The start of a new life ?
Sam 19 Juin 2021 - 23:00
Juin 2021
J'ai quitté l'infirmerie depuis quelques jours maintenant. Je vais mieux, physiquement du moins. On m'a indiqué une place libre dans un dortoir et jusqu'à présent, les gens que j'ai croisés m'ont semblé bienveillants. J'ai pourtant cru déceler une tension sous-jacente, mais je n'arrive pas à savoir si c'est moi qui me fait des idées, ou s'ils savent que tous les autres sont morts et qu'il m'en tiennent responsable. Je le suis, j'en suis convaincue. Tellement fort que ça doit se lire sur mon visage. Chaque fois que quelqu'un s'approche de moi, je m'attends à ce qu'il m'annonce que je dois partir. Je ne sais pas si je peux rester, si j'en ai le droit. Si je le mérite.
J'ai la trouille de me retrouver dehors, toute seule. Je me rends compte à quel point j'étais dépendante de Mitch, je suis pathétique. Je soupire en pensant à lui. L'inquiétude et l'incertitude sur ce qui lui est arrivé ne me lâche pas. J'imagine mille scénarios et je ne sais pas lequel est le préférable, dans tout ça. J'espère qu'il est encore en vie, qu'il s'est mis à notre recherche après avoir trouvé notre refuge vide et qu'il arrivera à me retrouver ici. Il l'a toujours fait, jusqu'à présent. En même temps, j'ai peur de le voir débarquer. Affronter le moment où je devrais lui dire, pour Chris...
Je ferme les yeux pour retenir les larmes qui menacent de sortir. Je revois le moment où ce type le tue, sans hésitation. Je revois le sang, et ses yeux vides me fixer. Mais je n'arrive pas à me rappeler la suite. Et ma lâcheté habituelle m'empêche d'oser poser la question. Là encore, je n'arrive pas à déterminer si je préfère qu'ils aient laissé mon frère, ou qu'ils aient fait en sorte qu'il ne se réveille pas.
Je secoue la tête pour essayer de penser à autre chose. Je vais devenir folle si je passe mes journées à penser à Chris et à Mitch. Je n'ose pas trop me mêler aux autres, surtout au moment des repas. Même si j'apprécie pouvoir manger régulièrement, maintenant. J'avais oublié le goût de certains aliments, ça faisait tellement longtemps qu'on se contentait de poissons, de viandes ou de se coucher le ventre vide ! Je n'aurais jamais pu imaginer que manger des légumes pouvait représenter un tel luxe. J'ai l'impression d'être une privilégiée. Ou une profiteuse... Je bénéficie de la sécurité du camp, de leur nourriture et leur accès à l'eau et moi, je n'ai rien à offrir.
Je soupire à nouveau, ennuyée par le cheminement de mes pensées. Je m'assois sur un muret et renverse la tête en arrière, profitant d'un rayon de soleil. Je crois me souvenir que quand j'étais petite, je n'étais pas aussi négative. J'étais heureuse, joyeuse, même. J'aimerais retrouver ce sentiment, parfois. Celui qui nous fait nous dire que ça ira, qu'on peut surmonter ce problème et se tourner vers ses proches pour avoir leur soutien.
Je me redresse et rouvre les yeux, observant les allées et venues des différents habitants du camp. Chacun sait ce qu'il a à faire, où il va et j'esquisse un bref sourire en pensant à une fourmilière. Chacun à sa place, avec un rôle bien défini, pour faire vivre l'ensemble de la communauté.
Je fronce les sourcils en apercevant une femme, à peine plus grande que moi, porter seule plusieurs caisses qui semblent contenir des provisions. Sans réfléchir, je me lève et avance à sa rencontre, pour la débarrasser d'une partie de son fardeau lorsque j'arrive à sa hauteur.
Attendez, je vais vous aider, ça semble lourd.
Lorsque nos regards se croisent, j'esquisse un nouveau sourire, plus crispé, gêné. J'ignore si elle apprécie mon intervention, mais je ne sais pas où aller. Je préfère attendre qu'elle se remette en route pour la suivre. Puis je me rappelle qu'on ne se connaît pas, que je ne suis plus avec les personnes que je côtoie depuis toutes ces années. Puis je me souviens des vestiges d'un mode de vie perdu depuis longtemps et je tente de rattraper ma gaffe.
Heu...Bonjour, je m'appelle Mattie. Mattie Bowen.
Je bafouille un peu, nerveuse, et préfère me taire. Attendre une réaction de sa part, quelle qu'elle soit, pour avoir une idée de la meilleure attitude à avoir.
