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Almost easy - FEAT. Ludwig
Sam 4 Sep 2021 - 1:26
Le soleil frappe mon dos de toute sa puissance, les premières heures de l'après- midi sont toujours les plus féroces. On a eu le droit à de très fortes températures pendant l’été, du jamais vu depuis que je suis ici. Je devrait y être habitué, étant né et ayant vécu une grosse partie de ma vie en Californie, mais j’ai pas mal souffert pendant ce mois d'août. Et malgré le fait que le mois de septembre s’annonce être plus clément, la chaleur et les UV mordent la peau de mon dos. Aujourd’hui je rends un petit service, c’est toujours mieux que de se tourner les pouces. Le camp a subi pas mal de travaux ces derniers temps et dans quelques endroits on a pu voir s’entasser des tas de débris en tout genre. ça ne presse pas la minute, mais ça mérite d’être fait.
Je ne sais pas depuis combien de temps j'ai commencé, mais la fatigue commence à se faire sentir. Je me baisse, faisant bien attention à la posture de mon dos, je saisis un épais morceau de bois qui coince toute la structure de ce nœud interminable. Je m’aide mes jambes pour essayer de le tirer, mon visage se crispe, le bout de mes doigts deviennent presque blancs et finalement dans un râle que j’aurais voulu mieux contrôler, il finit par se détacher et tomber à mes pieds dans un tas de poussière.
Je regarde un instant mes mains rougies par l'effort. Même si ça fait quelques mois maintenant, je dois y faire attention. Toutes ces fractures ont fini par abîmer la structure de mes os. J’essaie de reprendre une respiration normale, mais mes poumons peine à emmagasiner l’air. Je sens la sueur perler le long de mon dos et les battements de mon cœur dans mes tempes. Je pense sincèrement avoir besoin d’une pause. Je passe les doigts sont mon débardeur qui me colle à la peau. J’arrive à l'enlever d’un coup d’épaule rapide. La brise aussi légère soit elle vient effleurer mes côtés et rafraîchir mes muscles.
Ma tête tombe presque toute seule vers l’arrière, je prends quelques instants pour inspirer profondément et apprécier la caresse apaisante du vent.
Je me baisse en grognant, attrapant maladroitement la bouteille d’eau qu’on m’a gentiment apportée. J’en bois quelques gorgées comme si je n’avais pas bu depuis des jours. J’en profite pour un mettre un peu au creux de ma main et la jeter sur ma nuque et mon visage. Je ferme les yeux, laissant ruisseler l’eau le long de mes joues et de mon nez. Après quelques instants, je décide de me remettre au travail. Je fais rouler mes épaules douloureuses, je sens le poids des années peser sur mes articulations. Plus jeune j’aurais soulevé ce tas de merdier fait, mais mine de rien la quarantaine me gêne dangereusement.
Je m’accroupis en face de cet amoncellement de bois et de ferraille, jugeant quelle pièce de ce puzzle je peux extirper ensuite.
“Quel merdier…”
La tâche risque d’être plus longue et compliquée que ce que je ne l’aurait imaginé.
Je ne sais pas depuis combien de temps j'ai commencé, mais la fatigue commence à se faire sentir. Je me baisse, faisant bien attention à la posture de mon dos, je saisis un épais morceau de bois qui coince toute la structure de ce nœud interminable. Je m’aide mes jambes pour essayer de le tirer, mon visage se crispe, le bout de mes doigts deviennent presque blancs et finalement dans un râle que j’aurais voulu mieux contrôler, il finit par se détacher et tomber à mes pieds dans un tas de poussière.
Je regarde un instant mes mains rougies par l'effort. Même si ça fait quelques mois maintenant, je dois y faire attention. Toutes ces fractures ont fini par abîmer la structure de mes os. J’essaie de reprendre une respiration normale, mais mes poumons peine à emmagasiner l’air. Je sens la sueur perler le long de mon dos et les battements de mon cœur dans mes tempes. Je pense sincèrement avoir besoin d’une pause. Je passe les doigts sont mon débardeur qui me colle à la peau. J’arrive à l'enlever d’un coup d’épaule rapide. La brise aussi légère soit elle vient effleurer mes côtés et rafraîchir mes muscles.
