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Ian Reid
Lun 16 Aoû 2021 - 18:54
what i am
Astucieux Social Calme Réfléchi Attentionné Observateur Méfiant Borné Intransigeant Bordélique Insolent Rancunier | Ian se promène toujours avec un petit glock 17, arme pratique a condition d'en trouver les munitions et ça, c'est une autre paire de manche. Sur son dos, un vieux blouson de cuir rapiécé, dans sa fuite, au début de l'apocalypse, il n'a rassemblé que de maigres affaires, un jean, une paire de botte, le reste n'est que récupération ici et là. Outre son Glock, pendu a sa ceinture, une clé à cliquet, assez lourde pour assommé mais sans doute trop légère pour tuer. Chose un peu incongrue, il a sur lui tous les plans des égouts de Seattle, sait on jamais.. Comme le reste de la fratrie, Iam possède une chevelure épaisse et sombre ainsi qu'une paire d'yeux aux reflets bleutés très expressifs. Il est facile de savoir se qu'il ressent rien qu'en plongeant dans les éclats chauds de ses iris. De stature moyenne, il avoisine les 1m83 et si, avant, il affichait un léger surpoids, dorénavant, sans être franchement maigre, il est fin et bénéficie d'une musculature sèche. Son corps présente des cicatrices ici et là mais la plus notable reste celle qui lui barre la poitrine de l'épaule droite au flanc gauche, laide et épaisse, il n'aime pas la montrer. Il arbore toujours une barbe de quelques jours et l'air de celui qui n'a pas dormi depuis trois jours. |
Psychologie
Très proche de sa mère, Ian a apprit d'elle la générosité mais aussi une certaine idée de l'existence qui n'est pas forcément la plus réaliste. C'était la seule capable de tempérer son côté borné et trop sûr de lui, parce qu'il est comme ça Ian, parfois trop sûr d'avoir raison, admettant difficilement ses tords ce qui lui a causé plus de problème qu'autre chose d'ailleurs. Malgré tout, il est un ami sur lequel on peut compter et même si le monde l'a rendu bien plus méfiant qu'avant, il aime les contacts humains. Avenant, il a le sourire facile et un tempérament chaleureux qu'il n'a pas perdu avec l'effondrement de la société.
Il a très tôt appris a se débrouillé par lui même, assumant le rôle d’aîné quand l'autre s'apparentait a un coup de vent, répondant aux attentes de sa mère malgré ses propres envies qui ne correspondaient pas forcément. Trop intransigeant, il ne supporte pas la trahison d'une certaine façon et dieu sait que le monde est devenu bien trop dur pour que cela ne se fasse pas régulièrement. L'homme se trahit lui même et c'est sans doute ce qu'il a le plus de mal a accepter dorénavant. La vision trop utopique qu'il avait du monde s'est heurté a la réalité plus d'une fois durant son parcours, lui apprenant l'amertume et le dégoût faisant de lui quelqu'un de parfois cynique a outrance voir désabusé.
Story of survival
Pre-apocalypse
Prologue :
« Dis monsieur, c'est quoi ce truc rose là ? » Un peu surprit, Ian leva subitement les yeux sur le visage d'une fillette maculé de poussière. En levant le regard plus loin, il repéra l'adulte qui l'accompagnait. Attablé avec un verre de vieille liqueur frelatée, Ian sourit gentiment a l'enfant. « Une barbe a papa. » L'enfant afficha une moue sceptique. « C'est quoi ? » Et cela amusa Ian. Sur cette photo, l'un de ses meilleurs souvenirs. De ses plus vieux souvenir. Le reflet d'une vie sinon parfaite, normale au moins.
Juillet 1997 / Seattle:
Il fait la moue, plisse les yeux, presque a pleurer mais aucune larme de franchira ses paupières. Serrant les poings, il se contente de regarder son frère monter dans la nacelle, fixer le harnais autour de lui et leur envoyer un large sourire, un peu goguenard pour ses yeux d'enfant. Rageur, Ian fixa la règle sur le mur. Pourquoi ne faisait il qu'1m29 ? Juste 7 petit centimètres et il aurait pu, lui aussi, monter sur ce manège.
