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Alicia Michaels.
Mar 14 Sep 2021 - 7:23
what i am
Attentive Patiente Bienveillante Honnête Intelligente Torturée Secrète Froide Espiègle Maladroite | Alicia n’avait que quatorze ans quand l’épidémie s’est répandue. Et ce n’est que dans l’une des mains d’un cadavre inanimé qu’elle a trouvé un petit tournevis. Arme blanche qui ne la cependant plus jamais quitté, elle le recouvre soigneusement d’un mouchoir pour le coincer dans l’une de ses poches arrière de son jean. Laissant derrière elle le peu d’affaire qu’elle détenait, Alicia ne possède pas d’autre équipement. Elle ne porte sur elle que des baskets, un jean gris délavé et troué aux genoux, un débardeur qui n’est plus tellement si blanc et une chemise en jean qu’elle laisse parfois entrouverte et qu’elle noue à sa taille. Petit bout de femme, 1m66 pour 55 kilos, Alicia à tout de même la carrure d’une nageuse. Ses épaules sont un peu trop carrées à son gout, question de complexe. Depuis le printemps 2019, ses joues se sont creusées mais malheureusement, elle n’a pas vraiment perdue de ses pommettes. Visage d’ange le plus souvent pâle, ses yeux bleus et clairs peuvent devenir agréablement perçant, faisant aussi le contraste avec ses lèvres pulpeuses et rosées. Mais ce qu’on remarque le plus souvent chez la jeune femme, ce sont bien ses longs cheveux bruns. Tressés, ondulés ou encore bouclés suivant l’humidité, Alicia a toujours réussi à prendre soin. A vrai dire, elle ne les a encore jamais coupés depuis sa naissance et ils sont toujours resté soyeux. Et avec cette tignasse, il est vrai qu’elle ne passe pas tellement inaperçue. Alicia n’a aucune marque distinctive sur le reste de son corps, pas de brûlures, pas de cicatrices, pas de tatouages, pas d’anciennes blessures du moins. En revanche, elle possède deux grains de beauté, plutôt bien placés si on vient à la surprendre nue (un entre ses deux seins et l’autre sur l’une de ses fesses, la droite). Sa poitrine qui est quant à elle un peu imposante, lui suffit amplement pour se démarquer des autres jeunes femmes de son âge. Par chance, Alicia possède également d’autres atouts… |
Psychologie
De son plus jeune âge, Alicia s’est toujours montrée très patiente, envers sa famille, ses nombreux amis mais surtout envers ceux qu’elle affectionne particulièrement. Enfant sage, elle a grandi au travers d’un tel bouleversement mondial, sans parents, sans repères familiaux. Et pourtant, elle garde en elle une certaine forme de sagesse. Elle sait se donner du temps, comme donner du temps au temps. Certaines cicatrices ont justement besoin de ce temps pour cicatriser de l’intérieur. Et Alicia serait bien la dernière personne à bousculer plus d’une âme éreintée par la souffrance. La patience relève d’une certaine attention. Geste affectueux, simple écoute, la jeune femme peut se montrer très attentionnée et bienveillante envers ceux qui l’entoure. Elle n’est pas de ceux qui on recours à de la méchanceté gratuite, bien au contraire. Elle porte un intérêt à la vie, à la confiance et à l’entente. Et l’honnêteté droit primer. Franche, elle trouvera toujours les bons mots pour tenter de rassurer, d’élucider quelques énigmes ou encore dire la vérité. Qu’elle soit blessante ou non, chacun a le droit de savoir, de comprendre et se rendre compte.
Sage, elle aurait pu faire de grandes choses. Elle aurait souhaité devenir chercheuse dans le domaine médical. Et ce serait se mentir à soi-même si personne ne daignait voir en elle, les facilités intellectuelles qu’elle possède. Elle est douée, dégourdie et intelligente. Mais sa maladresse peut parfois lui jouer des tours. Elle est jeune, a encore tant à apprendre, mais détient déjà une sacrée maturité pour son âge. Certaines étapes de sa vie, lui ont apprit à se montrer plus discrète. A se taire quand il le faut, à se faufiler au bon moment, et à se rendre secrète. Elle n’est pas un livre ouvert sur lequel on peut lire facilement une étendue de phrases. Ses émotions ne sont pas gravées sur son front, ni sur sa poitrine. C’est difficile pour elle de se livrer sur ses propres ressentis. Mais certaines personnes arrivent à poser un cadre propice à la confidence. Alicia est secrète, et peut parfois bien cacher son jeu. Espiègle, elle peut s’avérer même un peu trop vicieuse. Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort, non ? Comme la plupart des survivants, si Alicia se sent menacée, elle n’hésitera pas à empoigner son arme blanche. Nul doute, elle peut entendre des menaces, au risque qu’elle vous plante son tournevis en pleine carotide pour contempler votre dépouille se vider de son sang. Alicia peut paraître froide dans une première approche, mais c’est aussi pour elle une sorte de protection. Intérieurement torturée depuis ces dernières années, elle préfère être seule que de devoir lécher les bottes à chaque passant. Elle n’est sans doute pas la seule à souffrir, de toutes ces pertes. Mais elle fait parti de ceux qui, lorsqu’ils abaissent leurs paupières, elle revoit de douloureux souvenirs. A quoi bon se mentir, elle n’arrivera jamais à dissimuler sa vraie personnalité. Froide, elle n’est réellement que souriante que quand elle se sent en confiance.
Story of survival
Pre-apocalypse
Le 1er septembre 2007 à 8H30 – la rentrée des classes -, cartable rose sur le dos, bottines vernis, cheveux tressés, sourire innocent, regard émerveillé, la petite Alicia a bien grandit. C’est la rentrée et cette année, elle va apprendre à lire, à bien dessiner les lettres, et commencer à ramener un peu de travail à la maison. Gamine dégourdie, ses parents ne se sont jamais faits du souci pour elle. S’en est même devenu un plaisir pour Alicia d’aller sur les bancs de l’école, de se faire tout un tas de copines, de copains, mais aussi de raconter à sa grande sœur toutes les histoires que son amoureux de classe peut bien lui raconter. Felicity s’amuse, à voir sa petite sœur aussi enthousiaste, à chaque fois qu’elle la récupère à l’école. Main dans la main, sur le chemin de la maison, les deux sœurs sont proches, très complices malgré les six années qui les séparent et ont une entière confiance l’une en l’autre. Felicity devient rapidement le modèle d’Alicia. Leurs parents l’ont bien vite remarqué et entendu de nombreuses fois, par des « Je veux faire comme Feli’ ! » Mais une fois rentrées dans la maison familiale, les deux sœurs réclament bien vite leur goûter avant de se séparer, chacune dans leur chambre, pour se concentrer sur leurs devoirs mutuels. Habitudes fraternelles, on ne les voit jamais l’une sans l’autre. Felicity et Alicia sont très soudées, pour s’amuser, pour se confier mais aussi pour faire de nombreuses bêtises ensemble. Elles ont toujours avoué, l’une et l’autre, qu’elles étaient coupables. Elles n’ont jamais fait de différence. Mais quand les journées se montrent plus calmes, c’est que chacune de leur côté, elles mènent aussi leurs petites vies. Alicia est un peu solitaire. Elle ne joue pas spécialement, elle préfère s’allonger sur son lit, feuilleter de grands livres sur l’Egypte, et même si elle ne comprend pas tout, elle rêve déjà de voir les pyramides. Et si elle ne se trouve pas dans sa chambre, Alicia passe la plupart de son temps dans le jardin, à aider sa mère au potager, à arroser les fleurs ou encore à cueillir des coquelicots. Petite fille rêveuse et ambitieuse qui aime les grands espaces, et se blottir contre sa mère, sous le porche de leur grande maison.