Ma tête tombe presque toute seule vers l’arrière, je prends quelques instants pour inspirer profondément et apprécier la caresse apaisante du vent.
Je me baisse en grognant, attrapant maladroitement la bouteille d’eau qu’on m’a gentiment apportée. J’en bois quelques gorgées comme si je n’avais pas bu depuis des jours. J’en profite pour un mettre un peu au creux de ma main et la jeter sur ma nuque et mon visage. Je ferme les yeux, laissant ruisseler l’eau le long de mes joues et de mon nez. Après quelques instants, je décide de me remettre au travail. Je fais rouler mes épaules douloureuses, je sens le poids des années peser sur mes articulations. Plus jeune j’aurais soulevé ce tas de merdier fait, mais mine de rien la quarantaine me gêne dangereusement.
Je m’accroupis en face de cet amoncellement de bois et de ferraille, jugeant quelle pièce de ce puzzle je peux extirper ensuite.
“Quel merdier…”
La tâche risque d’être plus longue et compliquée que ce que je ne l’aurait imaginé.
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Re: Almost easy - FEAT. Ludwig
Sam 4 Sep 2021 - 15:04
Il vérifia méticuleusement qu'il avait tout ce qu'il fallait. Son sac en tissu pour ne pas abimer les plantes, sa cerpe, son manuel, sa petite pelle. Tout semblait en ordre. Ce début d'après-midi était chaud, peut-être devrait-il y aller dans la soirée, mais il craignait d'être occupé avec ses enfants plus tard. Alors tant pis.
Néanmoins, ses plans furent bousculés quand la personne qui devait l'accompagner excusa sa présence en avouant être très occupé.
Ce n'est rien, t'en fais pas.
Ludwig fit alors un tour sur lui-même, agacé de ce changement de plan. Il craignait que les plantes grillent au soleil s'il attendait trop longtemps.
Ses pas le firent s'approcher de Corray. L'homme semblait occupé, aussi, le libraire demeura un instant à l'observer. Il ne le connaissait pas vraiment, de nom, surtout, et ils avaient eu, peut-être, quelques fois, l'occasion d'échanger quelques mots, mais rien de bien fameux. Ludwig était un peu gêné de le déranger, mais … il était le seul présent à cet instant. Et au pire, que risquait-il à part un refus ?
Hey …
Il s'éclaircit la voix, son poids balança d'une jambe à l'autre alors qu'il pinça les lèvres dans un sourire gêné.
Ça fait un moment que tu travailles, remarqua-t-il encore. Je …
Sa main s'enfonça dans son sac. Il en sortit une barre de céréales faites maison et lui tendit.
Tiens.
Il l'observa. Non, définitivement, ce n'était pas une bonne idée de lui demander à lui. Il avait l'air épuisé, transpirant à grosses gouttes. De toute évidence, il avait surtout besoin d'une pause, d'une douche, et de repos.
Est-ce que … hm, je dois aller chercher des plantes spécifiques. Est-ce que tu sais si quelqu'un est dispo, dans le coin, pour m'accompagner ?
Voilà, c'était un bon compromis. Il allait le rediriger vers quelqu'un qu'il connaissait mieux, et l'histoire s'arrêterait là. Ludwig aurait ses plantes. De toute manière, tant qu'il avait une idée en tête, rien ne pouvait l'extirper à par lui-même, à par en obéissant à ses pensées. Au moins, il était du genre déterminé.
Néanmoins, ses plans furent bousculés quand la personne qui devait l'accompagner excusa sa présence en avouant être très occupé.
Ce n'est rien, t'en fais pas.
Ludwig fit alors un tour sur lui-même, agacé de ce changement de plan. Il craignait que les plantes grillent au soleil s'il attendait trop longtemps.
Ses pas le firent s'approcher de Corray. L'homme semblait occupé, aussi, le libraire demeura un instant à l'observer. Il ne le connaissait pas vraiment, de nom, surtout, et ils avaient eu, peut-être, quelques fois, l'occasion d'échanger quelques mots, mais rien de bien fameux. Ludwig était un peu gêné de le déranger, mais … il était le seul présent à cet instant. Et au pire, que risquait-il à part un refus ?
