côté de ça, je testais pas mal de sports, foot, hand ball, tennis, natation, sans grand succès il n’y a que dans l’escalade où j’ai réussi à briller. Il fallait bien un domaine où j'excelle pour obtenir la reconnaissance et l’attention de mon père.
Quand j’ai eu l’âge de tenir un fusil, on a fini par se faire régulièrement des sessions chasse tous les deux et avec le temps on peut dire qu’on faisait un bon duo et qu’on était relativement proches. Nos séances ressemblaient beaucoup à un entraînement militaire, on faisait toujours un peu de parcours avant de s’enfoncer dans les bois avec les fusils et le pire, c’est que j’aimais ça. Ça a enchanté mon paternel qu’un de ces enfants soit motivé à l’idée de suivre ses traces, c’est là qu’on a commencé à avoir une relation particulière lui et moi.
Pour ma vie de jeune adulte, elle a beaucoup manqué de loisirs, de mauvaises distractions comme disait mon paternel. J’ai ainsi terminé ma scolarité dite classique en beauté avec de bons résultats. Avec mon dossier et le réseau de mon père, j’ai directement pu passer les tests de l’académie militaire de West Point et être admise dans la foulée, direction l’autre bout du pays. Là, c’était pas la même, le niveau était clairement monté d’un cran, de plus je me suis retrouvée seule du côté de New York et séparée de ma moitié, ma sœur. Je rentrais pour chaque vacance et on passait toutes les deux le plus clair de notre temps à réviser, elle ne m’a jamais laissé tomber. À côté de ça, j’évitais soigneusement mes camarades, très peu de sorties et de soirées pour moi : je voulais réussir. Pendant ce temps, ma frangine suivait les traces de ma mère. Alec était maçon et Jarod montrait déjà un intérêt particulier pour l’armée à la plus grande joie de notre mère.
À vingt ans, j’ai enfin eu mon diplôme et je suis sortie de la prestigieuse académie avec le grade de sous-lieutenant. Il n’était cependant pas question de s’arrêter là, je ne voulais pas rejoindre l’armée de terre comme “simple” sous-officier. Aussi, mon père m’a encore une fois aidé à rentrer à la Ranger School dans le but d’obtenir le grade de Ranger Tab. Là bas, ce fut soixante et un jour de torture. Je croyais que West Point était dur, bah je me foutais un gros doigt dans l'œil, ce stage intensif c’était mille fois pire. On m’a traité comme la pire des sous merde pour me forger à agiter cette putain de cloche de départ. Têtue et ambitieuse comme je suis, je ne leur ai pas donné cette satisfaction même si ça m’a démangé plus d’une fois.
Pour mes vingt et un ans et avec ce nouveau grade en poche, j’ai foncé dans le 75e régiment de rangers, le même que mon paternel. J’ai ensuite passé les deux années suivantes à suivre leurs formations et à m’orienter vers une spécialisation : tireuse d’élite. J’en ai autant chié que pour devenir Rangers, même niveau et même un grand au-dessus sous prétexte qu’un tireur d’élite est censé être le plus endurant et robuste de l’unité. J’étais d’ailleurs la seule femme cette année là dans cette spécialisation, ça a continué de forger mon âme de solitaire. Niveau amour on peut dire que je me suis un peu lâchée à droite à gauche, autant chez les hommes que chez les femmes mais toujours sans jamais m'engager, pas le temps pour ça...
En 2009, je suis partie en Irak avec mon unité. Desmond était mon soutien, c’est lui qui m’aidait à localiser les cibles, à m’indiquer la puissance et l’orientation du vent. Tout deux, on s’occupait d’intervenir en soutien d'une compagnie d'infanterie qui progressait sur le territoire ennemi. On était leur couverture en somme, notre mission consistait à les protéger et les informer de ce qu’on voyait depuis nos nombreux perchoirs. Première OPEX qui m’a secoué comme jamais. J’ai dû abattre un enfant à 400m de distance, ce dernier courrait vers l’unité d’infanterie qu’on était censé protéger avec une grenade à manche en main… Le pire dans tout ça, c’est que c’était un premier avril, joyeux anniversaire Sarah.