Le 6 janvier 2013 à 21H – cadeaux et confettis -, la maison est décorée, la grande table du salon est majestueusement bien dressée, les nombreux cadeaux s’empilent, Alicia fête ses douze ans. Début d’une adolescence plutôt calme, il est vrai que Mia et Charly ont bien connus les cris incessants d’Alicia bébé, mais jamais de crises alors qu’elle entame sa propre adolescence. Tous ses amis se tiennent à ses côtés, quelques cousins et cousines sont aussi présents, mais il manque une personne : sa grande sœur. Contrairement à Alicia, leurs parents ne cessent de rencontrer des difficultés avec Felicity. Plus âgée, elle semble désormais délaisser sa petite sœur. Et sur le pas de la porte, Alicia attend toujours sa grande sœur. « Je suis sûr qu’elle viendra, elle n’a pas oublié. » C’est l’espoir d’Alicia, de voir sa grande sœur franchir à un moment donné cette porte d’entrée. Mais jamais Felicity n’a franchis cette porte. Elle avait surement mieux à faire, elle avait surement dû oublier de prévenir Alicia qu’elle ne pourrait pas être là, pour ses douze ans. Et c’est la première fois qu’Alicia ressent de la rancune. Déçue, la jeune adolescente profite tout de même de sa soirée d’anniversaire. Et les deux sœurs ne seront plus jamais aussi proches qu’elles l’ont été. Le lien s’est brisé.
Les mois défilent et Alicia refuse à chaque fois les propositions de sa sœur en trouvant une bonne excuse : des devoirs à faire, des leçons à réviser, des sorties entre amis, pas le temps. Felicity ne s’est jamais confié à sa petite sœur, alors que cette dernière voyait très bien qu’elle prenait un mauvais chemin. Même si elle ignorait encore lequel. Alors Alicia a cessé de compter les disputes entre sa grande sœur et ses parents dans leur cuisine. Elle a également cessé de compter les nombreuses fois ou elle entendait Felicity claquer sa porte de chambre. Elle-même isolée dans sa propre chambre, Alicia préférait se concentrer sur ses cours, ses diverses lectures, ou encore écouter sa musique. La rancune et la déception ne l’ont jamais quitté. Felicity et Alicia ne sont plus des enfants. Elles ne sont plus aussi complices. Et c’est aussi une déception qu’Alicia lisait dans les yeux de leurs parents. Mais les deux sœurs n’ont jamais osé en parler…
Le 1er septembre 2014 à 8H30, élève studieuse, sa scolarité est exemplaire et ses parents sont d’autant plus fiers d’elle. Ils la voient déjà comme une femme sur d’elle, avec de lourdes responsabilités, et ne cessent de l’encourager. Famille modeste qui croit corps et âmes aux ambitions de leur seconde fille. Investie dans sa propre scolarité, la jeune adolescente est prometteuse. Elle excelle dans toutes les matières et se veut à chaque fin d’année, première de sa classe. Elle est jeune et déjà très intelligente. Alicia est dotée de beaucoup de facilités intellectuelles, mais elle n’est pas de celle qui s’en vanterait. Elle a toujours été une élève assez discrète et humble. Consciencieuse, elle savait déjà parfaitement que l’on récoltait ce que l’on semait. Alicia s’est toujours donné les moyens pour réussir. A défaut de sa grande sœur Felicity – qui a subitement arrêté les études -, Alicia a donc cessé de la voir comme son modèle. Discrète, mais qui a su également trouver sa place au sein de tous ces élèves et s’entourer des bons amis. A plusieurs reprises, elle a été élue – pour sa plus grande surprise - représentante des élèves et portait ce rôle à cœur. Excellente dans sa scolarité, elle était particulièrement douée dans les matières scientifiques et avait avoué plus d’une fois à ses parents qu’elle voulait devenir chercheuse dans le milieu médical. Ses parents croyaient en elle, « Alicia ira loin ! » Mais elle a su également se surclasser dans un autre domaine : le sport et plus précisément, la natation. A vrai dire, elle a commencé la natation à l’âge de ses quatre ans et n’a plus jamais quitter les bassins olympiques. Elle a remporté un certain nombre de compétitions, mais le plus important pour elle, c’était de garder cette passion. L’eau, son élément. Très bonne nageuse, elle défiait même son père dans leur piscine familiale. Bien entendu, il la laissait gagner. Mais Alicia n’est pas dupe, elle s’en rendait forcément compte. Alors ils finissaient toujours par se couler et les éclats de rire résonnaient à chaque fois sur les bords de leur piscine. A défaut de rire avec son père, ou encore de discuter avec sa mère, Alicia s’est toujours isolée dans sa chambre ou encore dans les champs verts de la campagne de Kennewick, pour laisser sa voix s’exprimer. Ça a commencé par quelques airs de mélodie, à chantonner dans les champs – en ramassant un nombre incalculable de coquelicot – les cheveux au vent, jusqu’à délibérément travailler d’elle-même sa voix au fil des années. Sans avoir de professeur, ni sans en parler à qui que ce soit, elle sait toujours laisser guidé par le son de sa voix et s’amuse à reprendre quelques musiques incontournables que sa mère adorait. Mère, assistante maternelle dans une crèche. Père, policier. Alicia est d’autant plus fusionnelle avec sa mère, Mia, qu’avec son père. Bien qu’elle ait toujours aimé partager des airs compétiteurs avec son père Charly, Alicia s’identifiait tout de même plus à sa mère. Respectueuse de ses parents, elle appréciait davantage le métier de sa mère. Les armes, ça ne l’intéressait pas, non. Ça la rendait même un peu trop nerveuse. Donc ça lui arrivait même parfois d’accompagner sa mère pour l’aider à mettre en place quelques ateliers créatifs pour les enfants dont elle avait la charge. Au fil du temps, Alicia a toujours prouvé sa bienveillance envers ces enfants, ses parents et ses nombreux amis. Mais quant à sa grande sœur, ce n’était pas l’envie qui lui manquait mais Felicity se faisait de plus en plus absente au sein de leur maison…
Jeune avec beaucoup d’ambition, Alicia prenait un réel plaisir à se rendre en cours, et en cachette, elle bouquinait déjà de bons livres sur les recherches médicales.
Post-apocalypse
Elle n’a que quatorze ans.
Quelques jours plus tard, Alicia est restée très distante avec ses parents et d’autant plus avec sa grande sœur. Elle ne leur adresse plus la parole, se fait très silencieuse quand t-elle rentre des cours, qui sont eux, de moins en moins soutenus. Dans un premier temps, ses parents ont tenu à ce qu’elle continu à aller en cours, malgré les nombreuses absences de ses camarades. Les premiers faits divers sont inquiétants, mais pas pour la jeune fille. Elle a ouïe dire de quelques rumeurs, mais ne préfère pas y prêter attention. Après tout, ce ne sont que des faits divers. Et des faits divers, il y en a tous les jours dans les journaux, n’est-ce pas ?
