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Elijah Hawksley
Sam 18 Sep 2021 - 2:51
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what i am
Ambitieux Réfléchi Charismatique Observateur Sociable Maniaque Manipulateur Rancunier Charmeur Exigeant | Un sac de voyage, une veste de costume qu'il a réussi à préserver, une gourde en métal vide depuis bien longtemps, une couverture. Des souvenirs de son ancienne vie, Elijah n'en a presque pas gardé, si ce n'est des photos de sa femme, de ses enfants et de sa fratrie, ainsi que sa bague de mariage, qu'il porte encore au doigt. Il possède deux pistolets Glock 22 en calibre .40 S&W grâce à son ancien travail, qu'il a sur lui en permanence. Aidant à la surveillance du camp, il a aussi à disposition tous les équipements nécessaires, notamment au niveau des armes et éléments de protection: malgré son droit de les garder sur lui au sein de New Eden, il a pris l'habitude de les laisser à l'armurerie, troquant son uniforme contre des vêtements plus soignés. Malgré son âge, et les quelques rides présentes sur son visage, Elijah est souvent décrit comme un homme plutôt bien conservé. Atteignant les 1m86 pour 84 kilos, sa volonté de garder une bonne forme physique lui permet d'avoir des muscles assez développés, mais sans tomber dans l'excès. Mis à part ça, il pourrait presque paraître banal: c’est sans compter son besoin d'être le plus impeccable possible. Ses cheveux châtains, bien que grisonnants, sont toujours minutieusement coupés et plus ou moins bien coiffés. Rien n'est laissé au hasard, même dans le choix de ses vêtements: en dehors de ses heures de travail, il tient à revêtir des tenues soignées et élégantes. Mais ce qui attire le plus les regards sur lui, c’est son œil gauche. Autrefois, sa couleur était aussi marron clair que celui de droite, mais une vilaine blessure -lui laissant une cicatrice rouge- suivie par un glaucome, le rendirent bleu, lui faisant perdre au passage la vue. Son regard, quand à lui, est tout aussi intriguant: indéchiffrable, difficile d’y percevoir la moindre émotion… Quoi de mieux pour attirer l’attention des autres ? |
Psychologie
Plutôt charismatique, il sait comment attirer l’attention des autres sur lui, la conserver mais surtout imposer sa présence: il lui suffit de jouer avec le ton de sa voix, de travailler les expressions de son visage, mais aussi de doser les émotions qu’il veut bien laisser transparaître. Néanmoins, cette qualité a tendance à être à double tranchant chez lui, puisqu’elle peut rapidement le faire basculer dans un comportement manipulateur. Quoi de mieux qu’utiliser un peu de son charisme pour influencer les pensées et les choix d’autrui ?
Ce qui rend aussi le côté charmeur d’Elijah plutôt dangereux, car il ne l’utilise pas uniquement pour plaire, mais aussi pour tenter de pousser l'autre à faire des choses qu’en temps normal, un individu n’accepterait pas de faire s’il ne s’était pas laissé tomber dans le panneau. A ses yeux, la méthode est particulièrement efficace, lorsqu’il s’agit de faire avouer des choses à un présumé coupable… Même s’il l’utilise bien plus souvent qu’il ne le dit.
En plus de la sociabilité, l'inarrêtable ambition d’Elijah s’est aussi éveillée dès son enfance. Ayant un grand esprit de compétition, il voulait réussir, et ce dans tous les domaines: et un objectif réussi en amenait aussitôt un autre. Lorsqu’il entra dans l’équipe de baseball de son lycée, il n’avait plus qu’une seule envie: celle de devenir capitaine. Son vœu s’exauça -après de longs efforts d’implication- lors de sa dernière année de lycée.
Cette volonté de réussir est cependant un énorme poids sur lui: celui de sa propre exigence. Un échec équivaut à une honte pour lui, et même s’il est loin d’être du genre à se rouler en boule et à ne plus rien faire, cela ne l’empêche pas de se recouvrir de reproches par la suite. Haute exigence qu’il fait autant subir à lui-même qu’aux autres, puisqu’il ne supporte pas un travail bâclé, ou plus globalement la mollesse de certains individus.
Malgré son apparence sympathique et amicale -bien qu’il s’agit en partie d’une façade-, trahir Elijah ou tenter de lui mettre des bâtons dans les roues équivaut à se faire un ennemi plutôt redoutable. Voir, de signer sa descente aux enfers. Vous pensez que son côté rancunier a des limites morales ? Ce serait une belle erreur de croire ça, surtout depuis le début de l’apocalypse.
La vengeance est un plat qui se mange froid certes, et justement son côté réfléchi lui donne tout le loisir de trouver le petit détail pour faire tomber un adversaire: penser aux moindre détails peut s’avérer être essentiel, lorsqu’on veut faire les choses au mieux. Bien sûr, il n’utilise pas cette qualité qu’à mauvais escient: chez lui, le moindre mot prononcé ou action décidée est mûrement réfléchi, si bien que l’on peut être sûr qu’il n’agit pas par impulsivité.
Observateur, il prend le temps d’analyser son environnement et les gens qui l’entourent, pour ainsi mieux les aborder. Cela s’avère utile pour cerner le changement d’attitude d’une personne, ou tout simplement pour trouver la meilleure manière de l’aborder. Remarquant tout aussi facilement les petits changements ou des choses anormales, cette atout lui a été bien essentiel en temps de survie, puisque cela l’a sauvé de bien des situations périlleuses.
Soucieux de vouloir tout bien réussir, il s'attache facilement -et ce avec excès- au moindre détail, étant maniaque. Que ce soit dans ce qu'il entreprend, ou simplement vis-à-vis de la manière de ranger ou de s'organiser, il a besoin de revoir les moindres détails de manière quotidienne, afin d'en éliminer le moindre défaut. C'est pour cela qu'il n'aime pas que l'on touche à ses affaires, car un objet mal utilisé ou rangé peut rapidement devenir une source de contrariété pour lui. Il n'impose cependant pas sa façon d'être aux autres, mais seulement lorsque ces derniers se trouvent dans son espace personnel.
Story of survival
Pre-apocalypse
George et Frances Hawksley étaient mariés depuis cinq ans: respectivement avocat et banquière, leur situation financière était des plus confortables, leur permettant ainsi de s’installer dans un des meilleurs quartiers résidentiels de Bellevue. Parents d’une petite fille de trois ans nommée Lydia, leur vie de famille les comblait énormément. Cependant, il leur manquait quelque chose pour compléter ce tableau idyllique. Un fils. Alors, lorsque ce ne fut pas seulement un, mais deux garçons qui naquirent au début de l’année mille neuf cent soixante-dix, leur venue au monde fut considérée comme un don de Dieu lui-même.