Dix mois après, je revenais de ma mission après avoir mangé une balle dans l’épaule. Ma faute, l’unité terrestre était prise d’assaut à ce moment-là, moi je suis restée trop longtemps au même perchoir pour les couvrir. Fatalement, sans déplacement de ma part et au septième gars tué, le sniper ennemi a fini par repérer ma position et ne m’a pas loupé, enfin si, ça aurait pu être pire. C’est Desmond mon binôme qui m’a sorti de là.
Un an après, en 2011, pour mes vingt-cinq ans, enfin remise, j’ai refusé de rester à la base pour former les jeunes recrues, j’ai voulu retourner sur le terrain. On m’a envoyé en Libye où je suis restée huit mois. J’ai perdu quatre membres de mon unité cette année-là. Desmond n’était plus en binôme avec moi et heureusement, il ne faisait pas partie des victimes. Quand je suis rentrée, après un score de dix-huit morts au compteur et - cette fois - une attitude irréprochable sur le terrain, j’ai enfin obtenu le grade de 1st lieutenant.
Ce n’est qu’à vingt-sept ans et après de nombreux stages visant à améliorer mon domaine de prédilection que je retourne en Libye pour une nouvelle opération de huit mois. J’y échappe de peu à la mort, l’unité de marines qu’on devait couvrir est tombée dans une embuscade et nous aussi par la même occasion. L’ennemi avait prévu qu’on allait se placer sur le toit de cet immeuble, c’était celui qui nous offrait le plus de visibilité sur l'avancée des troupes. Je m’en suis sortie grâce aux renforts aériens qui ont balayé les assaillants qui chargeaient notre immeuble. Trois d’entre eux ont néanmoins eu le temps de s’y engouffrer et nous ont rejoint sur le toit, c’est là que j’ai perdu mon binôme qui s’est occupé d’en abattre un avant de succomber. Pour ma part, j’ai pas réfléchi, j’ai pris le famas de mon coéquipier et j’ai mitraillé les deux qui restaient.
De nouveau rentrée au pays, j’ai eu une pause forcée en termes d’opérations extérieures et me suis concentrée sur ma remise à niveau côté mental. Deux années difficiles, j’ai eu besoin de beaucoup d’aide pour me remettre de toutes ces expériences qui commençaient à devenir bien trop nombreuses et plus traumatisantes qu’on peut l’imaginer. Tout en continuant mes activités à la base, c’est avec l’aide de plusieurs spécialistes de l’armée et de ma jumelle que j’ai pu retrouver un semblant de stabilité émotionnelle.
À mes vingt-neuf ans, je suis enfin montée en grade et suis passée Capitaine et j’ai pu intégrer le 2e bataillon de rangers US, toujours dans la base de Tacoma. L’année suivante, on m’envoyait avec cinq autres membres de mon unité (dont Desmond ) au Canada à la base de Cold Lake pour une formation internationale avec l’armée canadienne.
Post-apocalypse
On est en pleine formation avec l’armée Canadienne quand on entend parler du virus. Notre moitié d’unité n’est pas directement appelée pour rentrer, faudra attendre que ça dérape sévère pour ça, enfin si ça doit détaper, bien sûr. On continue donc ce pourquoi on est là jusqu’à ce qu’on arrive au 18 octobre où là on reçoit une notification nous ordonnant de regagner la base de Tacoma. On se rend donc à l’aéroport de Cold Lake en vitesse, on était en route quand on a reçu une communication d’urgence nous informant de faire demi-tour sous prétexte que les vols sont subitement pleins. On apprendra plus tard que ce n’était pas que ça le problème. Les jours suivants, tous les vols vers les États-Unis sont suspendus, le trafic aérien est gelé, même donne pour le Canada.
On apprend par la suite qu’on ne va pas déporter un avion juste pour nous cinq. On a alors le choix de rentrer par nos propres moyens (un choix un peu impossible) avec l’aide des Canadiens (qui ont clairement plus urgent à gérer !) ou rester sur place et faire office d’agent de liaison en attendant que la situation s’améliore. Du coup, autant avouer qu’on a pas vraiment le choix, on s’y colle donc et on aide comme on peut alors que tout commence joyeusement à se barrer en couille. On est amené à dépanner également sur le terrain, c’est là qu’on croise nos premiers "mort-vivants" à abattre. Pas une mince affaire, on obtient peu d’information sur le virus, la seule chose qu’on sait c’est qu’il faut viser la tête et surtout éviter de se faire mordre.
