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L'herbe est toujours plus verte a The Haven

Jeu 19 Aoû 2021 - 23:41

Celle qui s'est mise au vert


26 juillet

Le retour a été mouvementé, moins qu’à l’allée mais plus dramatique d’une certaine façon vue que Bruce est entre la vie et la mort. Pendant que Connor, moi et Ana, avons été sauvés par un petit groupe de The Haven, l’équipe des Expendables a géré nos agresseurs. On me dit souvent que je ne m’inquiète pour rien, mais au final, j’avais raison d’avoir la boule au ventre pour eux. Bruce ne s’est pas contenté d’encore oublier son équipement, il a aussi essuyé une des raisons qui faisaient que je craignais un affrontement entre eux et les Divas : les poings de Ronda. Rudement blessés, ses jours en danger malgré les soins de la doctoresse. En urgence après avoir été stabilisé au mieux, il reste dans de coma sans que l'on sache s'il va se réveiller un jour.

J’ai a peine eu le temps de retrouver Violet et de rassurer les frères Brody sur notre état qu’ils devaient repartir pour embarquer Emmie. S’il a été envisagé que j’aille avec eux, ma panique a l’idée de remonter dans un véhicule en a décidé autrement. Dans mon état physique et mentale, je restais bloqué sur la peur pour ce trop petit bébé sans siège auto. Il faut dire qu’une fois en sécurité, mes nerfs n’étaient pas loin de lâcher après tout ce que nous avions vécue et subis. Le simple fait que l’on soit en vie et qu’Ana aille bien relevait du miracle. Autant dire que quand j’ai commencé a bredouiller des excuses avec un affolement de petit animal acculé et épuisé, Connor ma proposé de restée quelques jours avec lui a The Haven pour me reposer et attendre qu’on revienne nous chercher avec une nacelle adapter.

Ana aurait dû naitre toute fin septembre, du coup, entre mes angoisses pour cette trop fragile petite vie et mon état, ces quelques jours avec des vrais médecins n’étaient pas un luxe. J’ai passé les premières heures a veiller sur elle sans savoir dormir, craignant qu’on me l’arrache ou qu’elle ne meurt avec une terreur dont je ne suspectais pas l’existence. C’est surement ca, aussi, de devenir parent : apprendre a vivre dans la peur pour ses enfants. Avec un démarrage comme le notre, je présage que je ne serais pas une mère relax.

Après une journée complète de test et de soin, force est de constatée que je me remets plutôt bien malgré l’accident et cette accouchement acrobatique. Le sort est un peu incertain pour Ana, si elle ne semble subir aucune séquelle, le fait est qu’elle est trop en avance pour qu’on sache me garantir que tout va bien se passer pour elle. Seule sa capacité à s’accrocher a la vie et a téter feront la différence, en attendant, elle va rester au chaud en écharpe contre moi aussi longtemps que la météo nous le permettra, car pendant la canicule ca sera une autre paire de manche.

Je suis encore épuisée le surlendemain mais bien décidée a ne pas rester a me rendre folle d’inquiétude pour Ana, Bruce ou Violet, repartie avec Daemon. Connor est auprès de sa femme, je ne veux pas l’embêter avec mes états d’âmes et je préfère partir en quête de nos sauveurs pour prendre la peine de les remercier vraiment de ce qu’ils ont fait pour nous trois. En fait, dans la panique, je ne me souviens même pas si j’ai pris la peine de le faire sur le coup alors que sans eux, nous y serions surement restés.

Je découvre un peu ce fameux The Haven dont j’avais tant entendu parler. Depuis la fin du monde je n’ai jamais connu que deux camps : celui des Divas et, depuis peu, celui des Expendables, aussi le refuge de Tacoma prend des allures de véritable oasis au milieu du désert au regard de ce que je découvre. Je me permets de me balader, Ana contre moi, presque des paillettes dans les yeux en visitant ce lieu qui semble si loin des horreurs du NML, tout en cherchant des visages connus.