Hey …
Il s'éclaircit la voix, son poids balança d'une jambe à l'autre alors qu'il pinça les lèvres dans un sourire gêné.
Ça fait un moment que tu travailles, remarqua-t-il encore. Je …
Sa main s'enfonça dans son sac. Il en sortit une barre de céréales faites maison et lui tendit.
Tiens.
Il l'observa. Non, définitivement, ce n'était pas une bonne idée de lui demander à lui. Il avait l'air épuisé, transpirant à grosses gouttes. De toute évidence, il avait surtout besoin d'une pause, d'une douche, et de repos.
Est-ce que … hm, je dois aller chercher des plantes spécifiques. Est-ce que tu sais si quelqu'un est dispo, dans le coin, pour m'accompagner ?
Voilà, c'était un bon compromis. Il allait le rediriger vers quelqu'un qu'il connaissait mieux, et l'histoire s'arrêterait là. Ludwig aurait ses plantes. De toute manière, tant qu'il avait une idée en tête, rien ne pouvait l'extirper à par lui-même, à par en obéissant à ses pensées. Au moins, il était du genre déterminé.
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Re: Almost easy - FEAT. Ludwig
Dim 5 Sep 2021 - 15:45
Je me penche un peu plus, passant mon bras a travers l'amoncellement de matériaux. Je saisis un morceau de ferraille qui me semble bloquer une grande partie de la structure. Ma position n’est pas idéale, je n’ai pas de bon appuis et mon bras est enfoncé de plus de moitié dans ce bourbier. Ma poignée arrive tout de même à se refermer sur mon objectif. Alors que j’essaie de tirer, des petits pas discrets se glissent derrière moi. Une voix timide me fait tourner la tête. Je ne suis pas dans la meilleure des postures pour saluer correctement mon interlocuteur que j’essaie de reconnaître en plissant les yeux. Je commence doucement à extirper mon bras, essayant de faire le moins de mouvement brusque possible. Ce serait une autre manière stupide de se blesser a mon tableau de blessures stupides.
Il me salue timidement alors que je me redresse en grognant. Il continue en ajoutant qu’il sait que ça fait un moment que je suis en train de travailler. Je finis par me relever complètement, dépoussiérant mes jean en tapant dessus avec les paumes de mes mains. Je relève mes yeux émeraude vers l’homme qui me tend avec retenue une barre de céréale. Je lui souris, un peu étonné.
“ Salut, Ludwig c’est ça ? Je le regarde de haut en bas, je me souviens vaguement d’avoir échangé rapidement avec lui. Toujours très timide, très réservé. Je tends ma main vers lui, saisissant délicatement la barre qu’il me tend. Merci, beaucoup, c’est très gentil !”
Un silence s’installe entre nous, je sens ses yeux m’analyser discrètement. Je mords dans la barre de céréales tout en lui souriant. Je vois bien qu’il a quelque chose à me demander mais qu’il n’ose pas. Il finit tout de même par formuler sa requête. Il a besoin que quelqu’un l’accompagne à l’extérieur, il a besoin de protection j’imagine.
“Heu...Je regarde autour de moi, laissant tomber mes yeux sur la tâche pénible à mes pieds. La motivation me quitte soudainement quand je me rends compte que de toute façon sans un minimum de matériel je n’arriverais pas à tout déplacer. Tu sais quoi… Ce bourbier m'attendra là de toute façon. Je peux t’accompagner si tu veux ! Il me faut juste dix minutes, le temps de me rafraîchir, de me changer et de prendre mon équipement. ça te va ?”
Il me salue timidement alors que je me redresse en grognant. Il continue en ajoutant qu’il sait que ça fait un moment que je suis en train de travailler. Je finis par me relever complètement, dépoussiérant mes jean en tapant dessus avec les paumes de mes mains. Je relève mes yeux émeraude vers l’homme qui me tend avec retenue une barre de céréale. Je lui souris, un peu étonné.
“ Salut, Ludwig c’est ça ? Je le regarde de haut en bas, je me souviens vaguement d’avoir échangé rapidement avec lui. Toujours très timide, très réservé. Je tends ma main vers lui, saisissant délicatement la barre qu’il me tend. Merci, beaucoup, c’est très gentil !”