Les infectés se font de plus en plus nombreux et on peine à les maîtriser en ville. Ça bouge donc pas mal à la base, on commence à recevoir exceptionnellement des civils dans la cour, on leur installe des tentes et quelques espaces de vie. Ça roule à peu près, jusqu’au 28 octobre où là on perd la liaison avec le centre des opérations, nous voilà tous sourd puis pour couronner le tout, l’électricité tombe à la base de Cold Lake et nous voilà aveugle en prime...
Les générateurs de secours sont lancés mais ne vont pas tenir éternellement. On a également de plus en plus de mal à tenir les civils tranquilles. Une horde finit par être attirée par tout le bordel qui émane de la base et celle-ci finit par tomber au début de l’hiver. Avec Desmond et John, deux autres rangers on a fait quelque chose dont on est pas très fière : on a pris nos armes et équipements puis on a profité de la panique pour fuir au lieu d’aller au front pour empêcher les infectés de progresser.
Rien que nous trois sur la route, on a croisé de nombreux rôdeurs et on a toujours fait de notre mieux pour les esquiver et éviter d’y aller en frontal. Même histoire pour les vivants. On a donc fait de nombreux détours, trop même, on a perdu un temps fou. Aussi, l’hiver dans cette partie du Canada n’est pas le plus fatal mais a su tout de même nous ralentir considérablement. Ce n’est donc qu’à la fin de l’hiver qu’on a atteint enfin la ville d’Edmonton.
On a qu’un seul objectif désormais : rentrer à la maison.
On a toujours le même objectif en tête et on s’en tient à notre ligne de conduite : s’arrêter le moins souvent possible et progresser, coûte que coûte. Après rien n’est jamais aussi simple, parfois on reste bloqué des jours entiers dans le même bâtiment sans parler du temps qu’on passe pour trouver de quoi se nourrir... Il y a aussi pas mal de disputes entre nous trois, John est l’élément le plus jeune mais aussi le plus angoissé et agaçant. Desmond et moi on peut dire que ça roule, on se connait depuis des années et on est habitués à travailler ensemble. Arrivés à Calgary, Desmond et moi on s’est laissés aller un soir quand John était de garde sur le toit… mais c’était la seule fois car j’ai vite appris que John avait finalement des sentiments pour moi, du coup, j’ai aussitôt stoppé la chose.
Plus le temps passe et plus on est ralenti dans notre progression, c’est de plus en plus difficile de trouver des véhicules en état de marche, la marche est presque devenue monnaie courante. Sur la route pour Revelstoke et alors qu’on quitte la campagne, on tombe sur une horde de passage qui nous force à rester cachés un moment. Pas le meilleur moment dans notre périple, Desmond tire toujours un peu la gueule et John est fidèle à lui-même, toujours aussi agaçant.
Enfermés dans l’immeuble, une dispute éclate, ça beugle et quand je reviens de mon tour de garde, je tombe sur les garçons qui en sont venus aux poings. Je les sépare difficilement mais je finis tout de même par réussir à calmer le jeu.
On est enfin à Revelstoke, la ville se remet doucement du passage de la horde et nous on en profite pour tenter de trouver de quoi remplir nos maigres réserves de nourriture. Alors que Desmond et moi on retourne un magasin, John chargé de surveiller la rue se fait surprendre par un groupe de pillards intéressés par son équipement. On entend un coup de feu qui nous sort de nos recherches et par la vitre de la boutique on repère un groupe de sept personnes autour de John désormais à terre, touché au genou. Je retiens Desmond par la manche alors qu’il s’apprêtait à charger et lui fait signe de ne pas bouger. Ils sont beaucoup trop nombreux. La seconde suivante, on voit un des types collé son canon sur le front du cadet et le tir part.... Alors que les types s’affairent à dépouiller notre ami, on profite de ne pas être repéré pour fuir par l’issue de secours du magasin où on se trouvait.