Il sent une main lui ébouriffer les cheveux avec tendresse et croise le regard chaleureux et compatissant de sa mère. Elle sait qu'il est frustré et le console a sa manière. Il n'empêche, il avait un goût amer dans la bouche. Et quoi de mieux qu'une tonne de sucre pour éliminer l'amer ? Alors comme tout enfant de 6 ans, il oublie tout lorsqu'une énorme barbe a papa rose échoue dans ses mains au grand damne de sa petite sœur. Oui, le sucre...Ca éliminait l'amer...Et la jalousie était un trait familiale.
Janvier 2002 / Seattle :
Il sourit largement malgré le froid qui lui rougit le bout du nez et l'air glacial qui lui perfore les poumons. En habit du dimanche, il a fier allure devant l'objectif. Entre ses mains son trophée, vainqueur d'un tournoi de calcul mental. Son père a un sourire fier et sa main les yeux qui brillent. Pour une fois, c'est lui qu'on regarde. Plus tard, sa mère donnera un goûter en son honneur mais il sait déjà que le nombre d'enfant ne sera pas bien gros. Il est l'intello de la classe, l'enfant qu'on entend pas et qu'on voit pas. Au moins, cela lui permet de passer inaperçu, il n'est pas harcelé, pas frappé, parfois intimidé pour des bonbons ou des devoirs oui mais ça s'arrêtait là. Mais il n'est pas non plus celui qu'on suit ni qu'on aime particulièrement. Celui avec qui ont veut être vu, celui a qui on veut parler. Ca lui allait bien, au moins, sa mère était fière de lui, ça lui suffisait. Il avait répondu a ses attentes non ? Même si au lieu de ce tournoi, il aurait préféré aller au parc et jouer au foot. Mais après tout, aucun regret a avoir non ? Il était nul au foot et bon en calcul. En y réfléchissant bien, peut être pourra-t-il même avoir une console de jeu non ?
Plus tard, il recueillera les railleries de son frère mais au moins, il aura une console, lui...
Mars 2002 / Seattle :
Assis dans le jardin, un ballon entre les mains, Ian est loin de jouer. La gloire de son trophée est depuis longtemps passée, cela n'a duré qu'un instant, rien, juste un souffle qui s'est déjà enfui. Il fait rouler le ballon entre ses paumes, le regard rivé sur son père qui apprend a Locklan a démonter un embrayage. Enfin quelque chose comme ça. Lui n'est pas un manuel, a vrai dire, il ne sait pas utiliser un tournevis sans se le planter dans la main. C'est peut être pour ça que son père ne lui apprend pas a faire ça, peut être pour ça aussi qu'il ne passe pas ses après midi avec lui tout seul.
Ian ne le dira sans doute jamais, mais en cet instant, il envie terriblement son frère. Leur père ne lui sourit pas de la même façon a lui, il n'y a pas cette étincelle non plus. Parfois, il déteste son frère, sans raison, comme ça, un sentiment qui pince son cœur sans qu'il n'en comprenne réellement le pourquoi mais il est assez intelligent pour comprendre que quelque chose lui échappe. Il les regarde comme au travers d'un miroir sans teint, simple spectateur...Un simple spectateur, mais cette notion, il ne la comprendra que bien plus tard, quand il sera assez grand pour s'analyser lui même et cela lui prendra beaucoup de temps.
Septembre 2007 / Seattle :
Sa mère pleure encore. Ce n'est pas la première fois qu'il la surprend, la tête enfoui entre ses mains, silhouette solitaire assise a la table de la cuisine. Il jette un œil a l'horloge, il est 23h et Locklan n'est toujours pas rentré. Évidemment, il n'a pas prévenu, c'est toujours comme ça avec lui, Ian le sait depuis longtemps, tout comme il a compris qu'il n'était pas assez fort pour soulager sa mère ni l'apaiser. Papa tapote l'épaule de sa mère, un peu maladroitement, lui murmurant doucement des paroles qu'il n'arrivait pas a entendre depuis l'ombre du salon. Sans doute une litanie pour excuser ce fils qui n'en faisait qu'a sa tête. Encore une habitude à la con. Il serre les dents et tourne les talons. Sa mère pleurera encore jusqu'au milieu de la nuit a cause d'un abruti, en attendant, il retourne sur ses bouquins de cours et il potassera sans doute jusqu'à une heure avancée.