La différence entre les jumeaux se remarqua bien rapidement. Luther était l’enfant modèle: calme, sage et ne posant aucun problème à l’école, il faisait la fierté de leurs parents. Ce n’était pas vraiment le cas d’Elijah. Bouillant d’énergie, il était difficile pour quiconque de le faire tenir en place, si bien qu’il passait le plus clair de son temps à courir dans le jardin, quand il ne se faisait pas la malle pour aller au parc du quartier. Il lui arrivait souvent de faire des bêtises, et les punitions tombaient, toutes plus astreignantes les unes des autres.
A l’école, il avait du mal à rester concentré et il bavardait beaucoup: malgré cette attitude dissipée, ses notes étaient étonnamment assez bonnes. Cependant, cela ne suffisait pas pour ses parents. Étant moins sage et discipliné que son jumeau, ces derniers avaient tendance à se montrer beaucoup plus exigeants et sévères envers lui, et malgré tous ses efforts, ce n’était jamais assez pour eux. Heureusement, il n’était pas le seul dans cette situation, puisque Lydia subissait elle aussi leur exigence, en plus d’être traîtée différemment de par son statut de fille. Et puis lui, il avait au moins l’occasion de se défouler en jouant au baseball, sport qu’il appréciait tout particulièrement.
Malgré tout, il eut une enfance plutôt heureuse: d’un tempérament plutôt sociable et loin d’être timide, Elijah se faisait facilement des amis, était souvent invité à des fêtes ou des anniversaires, et passait une bonne partie de ses weekends à arpenter le quartier où il habitait, quand il n’allait pas au parc. Bien qu’il ne restait pas beaucoup avec son frère jumeau, les deux étaient si différents qu’ils faisaient en quelque sorte la paire, et ils s’entendaient plutôt bien.
Bien sûr, il pouvait aussi se montrer sage lorsqu’il le voulait bien, surtout dans l’éducation religieuse que lui inculquaient ses parents: après tout, ces derniers ne rigolaient aucunement avec ce sujet, et Elijah en avait fait une fois les frais, si bien qu’il ne fit plus aucune bêtise lors des prières du soir.
Puis l’adolescence pointa le bout de son nez, et la situation ne s’arrangea malheureusement pas.
1983-1988, Bellevue (Washington)
La différence entre les jumeaux, qui était déjà bien présente durant l’enfance, s’amplifia nettement lors de l’adolescence. Si Luther n’avait pas vraiment changé et restait toujours aussi sage, calme et discipliné, le côté rebelle d’Elijah lui, s’était amplifié à vu d’oeil. Il ne supportait plus la pression que ses parents exerçaient sur lui, et il le faisait comprendre à sa manière. La désobéissance.
Il n’hésitait pas à les confronter ouvertement, au prix d’un nombre incalculables de disputes, de claquements de porte, et comme à l’accoutumée, de punitions en tout genre. Mais l’adolescent refusait de baisser les bras. Voyant que les conflits directs ne lui apportaient aucun résultat viable, renforçant au contraire la sévérité de ses parents, il opta pour une autre option. Devenir le plus indépendant possible.
Alors, en plus des cours et du baseball, Elijah entreprit de passer son permis, qu’il décrocha haut la main. Cette réussite lui permit d’avoir un petit job en restauration durant les weekends, lui donnant une première expérience professionnelle tout en gagnant un peu d’argent de poche. De toute façon, tant qu’il ramenait des bonnes notes, ses parents ne se préoccupaient pas réellement de ce qu’il faisait.
Sociable et possédant un certain charisme, son cercle de connaissances et d’amis s’était agrandi depuis son enfance, devenant de ce fait une figure connue du lycée. Néanmoins sa réputation n’était pas aussi glorieuse: car avec l’adolescence, son intérêt pour la gente féminine avait décuplé, si bien que rapidement, il gagna la piètre réputation de dragueur invétéré, chose dont il était plutôt fier.
La fin des études arriva, et grâce à ses notes il fut accepté à UCLA: enfin félicité par ses parents, ces derniers acceptèrent de l’aider financièrement, en plus de la petite bourse d’études qu’il avait réussi à décrocher. Mais leur rapprochement vers lui laissait un arrière-goût amer: toute son enfance, il avait attendu que ses parents soient fiers de lui, et ce n'était qu’à son départ qu’ils l’étaient enfin. Cette rancœur grandissante le poussa à s’éloigner d’eux le plus possible.
1988-1992, Los Angeles & 1992-1993, Quantico
Un sentiment de liberté gagna Elijah, lorsqu’il entra enfin à UCLA. Ce n’était pas la meilleure université des Etats-Unis, mais elle était presque autant difficile à accéder, si bien qu’y être étudiant devint rapidement une fierté pour lui. Suivant des études de psychologie et d'anthropologie, le jeune adulte s’adapta rapidement à sa nouvelle vie, jonglant entre les cours et la vie étudiante.
Désormais indépendant, il se détachait de sa famille, se contentant de leur rendre visite durant les vacances: bien sûr, il avait gardé contact avec sa fratrie, mais il était plus proche de sa sœur qu’il ne l’était avec son jumeau. Cependant, ces visites s’espacèrent bien rapidement lorsque les mauvaises habitudes de ses parents refirent surface: et Elijah refusait de subir à nouveau la pression qu’il lui mettait, même si cela signifiait perdre d’autant plus le contact avec eux.
En dehors de ses études, le reste de sa vie semblait être plutôt chaotique. Son cercle d’amis n’était plus le même qu’auparavant, mais encore une fois, il n’avait pas eu de mal à s’en faire un nouveau: mais cet avantage de créer des liens facilement était aussi un inconvénient, dans son cas. Il se rendait bien trop souvent en soirées, durant lesquelles il passait le plus clair de son temps à boire, lorsqu’il ne draguait pas d'autres étudiants. Ce fut aussi durant cette même période qu'il entama sa première relation avec un homme, Vincent, remettant ainsi en question son orientation sexuelle et amoureuse.
Et ce qui devait arriver arriva. Quatre années d’études étaient passées, lorsqu’il décrocha son diplôme: néanmoins, au vu de ses résultats, il n’avait pas été accepté à l’école de droit de l’université. Coup dur pour Elijah, dont le côté ambitieux ne supportait pas l’échec: mais bien rapidement, il se rendit compte qu’il ne voulait finalement pas faire des études de droit. Ce qu’il souhaitait le plus -et ce depuis son enfance-, c’était d’entrer au FBI.