J'ai quitté l'infirmerie depuis quelques jours maintenant. Je vais mieux, physiquement du moins. On m'a indiqué une place libre dans un dortoir et jusqu'à présent, les gens que j'ai croisés m'ont semblé bienveillants. J'ai pourtant cru déceler une tension sous-jacente, mais je n'arrive pas à savoir si c'est moi qui me fait des idées, ou s'ils savent que tous les autres sont morts et qu'il m'en tiennent responsable. Je le suis, j'en suis convaincue. Tellement fort que ça doit se lire sur mon visage. Chaque fois que quelqu'un s'approche de moi, je m'attends à ce qu'il m'annonce que je dois partir. Je ne sais pas si je peux rester, si j'en ai le droit. Si je le mérite.
J'ai la trouille de me retrouver dehors, toute seule. Je me rends compte à quel point j'étais dépendante de Mitch, je suis pathétique. Je soupire en pensant à lui. L'inquiétude et l'incertitude sur ce qui lui est arrivé ne me lâche pas. J'imagine mille scénarios et je ne sais pas lequel est le préférable, dans tout ça. J'espère qu'il est encore en vie, qu'il s'est mis à notre recherche après avoir trouvé notre refuge vide et qu'il arrivera à me retrouver ici. Il l'a toujours fait, jusqu'à présent. En même temps, j'ai peur de le voir débarquer. Affronter le moment où je devrais lui dire, pour Chris...
Je ferme les yeux pour retenir les larmes qui menacent de sortir. Je revois le moment où ce type le tue, sans hésitation. Je revois le sang, et ses yeux vides me fixer. Mais je n'arrive pas à me rappeler la suite. Et ma lâcheté habituelle m'empêche d'oser poser la question. Là encore, je n'arrive pas à déterminer si je préfère qu'ils aient laissé mon frère, ou qu'ils aient fait en sorte qu'il ne se réveille pas.
Je secoue la tête pour essayer de penser à autre chose. Je vais devenir folle si je passe mes journées à penser à Chris et à Mitch. Je n'ose pas trop me mêler aux autres, surtout au moment des repas. Même si j'apprécie pouvoir manger régulièrement, maintenant. J'avais oublié le goût de certains aliments, ça faisait tellement longtemps qu'on se contentait de poissons, de viandes ou de se coucher le ventre vide ! Je n'aurais jamais pu imaginer que manger des légumes pouvait représenter un tel luxe. J'ai l'impression d'être une privilégiée. Ou une profiteuse... Je bénéficie de la sécurité du camp, de leur nourriture et leur accès à l'eau et moi, je n'ai rien à offrir.
Je soupire à nouveau, ennuyée par le cheminement de mes pensées. Je m'assois sur un muret et renverse la tête en arrière, profitant d'un rayon de soleil. Je crois me souvenir que quand j'étais petite, je n'étais pas aussi négative. J'étais heureuse, joyeuse, même. J'aimerais retrouver ce sentiment, parfois. Celui qui nous fait nous dire que ça ira, qu'on peut surmonter ce problème et se tourner vers ses proches pour avoir leur soutien.
Je me redresse et rouvre les yeux, observant les allées et venues des différents habitants du camp. Chacun sait ce qu'il a à faire, où il va et j'esquisse un bref sourire en pensant à une fourmilière. Chacun à sa place, avec un rôle bien défini, pour faire vivre l'ensemble de la communauté.
Je fronce les sourcils en apercevant une femme, à peine plus grande que moi, porter seule plusieurs caisses qui semblent contenir des provisions. Sans réfléchir, je me lève et avance à sa rencontre, pour la débarrasser d'une partie de son fardeau lorsque j'arrive à sa hauteur.
Attendez, je vais vous aider, ça semble lourd.
Lorsque nos regards se croisent, j'esquisse un nouveau sourire, plus crispé, gêné. J'ignore si elle apprécie mon intervention, mais je ne sais pas où aller. Je préfère attendre qu'elle se remette en route pour la suivre. Puis je me rappelle qu'on ne se connaît pas, que je ne suis plus avec les personnes que je côtoie depuis toutes ces années. Puis je me souviens des vestiges d'un mode de vie perdu depuis longtemps et je tente de rattraper ma gaffe.
Heu...Bonjour, je m'appelle Mattie. Mattie Bowen.
Je bafouille un peu, nerveuse, et préfère me taire. Attendre une réaction de sa part, quelle qu'elle soit, pour avoir une idée de la meilleure attitude à avoir.
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Re: The start of a new life ?
