On ne peut pas dire que Hope avait spécialement le moral ces derniers jours, voir dernières semaines. Avec le bonheur d'avoir retrouvée sa fille, mais que cette dernière ne souhaite pas la voir, et l'état physique et mental de Bruce, la joie de vivre est difficile à trouver pour l'ancienne actrice. Alors, lorsqu'elle n'a pas de clients à écouter, masser, ou vider, la blonde s'exile dans la pièce commune avec de nombreux papiers. Mais aussi avec du carton recyclé, de la peinture, des stickers.. bref, le nécessaire pour passer du bon temps avec sa petite fille.

Le motel est particulièrement calme, malgré l'effervescence autour de la disparition de Thea, étrangement depuis le passage des soldats de New-Eden. Et même si c'est une coïncidence beaucoup trop grosse il fallait se taire et faire comme si de rien n'était, pour ne pas s'attirer des ennuis. Bref, le motel est calme. Étrange aussi quand on sait qui tient l'accueil. Mary-Abigail. La plus jeune du groupe. Une jeune fille adorable, mais qui apparemment, aime passer son temps à lire la gêne sur la gueule des clients. Comment ? Et bien, voilà un client qui arrive.

Hope entends une voix masculine à l'entrée mais n'y prête pas attention, concentrée sur les activités qu'elle prépare pour sa fille. Jusqu'à ce que la voix de MA résonne une première fois dans tout le rez-de-chaussé : Ah bah j'me doute que vous êtes pas là pour faie un puzzle ! un soufflement amusé quitte le nez de l'ancienne actrice, qui commence déjà à ranger ses affaires. Le plus gros, de toute manière, aucune fille ne va y toucher. HOOOPE ! Y a le monsieur qui la tient pas droite pour toi ! la blonde se bouche une oreille en grimaçant, étant tout proche de la jeune lorsqu'elle se met à gueuler. Oui, j'ai entendu Abi. lui souffle-t-elle d'une voix douce, avec un léger sourire.

Avant de se tourner vers le client. Toujours vêtue de son déshabillé, elle joint ses mains devant elle, l'air innocente. Bienvenu monsieur. Vous êtes un nouveau client ? se permet-elle de lui demander, toujours souriante. D'un premier geste de la main elle l'invite à entrer à l'intérieur, et d'un autre geste, l'endroit où déposer ses armes. Pour le paiement, il a sûrement déjà vue avec MA. Je vais vous demander de laisser vos armes ici, elles y seront à votre retour. Et.. je vais devoir vous fouiller; question de sécurité.

Winston entendit la petite rouquine hurler à moitié en annonçant le militant : « Sale gamine. » Décidément, ces blanches se croyaient vraiment tout permis. Il grimaça avant de la suivre et de rejoindre une blonde aux yeux bleus, assez bien fichue, il le voyait tout de suite avec la petite tenue qu’elle portait. Elle semblait savoir ce qu’elle faisait, son accueil était pro, trop propre pour être sincère ; il y avait un truc qui gênait Winston. Mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Quoi qu’il en soit, il dégaina son couteau : « Pour ce que je porte. » et le posa là où la femme voulait qu’il le pose. Puis il croisa les bras en jugeant la blonde devant lui.

Il commençait à regretter d’être venu en fait, entre l’accueil de la rouquine, la blonde et ses manières, le fait de ne pas être armé, couplé à une frustration discrète vis-à-vis de la marchandise, car ce n’est pas du tout ce à quoi il s’attendait, il ne pensait pas qu’il tomberait sur une blonde comme ça, pas avec les échos qu’il avait eu jusqu’à présent :

« La morveuse m’a parlé d’une femme, Alba, j’en déduis que ce n’est pas vous. » La dite Alba devait être presque aussi grande que lui et elle devait surtout être noire de peau. Là, cette femme était blonde, blanche et avec les yeux bleus. Winston fut tenté de faire demi-tour, mais il se dit que de la viande blanche ça pourrait être bon pour la santé après tout : « Au point où j’en suis…C’est la première fois que je viens donc si vous avez l’amabilité de me guider, ça serait parfait. » Et pour une fois, il n’y avait pas d’ironie ou de sarcasme dans sa voix. C’était dire que Winston commençait à être dans le besoin de se soulager, pour ne plus tenir compte de ce qu’est réellement sa partenaire.