Et pourtant dans les jours qui suivent, Charly en a décidé autrement. La situation dans le centre de Kennewick est de plus en plus critique. Au salon, face à sa femme et à ses deux filles, le père de famille se montre intransigeant. Il leur ordonne de rester dans la maison, et de ne jamais en sortir, du moins jusqu’à son retour. Charly est appelé en renfort dans le centre de la ville, et la campagne pour lui, lui semble être un peu plus en sécurité. Un baiser sur chaque front de ses filles, un baiser sur les lèvres de sa femme, il referme derrière lui, la porte familiale des Michaels. Alicia n’en croit rien, mais elle reste tout de même un peu inquiète, pour son père. Où va-t-il ? Quand revient-il ? Il fait ça pour une promotion ? Doit-on lui préparer à manger pour ce soir ? Une nouvelle fois sans réponse, la jeune fille se retourne face à sa mère. Mais Mia ne veut pas apeurer ses filles, bien que Felicity ait déjà comprit ce qui se passait. Alicia n’a que quatorze ans. Elle est encore bien trop jeune pour comprendre et faire face à tout ce qui peut bien se tramer dans le centre de la ville. Alors Mia se contente simplement de la prendre dans ses bras et de s’installer dans leur canapé.
Le 14 octobre 2015, à Kennewick ; Alicia n’a jamais quitté le canapé. Là où son père l’a laissé, elle est restée. Elle attend d’ailleurs encore son retour. Cela fait trois jours aujourd’hui, qu’il est parti. Sa mère vient à s’assoir près d’elle et allume la télévision. Felicity s’assoit sur le dossier du canapé, non loin de sa petite sœur. Et toutes les trois, elles viennent à regarder et à écouter la diffusion du président d’Amérique. Mia resserre la main d’Alicia. Mais la jeune fille n’arrive pas à bien assimiler toutes ces informations. Elle est pourtant intelligente, douée dans les sciences, mais ce qu’elle entend, sa propre raison ne veut pas l’absorber. Son raisonnement scientifique à étrangement besoin de voir pour y croire. Et la porte d’entrée claque. Charly est rentré ! Alicia se jette la première sur lui – suivit par Felicity et leur mère - mais son père les repousse assez vite. Il est blessé. Il a comme une sorte de morsure au bras. Avachis sur la chaise de la cuisine, il raconte alors ce qui s’est passé dans le centre de la ville. Ce qu’il a entendu, vu et comprit. Alicia se recul de quelques pas, voyant déjà la sueur se déposer sur le front de son père. Mia s’empresse déjà à sortir la trousse de premier soin pour lui faire un pansement. Felicity est silencieuse et pour la première fois, depuis longtemps, elle vient à récupérer la main d’Alicia dans la sienne.
Quelques jours plus tard, Charly est encore dans le lit parental, il souffre, la sueur de son front se veut plus abondante, ses mains se crispent, il gémit par moment. Alicia souffre avec lui, se tenant à l’écart, dans l’ouverture de la porte de leur chambre. Elle ne peut s’empêcher de le regarder. Mais bien vite prit par un sanglot, elle se réfugie dans sa chambre. Mia reste à son chevet et dépose inlassablement ce gant humide sur le front de son mari. Mais Charly cesse de respirer…
Quelques heures plus tard, c’est Felicity qui hurle dans la maison. Alicia essuie ses larmes et rejoins la chambre parentale. Sa mère est allongée au sol, baignant dans son propre sang. Felicity a le cou déchiqueté et son père n’est plus lui-même. Les yeux clairs de la jeune fille s’assombrissent et s’écarquillent, les larmes montent mais ne coulent pas, elle est tétanisée. Elle a compris. Elle est figée. Encore préoccupé à arracher un morceau de chaire à sa propre fille, Charly ne tarde pas à se jeter sur Alicia. Mais son instinct de survie se dévoile. Alicia prend la fuite, dévale aussi vite qu’elle peut les escaliers de leur maison pour sortir dehors et claquer la porte d’entrée derrière elle. Charly grogne, il a cessé de lui murmurer ses jolies histoires. Agrippée à la poignet de leur portée d’entrée, Alicia sous le choc. Elle se retourne alors qu’elle entend la sirène de la ville retentir. Le dos plaqué contre la porte, la jeune fille observe ce qui se passe autour d’elle : certains voisins se mettent à courir dans tous les sens alors que d’autres remplissent leurs voitures pour fuir le plus loin possible. Tétanisée, Alicia se raidie. Sans voix, elle tourne sa tête sur le côté, et voit sa voisine lui faire de grand signe. Mais Alicia est encore figée. Elle ouvre la bouche, mais aucun son ne daigne en sortir. D’un sursaut, elle se fait attraper par le bras du voisin qui la soulève pour regagner leur maison. Balancée, Alicia reste mutique. Calfeutrés dans cette maison voisine, la jeune fille rentre dans un mutisme inconditionnel.
Cette maison n’est pas chauffée, Sibel et Aaron sont un couple qui n’ont jamais réussit à avoir d’enfant. Alicia en a entendu parler lors de discussions intimes de ses propres parents. Apeurée, la jeune fille se cache dans l’un des recoins du salon. Aaron ferme rapidement tous les volets de la maison, y comprit ceux de la porte d’entrée. Mutique, Alicia passe son temps à les fixer durant trois jours. Sans dire un mot, elle mange ce qu’elle peut et boit ce qu’on lui offre. Sibel tente de la rassurer, mais Alicia n’est pas dupe. Elle a compris, que son père avait dévorer sa mère, puis sa grande sœur. Aaron quant à lui, qui se trouve être l’un des collègues de son père, se contente simplement de regrouper toutes les armes qu’il possède, sur la table du salon. Mais Alicia reste là, de part sa petite taille, à moitié cachée derrière l’un des rideaux du salon.
Le 18 octobre 2015, sur les routes de Kennewick ; Aaron a pris les armes, Sibel a pris Alicia dans ses bras. Et tous les trois, ils daignent enfin quitter le lotissement, dans la voiture de police d’Aaron qui était encore jusqu’à maintenant, garée dans leur garage. Sur la banquette arrière, Alicia se ravise à regarder par la fenêtre. Recroquevillée sur elle-même, elle reste allongée sur la banquette, ferme les yeux et se bouche les oreilles. Rapidement, la voiture s’arrête et la portière arrière s’ouvre. Prise d’un sursaut, Alicia se redresse en laissant la place à deux autres personnes. Deux autres hommes : Chance et Roman. Plaquée contre la portière, Alicia a peur de les regarder. Mutique, elle glisse sa main sur l’épaule de Sibel qui se tient sur le siège passager. La voiture s’éloigne de Kennewick, avec pour passager, Aaron, Sibel, Chance, Roman et Alicia. Elle ignore où ils se rendent, mais la jeune fille comprend rapidement qu’ils doivent s’éloigner des villes et des habitations.
Le 21 octobre 2015, sur les routes de Kennewick ; sur la nationale, la voiture de police se retrouve coincé dans des embouteillages. Voiture arrêtée, Aaron décide de couper le moteur. Il râle, une fois de plus et décide de sortir du véhicule. Sans hésiter, Sibel, Chance, Roman et Alicia font de même. La plupart des personnes qui les entourent se précipitent dans la même direction. Mais bien vite, tout le monde s’éparpille. Tenant la main de Sibel, Alicia ne tarde pas à la resserrer alors que des cris de terreur sont poussés. Tout le monde se met à courir, et la jeune fille tente de suivre les pas de Sibel. Ils se font attaqués, parce ce qu’Alicia appellera des cannibales. C’est la cohue, tout le monde court du mieux qu’il peut. Alicia quant à elle, ne lâche pas la main de Sibel et garde toujours en vue Aaron. Mais prise de panique, la jeune fille décide de lâcher la main de Sibel et part dans sa propre direction. Elle trébuche sur un corps encore inanimé, tombe en avant mais se rattrape de ses mains. Le regard en arrière, elle scrute alors ce tournevis que ce corps meurtris tient encore dans sa main. Arme blanche qu’elle récupère rapidement avant de se relever. Poursuivit par un de ces cannibales, Alicia se met à crier de peur et court, sans jamais s’arrêter. Le grognement de ce cannibale la terrifie, il la rattrape mais Alicia ne peut courir plus vite. Et ce grognement s’arrête subitement. Alicia s’arrête, se retourne et voit le visage de cette femme. Et dans la précipitation, cette femme vient à la soulever de toutes ses forces, la portant contre elle et se met à courir jusqu’à un van. Anne. C’est le prénom de cette femme qui lui a sauvé la vie. Jetée dans le van, Alicia se jette dans les bras de Sibel qu’elle retrouve. Le visage caché dans son cou, sa main resserre le tournevis, elle reconnait la voix d’Aaron, de Chance et de Roman. Mais d’autres personnes ont également rejoint ce van. Ils sont une dizaine et le véhicule démarre pour s’éloigner de ce massacre.