Un silence s’installe entre nous, je sens ses yeux m’analyser discrètement. Je mords dans la barre de céréales tout en lui souriant. Je vois bien qu’il a quelque chose à me demander mais qu’il n’ose pas. Il finit tout de même par formuler sa requête. Il a besoin que quelqu’un l’accompagne à l’extérieur, il a besoin de protection j’imagine.
“Heu...Je regarde autour de moi, laissant tomber mes yeux sur la tâche pénible à mes pieds. La motivation me quitte soudainement quand je me rends compte que de toute façon sans un minimum de matériel je n’arriverais pas à tout déplacer. Tu sais quoi… Ce bourbier m'attendra là de toute façon. Je peux t’accompagner si tu veux ! Il me faut juste dix minutes, le temps de me rafraîchir, de me changer et de prendre mon équipement. ça te va ?”
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Re: Almost easy - FEAT. Ludwig
Ven 10 Sep 2021 - 20:15
Il hocha la tête, l'ombre d'un sourire traversant furtivement son visage, surpris qu'il se souvienne de son nom. L'observant grignoter sa barre de céréales, il se mordilla la lèvre inférieure, jusqu'à ce qu'il propose de lui-même l'accompagner à l'extérieur.
C'était plus rapide que ce à quoi Ludwig s'attendait, mais ce n'était pas pour lui déplaire. De nouveau, il opina du chef, satisfait de ne pas avoir à chercher quelqu'un pendant des heures. Il comptait vraiment trouver ses plantes avant que les pluies n'arrivent.
Je t'aiderai après avec tout ça, si tu veux.
Il avisa le fameux bourbier de son regard clair et hocha la tête pour approuver ses dires. Une aide pour une aide, il aimait fonctionner ainsi, surtout quand c'était lui, le premier, à demander de l'aide. Au moins, il n'avait pas l'impression de trop profiter de la personne.
Très bien. On se rejoint à l'entrée, alors.
Les deux hommes se séparèrent le temps de prendre ce qu'il fallait pour leur petit périple.
Ludwig en profita pour passer câliner ses deux enfants au passage, échanger quelques mots avec Olivia, avant de filer bien vite aux grandes portes du camp.
Il patienta à peine lorsque son compagnon du jour passa à son tour l'entrée. Après un signe au garde du jour, il prirent la route.
Ce n'est pas très loin. Normalement, la zone est hors de danger, mais c'est un coin boisé. Nihima y chasse parfois, c'est assez habité. À une quinzaine de minutes de marche, à peu près.
Il lui montra la direction à prendre et ils se mirent en marche à allure modérée, le libraire un peu intimidé.
C'est gentil d'avoir proposé de m'accompagner, lança-t-il après un long moment de silence, comme s'il se souvenait qu'il ne l'avait pas encore remercié.
Un furtif sourire étira la commissure de ses lèvres. Regard braqué droit devant lui, une main accrochée à son sac en bandoulière, l'autre pendant au bout de son bras, il marchait de sa fameuse démarche, à la fois tendue, et un peu empotée, à la manière d'un enfant ayant grandi trop vite et ne sachant que faire de ses longues jambes.
Je ne crois pas qu'on ait eu l'occasion de passer du temps ensemble, encore. Depuis combien de temps es-tu dans le camp ?
Il parlait d'une voix calme, douce, presque dans un soupir, comme toujours. Pas assuré, mais désireux de faire des efforts.
C'était plus rapide que ce à quoi Ludwig s'attendait, mais ce n'était pas pour lui déplaire. De nouveau, il opina du chef, satisfait de ne pas avoir à chercher quelqu'un pendant des heures. Il comptait vraiment trouver ses plantes avant que les pluies n'arrivent.
Je t'aiderai après avec tout ça, si tu veux.
Il avisa le fameux bourbier de son regard clair et hocha la tête pour approuver ses dires. Une aide pour une aide, il aimait fonctionner ainsi, surtout quand c'était lui, le premier, à demander de l'aide. Au moins, il n'avait pas l'impression de trop profiter de la personne.