Dim 20 Juin 2021 - 0:01
Tu... Tu es sûre ? Tu ne veux pas... que je la garde aujourd'hui encore ? La voix de Ludwig me tire de mes actions jusque là, alors que je remplis méthodiquement le sac de Romy qui est contre moi. Je me tourne vers lui, nous venons de discuter, pour savoir qui pouvait prendre en charge notre fille aujourd'hui. Lui doit aider Andrea, et moi je vais passer ma journée en cuisine. Nicolas étant déjà à l'école, Romy est la seule qui nous reste sur les bras pour l'instant, et je crois qu'il vaut mieux la mettre à la garderie.Non, ne t'en fais pas, je vais plutôt la confier à Shawna pour la journée, je lui souffle ça avec un sourire rassurant. L'ambiance est un peu froide entre nous, il n'y a plus la même flamme, la même complicité que lorsque nous nous sommes rencontrés. Je le regrette évidemment, ça m'est douloureux.Tu pourras vaquer à tes occupations également comme ça, on a besoin de temps pour nous, non ?Avec Andrea, tu as toujours beaucoup à faire, non ? Alors profites-en pour en faire le maximum, elle a besoin d'être ménagé aussi après ce qu'il s'est passé, que j'ajoute.
Je l'entends soupirer, je crois que je pourrais aussi l'entendre penser et ruminer de ne pas avoir le courage de me parler. Et lâchement, j'en fais autant : j'évite d'aller au devant de la confrontation. Depuis notre retour de la chasse à l'ours, la discussion que j'ai pu avoir avec Tomas de toute façon, nous n'en sommes pas encore à réussir à prendre les bonnes décisions.
D'accord, comme tu veux, j'esquisse un sourire.
Et ensuite, je m'éclipse. Ma fille finit dans les bras de Shawna qui m'assure pouvoir la garder un petit moment, pendant que je regagne les champs pour récupérer les cagettes que Cassidy me réserve au potager. Les champs profitent de la chaleur et de la pluie, la rentabilité est très bonne et nos échanges réguliers avec l'extérieur nous permettent de bien vivre. Retrouvant l'intérieur du campement, je suis interrompue dans ma marche, les bras souffrant du bois - l'épaule surtout - quand une jeune fille s'approche de moi :Oh, super... Merci, je lui laisse celle qui superpose celle que je tiens. Je suis quasiment dépassée par la quantité, seulement parce que je ne suis pas bien grande.Effectivement, c'est plutôt lourd mais c'est bien ce qu'il faut pour nourrir cent personnes ici, j'esquisse un sourire accueillant.
Elle se présente, et si j'aimerais lui serrer la main aimablement, je suis un peu trop encombrée pour ça :Enchantée, Mattie, je m'appelle Olivia, à mon tour de décliner mon identité, je le fais en confiance et avec assurance.Mais tu peux m'appeler Liv, que j'ajoute dans la foulée.Tu es nouvelle, je me trompe ? Je ne crois pas t'avoir déjà vu, et je suis plutôt physionomiste, les arrivées sont constantes ici.
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Re: The start of a new life ?
Ven 30 Juil 2021 - 21:03
J'ai tellement perdu l'habitude de faire de nouvelles rencontres. Déjà avant l'épidémie, j'étais focalisée sur maman et sur Chris, sur leurs maladies respectives. Au boulot, soit je travaillais seule, soit la cadence à tenir était telle qu'on n'avait pas vraiment le temps de discuter entre collègues. Et ensuite, le monde avait changé.
Au sein du groupe, je me contentais de m'occuper de mon frère, de gérer ses crises, et je laissais Mitch et les autres faire le reste.
J'ai quitté l'infirmerie quelques jours plus tôt seulement, et j'étais assez désoeuvrée. Ne pas savoir quoi faire, après avoir passé tant d'années à m'occuper de ma famille, me fichait la trouille, parce que je ne sais rien d'autre. Et je me sentais déprimée aussi, parce qu'ils n'étaient plus là. Sans savoir quoi faire, je n'osais pas vraiment aller vers les autres. Tous semblaient occupés. La vie dans ce camp était très bien organisée, ça ne faisait aucun doute, mais en restant seule de mon côté, je passe mon temps à ressasser ce qui s'est passé. Je n'ai toujours aucune idée de ce qui est arrivé à Mitch, et je n'ose pas poser de questions. Parce que ça amènerait des réponses précises, et je sais que je ne suis pas capable de les entendre.
Je passe mes journées à déambuler, mais j'ai encore du mal à me représenter combien de personnes sont présentes, ou comment les lieux sont agencés. Je n'ai jamais été très douée en orientation.