Son téléphone émet un bip et il sourit légèrement. Qui aurait dit qu'être une tête lui ferait obtenir le numéro de téléphone de la nana la plus sexy du lycée ? Évidemment, il n'est pas assez idiot pour avaler le baratin qu'elle lui a servit, il sait très bien qu'Agatha ne lui parle que pour avoir quelque chose de lui mais en attendant, ça lui permet de se faire mousser devant son petit groupe de pote. Qu'importe ce qu'elle peut bien raconter sur lui lorsqu'il a le dos tourné. Pourtant, il n'est pas moche mais son caractère tranquille s’accommode mal de l'adolescence apparemment. De toute façon, il ne courrait pas après la popularité de toute façon, il ne le serait jamais. Alors autant briller dans un domaine qu'il connaissait. Il ne répond pas au sms, a la place, il met un casque sur ses oreilles, de la musique, se penche sur son bouquin et ne pense plus a rien d'autre que ces formules de maths. Après tout, demain, il a un test important.
Février 2008 / Seattle :
Un peu boudeur, Ian regarde son père agiter sa pancarte, un soupir plus tard, il sourit a sa mère. Bon, il aurait préféré rester a la maison et jouer a sa console plutôt qu'être assis dans ces gradins trop durs pour son fessier, entouré de fans hystériques, mais sa mère avait insisté. Pour sa part, regarder son frère faire le con sur une moto le laissait quelque peu indifférent...Du moins, c'était sans doute ce qu'il aurait aimé se dire avec une certitude absolue, mais au fond, il savait que ce n'était pas totalement vrai. En fouillant bien, il trouverait sans doute de la fierté et une certaine forme d'admiration en lui, mais plutôt crever que l'avouer.
Discrètement, il sort son smartphone pour se plaindre a ses meilleurs amis. Meilleurs amis qui compatissaient plus pour lui faire plaisir que par réel sentiment, il le savait et s'en fichait, du moment qu'il pouvait évacuer sa frustration, ça lui allait. Un demi sourire ombre son visage lorsque Will s'enthousiasme a propos du dernier Dead Space et, oubliant la course qui se déroule plus loin, Ian s'enfonce dans une discussion a bâton rompu sur ce jeu qui lui faisait de l'oeil. Mais pour l'acheter, il devra sans doute livrer des journaux pendant un bon mois, ça ne le dérange pas, même si ramener une paire de A+ aurait sans doute le même effet. Bosser lui offrait une certaine indépendance, indépendance qu'il chérissait d'ailleurs. Ses parents ne roulaient pas sur l'or mais sans être réellement pauvres, il arrivait que certains mois soient plus durs que les autres, surtout lorsque sa petite sœur devenait de plus en plus exigeante et qu'en tant qu'ainé, il devait savoir se sacrifier pour la famille.
Une petite menotte se pose soudainement sur l'écran, le faisant presque sursauter, relevant les yeux, il tombe sur ceux, d'un bleu sombre, de sa nièce. Une adorable fillette, pas de bol, niveau hérédité, elle avait pas tiré le bon lot. Il n'empêche, Ian pouvait ne pas s'entendre avec son frère, il adorait la fillette. Finalement, délaissant son portable, il passa le reste de la course a faire rire sa nièce a coup de grimaces et de gouzigouzi. Jusqu'a l'avoir sur ses propres genoux.
Novembre 2009 / Seattle :
« Il n'y a plus rien a faire. »
Ces mots là résonnent sans interruption depuis deux heures dans son esprit. Ouais, plus rien a faire. Son bras gauche est enroulé autour de sa mère tandis qu'elle sanglote silencieusement. Devant lui, le lit d’hôpital de son père. Il n'agonise pas...Pas encore...mais il ne gagnera finalement pas sa bataille contre le cancer. Sa petite sœur aurait voulu être là, mais Ian l'avait poussée vers la porte, vers ses amis et sa musique, ils étaient assez nombreux a pleurer devant un mort en sursis.
En rentrant chez eux, tard dans la nuit, il resta durant un longtemps moment devant son diplôme encadré. Un bac avec mention, ça en jette non ? Ouais...Mais un bac avec mention ne pouvait pas sauver son père. Si encore il avait décidé de faire médecine, pff..Non, même alors, il n'aurait rien pu faire. En récompense de son bac, papa lui avait offert une voiture. Oh elle n'était pas neuve loin de là, mais bien entretenue, elle lui suffisait. Il avait caressé l'envie de la vendre,histoire de pouvoir se payer son entrée a l'université, mais maintenant...Il n'y pensait même plus, Cette voiture...serait sans doute le dernier cadeau de son père.
Ils enterrèrent leur père six mois après et lui, il entra a l'université.