Très bien. On se rejoint à l'entrée, alors.
Les deux hommes se séparèrent le temps de prendre ce qu'il fallait pour leur petit périple.
Ludwig en profita pour passer câliner ses deux enfants au passage, échanger quelques mots avec Olivia, avant de filer bien vite aux grandes portes du camp.
Il patienta à peine lorsque son compagnon du jour passa à son tour l'entrée. Après un signe au garde du jour, il prirent la route.
Ce n'est pas très loin. Normalement, la zone est hors de danger, mais c'est un coin boisé. Nihima y chasse parfois, c'est assez habité. À une quinzaine de minutes de marche, à peu près.
Il lui montra la direction à prendre et ils se mirent en marche à allure modérée, le libraire un peu intimidé.
C'est gentil d'avoir proposé de m'accompagner, lança-t-il après un long moment de silence, comme s'il se souvenait qu'il ne l'avait pas encore remercié.
Un furtif sourire étira la commissure de ses lèvres. Regard braqué droit devant lui, une main accrochée à son sac en bandoulière, l'autre pendant au bout de son bras, il marchait de sa fameuse démarche, à la fois tendue, et un peu empotée, à la manière d'un enfant ayant grandi trop vite et ne sachant que faire de ses longues jambes.
Je ne crois pas qu'on ait eu l'occasion de passer du temps ensemble, encore. Depuis combien de temps es-tu dans le camp ?
Il parlait d'une voix calme, douce, presque dans un soupir, comme toujours. Pas assuré, mais désireux de faire des efforts.
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Re: Almost easy - FEAT. Ludwig
Lun 13 Sep 2021 - 0:39
Je l’analyse rapidement, ne voulant pas le mettre plus mal à l’aise qu’il ne le paraît déjà. Il évite à tout prix mon regard, si bien que je n’arrive même pas à voir la couleur de ses yeux. Un personnage un peu atypique mais qui me paraît d’une extrême gentillesse au premier abord. Alors que je lui propose mon aide il me revois l'ascenseur me disant qu’une fois la sortie terminée, il m’aiderait à mon tour. Je lui réponds positivement en hochant la tête et en haussant les épaules. Alors qu’il confirme un lieu de rendez-vous, il tourne les talons rapidement, visiblement décidé à ne pas laisser le temps défiler.
Je décide de ne pas traîner non plus. Je me mets vite en route pour ma caravane. Je me rafraîchis sommairement, enlevant la transpiration sur mon visage et mon torse. J’enfile des affaires plus ou moins propres et je m’équipe. Sur le pas de la porte je tâte mes poches, signe que je fais un inventaire de ce que j’ai pris pour faire en sorte de ne rien oublier. Ma machette, mon couteau, mon marteau, ma corde et de quoi boire dans mon sac à dos. Tout est là. Je trottine ensuite vers le point de rendez-vous, essayant de ne pas trop faire attendre mon compagnon de journée.
Ludwig fait un signe au garde qui nous ouvre tranquillement le portail. Je le salue aussi, il a l’habitude de me voir faire des allées venues. Être éclaireur c’est du taff et beaucoup d’énergie mais c’est aussi avoir un peu plus de liberté sur les sorties. J'ai fait mes preuves à maintes reprises, maintenant la plupart des gens ici ont assez confiance en moi pour me laisser un peu de mou.
Alors que sa voix timide brise le silence, nous commençons à marcher. Il m'indique à peu près la zone dans laquelle nous devons nous rendre. Ce n’est pas très loin et normalement pas si dangereux que ça. Mais avec ce qui c’est passé ces derniers temps, j’ai du mal a me dire que mère nature ne nous réserve pas d’autres surprises macabres. Nous évoluons donc dans ce décor boisé. La verdure tapisse les troncs des arbres et l’herbe est encore tendre sous nos pieds. Il est difficile de s’y retrouver car ces dernières semaines la végétation a pu proliférer comme elle l'entend et donc bouché notre vue à hauteur de visage. Je pousse les branches qui nous gênent d’un revers de main, prenant soin de les tenir pour ne pas qu’il se les prennent sur le coin du nez. Il m’adresse un remerciement timide mais qui a l’air sincère.