Alors, lorsque ses parents apprirent qu’il ne rentrerait pas en école de droit, ce fut une nouvelle déception pour eux: ils l’imaginaient devenir avocat, et éventuellement reprendre le cabinet de son père en temps voulu. La nouvelle installa un froid entre eux, chose qui cette fois-ci n’atteignait plus autant Elijah.
Quantico. Des semaines s’étaient écoulées, depuis son départ d’UCLA: et après bien des efforts, de la persévérance et une forte implication, il fut enfin accepté à l’académie du FBI. Il avait réussi: et ce sentiment d’accomplissement lui donnait d’autant plus de volonté, notamment dans sa formation. Elijah sacrifia tout, durant ces cinq mois à l’académie: il se coupa complètement du monde extérieur, ayant désormais pour unique but sa réussite professionnelle.
Une fois la formation terminée, Elijah était officiellement devenu un agent du FBI: rapidement transféré à Washington DC où il commença son travail sans tarder, une nouvelle vie s’ouvrait à lui, à plus de 4000 kilomètres de sa famille.
1993-2005, Washington DC
Elijah dédiait sa vie au travail. Malgré des horaires conséquents, atteignant généralement les cinquante heures, l’adulte ne rechignait aucunement à la tâche: et puis de toute façon, il était trop occupé pour avoir le temps de le faire. Contrairement à la plupart de ses collègues, il n’avait pas de vie de famille, ou personne qui l’attendait le soir à la maison: de ce fait, être appelé les weekends ou au beau milieu de la nuit ne lui posait aucun problème, et il se montrait toujours présent, et surtout disponible.
Son métier n’était pas des plus facile, et rapidement, il fut témoin de scènes hors de commun, mais auxquelles il avait été préparé: si bien que rapidement, il savait mettre son affectif et toute autre réaction émotionnelle de côté, lorsqu’il était en poste. Cette volonté de réussir, et son application au travail lui permirent cinq ans plus tard d’être promu, l’encourageant à continuer ses efforts.
De ce fait, en dehors de son travail, Elijah n’avait pas vraiment de vie. Il s’accordait bien quelques instants de répit avec des sorties entre amis et collègues, et fréquentait de manière passagère un certain nombre de personnes: mais globalement, il n’avait aucune relation sérieuse ou durable. Déjà car il n’était même pas sûr de vouloir une relation de ce genre, mais en plus car il savait que son travail serait un obstacle majeur. Comment avoir une famille, lorsque l’on était presque toujours en dehors du domicile ?
Et puis, il fit la rencontre d’Alison Maddox en juin 2000. De passage à l’hôpital universitaire non loin de chez lui, après s’être fait une vilaine coupure, son chemin croisa celui de l’infirmière et suite à cela, les deux commencèrent à se fréquenter. Rapidement, et les semaines passant, Elijah se rendit bien compte qu’il aimait la compagnie de la jeune femme: plutôt calme et à l’écoute, sa présence avait le don de l’apaiser, lui qui vivait toujours à cent à l’heure.
Février 2001. Alison était enceinte, et ce depuis deux mois. Sur le moment, la nouvelle perturba beaucoup Elijah: était-il vraiment fait pour être père ? Serait-il à la hauteur ? Et puis, d’autres questions se posèrent: s’il voulait que la situation soit acceptée au mieux par sa famille, sa relation avec Alison devait être officialisée. Alors, plus motivé par le devoir que l’amour en ce qui le concernait, les deux se marièrent en présence de leur famille respective, à Washington DC.
James “Jay” Hawksley naquit le jour des attentats du 11 septembre. Bien sûr, Elijah était absent, sa présence à son travail étant plus que nécessaire en raisons des attaques, si bien qu’il ne vit réellement son fils que cinq jours après sa naissance. C'est Luther qui resta quelques jours aux côtés de sa femme, avant puis après l'accouchement. Les événements marquèrent le trentenaire bien plus qu’il ne l’aurait voulu, et lui fit porter un regard bien plus septique sur la société actuelle: dans quel monde son fils allait-il grandir ?
Malgré sa grande absence au domicile familial, Alison était toujours aussi calme, patiente et gentille avec lui: elle qui avait démissionné de son travail pour pouvoir pleinement s’occuper de James, semblait s’épanouir dans son nouveau rôle de mère, bien qu’elle aurait souhaité pouvoir passer plus de temps avec Elijah. Ce dernier était cependant en proie aux doutes: après deux années de vie commune, il se rendait enfin compte de la profondeur de ses sentiments pour sa femme. Mais ne sachant pas comment gérer tout ceci -et par peur de se montrer vulnérable-, il replongea de plus belle dans son travail. Fin 2004, Alison était de nouveau enceinte.
2005. L’accouchement ne se déroula pas comme prévu. Mia Hawksley était certes un bébé en très bonne santé, mais parallèlement à ça, l’état d’Alison se détériora soudainement. Finalement, deux heures après avoir accouché et malgré la rapidité d’intervention des soignants, la jeune femme décéda d’une hémorragie post-partum, à seulement trente-deux ans. Son décès brisa Elijah, et lui qui n’avait pas su être présent pour la seule femme qu’il avait aimé, commença à s’en vouloir énormément.
A contrecœur, il accepta l’aide de ses parents, qui lui proposaient de garder ses enfants pour qu’il puisse pleinement travailler: et même sa mutation lui permettait une nouvelle promotion, il voyait son retour à Bellevue comme un échec total dans sa vie. Lui qui avait rêvé de mener une existence loin de ses parents, se devait désormais de compter sur eux pour son avenir et celui de ses enfants.
2005-2015, Bellevue (Washington)
De retour dans sa ville natale, Elijah se réfugia assez vite dans les nouveaux locaux de son travail, à Seattle: les moments passées avec ses enfants se résumaient aux soirées et weekends, souvent écourtés par des appels et des missions urgentes. Et cela convenait au trentenaire, pour qui le travail permettait d’oublier son chagrin: James et Mia, bien qu’il les aimait… à sa façon, lui rappelaient trop leur mère.
Comme il l’avait prédit en acceptant de nouveau ses parents dans sa vie, ces derniers se mirent à lui reprocher de ne pas passer assez de temps avec ses enfants: pour une fois, ils avaient raison, mais l’homme refusait de recevoir le moindre commentaire de leur part, maintenant qu’il était adulte. Il put cependant compter sur le soutien de sa sœur et de son frère, qui accueillaient de temps en temps James et Mia chez eux.