Décembre 2011 / Seattle :
D'un geste rageur, il balançe une liasse de billet a la tête de son frère. Encore une dispute, encore des insultes, plus le temps passait et plus le fossé qui se trouvait entre Ian et son ainé semblait se creuser davantage. Comme d'habitude, ce fut leur mère qui joua les médiateurs, tançant ses fils comme seule une mère peut le faire, mais d'une façon ou d'une autre, elle était bien incapable de combler la fissure qu'elle sentait au sein de sa propre famille. Alors oui, Ian pouvait vivre a l'université uniquement parce que son frère se sacrifiait pour ça, mais ce n'était qu'un juste retour des choses, combien d'années Ian avait passé a soutenir ses parents quand son imbécile d'ainé traînait avec des gens pas très fréquentables, préférait se casser une bras ou une jambe plutôt que d'aider leur sœur a faire ses devoirs. Il était où pendant les fêtes d'anniversaire ? Noël ? Thanksgiving ? Oh il venait, en coup de vent, il avait toujours autre chose a faire, toujours ! Alors merde, ses reproches, Ian ne les tolérait pas, pas plus que le rappel constant que si lui, pouvait faire des études, c'était entièrement grâce a Locklan. Ian avait 20 ans, un parcours scolaire presque parfait, un bon fils toujours présent, éduqué comme ça, parce que ce connard de Locklan n'en faisait qu'a sa tête sans se préoccuper du reste, alors merde. Ces putains de cent dollars jetés comme un sac d'ordure, c'était rien comparé ce qu'il aurait eu envie de lui faire. Mais comme d'habitude, Ian répugne a montrer ce spectacle a sa mère, alors il sera sans doute le premier a se taire et a tourner les talons. Pas pour son frère, mais uniquement par respect pour sa mère...Après ça, ses retours a la maison se firent plus espacés, même alors que son frère avait sa propre famille et son propre foyer. Et surtout, il venait lorsqu'il était sûr de ne pas croiser Locklan.
Il se trouva un petit job pas loin de son dortoir, histoire d'en devoir le moins possible a son frère, c'est comme ça qu'il connu Kelly et Dorian, plus tard vint se greffer Matthew et July. A eux cinq, ils formaient un groupe chaleureux et soudé. Ian apprit a s'ouvrir un peu plus aux autres grâce a eux. Ils passaient des soirées entières a refaire le monde, a le refaçonner. Bien sûr les couples se faisaient et se défaisaient entre eux, mais jamais rien ne pu réellement venir a bout de leur amitié. De temps en temps, Ian hébergeait sa sœur dans sa petite chambre, en cachette du concierge d'ailleurs, ce qui donnait parfois des scènes quelque peu coquasses. La petite dernière ne se mêlait jamais des problèmes existant entre ses deux frères aînés et Ian appréciait cela, il avait assez de sa mère qui le poussait a la compréhension, a la tolérance, se faisant avocat du parti pris, dans ces moments là, Ian souriait, hochait la tête, feignait la compréhension et la tolérance, juste pour l'apaiser. Ouais dans ses moments là, il mentait et il supportait, même si les repas de famille, avec cette place toujours vide qu'aurait dû occuper leur père, se passaient le plus souvent dans un silence tendu. Et pour autant, Locklan ne lui coupa jamais les vivres...Et Ian n'était pas assez idiot pour le pousser a le faire...Cette position intenable dura quelque années...les pires peut être.
Septembre 2015 / Seattle :
Il avait réussit. Jubilant intérieurement, Ian serre entre ses doigts son badge professionnel. Il avait eu son diplôme d'ingénieur avec un peu d'avance, haut la main, justifiant toutes ses heures et ses nuits d'insomnies passées sur son ordi ou ses bouquins. Sa paie était bonne, sans être immense non plus mais c'était normal, il débutait. Le soir même il fêta cela avec July, finissant dans son lit sans même s'en rendre compte et sans que cela n'ai d'importance d'ailleurs, ce n'était pas la première fois, ils ne s'aimaient pas d'amour, mais leur amitié était gravée dans le marbre. Sans elle, Ian aurait sans doute baissé les bras plus d'une fois, combien de coup de pieds au cul lui avait elle mit ? Il en avait perdu le compte.