Il continue de parler discrètement, je me retourne brièvement vers lui pour bien entendre. Sa démarche et son allure caractéristique des nerds poussiéreux me fait brièvement sourire. Je trouve que ça lui fait un certain charme.
“Pas besoin de me remercier, c'est normal ! Et c’est vrai qu’on a pas eu beaucoup de temps pour discuter ! Le bout de ma rangers tape sur une racine qui se camoufle parfaitement sous les herbes épaisses. Je sursaute, mes épaules se crispent. Arf ! Attention à la racine, j’ai failli me vautrer ! Je ris nerveusement, me disant qu’il doit se demander à quel genre de bras cassé il a décidé de demander de l’aide. Je m’éclaircis la gorge. ça va faire un peu plus d’un an que je suis là maintenant ! Et toi ? Depuis quand as- tu rejoint les planteurs de patates? Je souris, reprenant les mots exacts que Chris m'avait envoyés il y a quelques semaines.”
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Re: Almost easy - FEAT. Ludwig
Mar 14 Sep 2021 - 22:03
La zone était praticable, bien qu'assez pénible à traverser. Les hautes herbes, Ludwig n'aimait pas ça. Elles lui rappelaient de mauvais souvenirs. Dedans, de nombreux dangers pouvaient s'y cacher, que ce soit rôdeurs, ou divers animaux sauvages comme des serpents. Il préférait, au passage, oublier que cela le salissait. Il avait beau être maniaque, il avait traversé assez d'épreuves durant sa survie pour réussir à passer outre ses tocs dans ces moments-là.
Sympathique, Corray embraya sur le début de conversation que le libraire lança. Lorsqu'il trébucha, Ludwig eut un mouvement dans l'optique de le rattraper, mais son vis à vis se reprit de lui-même, lui arrachant un sourire en coin au passage. Un petit rire lui échappa en écho au sien, alors qu'il enjambait la fameuse racine à son tour, s'assurant au passage qu'il n'y avait pas de mousse – il en recherchait tout le temps – dessus.
Hm … depuis le début,enchaîna-t-il sans se formaliser de la petite vanne. Enfin … on était pas ici. Mais j'ai assisté à notre arrivée. Et à tout le reste. Nos vadrouilles, nos différents camps, les différents problèmes …
Il pinça les lèvres, se forçant à ne pas repenser à son histoire et à tous les visages qui n'étaient plus. Une liste longue comme le bras d'amis ayant survécu à ses côtés et n'étant plus. Des visages qu'il avait dessiné dans ses carnets, soucieux de ne jamais les oublier.
On a rencontré d'autres communautés au fur et à mesure de nos voyages, avant d'atterrir ici. C'est la première fois qu'on reste si longtemps quelque part … Et qu'on est si nombreux. Une bonne chose, je l'espère. On gagne en force, en compétences.
Le libraire accueillit un petit chemin perçant à travers les herbes hautes avec un petit soupir. Mais il fronça les sourcils au passage. Qui disait herbes penchées, disait trace de vie.
Des bêtes ont dû passer par là … vu comme les herbes sont écrasées, pas des petites. Peut-être des rôdeurs. Ou des sangliers. Mieux vaut rester sur nos gardes. On devrait traverser tout droit et ne pas suivre leurs traces.
D'un mouvement du menton, il incita son compagnon de route à continuer. Baissant l'intonation de sa voix - qui n'était pas bien haute déjà - au passage, il reprit, curieux d'en savoir plus sur Corray :
Et ... comment nous as-tu trouvé ? Ou peut-être est-ce nous qui t'avons trouvé .. ?
D'ordinaire, il n'était pas du genre à se méler des histoires des autres, et encore moins à vouloir à tout prix connaître leur vie, prétextant que les gens ne devaient pas avoir envie de ressasser le passé. Mais puisqu'ils en étaient à parler de leur histoire, pourquoi pas ? Ca arrivait souvent que les nouveaux venus soient d'ainsi oiseaux blessés recueillis, au cours de sortie de membres du camp. Parfois, il s'agissait de bouche à oreilles, ou encore de retrouvailles inespérés entre survivants du groupe et solitaires. Dans quel camp était situé Corray ?