Quand j'aperçois cette jeune femme qui semble peiner sous la charge de sa cargaison de légumes, j'agis sans réfléchir et j'interviens. Aussitôt après, je me rends compte qu'elle peut mal le prendre, et que mon intervention pourrait lui sembler impolie.
Alors je me crispe et je me présente rapidement, attendant de voir sa réaction, prête à corriger mon erreur si besoin.
J'ai la sensation que le temps se suspend alors que j'attends sa réponse, et la nervosité me serre la gorge. Pourtant, à peine quelques secondes s'écoulent avant qu'elle me réponde, souriante.
Je me détends aussitôt, rassurée de ne pas avoir fait de gaffe monumentale. Je n'ai peut-être pas complètement perdu la main, qui sait ? Même si je n'ai jamais été très sociable, les quelques bases que j'avais acquises il y a si longtemps n'ont visiblement pas été perdues.
Je lui souris en retour, tiquant légèrement à son propos. Est-ce qu'il y a vraiment une centaine de personnes dans ce camp, ou c'est juste une façon de parler ? Ou peut-être une blague ? Je n'ai jamais été très douée là-dessus non plus, mais je n'ose pas demander.
Si c'est une plaisanterie, elle pourrait se vexer que je ne l'aie pas comprise, et si c'est vrai... Et bien, je n'ai pas envie de passer pour une bécasse qui s'étonne devant cent personnes.
C'est peu, en fait, et ça me paraît tellement énorme, en même temps. Mais aux premiers temps de l'épidémie, le groupe dans lequel j'étais n'a jamais dépassé la vingtaine de membres, avant de se réduire, petit à petit...
Mes épaules se crispent à nouveau, légèrement, et je réponds de façon évasive
Enchantée Liv. Oui, je... je suis arrivée il y a peu de temps, j'étais... à l'infirmerie.
Je préfère changer de sujet aussitôt, je ne suis pas prête à parler de ce qui est arrivé. De la mort de Chris.
Tu... Tu fais ça toute seule ? Je veux dire... t'occuper du repas pour tout le monde ? Je peux t'aider...si tu veux. Je faisais la plonge et le ménage avant. Et je peux éplucher des légumes...si tu as besoin.
J'ai commencé ma phrase juste pour changer de sujet et éviter qu'elle me pose davantage de questions. Et je l'ai fini en me rendant compte que c'était probablement une bonne façon de m'occuper. Les mains, l'esprit, pour faire passer la journée plus vite. Mais je me rends compte de la stupidité de ma proposition. Evidemment que s'il y a cent personnes à nourrir, elle n'est pas toute seule, ça demande trop de travail ! Elle n'a sûrement pas besoin de mon aide.
Je vais...t'accompagner pour déposer ça.
Je lui adresse un sourire, le plus naturel possible. J'essaie de rattraper ma gaffe comme je peux, et j'attends qu'elle m'indique la direction à prendre pour déposer les cagettes de légumes.
Au sein du groupe, je me contentais de m'occuper de mon frère, de gérer ses crises, et je laissais Mitch et les autres faire le reste.
J'ai quitté l'infirmerie quelques jours plus tôt seulement, et j'étais assez désoeuvrée. Ne pas savoir quoi faire, après avoir passé tant d'années à m'occuper de ma famille, me fichait la trouille, parce que je ne sais rien d'autre. Et je me sentais déprimée aussi, parce qu'ils n'étaient plus là. Sans savoir quoi faire, je n'osais pas vraiment aller vers les autres. Tous semblaient occupés. La vie dans ce camp était très bien organisée, ça ne faisait aucun doute, mais en restant seule de mon côté, je passe mon temps à ressasser ce qui s'est passé. Je n'ai toujours aucune idée de ce qui est arrivé à Mitch, et je n'ose pas poser de questions. Parce que ça amènerait des réponses précises, et je sais que je ne suis pas capable de les entendre.
Je passe mes journées à déambuler, mais j'ai encore du mal à me représenter combien de personnes sont présentes, ou comment les lieux sont agencés. Je n'ai jamais été très douée en orientation.
Quand j'aperçois cette jeune femme qui semble peiner sous la charge de sa cargaison de légumes, j'agis sans réfléchir et j'interviens. Aussitôt après, je me rends compte qu'elle peut mal le prendre, et que mon intervention pourrait lui sembler impolie.
Alors je me crispe et je me présente rapidement, attendant de voir sa réaction, prête à corriger mon erreur si besoin.
J'ai la sensation que le temps se suspend alors que j'attends sa réponse, et la nervosité me serre la gorge. Pourtant, à peine quelques secondes s'écoulent avant qu'elle me réponde, souriante.