Dorénavant, Ian était capable de prendre soin de lui et de sa mère. D'un accord tacite, Locklan et lui subviendraient aux besoins de leur cadette ensemble et ce, même si ils n'arrivaient pas a s'entendre. Oui, ce soir là, Ian se sentit soulagé d'un poids bien trop lourd et bien trop vieux. Il loua un petit studio non loin de la maison familiale, rien de bien clinquant mais il en avait assez et la majeure partie de ses revenus servit a rembourser son frère et a prendre en charge les frais de sa mère. Mère qui vieillissait, qui s'affaiblissait, qui tombait de plus en plus malade et n'avait pas les moyens de se soigner correctement. Depuis la mort de son père, celle ci se laissait dépérir, petit à petit. Ses contacts avec son frère se limitaient dorénavant a un coup de fil, principalement pour prendre des nouvelles de petits ou les dîners dominicaux auquel leur mère tenait. Sortit de ça, Ian devait bien en convenir, il n'avait vraiment rien en commun avec son frère et, quelque part, il savait que c'était dommage. Et il était encore loin de se douter que sa vie qu'il imaginait partie sur de bonnes bases allait....dérailler...Comme le monde...
Post-apocalypse
Octobre 2015 / Seattle :
Il n'a rien emporté ou presque, sauf sa mère. Un coup de fil lui a assuré que les autres membres de sa famille étaient en sécurité, c'était suffisant. Quand cela a commencé, il n'y a pas vraiment cru, tout au plus se disait qu'il qu'il s'agissait encore d'une émeute ou d'une vague de criminalité, mais peu à peu, insidieusement, les rumeurs étaient devenues vérité, la télé tournait en boucle sur des scènes sorties tout droit de ses cauchemars. Il l'avait vu de ses propres yeux un soir en rentrant. Ces...Choses...Monstres, il n'aurait su dire, il n'avait jamais eu autant peur, il n'y avait rien de rationnel dans ces choses, absolument rien. Alors quand le gouvernement avait annoncé l'ouverture de camps sécurisés et ordonné l'évacuation, il n'avait pas cherché. Seul, il serait peut être resté un peu plus longtemps, mais sa mère ne le pouvait pas, Ian préférait jouer la sécurité alors il l'avait convaincu de le suivre au Stade Century Link, le temps que tout se calme, que tout revienne a la normale.
Décembre 2015 – Février 2016 / Seattle:
Mais rien ne reviendrait a la normale. Peu a peu, les gouvernements du monde perdaient pieds, rien n'était efficace, aucun vaccin, aucun...médicament.Rien. Absolument rien, sauf l'homme qui devient un loup et profite du chaos engendré. Sa sœur l'a rejoint mais il savait bien que le camp dans lequel il s'était réfugié ne tiendrait pas, Locklan était aux abonnés absents et il n'arrivait plus a le joindre. Mais quelque part, il n'était pas vraiment inquiet, cet abruti trouverait bien le moyen de les mettre lui et sa famille a l'abri. En attendant, il devait se concentrer sur sa sœur et sa mère. Cette dernière ne comprenait pas vraiment ce qui arrivait, Ian lui, ne comprenait que trop bien. Peu à peu, les limites du Camp se rétrécissaient devant l'avancée des Choses. Les militaires erraient sur tout les fronts, débordés. L'hiver était rude. La nourriture et l'eau commençaient a manquer et que dire des soins ? De la suspicion ? Des méfiances ? Des vols même. Les réfugiés en étaient venu a se voler mutuellement. Ian ne dormait plus sans serrer contre lui les maigres possessions de sa famille. Lui qui avait toujours été calme et tranquille dut apprendre a rendre les coups et a en prendre aussi. L'armée...Rendait les armes, ce n'était pas flagrant mais il s'en rendit compte. Doucement, lentement, ils étaient lâchés de tout côté, abandonnés ? Oui peut être. Lui, il devait protéger ce qu'il restait de sa famille et pour ça, il n'hésitait pas, il vola un flingue et, avec d'autres, mena quelques expéditions à l'extérieur, sur les ruines de la ville pour ravitailler le camps. Ce n'était pas assez, ce n'était jamais assez. Beaucoup de réfugiés tentèrent leur chance sur les routes...Lui, il hésitait, sa mère serait elle seulement capable de supporter une telle vie ?