Il ferait son affaire et puis repartirait comme il était venu, il ne se souviendrait même pas du visage de la femme en face de lui.

En bonne professionnelle, Hope hoche la tête pour saluer silencieusement ce nouveau client d'être en accord avec les règles imposées, pour la sécurité. Entièrement, elle se maudissait de ne pas être partie au bar ou au hangar pour trouver d'elle-même un client. Celui-là respirait la joie de vivre, aussi sympathique d'une porte de prison. Et ces derniers temps elle ne se tapait que ça : des hommes qui se sentiront sûrement blessés s'ils osaient sourire un minimum. Mais c'étaient les aléas du métier et il fallait faire avec, au moins elles continuaient d'avoir quelque chose à manger dans les assiettes.

Elle fait signe à cet homme de lever les bras de façon perpendiculaire à son corps, de manière à ce qu'elle puisse le fouiller correctement. Hope s'assure d'avoir un contact visuel avec Abi, au cas où, et commence ensuite à faire glisser lentement ses mains le long des bras du nouveau. Elle a un léger rire. Non, effectivement, ce n'est pas moi. même un aveugle serait capable de faire la différence entre Alba et Hope. Elle s'accroupit ensuite, ses mains se baladant sur le torse de l'homme, jusqu'à son entrejambe et ses cuisses ; au moins, c'était de la bonne marchandise. Elle lève ses yeux vers son visage. Je suis désolé, mais elle n'est pas disponible. finissant sa fouille, Hope se relève ensuite, satisfaite de n'avoir rien trouvé de suspect. Vous pouvez l'attendre si vous voulez, mais ça risque de prendre du temps.

Néanmoins, l'ancienne actrice désigne d'un geste de la main les escaliers à l'extérieur qui conduisent jusqu'aux chambres. Mais je peux m'occuper de vous. Allons dans ma chambre, et on pourra discuter des détails. un sourire survole les lèvres de la blonde qui entame sa marche vers les escaliers, sans attendre une quelconque réponse du nouveau client. D'ailleurs, elle se retourne vers lui. Je m'appelle Hope, et vous ? les portes des chambres n'étant jamais fermées, la blonde ouvre la sienne sans attendre en invitant Winston à y entrer. Une chambre chaleureuse, éclairée par de simples bougies et décorée par de nombreuses fourrures et peaux de bêtes.

Elle ferme la porte derrière elle, avisant une console à l'entrée où traînaient quelques photos qu'elle retourne et une bouteille de whisky. Souhaitez-vous un verre ?

La femme en face de Winston présenta ses excuses, si Alba n’était pas disponible pour être avec lui. L’afro-américain la regarda encore une fois avant de murmurer : « J’imagine que ce n’est pas de votre faute. » Après tout, la blonde en face de lui était très belle, il devait lui reconnaitre ça… Il s’avança dans cette chambre et puis se retourna vers la blonde : « Je m’appelle Winston. » Pas besoin de donner un autre nom que le sien, Winston en était assez fier et il n’avait pas honte de recourir aux services de cette jeune dame.

