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Re: What death left behind
Ven 30 Juil 2021 - 13:49
Eh merde… J’sais pas pourquoi, j’le sentais pas c’te truc. D’jà, voir que tout cet endroit sentait la mort, et qu’il y avait eu autant d’traces d’infectés que d’décédés, alors que c’était censé être un lieu d’vie, ça m’foutait les ch’tons autant qu’ça m’emmerdait d’y rester trop longtemps… Mais maintenant, v’la qu’il faut qu’on y aille. J’le sens pas… Mais alors, vraiment pas.
Du coup, quand la big boss indique qu’on doit faire demi-tour, et qu’on rentre dans l’endroit pour mener notre enquête, en prenant la formation tactique qu’j’ai proposé tout à l’heure, j’acquiesce sans dire un mot. J’dois rester concentrer, et concentrer, j’le suis assurément. On avance, donc. Moi et Elizabeth en tête, June ensuite, et l’autre dont j’ai oublié le nom, derrière, en queue de colonne. June doit être en sécurité en tout temps, c’est la base. Si on avance, faut qu’elle soit l’avant-dernière à rentrer ; si on recule, faut qu’elle soit une des premières à s’exfiltrer. Elle est notre cheffe, c’est comme ça qu’ça marche ! Et moi, j’ai juré d’la protéger, et d’servir Fort Ward. Et bordel, j’compte bien tenir ma putain d’promesse !
J’entends l’armement de la culasse d’un flingue. Mon fusil, il est déjà armé. Mais d’un geste mesuré d’mon pouce, j’enlève la sécurité. J’suis prêt à faire feu, fort heureusement avec un silencieux.
L’entrée d’la bâtisse est d’vant nous. Yeux ouverts, l’un dans l’alignement d’ma lunette d’acquisition d’cibles à courte et moyenne distance, l’autre explorant les environs. La porte, l’embrasure, les poignées de portes, le sol, étaient maculés de résidus brunâtres, poisseux, épais. Du sang séché, sans aucun doute ; des entrailles répandues, putréfiées et séchées sur place, peut-être. En tout cas, rien de très rassurant… J’tourne légèrement ma tête vers Elizabeth, et lui dit en chuchotant.« J’entre, et j’vérifie les pièges. A mon signal, la colonne poursuivra. »
Je fais un pas, puis un second, et arrive au seuil de cette entrée des enfers. Mes yeux check tout : sol, coins, recoins, pour essayer de déceler un fil tendu, un boitier résonnant du bruit d’une montre, un piège de trappeur qui se refermerait sur ma cheville, ou toute autre saloperie dissimulée dans ces coins dégueu… Mais rien. Pas de piège, pas de bombe, pas de grenades reliées à un quelconque fil d’ariane.
Je fais donc signe à Elizabeth de faire entrer tout le monde derrière moi. Un pas avant l’autre. Pied gauche à plat, tandis que j’attaque un second pas avec le talon de mon pied droit, relevant celui de mon pied gauche, et ainsi de suite. Tout est maîtrisé, pour qu’aucun morceau de verre, qu’aucun éclat de bois, ou de métal, ne provoque un bruit quelconque et réveille ce qui pourrait dormir ici…
Je suis aussi sensible au moindre bruit. June est là, derrière. Si elle meurt à cause de moi, j’suis fichu.
you kill or you die, or you die and you kill you walk outside, you risk your life. you take a drink of water, you risk your life. nowadays you breath and you risk your life. you don’t have a choice. the only thing you can choose is what you’re risking it for.
- Logan J. Castle
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Re: What death left behind
Jeu 5 Aoû 2021 - 22:32
On va rentrer. Des mots qui résonnent en elle, qui font pulser une adrénaline à laquelle elle est beaucoup plus accro que ce qu’elle ne pense. Mais une pointe d’inquiétude ne peut pas s’empêcher de se manifester. L’espace d’un instant, elle est plongée dans son passé, se retrouve entourée des paramilitaires de l’Agence qui l’entouraient ; tous des opérateurs de premier tiers, suréquipés, surentraînés, en qui elle avait une complète confiance.