Mars 2016 – Duvall :
Il fracture la porte d'un coup sec. Il en a l'habitude maintenant. En silence, ses compagnons et lui entrent dans l'immense demeure. Elle a déjà été visité mais ce n'est pas cela qui les intéresse. Le camp est tombé, presque sans bruits, presque trop facilement mais pas sans victimes. Cela fait belle lurette que l'armée est partie, d'ailleurs existe-t-elle encore ? Alors ils n'ont pas eu le choix, le stade était tombé, submergé comme la ville entière. Ce qu'il restait des réfugiés du début tenait a peau de chagrin. Chacun avait tenté sa chance de son côté. Ian, lui, pouvait compter sur un petit groupe. Ils n'étaient pas nombreux, une quinzaine tout au plus, une ou deux familles aussi, deux voitures avec encore un peu d'essence. Des enfants. Ils avaient mit la main sur tout ce qu'ils avaient trouvé en terme d'arme ou de denrées. Mais cela ne serait jamais assez. Trouver un abri sûr, survivre, avancer coûte que coûte. Parfois il était si fatigué, soutenant sa mère et sa sœur autant qu'il le pouvait mais il ne pouvait se permettre de se reposer.
Ils ont investis la maison, l'ont sécurisé comme ils le pouvaient. Ils n'étaient jamais assez riches pour intéresser les groupes plus...agressifs qui croisaient parfois leur route et c'était tant mieux. Se servant de ses connaissances, il réhabilita la maison avec l'aide de ses compagnons. Ce n'était pas le grand luxe mais ils pouvaient y vivre malgré le manque de tout et il se prit a rêver que cela puisse continuer a jamais.
Juillet 2016 – Duvall :
Il pousse sa mère dans la voiture. Derrière eux, c'est le chaos absolu. Il entend les cris, les hurlements, les grognements. Il perçoit la peur et la détresse. Henry qui le pousse, Paul qui lui hurle au visage de se manier les fesses et l'absence de sa sœur. Il ne la voit nul part. Il hurle son prénom mais personne ne lui répond.
Il l'a abandonnée, il n'a pas eu le choix, pour sauver leur mère. Il espérait qu'elle s'en soit sortit et quand tout sera fini, si ils s'en sortent, il reviendra la chercher. Voilà la promesse qu'il se fait en s'engouffrant a son tour dans la voiture. L'attaque fut dévastatrice et, de leur groupe, il ne restait qu'une poignée d'homme. De leur refuge ? Un tas de cendres, quelqu'un avait finit par y mettre le feu dans l'espoir fou d'éliminer les Choses qui l'avait envahie. C'est sur ces ruines fumantes qu'il est revenu deux jours après. Il n'y avait plus rien et nulle trace de sa sœur. La Horde n'avait rien laissé debout, que le silence, presque trop assourdissant et Ian est resté des heures là, écoutant ce silence jusqu'à en devenir sourd. Ici et là, il restait quelques rôdeurs éparses, pas de quoi l'inquiéter tant qu'il pouvait les éviter. Mais...Aucune trace de sa sœur. Alors il repartit avec la promesse de la trouver peu importe quand.
Novembre 2018 – No Man's Land :
Il a une piste. Oh elle ne tient presque a rien, mais il ne peut pas l'ignorer. Avec Paul et Henry, ils ont trouvés refuge non loin de l'endroit. Ce n'est pas l'idéal, ici tout le monde va et vient. Niveau sécurité, ce n'était pas la panacée. Paul avait reniflé lorsqu'il lui avait demandé de surveiller sa mère. Ian n'était pas idiot, il savait très bien ce que son ami pensait de la situation. Sa mère était vieille, fragile. En étant réaliste, il savait qu'elle était un poids, qu'il était difficile de survivre avec elle. Une bouche inutile, voilà ce que lui avait balancé Paul un soir. Oui, il avait raison, pourtant sa mère se rendait utile comme elle le pouvait, effectuant des travaux de coutures ou faisant a manger, mais Ian ne pouvait nier qu'elle était un poids. L'abandonner était hors de question cela dit, il ne le permettrait pas malgré ce qu'en disait ses compagnons. En attendant, le No Man's Land était l'endroit rêver pour se tenir au courant de tout ce qu'il se passait et c'est comme ça qu'il a apprit la présence potentielle de sa sœur a une vingtaine de kilomètres de là. De ce qu'il avait entendu, elle avait rejoint un groupe errant, du moins, c'était ce que lui avait dit le type qu'il avait interrogé. Lui faire confiance ? Non, mais Ian ne pouvait ignorer ses paroles pour autant alors il devait en avoir le cœur net.