Le van longe les routes, s’engouffre dans quelques plaines pour se retrouver en pleine forêt. Il dépose le groupe face à un refuge, bordé d’une vaste forêt.
Alicia descend du véhicule, tenant encore la main de Sibel. Main qu’elle relâche alors qu’elle croise le regard d’un jeune garçon, Brian. Anne se jette sur lui, l’enlace comme si c’était son propre fils. Pendant ce temps, la jeune fille cache son tournevis dans la poche arrière de son jean. Mutique et discrète, elle s’immisce à l’intérieur du refuge sans le moindre bruit, suivant toujours Sibel de près.
Le groupe semble être en sécurité dans ce refuge et Anne ne tarde pas à prendre les devants pour leurs donner une multitude d’explications. Explications qu’Alicia entend, mais n’écoute pas totalement. Dans son coin, elle fixe ce jeune garçon. Silencieuse, elle reste figée, sur place, alors que le reste du groupe s’affaire déjà à calfeutrer le refuge.
Et les jours qui en suivent, seront sans attaque. Le groupe s’organise déjà bien pour vivre en communauté. Ils établissent entre eux les tâches les plus essentielles, comme trouver de la nourriture, récupérer du bois car l’hiver vient, organiser chaque pièce où chacun pourra dormir… Mais n’ayant toujours pas décrocher un seul mot depuis maintenant de longs jours, Alicia trouvera sa place auprès de Brian qui tente de l’accueillir chaleureusement. Et c’est avec lui, qu’elle arrivera à prononcer ses premiers mots. Laissant place alors à un début d’amitié…
Du 25 au 27 octobre 2015, Trout Lake Refuge ; Sibel est heureuse d’enfin entendre à nouveau le son de la voix d’Alicia. Quelques peu complices, Alicia daigne écouter ses quelques petites histoires, toutes deux bien installées dans l’un des canapés du refuge. Mais la porte d’entrée du refuge claque – encore -, Brian et Anne se sont empressés de rentrer. Et Alicia sursaute du canapé pour se jeter face à l’une des fenêtres. Sibel la met en garde, mais Alicia ne peut s’empêcher de regarder ce qui se passe à l’extérieur. Rapidement, elle se tétanise une nouvelle fois, voyant que Gary, Aaron et Andrew se battre face à ces cannibales. Les yeux écarquillés, Alicia scrute tout ce sang gicler sous ses yeux. Sibel remarque bien qu’Alicia se met à trembler en restant collée à la fenêtre. Mais avant qu’elle ne récupère Alicia, la jeune fille a eut le temps d’analyser la situation : ils succombent lorsque le cerveau est atteint.
Depuis cette attaque, c’est impossible pour Alicia de trouver le sommeil. Allongée dans un coin du salon, pas très loin de Brian, elle ne cesse de regarder autour d’elle, attentive au moindre bruit, à la moindre respiration qui l’entoure, le cœur palpitant dans sa poitrine. Elle n’arrive pas à fermer les yeux, puisqu’à chaque fois, elle revoit ces cannibales se jeter sur Andrew, Gary ou encore Aaron. Prise un instant par la peur, elle dépose subitement sa main sur celle de Brian. Elle le regarde, il semble dormir. Et les jours qui suivent, Alicia n’arrivera jamais à sortir du refuge, ni à trouver un véritable sommeil. Elle se persuade alors, que la sécurité est inexistante à l’extérieur. Et quand restant dans ce refuge, près de Brian, c’est là qu’elle se sent le mieux.
Hiver 2015-2016, Trout Lake Refuge ; l’hiver est là. Et la totalité du groupe ne cesse de s’organiser pour tenir les prochains mois. Ils sont tous convaincus, que ces prochains mois seront durs et leurs survies seront mise à rude épreuve. Alicia n’a encore jamais réussi à mettre les pieds dehors. Elle contemple par moment la forêt à travers les fenêtres, mais ne veut pas s’y aventurer. Et même si Brian semble penser que tout se tasse, la jeune fille n’est pas du même avis. Honnête, elle lui fait part de ses nombreux avis tout en restant bienveillante envers lui. Mais elle ne peut lui cacher son inquiétude. Surtout lorsque Brian décide de sortir du refuge en suivant Andrew pour aller chercher du bois. Alicia lui en veut, il a compris, mais il écoute aussi les conseils de sa mère. Inquiète, Alicia regarde Sibel et cette dernière la dissuade très rapidement de le suivre. Mais plutôt de venir l’aider à cuisiner. Activité culinaire qu’Alicia apprend un peu plus chaque jour, chaque semaine.
Partie d’échec contre Sibel, la jambe d’Alicia ne cesse de trembloter sur place. Brian et Andrew ne sont toujours pas encore rentrés. Elle s’inquiète et Sibel le comprend assez vite. Elle tente d’ailleurs de la rassurer mais il n’y a rien à faire, Alicia ne sera rassurée que lorsqu’elle aura reposé ses yeux sur Brian, vivant. Et la porte d’entrée du refuge s’ouvre, laissant Andrew et Brian s’engouffrer dans la chaleur humaine. Alicia abandonne immédiatement sa partie d’échec, se redresse, figée en fixant Brian. Il est vivant. Mais il se réfugie dans l’une des chambres et la jeune fille regarde Sibel. Le sourire de Sibel en dit long bien qu’elle ne dise rien. Alicia tente alors d’écouter discrètement les discussions qu’entre adultes ils échangent. Brian a eu peur dans cette forêt. Alicia a aussi eu peur, dans ce refuge. Le jeune garçon vient alors s’excuser auprès d’elle, il n’aurait pas dû douter de ses paroles. Lui qui pensait que la situation s’était améliorée. Et Alicia se montre soudainement taquine envers lui. Elle ne lui en veut plus et vient à le pousser de son épaule.
Les mois défilent, la cheminée brûle tout un tas de bois qui se consume pour les réchauffer face à l’hiver qui est rude. Alicia et Brian deviennent de plus en plus complices sous les yeux des autres survivants. Mais à chaque fois qu’Alicia se penche contre l’une des fenêtres, elle hésite. A sortir.