Les nombreuses heures passées au travail payèrent enfin, lorsqu’Elijah se vit promu Supervisory Special Agent en 2010, poste le rendant désormais responsable de la supervision d’équipes d’agents. Mais cette réussite professionnelle eut un coup, puisqu’il gérait difficilement le reste de sa vie, à commencer par ses enfants, avec qui les relations étaient compliquées. Père plutôt absent, il ne les connaissait pas vraiment, et ne fait pas non plus assez d’efforts pour changer ça.
Pour leur retraite, ses parents décidèrent de partir de Bellevue, pour s’installer au sud-ouest, au bord de la mer: ils laissaient ainsi leur maison à Elijah, qui pour la première fois depuis plus de cinq ans, recommençait à vivre avec ses enfants. Au départ, les choses ne furent pas simple, car il devait reprendre sa place de père, dont il s’était détaché depuis des années.
En 2015, la petite famille sembla enfin trouver un semblant d’équilibre, même si le début de crise d’adolescence de James ne simplifiait pas la tâche à Elijah. Jonglant désormais un peu plus entre son travail et sa famille, l’adulte apprenait au fil des semaines à connaître un peu plus ses enfants, qu’il n’avait finalement pas vu grandir: désormais âgés de 14 et 10 ans, leur petite enfance semblait désormais bien loin, à ses yeux…
Mais en octobre, leur vie bascula complètement.
Post-apocalypse
Depuis le mois de septembre, d’étranges affaires d’agressions parvenaient aux oreilles du bureau du FBI de Seattle: des cas isolés certes, mais dont la violence commençait à étonner certains agents, qui n’avaient jusque là jamais entendu parler de telles choses, venant d’un être humain. Mais rapidement, ces cas de violence furent de plus en plus fréquents.
Au début, Elijah ne s’intéressait pas au sujet, qu’il considérait comme un bruit de couloir: des agressions, il en avait vu un certain nombre depuis son entrée au FBI, alors pourquoi s’inquiéter de telles choses ? Cependant, il revint bien vite sur son jugement lorsqu’il fut désigné pour mener une enquête avec d’autres agents, sur un potentiel lien entre ces agressions de plus en plus courantes.
Directement confronté aux preuves récoltées par ses collègues et subordonnés, les photos des blessures causées par les agressions eut le don de lui glacer le sang: il y avait tant de sauvagerie qu’il était difficile de croire à des attaques provoquées par des hommes. Cette journée du 09 octobre, Elijah et ses collègues la passèrent à mener tant bien que mal une enquête digne de ce nom, avec l’aide de la police: et une seule piste à peu près convaincante en ressorti. Une intoxication par des stupéfiants via l’alimentation.
10 octobre. Les recherches s’intensifiaient, et cette enquête prenait tant de temps à Elijah que ce dernier ne rentrait plus à son domicile. Les journaux et autres médias d’informations commençaient à s’emparer de l’affaire, si bien que toute information relayée entre le FBI et la police de la ville était contrôlée et transmise au plus petit nombre possible. Les agressions ne semblaient jamais s’arrêter, et cette fois-ci l’une d’entre elle eut lieu dans un lycée de la ville. Malgré tous les efforts employés, la situation ne semblait décidément pas s’arranger.
11 octobre. Ce qui ressortait de l’enquête du FBI ne présageait rien de bon, et la piste d’une intoxication fut elle rapidement abandonnée par les recherches des équipes scientifiques: on parlait désormais d’un mal inconnu, que l’on reliait tant bien que mal à la rage. Ce même jour, Elijah assista à l’arrestation de quelques agresseurs en ville: et en les voyant de ses propres yeux, l’agent comprit que ces individus ne pouvaient plus être considérés comme des hommes. Et cette constatation l’effrayait plus qu’il ne l’aurait voulu.
14 octobre. Lorsque les informations fuitèrent de l’hôpital, deux jours plus tôt, le FBI et les autorités étaient déjà sur le qui-vive: en plus de tenter de garder le contrôle sur les informations émises, des patrouilles de sécurités furent mises en place dans la ville, qu’Elijah aida à organiser avant d’y participer lui-même. Mis au courant de la contamination masse de la zone de détention des premiers agresseurs, Elijah demanda à sa famille se regrouper chez lui et de sortir le moins possible, comprenant rapidement que la situation étant hors de contrôle, elle ne pouvait que s’aggraver au fil des jours. Et ce fut bien évidemment le cas.
18 octobre. Des collègues et amis étaient morts, eux-mêmes victimes d’attaques que personne n’avait pu prévoir. Rapidement, la sécurité se renforça, mais malgré les nombreux efforts déployés, il fut rapidement clair pour Elijah et ses collègues que rien n’allait s’arranger: mais étant contraints au silence, ils se devaient de disperser les foyers de contestations qui faisaient de plus en plus de bruit en ville. Envoyés à Bellevue avec la plupart des hommes étant sous sa supervision, ils aidèrent activement à la création d’une base à West Bellevue, dans un lycée.
24 octobre. Le chaos commençait à régner en maître au sein de Seattle, mais aussi dans les villes aux alentours, dont Bellevue: lorsqu’Elijah n’était pas chargé d’aider à rapatrier les civils au sein de plusieurs bases, il se retrouvait en conflit ouvert avec des émeutiers, et la plupart de ses collègues en ressortaient blessés, voir même tués. Dans ce début de panique générale, il se chargea d’aller chercher sa famille et de les mettre à l’abris dans la base du lycée: néanmoins le reste de sa famille, c’est à dire ses parents et son frère jumeau, étaient injoignables, les lignes téléphoniques étant complètement saturées. L’adulte n’espérait qu’une seule chose: qu’ils soient encore en vie.
27 octobre. Elijah perdit totalement le contact avec sa hiérarchie: désormais, lui et ses hommes devaient se débrouiller avec les forces armées présentes pour contrôler le camp du lycée, dans lequel une bonne majorité des gens du quartier étaient abrités. Tout était à mettre en place, de l’organisation d’une infirmerie de fortune à la distribution de vivres: mais la présence de sa famille dans le camp rassurait l’adulte: au moins, ils n’étaient pas tous séparés. Mais pour combien de temps encore ?
Octobre 2015 à janvier 2016 - Bellevue
La situation ne devait durer que quelques semaines. Enfin ça, c’était les informations qu’Elijah, ses collègues et les quelques militaires présents relayaient aux civils du camp, tout en sachant très clairement que cela n’allait aucunement s’arranger. L’homme savait bien qu’il s’agissait de mensonges éhontés, cependant il était impensable de dire la vérité: alors cette dernière se révéla d’elle-même.