Jeune… Elle était peut-être plus âgée que lui, elle avait une sorte de sagesse dans la voix et dans sa façon de se comporter. C’était subtile mais il parvenait à le voir, Hope lui proposa ensuite de prendre un verre, désignant une bouteille de whisky. Voilà une proposition qui faisait plaisir : « Ce serait avec plaisir oui. » Il attendit donc qu’elle le serve, regardant avec un peu plus d’attention ce qui l’entourait :

« C’est plutôt sympa comme endroit, c’est très loin de l’idée que je me faisais des maisons de passe. A la télé, ils adoraient nous vendre que c’était sordide, moche et que les filles étaient obligés de le faire. » Winston se tait quelques secondes en prenant le verre que lui tend la femme en face de lui. Portant le liquides à ses lèvres, il ne la quitte pas des yeux une seule seconde, il l’a déjà vu avant… Dans un film peut-être ?

Winston s’avance d’un pas pour la voir de plus prêt à la lueur vacillante des bougies. Il avait payé pour avoir le droit de profiter de sa compagnie, mais que pouvait-il faire ? Déposer une main sur son visage pour voir si sa peau est douce ? Il en aurait envie. Mais il demande plutôt : « Vous me dites un truc, vous n’étiez pas une actrice avant ? » Une série ou un film, mais il se demandait encore dans quel genre de film… X peut-être ? pour finir prostituée, ça serait logique.

Contente de faire ta connaissance alors, Winston. dit-elle, alors qu'elle versait le liquide ambré dans un verre, sans glaçon, comme d'habitude. Elle se tourne ensuite vers ce nouveau client, bras tendu vers lui, verre rempli.

A sa remarque, elle étouffe un léger rire, malgré tout audible, alors qu'elle se sert à son tour. Par réflexe, ses yeux dépareillés glissent sur sa chambre avant de se reposer sur son propre verre. C'est vrai que c'est très loin de ce qu'on peut voir dans les films. après tout, qui n'a pas été surpris en mettant un pied ici, mis à part les anciennes ? Même Hope, une fois remise sur pied après sa grippe, s'est retrouvée déstabilisée par ce qu'elle a découvert. Ici, on est libre. reprend la blonde en se tournant vers Winston. Ici, on fait notre travail, mais on est libre sur le reste. son doigt tourne, désignant l'intérieur de sa chambre, mais sa liberté ne se limite pas à ça.

Portant elle-aussi son verre à ses lèvres, elle ne bouge pas lorsque son client s'approche de plus en plus de son visage, grignotant le maigre espace qui les sépare. Hope ne cille pas d'un millimètre, pensant qu'il voulait s'y mettre ; et non. Un rire s'échappe de ses lèvres. Oui j'étais actrice. J'ai jouée petite dans une série à succès qui a durée des années, puis dans des films divers. elle dépose son verre. Puis à la fin, avant cette apocalypse, dans deux films classés X.

La blonde ne quitte pas son client du regard, pour capter une quelconque réaction face à cette nouvelle, avant de reprendre, en se dirigeant vers un paravent. Je vous laisse réfléchir sur la suite. à l'abri des regards, elle se dénude. Je peux jouer tout ce qui vous plaira. Je n'ai pas vraiment de limites. une aubaine pour lui. Sa tête réapparaît, le temps de désigner du doigt une malle aux pieds de son lit. Il y a de nombreux jouets à l'intérieur, si vous souhaitez trouver des idées.

Winston siffla quand la femme lui expliqua son parcours de vie et quand elle mentionna les films pornos : « D’accord, c’est plutôt stylé. » Elle devait être capable de faire de sacrés choses avec ses jambes, ça ferait presque oublier que c’est une femme blanche et non pas une belle latina à la peau de miel. Observant sa silhouette découpé par une lumière savamment disposée. Il lui lança, en ouvrant le coffret qu’elle lui avait désigné : « J’aime bien le satin si vous avez quelque chose dans ce gout-là. » Il adorait le satin, ça allait toujours à une femme et c’était très doux quand les corps se frottaient. Il lâcha aussi un commentaire sur les jouets du coffre :

« En effet, c’est pleins de jouets sympathique. » Menottes, sextoy, des cravaches, des colliers et autres joyeusetés qui devaient trouver un publique malade en mal de fantasme. Heureusement pour lui, Winston n’en n’était pas encore réduit à avoir des fétiches et des fantasmes malheureux. Il sourit juste en soulevant un gode-ceinture énorme… : « Vous savez faire plaisir à vos clients. » Mais il le reposa et préféra reporter son regard sur Hope quand elle quitta la paravent pour se dévoiler devant lui.