Printemps 2016, Trout Lake Refuge ; l’hiver est terminé, les bourgeons naissent et donnent rapidement de nombreuses fleurs. Le refuge à survécu à l’hiver, et les plus courageux du groupe s’aventurent un peu plus dans la forêt. Mais non loin de ce refuge, se trouve une sorte de grange, où le bois est normalement stocké tout au long d’une année. Brian bénéficie de quelques cours de défense grâce à Andrew. Et Alicia est douée pour être très discrète, se faufiler dans les moindres recoins quitte à vite devenir invisible. Ce n’est que parce que Brian est dehors, qu’elle daigne enfin dépasser le seuil de l’entrée. Personne ne le remarque, mais Alicia s’échappe du refuge pour se rendre dans la petite grange. Et de sa cachette, elle espionne Andrew et écoute les directives qu’il donne à Brian. Pourquoi n’a-t-elle pas le droit aussi d’apprendre à se battre ? Elle a encore son petit tournevis. Face à des adultes, ou face à des enfants, les cannibales ne feront pas la différence. C’est donc en partie son plus gros argument qu’elle donne face à Andrew après qu’il la surprend, planquée entre deux cagettes de bois. Alicia ne connait rien au combat, mais ambitieuse, elle souhaite apprendre et Andrew l’a très vite compris. Alors il accepte, de lui donner en quelques sorte des cours particuliers pour qu’elle apprenne à bien manier son tournevis et à en trouver sa propre utilité. Discrète et maligne, elle arrive à faire croire aux femmes du refuge qu’elle aide à couper du bois pour l’hiver prochain, alors qu’elle porte toute son attention sur les explications que peut lui apporter Andrew et travaille sérieusement sa dextérité. Bien entendu, à chaque fois, elle fait croire, surtout à Sibel qu’elle a réussi à couper un grand nombre de bûches. Mais les hommes du refuge sont très vite au courant, ils en ricanent même d’ailleurs par moment dans leurs coins. En revanche, ils trouvent ça pas tellement étonnant venant d’un petit oiseau si frêle de vouloir apprendre à se battre. Andrew lui enseigne l’art de manier son tournevis, et lui apprend quelques astuces pour se défaire de certaines prises. C’est au printemps que les fleurs s’ouvrent, non ?
Eté 2017, Trout Lake Refuge ; Anne, Gary et quelques autres survivants veulent récupérer plus de vivres. Le groupe est nombreux, ils ont raison. Et ils partent rejoindre la ville la plus proche. Soulagée, Alicia se rassure que Brian reste auprès d’elle. Parce qu’à chaque fois qu’il daigne passer le pas de la porte, c’est le cœur de la jeune fille qui se resserre. Elle a peur, de ne plus jamais le revoir. Elle s’inquiète profondément pour lui, et pour tous ces cannibales qui peuvent encore rôder autour du refuge. D’ailleurs, leurs dépouilles s’accumulent bien vite autour de leur refuge. Andrew propose alors à Brian d’aider Aaron pour transporter ces corps meurtris bien plus loin. Apeurée, Alicia en veut à Andrew. Ça ne tient qu’à un fil pour qu’Alicia décide de les accompagner, mais Andrew est persuasif, elle doit rester au refuge et protéger le grand-père de Brian. Fidèle à ce qu’il a bien pu lui apprendre durant tout le printemps, Andrew a confiance en Alicia. Le cœur serré, elle laisse Brian partir avec Aaron et se retrouve seule, avec le grand-père de celui-ci. Grand-père qu’elle n’a jamais prit le temps à connaitre. C’est une occasion pour elle. Et alors qu’il lui raconte de nombreuses histoires concernant les bruits de la forêt, les intérêts de son métier, la jeune fille semble conquise. Elle a même l’impression de retrouver son grand-père paternel. A l’écoute, le menton posé contre ses mains, Alicia s’imagine les histoires qu’il peut bien lui raconter. Prise parfois d’un rire, mais toujours d’un sourire, elle engloutit avec beaucoup de facilité, ses paroles. Un moment de partage de connaissances s’offre donc à eux…
Bien plus tard, Brian rentre, seul. Raidie de tout son corps, Alicia comprend rapidement qu’Aaron ne s’en ait pas sorti. Et ses yeux s’humidifient. Elle se retourne face à ce grand-père qui avait pourtant émerveiller ses yeux quelques minutes plus tôt et la jeune fille ressent une grande solitude au fond d’elle. Alors elle s’éloigne et se réfugie dans l’une des chambres. Sans dire mot, sans même re croiser le regard de Brian. Ils sont devenus les meilleurs amis, mais la perte d’Aaron l’affecte énormément. Seule, elle pleure Aaron à l’affut des regards…
Plus tard dans la nuit, Alicia ressent une sorte de déception en elle. Brian a raconté ce qui s’était passé, mais Alicia doute. Allongée non loin de lui, elle regarde Brian un instant avant de se lever. Le chant du vent frappe contre l’une des portes fenêtres. Porte qu’elle décide d’ouvrir, prêtant son attention à l’extérieur du refuge avant de refermer la porte derrière elle. Elle veut juste prendre l’air et s’éloigne dangereusement du refuge. Seule, elle contourne quelques arbres avant qu’un grognement ne l’arrête subitement. Les yeux écarquillés, elle détourne son regard et tombe face à un cannibale unijambiste qui rampe jusqu’à elle. Prise par la peur, Alicia recule. Crispée, la jeune fille trébuche et tombe sur le cul. Mais la peur qui l’envahit dissimule la présence de son tournevis qui se tient toujours dans la poche arrière de son jean. Ses grands yeux clairs se dessinent à travers les ombres de la nuit, elle en a le souffle coupé et pourtant, le cannibale se rapproche d’elle. Elle tente de se redresser mais veut surtout fuir. Personne ne peut l’aider. Et la voix d’Andrew résonne soudainement dans le fond de sa mémoire. « Surtout Alicia, prend de la distance et quand tu te sens prête, tu enfonces ton tournevis là, dans cette partie du crâne ! » Crispant durement sa mâchoire, elle finit par prendre son tournevis pour venir l’enfoncer dans le crâne de ce cannibale. Il meure sous ses yeux. Prise d’un reflux, elle vomi l’intégralité de son repas au pied d’un arbre. Sans attendre, après avoir essuyer sa bouche, Alicia s’empresse de rentrer au refuge. Dans la cuisine, elle récupère un mouchoir de poche et protège son tournevis qu’elle remet immédiatement dans sa poche.