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Re: L'herbe est toujours plus verte a The Haven

Lun 27 Sep 2021 - 2:28

Pendant la nuit, le contrecoup de ses actes avait empêché Ryan de trouver le sommeil. Elle alternait entre l’excitation et la dépression, la joie et la tristesse. Elle avait retrouvé Milow pour mieux le perdre et tout cela lui laissait un goût de cendres. Peut-être qu’ils auraient eu l’occasion de discuter davantage – de s’expliquer réellement – s’il avait été autorisé à entrer dans l’enclave, mais le refus avait été catégorique et ils n’avaient eu droit qu’à quelques heures à l’avant-poste. Or, comme à leur habitude, ils avaient été plus doués pour se cracher à la gueule qu’à réellement se dire ce qu’ils avaient sur le cœur. Leur affection était tellement débordante, tellement violente et débridée, qu’ils semblaient incapables d’user de tendresse. C’était plus facile de crier que de murmurer, plus facile de prétendre être juste en colère plutôt que d’admettre avoir été dévorée par l’inquiétude et abattue par la détresse pendant des mois entiers. Plus facile de lui en vouloir, mortellement, que de fondre en larmes dans ses bras. Peut-être que Milow n’était pas le seul à être cassé dans cette histoire, peut-être qu’il manquait aussi quelques cases à Ryan, mais elle se réconfortait en se disant qu’elle essayait, elle au moins. C’était mieux que de fuir, non ? Elle ne l’avait pas abandonné. C’était lui. Rien que lui. Rien que de sa faute.

Et à chaque fois qu’elle repensait à leur confrontation, elle s’en voulait. Elle avait pleuré, cette nuit. Le visage enfoui dans son oreiller, la jeune femme avait lâché la bonde à tout ses sentiments négatifs. Elle avait hurlé en silence, son cri étouffé dans le rembourrage. Elle avait demandé pardon à Jesse, pour avoir échoué à maintenir sa promesse. Leur famille avait éclaté, sous ses yeux effarés, et tout ce qu’elle était parvenue à faire, c’était crier sur Milow. Lui hurler que c’était de sa faute. Rien que de sa faute.

Alors forcément, le lendemain, elle avait une mine de déterrée. Le genre cadavre ambulant de junkie, aux yeux rougis et gonflés. Ryan bouda chaque repas avec le sentiment de devoir faire pénitence, d’une manière ou d’une autre. Elle s’enferma dans la station radio toute la journée, verrouillant la porte pour être sûre que personne ne la verrait dans cet état. Elle s’y endormit finalement, et se réveilla au milieu de la matinée avec le dos en vrac, les émotions à fleur de peau, et une faim de loup. Puisqu’il était près de midi, la jeune femme céda au besoin de s’alimenter, mais veilla à ne croiser le regard de personne. Elle n’avait pas envie de supporter la mine apitoyée de Soo, le regard concerné de Nolan ou de Juliet. Elle aspirait à sa solitude comme à une bouffée d’oxygène. Ou, peut-être, comme un flagellant à son fouet. Difficile de faire la différence, dans le marasme de ses sentiments.

Après avoir récupéré quelques heures de sommeil et mangé, toutefois, la jeune femme se sentait un peu mieux. C’était sans doute pour ça qu’elle n’était pas retournée tout de suite à la station. Elle y avait préféré un instant au soleil, un fruit en guise de dessert. Et une mine suffisamment renfrognée pour décourager à peu près tout le monde. Ce ne fut que lorsque le campement commença à s’agiter – c’était l’heure des corvées – qu’elle se résigna à quitter son coin pour déambuler un peu. Toujours dans l’optique de fuir un maximum d’humains. Elle finit par rejoindre son poste de travail, quelques heures après, et n’en ressortit que le jour d’après.

Deux jours furent donc nécessaires à ce qu’elle se sente prête à sociabiliser de nouveau. Et encore, avec parcimonie.
Ryan venait de quitter Soo lorsqu’elle aperçu la silhouette de la femme qu’elle avait sauvé lors de son excursion. Axel ? Alix ? Alex. Elle remarqua l’écharpe qui lui couvrait une bonne partie du torse et devina que l’enfant prématuré s’y trouvait. Elle avait demandé de ses nouvelles à Nolan, à midi, ainsi que de l’autre blessé – Bruce, il lui semblait. Pour ce dernier, le diagnostic était mitigé, mais la mère et sa progéniture avaient l’air de s’en sortir plutôt bien vu les circonstances. L’accouchement n’avait pas été aussi terrible qu’il en avait l’air. Ryan se souvenait encore de la quantité alarmante de sang qu’il y avait sur les lieux (et sur la jeune femme) lorsqu’ils les avaient trouvés. Même Connor en avait sur lui. Enfin, elle n’avait jamais assisté à un accouchement, alors c’était sûrement normal. Ecrasant d’un coup de talon le mégot de sa cigarette, l’opératrice radio se força à orienter ses pas dans la direction d’Alex. En soit, elle n’avait rien contre elle, c’était juste… c’était juste qu’elle ne se sentait pas digne du regard qu’elle avait posé sur elle, la dernière fois. Un regard rempli d’admiration et de reconnaissance. Un regard qui lui avait donné le sentiment d’être un héros. Un titre qu’elle savait ne pas mériter.