On part au pas de courses les mâchoires serrées, John avait beau être un peu casse-couille sur les bords, ça n’en restait pas moins notre frère d’armes, un membre de notre “famille”. On finit plus loin, à l’angle de la rue et de là on les observe, profitant de ce répit pour élaborer un plan car une chose est sûre : on ne compte pas fuir comme ça. Avec prudence et autant de professionnalisme qu’on le peut, on les suit tout en conservant la distance. Ils nous amènent finalement à leur repère, on ne fonce pas tête baissée maintenant pour venger notre ami, nous ne sommes toujours pas repérés et on compte bien en profiter. On prend plutôt le temps de bien repérer les lieux et on finit par trouver l’immeuble parfait, à environ 1200 mètres de leur planque. Depuis le huitième étage, il nous offre une excellente vue sur ce qui s’y trame. On s’y pose et de là, on patiente jusqu’à ce que notre une cible présente le bout de son nez : l’assassin de John. On ne partira pas sans avoir réglé nos comptes. Nos jumelles deviennent alors nos nouvelles meilleures amies, on les colle régulièrement, quotidiennement même et ce jusqu’à ce que notre cible apparaisse. On l'a déjà loupé une fois, je n’étais pas en position pour le tir, pause toilette malvenue. On ne loupe cependant pas la nouvelle opportunité qui se présente plusieurs jours plus tard et pour cette fois là, je suis prête. Je l’ai en visuel, Desmond fait son job et m’indique la force du vent ainsi que la distance précise entre la cible et nous. En grippe dans mon viseur, je suis concentrée et coupe naturellement ma respiration alors que mon doigt se fige sur la cachette. C’est entre deux battements de cœur que j’appuie dessus, la balle fuse aussitôt et termine sa course là où je le désirais, non loin du cœur, peut-être même en plein dedans, dans tous les cas, il ne s’en remettra pas. On ne prend pas le temps de savourer notre victoire, on entame aussitôt le déménagement express comme quand on était au front et nous repartons pour gagner Kelowa sans nous retourner et surtout sans nous arrêter.
Encore une fois, on subit clairement l’hiver et on a été forcé de se mettre la chasse pour se nourrir. Jusqu’ici on évitait soigneusement de le faire, chaque balle étant trop précieuses, tant qu’on pouvait faire sans, on faisait ! Autant maintenant, on n’a plus vraiment le choix, le peu de nourriture qu’on arrive à trouver dépasse depuis trop longtemps les dates de péremption pour qu’on s’y risque. Quand on arrive à Kelowa, on a donc un peu de viande pour remplir nos deux estomacs mais la fatigue qu’on a accumulée jusqu’ici nous force à ralentir encore la cadence et à stagner un peu en ville.
Mauvais choix, une horde a décidé de faire la même chose alors qu’on revenait d’une session de chasse difficile. En route vers la planque, on s’est laissé surprendre et Desmond s’est retrouvé dans une position difficile, il a été forcé de tirer. Là, c’est le début de la fin, on attire la horde sur nous, dans notre fuite et dans la panique j’escalade un muret difficile à grimper un peu trop vite. Pour le coup, j’ai laissé Desmond derrière en oubliant qu’il n’est pas aussi bon grimpeur que moi. Quand je me rends compte qu’il ne me suit pas, je tente de faire demi-tour mais je suis vite interceptée par plusieurs rôdeurs qui me forcent à reprendre ma fuite.
Impossible de regagner la planque facilement, j’ai juste pu m’enfoncer discrètement dans un immeuble et j’ai clairement perdu Desmond de vue. Pas moyen de sortir le chercher, ils sont encore trop nombreux, pas moyen de le contacter non plus, ça fait longtemps que les batteries de nos talkies nous ont lâché.
Le temps que la horde disparaisse, je suis enfin de retour à la planque mais toujours seule et sans nouvelle de Desmond . Je suis rapidement prise d’une vilaine fièvre qui m’empêche de chercher mon ami car elle me cloue bien vite sur place. Dans un premier temps j’écoute mon corps et tâche de me reposer jusqu’à ce que deux jours passent, puis trois et que je me retrouve à sec en termes d’eau et de médicaments. Je n’ai plus le choix, je dois sortir pour récupérer des cachets mais surtout de quoi me réhydrater.
Une fois dehors, je me rend vite compte que je me suis un peu surestimée, ma tête ne cesse de tourner à mesure que j’avance, j’ai à peine la force de quitter le quartier que je suis déjà essoufflée et obligée de m’arrêter. Un rôdeur finit par être attiré par ma maigre carcasse, je dégaine mollement mon poignard, esquive de peu une morsure et finis par lui planter le crâne, heureusement qu’il est aussi mou que moi ! L’effort a cependant été tellement conséquent que je finis par perdre conscience avec le cadavre inerte contre mes jambes.