Je me détends aussitôt, rassurée de ne pas avoir fait de gaffe monumentale. Je n'ai peut-être pas complètement perdu la main, qui sait ? Même si je n'ai jamais été très sociable, les quelques bases que j'avais acquises il y a si longtemps n'ont visiblement pas été perdues.
Je lui souris en retour, tiquant légèrement à son propos. Est-ce qu'il y a vraiment une centaine de personnes dans ce camp, ou c'est juste une façon de parler ? Ou peut-être une blague ? Je n'ai jamais été très douée là-dessus non plus, mais je n'ose pas demander.
Si c'est une plaisanterie, elle pourrait se vexer que je ne l'aie pas comprise, et si c'est vrai... Et bien, je n'ai pas envie de passer pour une bécasse qui s'étonne devant cent personnes.
C'est peu, en fait, et ça me paraît tellement énorme, en même temps. Mais aux premiers temps de l'épidémie, le groupe dans lequel j'étais n'a jamais dépassé la vingtaine de membres, avant de se réduire, petit à petit...
Mes épaules se crispent à nouveau, légèrement, et je réponds de façon évasive
Enchantée Liv. Oui, je... je suis arrivée il y a peu de temps, j'étais... à l'infirmerie.
Je préfère changer de sujet aussitôt, je ne suis pas prête à parler de ce qui est arrivé. De la mort de Chris.
Tu... Tu fais ça toute seule ? Je veux dire... t'occuper du repas pour tout le monde ? Je peux t'aider...si tu veux. Je faisais la plonge et le ménage avant. Et je peux éplucher des légumes...si tu as besoin.
J'ai commencé ma phrase juste pour changer de sujet et éviter qu'elle me pose davantage de questions. Et je l'ai fini en me rendant compte que c'était probablement une bonne façon de m'occuper. Les mains, l'esprit, pour faire passer la journée plus vite. Mais je me rends compte de la stupidité de ma proposition. Evidemment que s'il y a cent personnes à nourrir, elle n'est pas toute seule, ça demande trop de travail ! Elle n'a sûrement pas besoin de mon aide.
Je vais...t'accompagner pour déposer ça.
Je lui adresse un sourire, le plus naturel possible. J'essaie de rattraper ma gaffe comme je peux, et j'attends qu'elle m'indique la direction à prendre pour déposer les cagettes de légumes.
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Re: The start of a new life ?
Sam 31 Juil 2021 - 0:49
Tu étais blessée ? Je pose sur ma voisine un regard curieux, inquiet également. Je ne la connais pas, mais si c'est pour la renvoyer trop vite à l'infirmerie alors qu'elle a besoin de se reposer, ça n'est pas une bonne chose.C'est pour savoir si je dois te ménager, ou en tout cas t'y forcer, que j'ajoute avec un sourire complice.
Elle semble néanmoins très motivée à s'investir, ça n'est pas plus mal. J'ai toujours aimé les gens volontaires de toute façon, ça n'est pas moi qui vais la couper dans son élan. Je hoche la tête tandis qu'elle me propose de m'assister, parce qu'elle a déjà une expertise dans le sujet de ce que j'en comprends. Quel âge a-t-elle ? Quand je la fixe de mon seul oeil qui fonctionne encore, j'ai l'impression qu'elle est si jeune !Je prends toujours l'aide qu'on peut m'offrir ! Que j'ajoute avec un sourire complice.
Ici de toute façon, il y a tellement à faire que ceux qui disent s'ennuyer sont surtout des tire-au-flanc. Je pense immédiatement à Ashton évidemment, qui est de loin l'exemple parfait à ce sujet. Qu'importe, j'éclipse très vite l'image du jeune adulte de mon esprit pour me centrer sur ma voisine, afin de communiquer avec elle sur tout l'enthousiasme que j'éprouve au quotidien :Je fais une partie des repas, certains aiment cuisiner de chez eux, pour eux-mêmes. Mais comme nous conditionnons notre nourriture, pour faire des stocks, on a toujours besoin d'être aux fourneaux, que je lui explique simplement en hochant la tête. Tout ça me prend des journées entières, mais je ne fais évidemment pas que ça. Ceux qui sont en train de bosser la journée apprécie ne pas avoir besoin de se prendre la tête en rentrant, je trouve ça normal de quand même les nourrir.Les fruits sont transformés en jus, en confiture, ou en bocal, j'énumère ça avec un air concentré :Les légumes peuvent être mis sous vide, et stockés plus longtemps, la viande est séchée, on fabrique même notre propre alcool quand l'envie nous prend, que je lui souffle.Si ça t'intéresse, tu peux travailler avec moi !
En tout cas, je ne lui dirais pas non, c'est clair !
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