Sympathique, Corray embraya sur le début de conversation que le libraire lança. Lorsqu'il trébucha, Ludwig eut un mouvement dans l'optique de le rattraper, mais son vis à vis se reprit de lui-même, lui arrachant un sourire en coin au passage. Un petit rire lui échappa en écho au sien, alors qu'il enjambait la fameuse racine à son tour, s'assurant au passage qu'il n'y avait pas de mousse – il en recherchait tout le temps – dessus.
Hm … depuis le début,enchaîna-t-il sans se formaliser de la petite vanne. Enfin … on était pas ici. Mais j'ai assisté à notre arrivée. Et à tout le reste. Nos vadrouilles, nos différents camps, les différents problèmes …
Il pinça les lèvres, se forçant à ne pas repenser à son histoire et à tous les visages qui n'étaient plus. Une liste longue comme le bras d'amis ayant survécu à ses côtés et n'étant plus. Des visages qu'il avait dessiné dans ses carnets, soucieux de ne jamais les oublier.
On a rencontré d'autres communautés au fur et à mesure de nos voyages, avant d'atterrir ici. C'est la première fois qu'on reste si longtemps quelque part … Et qu'on est si nombreux. Une bonne chose, je l'espère. On gagne en force, en compétences.
Le libraire accueillit un petit chemin perçant à travers les herbes hautes avec un petit soupir. Mais il fronça les sourcils au passage. Qui disait herbes penchées, disait trace de vie.
Des bêtes ont dû passer par là … vu comme les herbes sont écrasées, pas des petites. Peut-être des rôdeurs. Ou des sangliers. Mieux vaut rester sur nos gardes. On devrait traverser tout droit et ne pas suivre leurs traces.
D'un mouvement du menton, il incita son compagnon de route à continuer. Baissant l'intonation de sa voix - qui n'était pas bien haute déjà - au passage, il reprit, curieux d'en savoir plus sur Corray :
Et ... comment nous as-tu trouvé ? Ou peut-être est-ce nous qui t'avons trouvé .. ?
D'ordinaire, il n'était pas du genre à se méler des histoires des autres, et encore moins à vouloir à tout prix connaître leur vie, prétextant que les gens ne devaient pas avoir envie de ressasser le passé. Mais puisqu'ils en étaient à parler de leur histoire, pourquoi pas ? Ca arrivait souvent que les nouveaux venus soient d'ainsi oiseaux blessés recueillis, au cours de sortie de membres du camp. Parfois, il s'agissait de bouche à oreilles, ou encore de retrouvailles inespérés entre survivants du groupe et solitaires. Dans quel camp était situé Corray ?
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Re: Almost easy - FEAT. Ludwig
Dim 19 Sep 2021 - 11:43
Ludwig me fait part du fait qu’il est là depuis le début, et que le camp a bien évolué. Il a dut en voir passer des lieux, des visages et des moment de confusions. J’en ai vaguement entendu parler lors de réunion collective mais il me semble que ce fort qui m’abrite à présent à traverser pas mal de conflits. Je me suis toujours dit que mes années d’hermite avaient été compliquées et que dans ce camps j’ai le droit toute l’année a de la nourriture, des vêtements secs et d’un endroit pour dormir. Mais, est-ce que j’aurais eu les épaules pour voir tout ce monde disparaître ? Encaisser des conflits entre camps et ressources instable sachant qu’il y a pas mal de personnes à prendre en compte. Son ton est devenu plus grave, je me tourne brièvement, tombant sur ses yeux qui en disent long.
Le châtain continu en se rassurant, confirmait que ça faisait un long moment qu’ils n’avait pas été aussi stable et nombreux. Qu’une certaine cohésion s'était faite entre tout le monde et qu’il espère que ça nous réussira. Je l’espère sincèrement aussi. Face à une force, une folie comme New Éden nous avons besoin d’être nombreux et unis. Nous n’avons aucune chance sinon. Je me souviens du pincement au cœur que j’ai eu quand nous somme partit avec Duncan et Selene se décomposer quand nous somme tombé sur leur avant poste.