Décembre 2017, Trout Lake Refuge ; l’hiver revient, les bûches ont été soigneusement bien coupées et la cheminée est à nouveau en marche. Le bois crépite et les braises se consument paisiblement. Face à ce feu, Alicia ne cesse de poser son regard sur Brian. Intelligente, elle applique parfaitement sa stratégie lors de cette partie d’échec face à Brian. Le sourire sur le bord de ses lèvres semble de plus en plus conquis. Surtout quand il essaye de lui apprendre aussi à dessiner. Les dessins de la jeune fille sont grotesques, mais tant qu’ils font rire Brian, le reste lui importe peu. Ils sont soudés, davantage complices. Et il est clair qu’Alicia ne se voit pas survivre sans lui. Les deux adolescents profitent d’un peu de répit aussi pour se rapprocher, se confier l’un à l’autre et resserrer les chaînes qui les relient. Mais quand tout semble bien allez, il y’a toujours un drame. Anne et trois autres membres de leur groupe trouvent la mort alors qu’ils tentaient de les réapprovisionner. Brian perd sa mère. Brian perd ses repères. Et Alicia peut comprendre la douleur qui s’inflige en lui. Souffrante de voir Brian avec si peu d’ambition, la jeune fille tente de rester le plus possible à ses côtés. Elle lui apporte ses repas, de quoi s’hydrater, mais elle voit dans le fond de son regard, qu’il s’effondre. A tour de rôle, certains membres de leur groupe tenteront de lui remonter le moral. Mais ce ne sont que des échecs. Profondément bouleversée, Alicia se veut alors d’autant plus présente à ses côtés. Et elle n’hésite pas à l’enlacer, à le serrer contre elle pour qu’il n’oublie jamais, qu’elle est là. Elle veut réchauffer son cœur, face à cet hiver, face à cette perte d’une mère. Elle se confie autant à lui qu’il fait de même. Elle ne pourra jamais remplacer sa mère, personne ne le pourra d’ailleurs. Mais elle est là, avec lui. Et au fil des semaines, revoir le sourire de Brian l’a fait se sentir de plus en plus importante à ses yeux. Ce qu’elle aime, lorsqu’il sourit. Ce qu’elle aime, le revoir prendre gout à la vie. Humble et bienveillante, Alicia ressentira aussi au fond d’elle, l’attachement qu’elle détient pour lui. Ils sont liés et le resteront. Leur amitié se consolide, sous les yeux des autres survivants, au fil des semaines qui ne cesse d’en découler…
Juillet 2018, Trout Lake Refuge ; alors qu’Alicia discute aisément avec ce grand-père en pleine partie d’échec, elle remarque subitement que son regard aux yeux ridés se vide de tout âme. Sous ses yeux, il succombe dans les suites d’un arrêt cardio-respiratoire. Impuissante, Alicia laisse son hurlement de douleur surplomber l’intérieur du refuge. Abattue, mains tremblantes qui tentent de cacher sa bouche, elle se laisse tomber dans les bras d’Andrew. Mais ses grands yeux ne cessent de fixer le corps de ce grand-père, qui est désormais inanimé. Traumatisée, Alicia retombe dans un mutisme. La dépouille du grand-père est honorée et enseveli sous un tas de terre. Yeux submergés de larmes, Alicia y dépose d’ailleurs une pièce d’échec, le roi. Brian dit quelques mots sur la tombe de son grand-père mais Alicia ne semble pas aussi forte que lui. Elle disparaît, préfère s’isoler dans les bois. Sanglot camouflé, la jeune femme dissimule ses pleures derrière l’une de ses mains. Ereintée, jambes grelottantes, elle s’appuie contre l’un des arbres. La tristesse est profonde. Alors elle se laisse du temps, avant de rejoindre le reste du groupe. Et surtout avant de rejoindre Brian.
Ils manquent de nourriture et le refuge ne semble plus vraiment en être un. Certains survivants sont dénutris et les joues d’Alicia se sont très vite creusées durant ces derniers jours. Ils doivent partir, laisser derrière eux ce refuge, cette tombe et ces nombreuses morts. Alors la jeune femme daigne faire entendre cette raison à Brian. En tout cas, Alicia suivra le reste du groupe. Mais ne voulant pas laisser Brian, elle s’applique à se montrer convaincante dans ses propos. Elle tient à lui, plus qu’à sa propre vie. Sa main s’agrippe à la veste de Brian, elle ne le lâchera pas.
Décembre 2018 – Janvier 2019, Portland ; proche de cette ville, face à cette église, Alicia soupire. Elle n’apprécie pas tellement ce genre d’endroit, enfin elle n’y connait pas non plus l’intérêt de telles pratiques. Mais le groupe suit Andrew. Alors Alicia fait de même, sans râler. Et durant les jours qui suivent, la jeune femme se montre d’autant plus dévouée pour s’aventurer dehors, et ramener davantage de provisions. Ses joues creusées plaident coupables d’un manque de nourriture, mais la rage qui nait en elle, l’aide à affronter sa peur incessante : se retrouver face à un cannibale. Elle sait désormais manier mieux que personne son tournevis et saura protéger son entourage. Andrew a toujours eu confiance en elle. Brian la soutient. Alors il ne lui en faut pas plus, pour mener au mieux son rôle en dehors de cette église. D’ailleurs, au fil de leurs petites expéditions, Alicia se montre d’autant plus ambitieuse et protectrice. Elle est encore jeune, mais elle en veut. Elle reste tout de même sous l’aile d’Andrew et rentre toujours retrouver Brian. Quand t-elle n’est pas dehors, elle tolère cette église, surtout parce que Brian s’y trouve. C’est auprès de lui qu’elle préfère être. C’est en piquant dans son assiette qu’elle cherche toujours à le taquiner, qu’elle partage son rire au sien et qu’elle se confie toujours un peu plus à lui. Ils ne dorment d’ailleurs jamais bien loin l’un de l’autre, et ça lui arrive encore, à la jeune femme, de poser le bout de ses doigts sur l’une de ses mains. Parce que ça la rassure, de le sentir près d’elle. Elle arrive mieux à s’endormir s’il reste à ses côtés.
Ne faisant pas partie de cette énième expédition, Alicia reste non loin de Brian, alors qu’elle fouille l’église.
Mais une horde finit par attaquer la bâtisse, poursuivant les survivants dans une rage intrépide. N’ayant pour le coup, aucune affaire près d’elle, elle abandonne sur place la plupart de ses effets personnels pour prendre la fuite avec le reste du groupe. Seul son tournevis vient à se loger durement dans le creux de sa main, prêt à bondir sur un crâne, si on le lui permet. La fuite est rapide et le groupe se retrouve livré à lui-même..
Longeant les bords d’une route, le groupe décide alors de prendre possession d’un bus. A l’intérieur, l’odeur est quelque peu répugnante, mais d’après Andrew, ça fera bien l’affaire, au moins pour une nuit. Apeurée, Alicia trouve refuge quant à elle, auprès de Brian. Allongés sur des sièges, ils finissent par s’endormir côte à côté, et se réveiller dans la même position, sans avoir bouger. Se réveiller près de lui, lui procure étrangement un sentiment soudain. Mais ce sentiment ne lui semble pas dérangeant. Dès le lever du soleil, Andrew – délibérément meneur de ce groupe – prend la décision de suivre les routes jusqu’à Tacoma. Alicia silencieuse, regarde Brian, ils se comprennent. Le reste du groupe n’a pas vraiment mot à dire, alors ils suivent Andrew…
Printemps – Eté 2019, sur les routes, Chehalis ; marche incessante, Alicia ne se tient jamais bien loin de Brian. Le plus souvent derrière lui, elle tente par moment de garder la cadence. Mais Brian l’observe à plusieurs reprises, croisant son regard, Alicia s’essouffle de plus en plus. Elle a pourtant de l’endurance, une silhouette forgée par de nombreuses années de natation, mais les années sont passées, et son corps à changé. Elle n’est plus la petite fille d’avant, non, elle devient une jeune femme et son corps semble douloureux par moment. Elle suit le rythme, même s’il faut froncer davantage les sourcils, ou rattraper la main de Brian. Le groupe progresse dans leur marche. Ils dorment là où ils peuvent et les tours de garde se font sans broncher. Mais Alicia confie à Brian qu’elle a sérieusement l’impression de s’épuiser, pour rien. Le confort du refuge lui semble très loin désormais. Et c’est dur, de tenir le rythme quand ses os lui font mal, que sa poitrine se gonfle sous l’effet de certaines hormones, et que ses pieds s’usent sur ses propres semelles. Mais Alicia n’abandonne jamais et arrive à bien dissimuler tout cette souffrance face au reste du groupe. Ils arriveront tout de même à sécuriser des maisons pour profiter d’un certain confort et dévaliser le reste des placards jusqu’à arriver dans la ville de Chehalis. Soulagement, Alicia adresse un sourire à Brian. Ils y sont.