Il quitta leur refuge au petit matin,malgré le froid, laissant sa mère a la garde de Henry. Il n'en aurait pas pour longtemps. Du moins, c'était ce qu'il croyait. Il partit avec l'espoir au cœur et il revint a moitié mort, la poitrine déchirée par un coup de machette.
Il s'était toujours pensé aguerri mais pour le coup, il avait fait preuve d'une incroyable naïveté. Tout ce qu'il avait fait, c'était tombé a pieds joints dans un piège, ni plus ni moins. Première erreur, écouter un inconnu, seconde erreur, y aller seul. Si ce n'était par l'intervention d'un autre groupe bien décidé a venger la mort de l'un des siens, Ian aurait sans doute rejoint l'armée de rôdeurs errants dans le pays, dépouillé de ses maigres possessions. Retrouvé a moitié mort, soigné et hébergé ce n'est qu'après deux semaines qu'il pu être déposé au No Man's Land.
Janvier 2019 :
Elle tousse encore, affaiblie. Lui non plus n'est pas au mieux de sa forme, encore handicapé par sa blessure et le manque de soin. Henry et Paul assurent comme ils le peuvent leur survie mais Ian sait que cela ne pourra pas durer éternellement, surtout si il doit trouver des médicaments pour sa mère. Il la couve du regard, allongée sur un lit de fortune, sous une épaisse couverture un peu mitée. Sa respiration est difficile, son teint pâle et, quelque part, Ian sait qu'elle n'a plus l'envie de vivre. Il le voit dans son regard, déjà éteint. La perte de sa sœur fut sans doute le coup de grâce. Elle comme lui, espérait encore que Locklan soit vivant quelque part, mais refroidi par la recherche de sa sœur, Ian n'osait plus vraiment interroger les groupes passant par le No Man's Land.
Il embrasse la main frêle qu'il tient dans la sienne. Oui, elle n'a plus envie de vivre et il en est cruellement conscient, tout comme il se demande si la voir souffrir en la forçant a vivre n'était pas plus cruel encore.
Elle est morte dans la nuit, en silence, juste un dernier râle et c'était fini. Ian est resté a son chevet tout du long, Paul et Henry venant voir si tout allait bien de temps en temps. Non, cela n'allait pas bien mais il n'y avait plus rien a faire. Cette phrase qui l'avait longtemps hanté, ce fut lui qui la murmura. A l'aube, il est toujours là, son revolver a la main. Il sait qu'il doit le faire, qu'une balle doit détruire son cerveau déjà mort avant qu'elle ne se relève. Mais sa main tremble tellement, sa vision est tellement flou a cause des larmes...Au final, il n'en sera pas capable, c'est Paul qui se chargea de cette besogne après qu'il le lui ai demandé. Des deux, c'était lui le plus...pragmatique en quelque sorte.
Pour finir, ils brûlèrent le corps et Ian dût faire son deuil...Un deuil qui lui semblait bien trop long, bien trop noir.
Novembre 2020 :
Il n'avait pas vu cette tête depuis des années. Le temps et les dangers étaient passé sur ses traits, mais impossible de ne pas reconnaître Locklan. Qui aurait cru qu'en mettant les pieds dans ce bouge du No Man's Land, Ian tomberait sur son frère ? Si on le lui avait dit, il en aurait sans doute rit, jaune ceci dit. Même si il n'avait plus de nouvelles, il avait voulu croire qu'il était encore en vie, après tout, il était la seule famille qui lui restait dorénavant. Il apprit que lui et Jena n'étaient plus ensemble et il pleura en apprenant la mort de son neveu. Il ne condamna personne pour cela, de toute façon il ne pouvait y avoir de coupable. Maelys était toujours en vie et avec sa mère, c'était un soulagement, même si Ian émit un commentaire plutôt négatif en apprenant dans quel groupe elles avaient trouvé refuge. Il avait entendu un peu tout et n'importe quoi les concernant, certains parlaient d'un paradis, d'autre d'un enfer déguisé en ange, a vrai dire, il n'en savait rien, il ne les avaient pas approché. Il se contentait de vendre ses compétences a qui les voulaient mais n'entretenait pas forcément de rapport étroits avec les gros groupes ayant émergés suite a l'apocalypse pourtant il aurait été plus intelligent de le faire, ne serait ce que pour savoir si sa sœur était passée par chez eux.