Car ces quelques semaines s’étaient écoulées, et malgré les efforts des forces de l’ordre, ils devaient bien constater que la situation leur échappait à eux aussi: essuyant de plus en plus de perte lors des expéditions, vint le moment où ils furent obligés de mettre à contribution les civils. Tandis que les interrogations se faisaient de plus en plus nombreuses, les ressources s’épuisaient à vu d’oeil, puis soudainement, plus aucune eau ne fut disponible dans le camp. Cela tombait bien mal, puisque l’hiver commençait à s’installer…
Comme si cela ne suffisait pas, Elijah devait aussi aussi gérer des problèmes plus personnels, touchant directement sa famille: l’état de santé de Lydia commençait à décliner, et à la surprise de tous, elle leur annonça que l’on lui avait dépisté un cancer du pancréas au début du mois d’octobre. Mais refusant de rester dans un hôpital face à la pandémie croissante, elle n’avait accès à plus aucun soin, la condamnant à une mort certaine.
Au sein du camp, les tensions se faisaient de plus en plus ressentir entre les civils et les forces armées: les denrées étaient rationnées, et les basses températures avaient eu raison de presque une centaine de vies. Puis en janvier 2016, l’enceinte du lycée fut soudainement envahie par une horde de rôdeurs: et ce fut la panique totale. Bien des gens n’avaient jamais été confrontés aux infectés, si bien qu’une grande partie d’entre eux fut rapidement mordue. Mais cette fois-ci, personne n’allait venir les sauver: désormais, c’était chacun pour soi.
Par miracle, Elijah avait réussi à sortir du bâtiment avec le reste de sa famille: dans la précipitation, ils avaient uniquement emporté les affaires se trouvant déjà dans leurs sacs. Sautant dans le premier véhicule de l’armée à leur portée, leur objectif était désormais clair: ils devaient fuir le plus vite possible la ville…
Janvier à avril 2016 - Covington
Arrivés à Covington, le véhicule militaire qui leur avait permis d’échapper à une mort certaine rendit l’âme. Comme aucun du petit groupe n’était mécanicien, et qu’ils n’avaient rien pour récupérer l’essence d’autres véhicules, ils furent dans l’obligation de l’abandonner, perdant de ce fait leur seul moyen de locomotion. S’entassant dans une petite maison non loin du centre ville, Elijah et sa famille devaient désormais s’organiser seuls pour rassembler des vivres, notamment en se rendant au wallmart non loin de là où ils logeaient.
La pénurie de bien des produits se faisait déjà ressentir, mais ils réussissaient à composer avec le peu qu’ils trouvaient: chargé de répartir au mieux toutes leurs trouvailles, Elijah prit naturellement la place de chef au sein de la famille, ayant l’habitude de prendre des décisions. Celle de mettre le calvaire de sa sœur Lydia fut l’une des plus difficiles à prendre pour lui.
Les semaines s’étaient écoulées et son état n’avait fait que s’empirer: et son mari Vincent, témoin de toute sa souffrance, supplia Elijah de l’autoriser à y mettre un terme. Le concerné n’eut pas d’autres choix que d’accepter. Il savait que sa soeur était condamnée à mourir, et il ne pouvait pas l’obliger à vivre par pur égoïsme. Ce qu’il n’avait cependant pas prévu, c’était que Vincent s’ôte lui aussi la vie, ne supportant pas l’idée de devoir vivre sans sa femme.
Elijah se retrouvait donc seul avec son neveu Alexander, tout juste adulte, et ses deux enfants. Ils ne pouvaient pas prendre le temps de faire leur deuil: le printemps commençait à peine, et les rôdeurs se faisaient de plus en plus nombreux dans les alentours. Forcés de quitter leur abris de fortune, ils se retrouvaient de nouveau sur la route, plus seuls qu’ils ne l’avaient jamais été.
Septembre à novembre 2016 - Yelm
Désormais, Seattle était loin derrière le petit groupe: se dirigeant plus au sud de l’état, ils s’enfonçaient dans la campagne: malgré cela, la présence des rôdeurs restait tout aussi dangereuse, et ils se retrouvèrent à plusieurs reprises dans des situations périlleuses. Heureusement pour eux, ils avaient eu la chance de pouvoir s’abriter à temps dans une église, ou vivait encore un prêtre.
Rapidement, ils furent rejoint par une famille qui avaient fuit leur maison, dans laquelle des voleurs étaient rentrés pour voler le peu de vivres qu’ils possédaient. Il y avait deux adultes, Ian et Adeline, et leurs trois enfants, Maisie, Chloe et Luka. Rapidement, et ce pour survivre le plus longtemps possible, ils décidèrent de former un seul et même groupe: deux autres personnes se joignirent à eux, Derrick et Blake, qui avaient fui Olympia suite à l’afflux de rôdeurs dans la ville.
Le prêtre ne sortant que très rarement, un accord se mit rapidement en place entre lui et le groupe: ils pouvaient rester ici tant qu’ils se chargeaient de trouver les vivres nécessaires à leur survie. Elijah étant celui qui avait le plus eu affaire aux rôdeurs, il fut chargé de mener les expéditions, dans lesquelles il ne faisait venir que les hommes: l’unique femme se devait de rester auprès des enfants. Alexander, jugé trop jeune pour partir en expédition, l’aidait dans sa tâche.
Si Mia avait accepté la situation, et restait sagement à l’intérieur en attendant le retour des adultes, ce n’était pas le cas de James, qui supportait très mal le fait de ne pas pouvoir sortir. Lui qui avait toujours de l’énergie à revendre, et dont la crise d’adolescence semblait s’accentuer au fil du temps, s’adaptait très mal à leur nouvelle vie.
Le groupe ne resta pas bien longtemps dans la ville: bientôt l’hiver allait s’installer, et ils se voyaient mal rester dans l’église durant toute la saison. Alors comme ils en avaient désormais l’habitude, ils reprirent de nouveau la route.
Décembre 2016 à juillet 2017 - Grand Mound
L’hiver, encore plus glacial que le précédent, surprit le petit groupe au beau milieu de leur périple sur les routes: s’ils ne s’arrêtaient pas dans la ville qu’ils étaient en train de traverser, leur temps de vie allait être plus que compté… Alors, sans plus réfléchir, ils s’engouffrèrent dans ce qui semblait être un ancien hôtel, qui s’avérait être occupé. Un groupe logeait déjà à un étage, mais par chance, il leur restait un endroit où s’installer: les propriétaires accueillait toute personne s’y présentant, à condition de leur reverser une partie des denrées qu’ils trouvaient. En échange, ils pouvaient s’installer dans plusieurs chambres et avaient régulièrement de l’eau pour leur consommation personnelle.