Hiver 2019 – 2020, sur les routes, Olympia ; affronter l’hiver, encore dans une marche infernale, Alicia a cessé de compter ses pas, de compter les kilomètres qu’ils effectuent encore et encore… Mais elle se tient par moment, au coude de Brian, jusqu’à ce que le groupe regagne la ville d’Olympia. Ereintée par cette marche hivernale, il est vrai qu’Alicia à par moment, cesser de sentir aussi, ses orteils. Mais ses pieds ont toujours avancé. Cette fois-ci, ce n’est pas un sourire que la jeune femme adresse à Brian. Non, mais bien un regard endurcit alors qu’un homme daigne les braquer de son arme, à peine sont-ils arrivés dans la ville. Cet homme - sorti du nul part - a pour cible, Andrew. Et la peur paralyse les entrailles d’Alicia. Elle en oublie même la douleur de ses voûtes plantaires et se rapproche instinctivement de Brian. Sursaut de ses paupières, l’une de ses mains s’agrippe au bras de Brian alors que des coups de feu retentissent face à eux. Andrew est encore en vie. Par chance ? Alicia ne sait plus. Le froid semble avoir paralysé sa raison, mais pas son regard, qui se pose subitement sur Helene, touchée par cette balle.
Une nouvelle fois face à la mort, Alicia se crispe sur place, resserrant le bras de Brian, quitte à le broyer. Terrifiante, la voix d’Andrew tente de ressaisir Brian et Alicia. Mais une fois de plus, ils laissent un membre de leur groupe, derrière eux. Et c’est bien la première fois qu’Alicia se retient de pleurer. Le froid a possiblement gelé ses glandes lacrymales. Mais pas encore le groupe qui se déplace, et s’engouffre dans la ville. En plein centre d’Olympia, le groupe prend refuge dans une boutique de vêtements. Et Alicia s’en contente pleinement. C’est l’occasion pour elle de se débarrasser de ce vieux t-shirt qui remonte jusqu’à son nombril. Rapidement, elle arrive à trouver des vêtements plus adéquats avant qu’elle ne se fasse attaquer par un de ces cannibales. Tétanisée face à celui-ci, elle a pourtant empoigné son tournevis mais ce cannibale semble plus horrifiant que les autres. Et Brian lui sauve la vie. Il renvoie ce cannibale dans les bas fond de l’enfer, juste sous ses yeux apeurés. Sentiment tendre qui percute ses entrailles, assurance et courage qu’elle décèle bien vite en lui, elle resserre sa main dans la sienne en le suivant dans sa propre fuite. Mais quand le temps le lui permet, Alicia vient à frotter son épaule contre la sienne, et laisse ses lèvres articuler ses plus profonds remerciements. Elle a toujours eu confiance en lui, elle a toujours cru en lui. Elle tient à lui, bien plus qu’à sa propre vie. Et de lui avoir sauver la vie, Alicia est convaincue qu’il tient autant à elle…
Juin 2020, Lakewood ; le groupe découvre une ferme abandonnée et décide de se réfugier à l’intérieur. L’hiver est loin, les lèvres ne sont plus gercées, mais elles savourent à nouveau une température plus agréable. Jusqu’ici, la route a été longue et le groupe se permet d’élire domicile dans cette ferme plus longtemps que ce qui était prévu. Juste trois semaines. C’est dans cette ferme qu’Alicia peut enfin reprendre des forces, auprès de Brian, les deux jeunes toujours aussi complices l’un envers l’autre. Un semblant d’Havre de paix qui les rapproche davantage… Ils se retrouvent parfois seuls, tous les deux, mais ne sont jamais bien loin du reste du groupe. Ils ont appris à se parler, sans formuler de mot. Seuls leurs regards suffisent pour qu’ils se comprennent. Le plus souvent à l’écart des adultes, ces derniers tenteront de garder leur objectif en vue : Tacoma. Et c’est tout naturellement que Brian et Alicia les suivront, quoiqu’il arrive. Andrew est toujours convaincu qu’à Tacoma, la situation s’est améliorée. Alors le groupe prend à nouveau la direction du Nord…
Automne 2020, Tacoma ; ils y croyaient, presque tous, qu’ici la situation semblait être meilleure. Mais Alicia se rend bien vite à l’évidence, que non. L’herbe n’est pas plus verte ailleurs. C’est le monde entier qui est envahi de cette puanteur. Fétidité qui les pourchasse sans cesse. Comment survivre encore ? Dans ce monde ? Tenter de survivre, de maison en maison, c’est à cela qu’ils sont condamnés ? L’espoir est perdant. Alicia s’isole un instant dans l’une des chambres de cette maison, avant d’être rejoint par Brian. Avachis sur le lit, fixant le plafond, la jeune femme soupire délibérément. Ils n’y arriveront jamais. Et sa propre patience est mise à rude épreuve même s’il essaye de ne pas perdre ce foutu espoir. Elle a confiance en Andrew, mais un homme peut perdre la raison. Allongée sur ce lit, elle regarde méticuleusement Brian avant de se mettre à pouffer de rire et de lui envoyer une partie de sa chevelure en plein visage. Ambitieuse, vaut mieux en rire qu’en pleurer. Alicia tente de garder le moral…
Quelques jours passés dans cette maison, limite à se trainer silencieusement parmi les murs, le groupe reste en tout cas soudé. Ils quittent la demeure, à la recherche de nourriture. Discrète et passant presque inaperçue, Alicia s’amuse à errer parmi certains rayons alimentaires. Des rayons pratiquement vides, parfois mêmes dévalisés mais elle se prête au jeu. Jusqu’à tomber face à un homme. Qui lui, lui semble totalement inconnu. Figée face à lui, c’est Andrew qui la devance pour présenter son groupe au leur. Alicia n’a pas bougé et elle écoute attentivement les échanges entre cet homme et Andrew. Attentive, elle observe soigneusement le reste de leur groupe. Ils n’ont pas vraiment les joues creusées, signe qu’ils doivent surement venir d’un campement. Un accord est alors établi. Et c’est à leur tour, maintenant, de rejoindre leur communauté, qu’ils définissent sous le nom de The Haven. Alicia s’en ravie et jette naturellement son sourire à Brian. Ils y sont arrivés.
Hiver 2020-2021, Fort Nisqually ; la communauté The Haven est monstrueuse aux yeux d’Alicia. Elle n’aurait jamais pensé un jour, découvrir un tel campement. Mais dans un premier temps, la jeune femme se montre assez craintive et reste sur la réserve. Elle ignore encore l’état d’esprit dans lequel ils tentent tous de survivre, et c’est pour cette raison qu’elle préfère rester dans l’ombre. Une caravane leur est offerte, à Brian et à elle. Ce qui la rassure, ils ne seront que tous les deux, sans personne d’autres. Mais le reste de leur groupe n’est jamais bien loin, et Alicia se veut un peu plus rassurée. Chacun trouve sa place, mais Alicia a du mal à trouver la sienne. Observatrice, elle se contente dans un premier temps d’errer discrètement au sein du campement. Bien que tout le monde sache parfaitement qu’elle vient d’arriver, elle tente de s’adapter à tous ces autres survivants…
Et les semaines qui en découlent se veulent prometteuses. Alicia à trouver par hasard un endroit idéal pour les plus jeunes enfants, et un sourire nostalgique déborde discrètement de ses lèvres. Ça lui rappelle tant sa mère… Mais ce qui l’intrigue le plus, c’est d’entendre parler de la marina. Et rapidement, elle souhaite se former à la navigation, et retrouver son élément, l’eau. Elle saura nager vaillamment dans celle-ci, mais saura tout autant la survoler sur un bateau.