Il n’y avait pas à dire, elle était très bien cette femme et vraiment, il allait peut-être passer un excellent moment. Elle avait revêtu un ensemble satiné comme il lui avait demandé. Magnifique même dirait certains. L’homme s’avança un peu vers elle et pose une main sur sa hanche pour sentir cette chaleur. Puis il lui murmura à l’oreille : « Montrez-moi comment vous faite pour faire plaisir à un homme. » Il avait envie de voir ce qu’elle pouvait faire pour lui… Il recula d’un pas avant de dire : « Je trouverai de quoi jouer plus tard. » Achevant sa phrase, il retira son haut pour dévoiler sa musculature. Il se savait bien fait et plutôt plaisant, pour une fois cette femme n’aurait pas à se taper quelqu’un de moche et de mal fait. Elle pourrait même y prendre du plaisir, il en était persuadé.

Stylé ?! Un air surpris traverse le visage de la jeune femme qui finit par lâcher un léger rire amusé. Non, elle ne se moquait pas, loin de là : excusez moi, c'est bien la première fois qu'on m'annonce que c'est stylé d'avoir jouée dans des films de cul. De son côté, c'était deux vraies taches noires sur un tableau presque blanc. Elle aimerait bien pouvoir oublier ces passages de sa vie, même si elle n'exprime aucune honte face à ça.

Face à la demande de son client, Hope hoche la tête. Bien sûr. Dit-elle derrière le paravent, qui cachait son corps nu mais aussi l'armoire qu'elle ouvre pour trouver quelque chose qui conviendra à son client. Elle n'avait pas beaucoup de choix, mais lorsqu'il exprima son envie, elle savait déjà l'ensemble qu'elle allait enfiler ; un déshabillé noir en satin peu opaque, qui laissait deviner les contours de son corps, aux manches en dentelle. Rien de plus, rien de moins. Elle laissait ses cheveux détachés retomber avec légèreté sur ses épaules, un petit sourire en coin annoncer la suite des évènements, et aucun bijoux pour empêcher de futurs gestes.

Quittant le paravent avec des mouvements lents et calculés, elle se dévoile enfin sous les yeux de son client. En effet, y en a pour tout les goûts. Et elle était persuadé de réussir à le faire adhérer à un jouet que les hommes, en général, n'apprécient pas.

Prenant le toucher de son client comme une invitation, elle le laisse parcourir les courbes de son corps à travers le satin, faisant de même en caressant les détails de son torse qu'il lui dévoile en retirant le haut. Elle profite ainsi de la vue avec ses mains mais aussi avec ses yeux, un petit sourire en coin, satisfaite. Elle priait maintenant tout les dieux pour qu'il ne soit pas dérangé mentalement, comme le dernier client, Lee, qu'elle a dû se taper sans envie. Dans la douleur. En général, il en faut très peu pour faire plaisir à un homme. Dit-elle dans un murmure, ses mains posées sur ses pectoraux, elle l'oblige à reculer, sans quitter ses yeux. Proche de son lit, elle le pousse sans ménagement pour le faire atterrir sur la surface de son matelas propre, moelleux.

Minutieuse, féline, elle se glisse le long du corps de Winston, laissant ses lèvres glisser le long de sa peau, s'arrêtant quelques secondes au niveau de sa jugulaire. Prête à faire de lui qu'une bouchée. Avant de finalement s'asseoir. Tu as déjà été attaché ? Habituellement, elle ne demandait pas. Mais comme il est nouveau, elle découvrait peu à peu ses envies, et elle ne souhaitait pas qu'il se sente pris au piège.