Mais le rappel du présent est sinistre, alors que le bruit caractéristique de la culasse frottant la glissière de son engin de mort vient résonner. Elle agite sa tête, dévisage chacun des types présents. Des anciens opérateurs de premier tiers, il n’y en a qu’un ; et, c’est Logan, qu’elle commence à connaître et apprécier, mais dont l’impression d’instabilité qu’il lui donne lui empêche de lui accorder trop de confiance. Elle regarde l’ancienne avocate, mieux armée par sa détermination qui par son pistolet.
Elle pousse un infime soupir, avant de saisir sa propre arme. D’un geste mécanique et maîtrisé, elle fait légèrement revenir la culasse vers elle, regarde si l’arme est bien chambrée, avant de la relâcher d’un geste quasi-expert. Logan s’adresse à elle, elle acquiesce avant de déglutir. Elle se cale derrière lui, et, d’un infime geste tactile sur son épaule, lui annonce qu’elle est prête ; sans réellement savoir si elle l’est vraiment. Elle ne se sent toujours pas à sa place dans une colonne ; alors même que l’objet et la nature de ses missions étaient loin d’être exclusivement du combat. Mais le monde a évolué, et, si elle se refusait de se dire qu’elle était une combattante à l’époque ; alors qu’elle a traversé quelques formations plutôt intense, dont le SERE ; elle l’est définitivement maintenant, comme toute personne qui se respecte et souhaite survivre dans ce monde de brut.
Alors que Logan rentre, elle ne peut s’empêcher de se tendre. Elle réalise à ce moment là que sa lampe serait une bonne idée, et, si elle ne l’allume pas, elle la sort, et la place instinctivement comme elle s’est conditionnée à le faire, avec la technique Harries.
Dès qu’il lui fait signe, elle rentre ; vient se placer derrière lui, et avancer prudemment. Pas vraiment rassurée d’être deuxième du cortège, elle se place bien derrière Logan, qui, pour le coup, a bel et bien la place du mort. Alors qu’ils s’avancent, elle veille à garder sa ligne ; le côté droit du couloir, tout en essayant de repérer au mieux les éventuels pièges, obstacles, et couvertures qu’ils pourraient avoir à éviter ou utiliser. Malgré l’obscurité de plus en plus présente, elle attend que l’ancien seal utilise sa lampe pour faire de même, de façon courte et contrôlée.
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Re: What death left behind
Dim 8 Aoû 2021 - 14:48
Après l’inspection préliminaire de Logan, la bouche des enfers les avala. Plongé dans une pénombre relative, le hall de l’ancien lycée était méconnaissable. Le sol était jonché de débris, probablement projeté par des impacts de balles. Les murs en étaient criblés, les casiers étaient déformés. Sur le sols, l’ombre de dépouilles putréfiées se découpaient ici et là. L’odeur ambiante était infecte. Par endroit, le carrelage était taché d’immenses marques vermeil, signe qu’un sang frais avait dû couler abondement, mais que la victime avait été déplacée… ou s’était relevée.
Une à une, ils purent inspecter les salles de classes, transformées tantôt en dortoir, tantôt en salle à manger, tantôt en atelier, etc. Le constat était le même dans toutes les pièces : un massacre. Il restait, au milieu des rôdeurs qui avaient été abattus, quelques-unes de leurs proies qui n’avaient pas été réanimées. Elles gisaient sous un nuage de mouches, les entrailles à l’air libre, le visage arraché. L’avocate ne s’attarda pas sur eux, probablement avaient-ils eu la chance d’être achevés avant d’être dévorés. Le spectacle n’en demeurait pas moins ignoble.
La vérification du rez-de-chaussée paraissait évidente : le camp avait bien succombé à une horde. Néanmoins, alors que la petite trouve passait devant l’escalier qui menait aux sous-sols, un grondement facilement identifiable remonta jusqu’à eux. C’était un vrombissement morbide, les raclements gutturaux de plusieurs voraces.
-Vous avez entendu ? Demanda June à voix basse.