Alicia semble trouver petit à petit ses marques. Mais par habitude, elle se méfie, car le soleil cache toujours la lune. Des rumeurs, des ouïes dires, des propos terrifiants, des têtes empilés sur ses piques non loin de ce qu’on appelle le No Man’s Land. Une histoire, qui pourrait lui faire froid dans le dos. Par son habitude, Alicia ne croit que ce qu’elle peut voir. Mais voyant la peur qui submerge bien vite Brian, c’est au sein de leur caravane qu’elle arrive – comme toujours – à trouver les bons pour le rassurer et lui ôter toute idée terrifiante de la sorte.
Mars 2021, Fort Nisqually ; réunion à l’intérieur de ce réfectoire, Alicia marche dans les pas de Brian pour le suivre de près et s’y rendre, comme la plupart le font. Assit l’un à côté de l’autre, Brian et Alicia assistent donc à ces diverses interventions. Des leaders. Ils se démarquent assez facilement du reste de la communauté, en tout cas, c’est le point de vue d’Alicia. Dans l’ombre, la jeune femme daigne pourtant bien entendre et comprendre que plusieurs disparitions ont été relevé au sein du groupe d’Andrea et de Selene. Mais Alicia n’a étrangement pas de mal à les croire. Pour le coup, ce sont de telles disparitions qui l’effraient… Gardant ces informations secrètes, Andrew et le reste de leur groupe n’en seront rien. Ils peuvent s’en assurer, mais un certain Marlon arrivera toutefois à prendre le contrôle du Fort, en les obligeant à rejoindre tous les autres survivants, dans ce même réfectoire qu’ils venaient à peine de quitter.
Egarés dans tout ce qui peut bien se tramer sous leurs yeux, Alicia regarde Brian de son air septique et incompréhensif. Blottis contre Brian, Alicia a soudainement et réellement peur pour leurs vies. Ils sont encore bien jeunes pour assimiler tant d’histoires. Mais l’ambiance dans laquelle ce réfectoire est bien vite plongé, vient à faire sursauter Alicia contre Brian. Le ton monte entre ces preneurs d’otages et certains survivants. Alicia blottis contre Brian, ne peut s’empêcher de fermer les yeux, souhaitant au fond d’elle qu’aucun sang ne daigne encore couler… Et c’est une fois de plus que des coups de feu retentissent encore dans leurs oreilles. Peur lacérée qui paralyse à nouveau Brian et Alicia. La jeune femme se doit encore de subir de telles pertes, de faire face une nouvelle fois à la mort. Mais quelques heures plus tard, Marlon et ses sbires finiront par déposer les armes avant d’être enfermés. Apeurée, Alicia ne désire qu’une seule chose à cet instant même, prendre ses jambes à son cou et s’enfuir loin. Réfugiée dans l’enceinte de leur caravane, la jeune femme s’isolera sous ses draps. Laissant sa propre raison, tourner, retourner ce qu’ils venaient de vivre… Intelligente, elle se pose des milliards de questions. Mais ce qui l’importe le plus là, c’est de rester en vie, avec Brian.
Juin 2021, Fort Nisqually ; trois mois après, Alicia reste encore dans l’ombre et quelque peu sous le choc. Elle ne veut plus revivre cela et souhaite simplement s’investir dans cette communauté, à sa façon. Formée à la navigation, elle dévore chaque explication, chaque conseil qui lui sont précieusement bien donnés. Jeune mais prometteuse, elle montre une certaine adaptabilité mais pas encore sa force de caractère. Sécurisée au sein de The Haven, elle n’abandonne pas toute idée de participer à certaines expéditions. Surtout s’il est question de partir en mer. Par chance, ils ont trouvé cette communauté. Et jamais elle ne pourrait s’en aller. Elle tente encore d’être la plus discrète possible, de ne pas se faire remarquer, mais de se rendre tout autant utile au sein de ce campement. Que ce soit avec les enfants ou encore sur un bateau, Alicia se plait à vivre parmi tous ces autres survivants.
Mais la seule chose qui lui semble la plus importante à ses yeux, c’est bien l’avenir qu’elle détient, auprès de Brian.
Survie
Ambitieuse, il suffit de creuser un peu en la jeune femme pour se rendre compte qu’elle semble bien plus dévouée qu’elle n’y parait. Elle a appris à combattre ce qu’elle surnomme des cannibales, et aujourd’hui, Alicia ne craint pas de s’engager dans une expédition. Bien entendu, elle a beaucoup à apprendre pour ce qui est du combat, ou de porter correctement une arme dans l’une de ses mains. Alors pour l’instant, elle se contentera surtout de partir quelques jours en mer, en tant que bonne apprentie.
Sociable quand elle peut s’y mettre, elle n’hésite pas à faire le premier pas concernant certaines personnes. Très vite intimidable, mais courageuse, elle arrive à aborder davantage les autres habitants de cette communauté.
Mais son seul endroit rassurant, reste la caravane. Et pourtant, cette dernière ne paye pas de mine, mais elle sait que c’est là, qu’elle y retrouve le plus souvent Brian, mais aussi chaque nuit. Désormais jeune femme, Alicia n’est plus la petite fille qu’il a rencontrée. Agée de vingt ans, ce serait se sentir si elle venait à cont
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Re: Alicia Michaels.
Mar 14 Sep 2021 - 8:16
Survie
Ambitieuse, il suffit de creuser un peu en la jeune femme pour se rendre compte qu’elle semble bien plus dévouée qu’elle n’y parait. Elle a appris à combattre ce qu’elle surnomme des cannibales, et aujourd’hui, Alicia ne craint pas de s’engager dans une expédition. Bien entendu, elle a beaucoup à apprendre pour ce qui est du combat, ou de porter correctement une arme dans l’une de ses mains. Alors pour l’instant, elle se contentera surtout de partir quelques jours en mer, en tant que bonne apprentie.
Sociable quand elle peut s’y mettre, elle n’hésite pas à faire le premier pas concernant certaines personnes. Très vite intimidable, mais courageuse, elle arrive à aborder davantage les autres habitants de cette communauté.
Mais son seul endroit rassurant, reste la caravane. Et pourtant, cette dernière ne paye pas de mine, mais elle sait que c’est là, qu’elle y retrouve le plus souvent Brian, mais aussi chaque nuit. Désormais jeune femme, Alicia n’est plus la petite fille qu’il a rencontrée. Agée de vingt ans, ce serait se sentir si elle venait à contredire certaines vérités. Une histoire de sentiments, une histoire d’hormones, son corps a changé durant ces dernières années, sa force mentale aussi et ses ambitions également. Son cœur s’est quelque peu endurcit, mais il palpite sans cesse dans sa poitrine quand elle daigne poser les yeux sur lui. Les sentiments, c’est une chose. Et les hormones, s’en est une autre. Mais même après tant d’années, la jeune femme n’arrive pas encore à avouer, ce qu’elle ressent. Pudique sur ses sentiments, pudique sur son anatomie, Alicia n’a jamais appris à se poser les bonnes questions. Pourquoi ? Comment ? Il est dur pour une enfant qui n’en est plus une, d’apprendre ce que sa mère lui aurait naturellement inculqué.
time to met the devil
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Re: Alicia Michaels.
Mar 14 Sep 2021 - 8:35
Alicia !!!!
Yeah !!! Mon âme sœur est enfin arrivée !
Rebienvenue !!!!
Yeah !!! Mon âme sœur est enfin arrivée !
Rebienvenue !!!!
I am Not Afraid Of The Dark
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Re: Alicia Michaels.
Mar 14 Sep 2021 - 8:37
Oh une toi à The Haven ! Amuse toi bien avec elle Et courage pour ta fiche !
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Re: Alicia Michaels.
Mar 14 Sep 2021 - 9:21
Rebienvenuuuue !
It is not how you hit the mat
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