Même s’ils avaient désormais un toit sur la tête, le manque de vivres se faisait ressentir, si bien le groupe devait d’autant plus rationner le peu de denrées qu’ils trouvaient. Sous les directives d’Elijah, les prioritaires sur la nourriture étaient les enfants et ceux qui sortaient en expédition: les autres, s’ils avaient de la chance, pouvaient manger les restes ou devaient attendre le prochain repas.
Voyant que la situation devenait intenable s’ils restaient uniquement dans leur coin, il fut décidé de mettre en place un système de troc avec l’autre groupe présent: en échange de services, ils gagnaient désormais quelques petites denrées supplémentaires. Ce n’était pas grand chose, mais cela leur permettait de palier un peu mieux le manque flagrant de nourriture.
Puis le printemps arriva. Avec le retour du beau temps, les expéditions du groupe étaient de plus en plus régulières: c’est lors d’une de ces sorties qu’Elijah, Derrick et Ian sauvèrent d’une morte certaine un couple et leur petite fille. Pris au piège dans une voiture, qui était encerclée par une dizaine de rôdeurs, les menant à une mort certaine: une fois Calvin, Hanna et Ivy extirpés de cette voiture, ils furent emmenés à l’hôtel. Ils expliquèrent ensuite leur parcours sur les routes: leur premier but avait d’abord été de fuir Portland, qui avait rapidement sombré dans le chaos au début de l’épidémie. Mais en apprenant que la situation était similaire à Seattle, la petite famille ne savait désormais plus quoi faire: alors Elijah leur proposa d’aller avec eux vers l’est du pays. Tout le monde ne voyait pas d’un bon oeil l’ajout de trois bouches supplémentaire au groupe, mais leur nombre pouvait significativement augmenter leur chances de survie: alors cette proposition fut finalement acceptée.
Cependant, chaque bonne chose avait une fin.
La nourriture était certes encore un problème, mais plus autant que durant l’hiver, si bien que chacun avait le droit à sa ration à chaque repas: et puis, le changement de saison permettait de faire beaucoup plus de trouvailles. Afin de ramener plus de denrées, tous les hommes du groupe -mis à part Vincent- allaient participer à l’expédition. James, qui ne supportait désormais plus l’enfermement constant, insista pour venir: et malgré le refus catégorique d’Elijah, il n’en fit qu’à sa tête. Et ce qui devait arriver arriva.
Inconscient du danger malgré des mois passés sur les routes, l’adolescent s’était rendu dans un magasin et avait ouvert la porte du local: malheureusement pour lui, cette même pièce contenait une vingtaine de rôdeurs, sûrement enfermés par d’autres survivants au début de l’épidémie. Il n’eut pas vraiment le temps de fuir: à peine avait-il atteint l’entrée, dont la porte restait bloquée, qu’il se fit attaquer. Elijah fut le premier à entendre ses cris, mais lorsqu’il arriva à la hauteur du magasin avec Blake et Calvin, il était déjà trop tard: James se faisait dévorer par les rôdeurs.
Et visiblement, tout ce bruit avait attiré vers eux des rôdeurs, mais pas que: se retrouvant nez à nez avec d’autres survivants, ces derniers ne tardèrent pas à montrer une grande hostilité à leur égard. La situation, déjà plus que délicate, bascula rapidement en un conflit ouvert. De ce tragique événement, Elijah ne s’en souvenait que partiellement: la confrontation avait tout simplement tourné au carnage, durant lequel Ian, Blake et Calvin perdirent la vie. Couverts de sang, lui et Derrick avaient tout juste eu le temps de fuir, après avoir abattu le seul homme encore debout: les rôdeurs commençaient à être de plus en plus nombreux, si bien qu’à quelques secondes près, ils ne s’en seraient sûrement jamais sortis.
La perte de tout ces hommes était tragique, pour le groupe: chacun d’entre eux avait perdu un proche, un membre de sa famille. Mia, comprenant bien que son grand frère ne reviendrait jamais, se sentait d’autant plus responsable de sa mort: si elle l’avait retenu, peut-être qu’il ne serait pas parti… De son côté, Elijah restait complètement mutique: il savait qu’il était responsable de toute cette tragédie. Il n’avait pas su protéger le groupe, ni même son propre fils, ce qui mena à leur perte. Conscients du danger qu’ils encouraient en restant dans la ville, le groupe prit la douloureuse décision de partir de Grand Mound.
Mars à juillet 2018 - Packwood
Durant l’hiver, le groupe perdit de nouveau quatre de ses membres: la précarité de leur refuge ne leur avait pas permis d’être complètement à l’abris du froid et de l’humidité, si bien que la plupart tombèrent malade. N’ayant aucun médicament, la seule solution fut d’isoler les malades dans une pièce. Au final, ce qui n’était qu’une simple grippe devint une pneumonie, et tous les enfants contaminés ainsi que Hanna succombèrent à la maladie.
Les six survivants, plus affaiblis que jamais, avaient continué leur route vers l’est jusqu’à Packwood: là-bas, dans la ville presque totalement désertée, ils furent accueillis par une famille de fermiers. Les Smith. Patrick et Victoria s’occupaient de cette ferme depuis leur plus jeune âge: habitant Packwood depuis toujours, ils connaissaient très bien les alentours, et la présence de total étrangers ne leur faisait aucunement peur. Il fallait dire que le groupe, vu leur état, ne pouvait pas réellement être perçu comme une menace.
Autorisés à rester tant qu’ils participaient aux travaux de la ferme, la vie à la campagne semblait changer les survivants du groupe: il fallait dire que loin des grandes villes, l’ambiance tendait à être plus calme, et apaisante. Leur rythme de vie était toujours plus ou moins le même: les hommes devaient s’occuper des travaux manuels, des animaux encore présents dans la ferme et du potager. Les femmes, elles, étaient assignées à des tâches plutôt domestiques, soit l'entretien de la propriété, la cuisine, la couture, mais aussi des fleurs du jardin.
Tous s’accommodaient plutôt bien à leur nouvelle vie, et même si les vivres étaient toujours rationnés, personne ne manquait de rien, ayant même le droit à deux vrais repas par jour. Si le travail à la ferme leur prenait une bonne partie de la journée, ils avaient cependant toujours leurs soirées de libres, qu’ils passaient à lire, à parler ou à jouer à des jeux de société.
Après tous ces mois passés à survivre, Elijah se sentait de nouveau vivre: ce dernier, profondément marqué par les événements passés, avait énormément changé. Mais il restait accroché à la vie, à ce quotidien qu’il lui avait quelque part sauvé la vie: s’il n’était plus exactement le même homme qu’auparavant, sa volonté de vivre, elle, n’avait aucunement disparue. Se réconciliant petit à petit avec lui-même, il retrouva sa place de guide du groupe, des mois après avoir délégué cette responsabilité à Derrick.