Ian apprend a son frère la disparition de leur sœur, la mort de leur mère. Ils ne se sont jamais vraiment entendu mais ce soir là, c'est sans doute l'un des rares moments où ils ne finissent pas par se mettre sur la tronche. Ils ont changés, tout les deux mais cette fois, Ian ne voulait pas perdre le contact, peu importe comment. Heureusement, ils gravitaient assez régulièrement autour du No Man's Land même si Ian se rendait assez souvent dans des endroits plus reculés pour troquer ses connaissances contre des denrées. Paul et Henry étaient toujours avec lui mais il sentait que cela ne durerait pas. L'entente entre les trois hommes s'étaient lentement détériorés et Ian se demandait encore combien de temps cela durerait mais cela il n'en parla pas a son frère, il avait ses propres préoccupations après tout.
Mai 2021 :
Il donne le plan tracé avec le plus de précisions possible. Dessus, les anciens réseaux d'eau potable et autres. Même si ils ne fonctionnaient plus, on pouvait toujours leur trouver une utilité mais pour cela, il fallait les réhabiliter, mais ça ce n'était plus son rayon. Il pouvait optimiser la chose mais la construction sortait de sa compétence. En remerciement, il reçu des médicaments et de la nourriture. Assez content de lui, il retourna a son refuge, une vieille maison qu'ils avaient fortifié avec Paul et Henry. Discrète, elle passait généralement sous les radars et était située a quelques jours de marche du no Man's Land. Heureusement, il avait réussit a conserver une voiture, une vieille gimbarde qui faisait bien trop de bruit a son goût mais avait l'avantage de le rendre plus mobile.
Il trouva la maison vide. Juste un mot punaisé sur la table. Comme prévu, Paul et Henry ont choisit leur chemin. Il le sentait, il l'avait deviné mais...Il jette le mot...Il n'aurait jamais pensé qu'ils partent comme ça, pas après tout ce qu'ils avaient vécu ensemble. Il leur en veut, tout comme il peut les comprendre d'une certaine façon mais il leur avait fait confiance et ça, c'était un coup de poignard dans le dos. Maintenant, il était seul et ce fait rendait l'environnement bien plus dangereux pour lui. Peut être devrait il se résoudre a rejoindre l'un des gros groupes de la région...Peut être...
Août 2021 :
Il a a peine conscience qu'on le secoue, un peu trop fort même. En ouvrant les yeux, il croise ceux familier de son frère, mais est ce vraiment lui ? En vérité, il n'en sait rien. Ian a l'impression de naviguer entre deux eaux depuis quelques jours, les températures caniculaires qui se sont abattue sur la région l'ont prit par surprise. Il n'a pas eu le temps de se faire des réserves d'eau et il vivait un peu trop loin du premier centre de troc. Très vite, il avait été trop affaibli pour faire quoique ce soit. Sa gorge est sèche, ses lèvres craquelées par la chaleur et la déshydratation. Il avait rendez vous avec Locklan ? Il ne s'en souvenait plus vraiment, mais si il était là, c'était que c'était le cas non ? Ses souvenirs sont un peu trop confus.
Il entend la voix de son frère mais elle lui apparaît déformée, trop forte ou pas assez. On lui verse un peu d'eau dans le gosier, pas assez, a peine de quoi humidifier sa langue mais c'est comme avaler de l'or. Il soupire et sombre avec un sourire en entendant un familier « p'tit con ».
Il se réveillera trois jours plus tard chez les Renmants. Il y avait pire.
Survie
Avant que son frère ne le récupère, Ian parcourait assez régulièrement les environs de Seattle, vendant ses compétences en urbanisme contre de la nourriture ou des médicaments. On pouvait facilement le trouver au No Man's Land où il trouvait de quoi s'occuper. Il vivait avec deux amis dans une maison un peu perdue dans la forêt située a quelques jours de marche du No Man's Land. Chassant ou pêchant pour ajouter du beurre dans les épinards. Chacun avait sa spécialité et Ian étant le plus ouvert aux autres, c'était souvent lui qui marchandait ce qu'ils pouvaient trouver. Se retrouvant seul, il tenta de s'en sortir mais ce ne fut guère probant, maintenant, il va devoir s'adapter et trouver de quoi se rendre utile, être le frère de Locklan ne lui assurait pas de passe droit et il le savait, alors, il va devoir prouver qu'il est utile.
time to met the devil
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She-Hulk | Neenja
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