Alors que je me perds dans des pensées et souvenirs qui me tords l’estomac, quelques petits détails me ramènent brusquement à la surface.L’herbe sous mes pieds est déjà matelassée, elle dessine des empreintes agencées de manière chaotique. Certaines branches sont pliées à mi-cuisse. J’analyse rapidement toutes les informations qui touchent mes yeux. Il est difficile en quelques secondes de déterminer la race de la forme qui est passée ici. Ma main se lève au-dessus de ma tête alors que la voix de mon compagnon résonne sur les troncs autour de nous. Ma poigne se referme sur le manche de ma machette. Il ajoute qu’il ne vaut mieux pas suivre les traces et continuer tout droit.
“Au vu des marques laissées, je pense pas que ce soit des rôdeurs. Mais on les connaît, on sait très bien qu’ils peuvent être surprenants. Je dégaine ma machette dans un bruit métallique qui m’est rassurant. Faut mieux faire attention oui..”
Nous avançons, essayant de nous faire plus discret et plus efficace. Mes yeux se plissent, fronçant les sourcils sur mes iris verts. Ludwig me pose de nouveau une question. Moi qui pensais que ce serait un silence plat au vu de sa timidité extrême, je découvre quelqu’un de plutôt loquace et curieux. Il soulève un sujet auquel je n’avais pas pensé depuis un moment, voulant aussi sûrement ne pas m 'infliger de repenser à elle. Elle qui avait été mon amie, qui avait ensuite disparue et que j'ai retrouvée dans un état dans lequel je n'aurais jamais aimé la voir. Je m’éclaircis la gorge.
“J’étais presque mort sur le bord de la route quand on m’a trouvé. On m’a ramené au camp et depuis je suis là. Je laisse quelques secondes de silence, chassant de mon esprit quelques souvenirs poussiéreux. Et toi, comment ça c’est passé pour toi ?”
Le châtain continu en se rassurant, confirmait que ça faisait un long moment qu’ils n’avait pas été aussi stable et nombreux. Qu’une certaine cohésion s'était faite entre tout le monde et qu’il espère que ça nous réussira. Je l’espère sincèrement aussi. Face à une force, une folie comme New Éden nous avons besoin d’être nombreux et unis. Nous n’avons aucune chance sinon. Je me souviens du pincement au cœur que j’ai eu quand nous somme partit avec Duncan et Selene se décomposer quand nous somme tombé sur leur avant poste.
Alors que je me perds dans des pensées et souvenirs qui me tords l’estomac, quelques petits détails me ramènent brusquement à la surface.L’herbe sous mes pieds est déjà matelassée, elle dessine des empreintes agencées de manière chaotique. Certaines branches sont pliées à mi-cuisse. J’analyse rapidement toutes les informations qui touchent mes yeux. Il est difficile en quelques secondes de déterminer la race de la forme qui est passée ici. Ma main se lève au-dessus de ma tête alors que la voix de mon compagnon résonne sur les troncs autour de nous. Ma poigne se referme sur le manche de ma machette. Il ajoute qu’il ne vaut mieux pas suivre les traces et continuer tout droit.
“Au vu des marques laissées, je pense pas que ce soit des rôdeurs. Mais on les connaît, on sait très bien qu’ils peuvent être surprenants. Je dégaine ma machette dans un bruit métallique qui m’est rassurant. Faut mieux faire attention oui..”
Nous avançons, essayant de nous faire plus discret et plus efficace. Mes yeux se plissent, fronçant les sourcils sur mes iris verts. Ludwig me pose de nouveau une question. Moi qui pensais que ce serait un silence plat au vu de sa timidité extrême, je découvre quelqu’un de plutôt loquace et curieux. Il soulève un sujet auquel je n’avais pas pensé depuis un moment, voulant aussi sûrement ne pas m 'infliger de repenser à elle. Elle qui avait été mon amie, qui avait ensuite disparue et que j'ai retrouvée dans un état dans lequel je n'aurais jamais aimé la voir. Je m’éclaircis la gorge.
“J’étais presque mort sur le bord de la route quand on m’a trouvé. On m’a ramené au camp et depuis je suis là. Je laisse quelques secondes de silence, chassant de mon esprit quelques souvenirs poussiéreux. Et toi, comment ça c’est passé pour toi ?”
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