Mais malgré ça, elle s’avança vers la jeune mère. Et alors que la distance entre elles s’amenuisait, Ryan remarqua les prunelles émerveillées de la brunette, sa manière de scruter chaque détail, ce qui la renvoya quelque peu à ses premiers jours dans l’enclave. Voir autant de civilisation lui avait donné… de l’espoir. Peut-être que c’était ce qu’Alex ressentait aussi, en cet instant. « Hey, l’interpella-t-elle sans forcer la voix, en faisant un signe de la main pour attirer son attention. Alex, c’est ça ? Contente de voir que tu tiens debout toute seule maintenant. Comment va… ? » Mince. Elle ne se souvenait pas du prénom de l’enfant. Maladroitement, l’artiste désigna la petite chose recroquevillée dans les replis du tissu. « Comment elle va ? »

Un peu minable, comme entrée en matière.
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Re: L'herbe est toujours plus verte a The Haven

Dim 10 Oct 2021 - 12:58

Celle qui se rend compte que ca ressemble a de la drague



Je reste vraiment presque ébahie en voyant des chevaux… c’est idiot mais je ne pensais pas en revoir depuis la fin du monde, persuadée qu’ils auraient tous été mangés ou auraient dépérit par manque de soin. En fait, c’est endroit est vraiment magique et a un petit gout de ce qu’était la vie d’autrefois, en plus champêtre, certes, mais a coté de ce que j’avais vu dans le NML, c’était juste une oasis enviable. Je comprends mieux pourquoi la femme de Connor préfère rester ici plutôt que de venir vivre au camping avec nous ou pourquoi TH garde jalousement leur adresse.

Je sursaute presque en m’entendant hélée, de peur d’avoir fait quelque chose de mal en me baladant sans avoir demandé la permission. Je tourne doucement la tête pour apercevoir la jeune femme qui nous avait sauvé : Ryan. Immédiatement mon visage s’illumine d’un grand sourire et je lui rends timidement son salut du visage, mes deux bras entourant l’écharpe ou se trouve ma toute petite fille. Elle s’assure de mon prénom avant de me nous demander des nouvelles. Cela la rend encore plus sympathique a mes yeux.

« Oui c’est bien ça ! Tu as une bonne mémoire. Nous allons bien toutes les deux et… merci encore c’est grâce a toi et tes amis. Je te cherchais justement car dans tout ce chaos, je ne suis même pas sûr d’avoir pris le temps de te remercier. »

Ces gens avaient capté un appel, qui ne leur était même pas destiné, et il n’avait pas réfléchi pour venir a notre secours malgré les dangers évidemment d’une telle manœuvre. Sans leur intervention, je ne sais pas comment Connor et moi aurions pu nous en sortir ni comment les choses auraient évolué pour Bruce. Cet acte de bravoure était d’autant plus précieux a mes yeux qu’il n’avait pas été motivé pas des récompenses ou quoique ce soit, la preuve que l’humanité n’était pas encore morte au final.

« Ana n’est pas encore sortie d’affaire, elle est née avec presque 1,5 mois d’avance mais c’est une battante, elle s’accroche et je veux vraiment y croire après tout ça. »

Je passe la main sur cette petite tête si minuscule. Le fait qu’elle arrive a téter était encourageant d’après les médecins, je n’avais que ca pour tromper mes angoisses. Après toutes les épreuves que nous avions vécues elle et moi, je crois que je ne pourrais pas me remettre de la perdre comme cela. J’essaye de tromper l’inquiétude en me concentrant sur la jeune femme :

« J’aime beaucoup ou tu vies au fait ? Cela fait longtemps que tu es ici ? »

Tout en parlant, un détail me frappe et, un peu gênée, je me sens d’ajouter, non sans une petite grimace humoristique :

« Promis, je ne te fais pas un plan drague minable mais… ton visage m’est familier, on ne se serait pas déjà croisé toi et moi ? »


HRP:


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Re: L'herbe est toujours plus verte a The Haven

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