D’ici, et notamment à cause de l’écho, impossible de les dénombrer avec exactement. Il pourrait y en avoir dix ou trente. S’approcher un peu ne permit pas d’affiner la perception, sinon en décryptant un son supplémentaire : les morts grattaient. Ils s’acharnaient visiblement sur une surface close, avec l’infatigabilité dont ils avaient le secret. L’avocate fronça brièvement les sourcils. Il y avait quelques salles de classes là-dessous aussi, était-ce possible que des survivants y soient bloqués ?
-Il faut qu’un trouve un plan d’évacuation , suggéra-t-elle de même.
Ceux-ci étaient généralement placardés sur les murs mais dans les ténèbres, elle ne les avait pas encore vus. Si toutefois ils pouvaient vérifier les accès des différents niveaux, ils pourraient voir s’il y avait un autre accès vers les sous-sol. Un accès sans risque. La rouquine ne plongerait pas tête baissée dans une mare de charognes dans le but de sauver des personnes qui étaient peut-être déjà mortes…
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Re: What death left behind
Lun 9 Aoû 2021 - 16:19
Pas de pièges. Pas de pièges, pas de signe d’une bataille intelligente, pas de signe de combats classiques, flingue contre flingue. Mais des douilles, il y en avait pas mal. Des cadavres putréfiés aussi, des mares de sang à n’en plus finir. Y’avait eu des choses ignobles ici, ah ça oui bordel. Mais pas de guerre. Du moins, pas comme la nôtre contre New-Eden, où on s’fou sur la gueule avec flingues et couteaux. Non, là, c’était vraiment des flingues contre des mordeurs… Bon, je n’donne pas cher d’la peau d’ces gros cons.
Mais voilà, June entend un bruit caractéristique. Bruit qui, bien vite, nous arrive à nos oreilles à nous aussi. Des rôdeurs, et pas qu’un peu. Combien ? Bordel, on n’en sait rien… Mais ils sont là, en bas… Alors, on doit redoubler de prudence. Pas de bruit, pas de détonation, pas de conneries bordel ! Que personne pète même !
L’ordre tombe. Il faut trouver un plan d’évacuation, pour savoir s’il existe un autre moyen d’entrer là-dessous. Je reconnais bien là la vivacité d’esprit de June. Elle a toujours été capable de ce sang froid là, impressionnant et presque morbide, qui aura permit d’éliminer tous ces bouffeurs de chaire humaine. J’sais même plus leurs noms à ces enfoirés. J’sais juste qu’on les a tous tués, et que ce n’était pas beau à voir. Son ordre est clair : on doit voir ce qui se cache là-dessous, mais on doit y aller en sécurité.« Reçu ». Il me faut juste le temps de réfléchir à comment faire tout ça. Bon, ce genre de plans, on doit les trouver en plusieurs endroits : face aux accès aux différents niveaux, face aux sorties de secours, dans la loge du responsable sécurité, et aux entrées principales. « Karl, tu couvres l’entrée principale. R’garde s’il n’y a pas d’plan, mais surtout, faut qu’aucun rôdeur ni aucun salopard nous accule. Si tu vois quoi qu’ce soit, tu trouves un plan, tu claques deux fois des doigts ; si une menace apparaît, tu claques trois fois. » Voilà, ça, c’est pour sécuriser nos arrières. J’veux pas qu’on se fasse surprendre, ah ça non ! Et il a intérêt à être aux aguets ! « Elizabeth, tu reste avec June. Trouvez un plan, mais à cet étage là pour l’instant. Vous n’descendez pas, vous n’grimpez pas. Si vous n’trouvez rien, on avisera not’ dispositif. Moi, j’garde c’t’escalier ! J’ai un silencieux, si un rôdeur s’pointe, je pourrais l’éliminer discrètement. Ça vous va ? »
J’pense que ce plan est l’moins pire de tous ceux auxquels on pourrait penser maintenant. Surtout avec nos petits moyens.
you kill or you die, or you die and you kill you walk outside, you risk your life. you take a drink of water, you risk your life. nowadays you breath and you risk your life. you don’t have a choice. the only thing you can choose is what you’re risking it for.
- Logan J. Castle
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