Mais même les endroits les plus reculés n’étaient pas forcément plus sécurisés. Certes quelques rôdeurs passaient par moments non loin de la ferme, mais il s’agissait généralement de groupes isolés, et il suffisait d’attendre silencieusement une journée pour qu’ils soient définitivement partis. Mais les pillards et les voleurs étaient un danger encore plus grand. Si certains se contentaient de voler les vivres avant de partir, d’autres ne se gênaient pas pour exposer toute leur cruauté, tuant femmes et enfants sur leur passage. Trois mois après leur arrivée, la ferme subissait une attaque.
La confrontation coûta la vie aux propriétaires de la ferme, laissant seuls leurs deux enfants, Mary et Lewis. Du côté du groupe, tous avaient miraculeusement survécus, bien qu’il y avait des blessés: mais à quel prix ? Trois des quatre pillards avaient réussi à s’enfuir avec une grande partie des récoltes, volant les deux seuls chevaux de la ferme: le dernier voleur, lui, avait été neutralisé, capturé puis tué. Elijah s’était chargé de son sort: étrangement, il ne sourcilla pas en lui ôtant la vie. Après tout, ce voleur avait complètement mérité son sort: seule la mort pouvait convenir aux individus de son genre. Sa méfiance envers autrui s’accentuait, si bien qu’il était désormais prêt à tout pour protéger sa fille, ainsi que le reste du groupe. Même tuer.
Il proposa au reste du groupe de reprendre la route vers le sud: ceux qui souhaitait le suivre étaient les bienvenus, et personne ne serait forcé à le faire. Derrick et Alexander décidèrent de venir, tandis qu’Adeline et Maisie, les deux seules survivantes de leur famille, firent le choix de rester: elles ne souhaitaient plus se retrouver sur les routes, et la vie à la ferme leur convenait amplement, malgré les récents événements.
Alors, au milieu de l’été et sous la chaleur écrasante, le petit groupe désormais composé de quatre personnes s’en alla de nouveau, sans savoir de quoi serait fait l’avenir.
Novembre 2018 à février 2019 - Kennewick
Elijah et Mia était désormais seuls. En août, ils étaient arrivés à Yakima, toujours au nombre de quatre: jusque là tout se passait plutôt bien, et le groupe avait réussi à se débrouiller pour vivre, abrités dans une énième maison. Puis les choses se compliquèrent à partir du mois d’octobre: Derrick et Alexander étaient partis chercher des vivres un après-midi, laissant Elijah et sa fille surveiller leur abris. Néanmoins, aucun des deux n’étaient revenus.
Partis à leur recherche, l’adulte eut très rapidement une réponse à leur soudaine disparation: leurs deux corps jonchés sur le sol ne laissaient aucun doute. Ils avaient été tués, et ce de manière particulièrement violente puisque sans leurs vêtements habituels, Elijah n’aurait jamais pu les reconnaître. Au moins, le message était plutôt clair: si quelqu’un d’autre s’aventurait dans les environs, il connaîtrait le même sort que Derrick et Alexander. Le danger imminent planant sur eux les poussa à directement s’en aller.
Ce fut ainsi qu’ils se retrouvèrent à Kennewick, au début de l’hiver, seuls. Père et fille vivaient du peu de vivres qu’ils réussissaient à dénicher dans la ville, et chaque sortie devenait un danger potentiel. Si Elijah venait à mourir, Mia se retrouverait seule: et sans sa présence, elle serait condamnée elle aussi à perdre la vie. La faim ne leur laissait cependant pas le choix: ils devaient chercher de la nourriture.
Et lors d’une énième sortie, Elijah se fit attaquer. Par chance il ne s’agissait que d’un individu isolé: sinon, il ne se s’en serait sûrement pas sorti. Mais malgré cela, les blessures causées par le couteau de l’agresseur étaient en grand nombre, que ce soit au niveau de son oeil gauche, mais aussi de ses bras. Soigné avec les moyens du bord par sa fille, il était clair qu’il en garderait des cicatrices: mais le pire arriva bien rapidement.
Soudainement, Elijah eut des douleurs fréquentes au niveau de son oeil gauche. Rapidement sa pupille se figea, et sa vision fut troublée par un brouillard visuel intermittent, qui devenait de plus en plus important: bel et bien malade, il était souvent pris de nausées, et la lumière du soleil ne faisait qu’aggraver la douleur. Durant de longues semaines, Mia s’occupa de lui sans relâche: restant à ses côtés le plus de temps possible, s’absentant uniquement pour trouver de quoi les nourrir.
En l’absence de tout soin, après des semaines passées à souffrir, Elijah perdit totalement la vue de son oeil gauche: ce dernier était devenu opaque, et sa couleur auparavant marron avait viré au bleu. S’il devait désormais s’habituer à sa nouvelle condition, l’adulte l’acceptait très mal. De plus, lui et Mia commençaient sérieusement à manquer de nourriture, à un point où s’ils ne trouvaient pas de solutions, ils étaient condamnés.
Ils ne s’attendaient cependant pas à être sauvés. Alors qu’ils étaient sortis de leur cachette, plus affaiblis que jamais, ils furent abordés par deux individus: ces derniers prétendaient venir d’un camp non loin, du nom de New Eden. Ils leur montrèrent des photos de l’endroit, leur assurant que là-bas, ils ne manqueraient plus de rien: ils allaient pouvoir vivre une vie normale, au sein d’une grande communauté soudée, avec le plus de confort possible.
La proposition était alléchante, et les aucun des deux ne pouvait se permettre de refuser: les convaincre ne fut donc pas bien long. Ils étaient désormais sauvés: abandonnant derrière eux la précarité des rues, ils suivirent les deux individus sans même hésiter… Sans savoir dans quoi ils s’embarquaient réellement.
Mai 2019 - Walla Walla
Ces deux hommes n’avaient pas menti. Depuis qu’Elijah et Mia étaient arrivés à Walla Walla, les deux ne manquaient désormais plus de rien: ils vivaient dans un logement convenable et avaient de la nourriture sur la table à chaque repas. L’adolescente allait à l’école, où elle avait fait connaissance avec des filles de son âge: rapidement habituée à son nouveau cadre de vie, elle avait passé les tests d’entrée au camp avec brio. Quant à Elijah, après avoir fait preuve de sa fiabilité, et grâce à son statut d’ancien employé du FBI, il avait obtenu un travail dans la sécurité du camp, à défaut de pouvoir faire partie de l’armée.