Je me retrouve sur un vieux matelas avec une perf’’ de fortune au bras, m a fièvre semble avoir baissé, tout du moins c’est l’impression que j’ai. J’ignore clairement où je suis, combien de temps je suis restée à dormir et surtout comment je suis arrivée là. Je me redresse mollement et avise ce nouvel environnement. Un salon abandonné, voilà à quoi ça ressemble. Il y a de l’eau sur la table basse et un peu de nourriture, un bon samaritain qui m’a laissé ça ? Forcément. À l’autre bout de la table, je retrouve mon poignard et mon MP7 de l’armée, je n’ai cependant pas le chargeur supplémentaire qui était avec, peut-être que mon sauveur l'a pris comme paiement ? Sans doute. Je repère un petit mot sous la bouteille d’eau, je l’attrape avant même de boire dans l’espoir d’y voir l’écriture de Desmond. Malheureusement ce n’est pas la sienne, le mot m’invite juste à me reposer et à filer quand je me sentirai prête.
Je me repose quelques heures supplémentaires et une fois en état, je m’éclipse sans chercher à obtenir plus de réponses, je suis ravie d’être en vie et ça me suffit. Quand je me retrouve à ma planque, je retrouve mon sniper que j’avais laissé là et le reste de mon matériel, rien n’a disparu, ouf.
Je suis toujours dans cette maudite ville à rechercher Desmond. Je retourne clairement toute la ville et ses environs pour le retrouver maintenant que les rôdeurs ont changé de cap. Je reste cependant bredouille et décide à l’été de partir pour reprendre mon itinéraire de base et rejoindre Chilliwack. De là je devrais pouvoir piquer plein sud pour retourner vers Tacoma. Je croise au loin quelques survivants ici et là, je les esquive pour le coup, autant que j’esquive les rôdeurs.
Arrivée à Chilliwack j’ai pas vraiment l’occasion de m’enfoncer dans la ville, je retrouve la putain de horde qui nous a pourri la vie à Kelowa ! Celle-ci vrille vers le sud, pile où je voulais me rendre. Je suis sur les nerfs, je suis fatiguée et affamée et à deux doigts de craquer. Je craque d’ailleurs quand je tombe sur un connard qui me braque avec son flingue, je pète un plomb et je le charge sans réfléchir pour renverser la situation quitte à me bouffer une balle en route, j’en ai plus rien à foutre. Cependant aucune balle ne quitte son canon et j’ai le temps de le désarmer avant de lui éclater le crâne avec la crosse de son arme. Au bout d’une dizaine de coups je m’arrête, rampe en arrière et vérifie l’état du chargeur, il est vide… Il me faut un moment pour reprendre mes esprits, vider le sac de mon agresseur pour récupérer quelques provisions et filer plein ouest. Je n’ai pas vraiment le choix que de prendre la direction de Vancouver avec cette horde géante, je piquerai plein sud quand j’y serai…
[Manque le mois complet d'avril et mai, acte volontaire puisque le personnage va intervenir dans un RP en cours de jeu côté Remnant à date d'avril. C'est vu et validé avec MJ (Salem) !]
Survie
Pour me nourrir je chasse principalement mais les balles commencent à me manquer, ça fait un moment que je n’ai pas remis la main dessus. Sinon je cueille ce que dame nature veut bien me filer, à savoir, pas grand chose.
Pour le reste, j’évite au maximum les morts, je préfère les contourner plutôt que de rentrer dans le tas. Ce qui me rallonge pas mal dans ma progression, c’est un parti pris et je place ma survie avant tout.
time to met the devil
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Re: Sarah Widmore - Kill First, Die Last
Lun 31 Mai 2021 - 22:48
Rebienvenuuuue !
On my skin
- Jacob E. Ross
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Re: Sarah Widmore - Kill First, Die Last
Lun 31 Mai 2021 - 22:49
Re bienvenue a toi!!!! Content de voir ta nouvelle frimousse
je te dirais bien au plaisir de te croiser en rp, mais.... t'as pas la bonne couleur :p
Bon courage pour ta fiche le canard!
je te dirais bien au plaisir de te croiser en rp, mais.... t'as pas la bonne couleur :p
Bon courage pour ta fiche le canard!
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Re: Sarah Widmore - Kill First, Die Last
Mar 1 Juin 2021 - 0:08
Ouiiiii !!! R'bienvenue, Sarah Connor !!
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