Et surtout, il avait retrouvé son jumeau Luther: le pensant mort depuis bien longtemps, le revoir fut une surprise de taille pour lui. Dès lors, il se promit de le protéger et surtout, de plus jamais se séparer de lui à l’avenir, quoiqu’il puisse arriver.
Puis en mai 2019, des femmes se mirent à manifester. Dénonçant le régime mis en place et la privation de leurs libertés, elles menaçaient clairement la tranquillité du camp: alors, malgré la certaine part de vérité dans leurs propos, Elijah exécuta les ordres de ses supérieurs et participa à leurs arrestations sans broncher. Il resta tout aussi silencieux en assistant à leur condamnation: et même si ces châtiments allaient à l’encontre de ses principes, il n’allait pas aider des femmes qui avaient causé leur propre perte.
Car ces mêmes événements renforcèrent le cinquantenaire dans ses objectifs. Pour survivre le plus longtemps possible, et surtout en un seul morceau, il fallait se plier aux règles et ne pas faire de vagues. Qu’importe si ses convictions ne collaient pas exactement avec celles du camp: il était prêt à tout pour montrer sa loyauté et sa bonne foi, quitte à rentrer dans le moule. Du moins, en apparence.
Mia fut aussi témoin du châtiment des manifestantes: horrifiée par tant de violence, l’adolescente ne craignait plus qu’une seule chose. Se retrouver un jour à la place de ces femmes. Alors, déjà d’un tempérament peu enclin à la rébellion, les événements renforcèrent ses peurs: elle s’appliquait d’autant plus à suivre parfaitement les règles, et surtout à retenir les enseignements que l’on lui donnait.
Hiver 2020 - Walla Walla
Depuis quelques temps, Elijah peinait à avoir du temps rien pour lui. Si l’augmentation considérable d’habitants était considéré comme une réussite pour le camp, le cinquantenaire se montrait beaucoup plus septique à ce sujet: car ces arrivants en masse causaient bien des problèmes, notamment en refusant de se plier à la politique du camp.
Ce qui le faisait d’autant plus travailler qu’à l’accoutumée. Pour ne pas arranger les choses, l’avant-poste de George avait été attaqué, portant un coup au camp tout entier: les arrestations s’enchainaient, tout comme les condamnations à mort. Et comme bien souvent, les crises étant menant souvent à des émeutes, la répression envers les rebelles se faisait d’autant plus forte et sévère, menant à un nombre croissant d’arrestations.
Résultat de ces longs mois de troubles, plus de 250 morts. Un mal pour un bien, car trop souvent, les rebellions avaient tendance à renforcer la méfiance de la caste dirigeante, et le moindre faux pas pouvait être considéré comme une tentative de trahison. De son côté, Elijah ne ressentait aucune culpabilité: il avait appliqué son travail à la lettre, comme cela lui était demandé, ce qui avait résulté au retour du calme au sein du camp.
Printemps 2021 - Walla Walla
A ce stade, aucun changement particulier n’avait eu lieu, dans la vie d’Elijah: désormais bien habitué à la vie au camp, entre son travail et sa vie à la maison avec sa fille, il s’appliquait toujours autant à donner la meilleure image possible de lui-même, histoire d’un jour peut-être, monter en grade. Seulement, un petit problème commençait à se poser pour lui: il n’était toujours pas marié. Il savait très bien qu’il n’avait pas le choix: mais depuis la mort de sa seule et unique épouse, quinze ans plus tôt, le sujet le dérangeait plus qu’autre chose.
Pour lui, se marier une seconde fois, c’était tout simplement trahir Alison: alors, pour échapper provisoirement à cette obligation, Elijah utilisait des excuses.
Il était beaucoup pris par son travail. Et surtout, il devait s’occuper de sa fille jusqu’à ce qu’elle soit en âge de se marier: cette dernière n’avait jamais réellement eu de figure maternelle dans sa vie, et n’était habituée qu’à lui. Certes, elle était déjà plutôt grande du haut de ses 16 ans, mais Elijah voulait être sûre qu’elle trouve le meilleur parti, avant de penser à lui.
Le tout, c’était de savoir combien de temps cette excuse pourrait fonctionner…
Survie
Les heures de travail s’enchainent, et sont toujours plus ou moins les mêmes, lorsque le calme plane sur Walla Walla: assigné à la surveillance, il est bien souvent dans les rues à patrouiller, lorsqu’il ne se trouve pas dans un bureau. Chaque ordre donné est suivi à la lettre, sans broncher: Elijah est habitué à l’autorité et au respect de la hiérarchie, si bien que cela ne lui pose aucun problème aujourd’hui. Loin d’être du genre à rechigner à la tâche, il n’est pas rare qu’il dépasse ses horaires, rentrant plus tard que prévu dans son logement.
Les soirées se ressemblent toutes plus ou moins. Lorsqu’ils ne passent pas la soirée à l’extérieur, Elijah et sa fille préparent le repas ensembles, comme ils en ont l’habitude. L’adolescente parle de sa journée, et écoute son père parler de la sienne, bien que rien ne sorte trop de l’ordinaire depuis quelques temps. L’avenir de Mia est aussi un sujet récurrent: son souhait de devenir infirmière lui permet certes de suivre une année d’études supplémentaire, mais tôt ou tard elle devra commencer à travailler, et surtout, trouver un mari à sa majorité.
La discussion coupe souvent court: l’un comme l’autre ne sont pas encore très enclins à voir leur quotidien changer, étant habitués à vivre à deux, sans la compagnie de personne d’autre. Le reste de la soirée se passe dans le calme, Mia finissant ses tâches ménagères et Elijah s’occupant de diverses manières, lui tenant compagnie. Les deux se couchent relativement tôt, une énième grosse journée les attendant le lendemain…
time to met the devil
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Re: Elijah Hawksley
Sam 18 Sep 2021 - 3:49
Hello !
bienvenue sur le forum !
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers , il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si tu comptes jouer un Remnants et que ton personnage est intégré au camp avant juillet 2019 dans son histoire, il se peut que celui-ci ait été vacciné contre le virus qui transforme en rôdeur. Pour savoir si c'est le cas, rendez-vous ici.
6 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
7 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
N'hésite pas si tu as un souci
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
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Re: Elijah Hawksley
Sam 18 Sep 2021 - 9:02
Bienvenue à toi !! 
Je te poque tout à l'heure pour me présenter comme marraine !
Tu pourras me noyer de questions, si t'as besoin
Je te poque tout à l'heure pour me présenter comme marraine !
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My mother's child is a savage, she looks for her omens in the colors of stones, in the faces of cats, in the falling of feathers, in the dancing of fire, in the curve of old bones
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- Nata Atoka
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Re: Elijah Hawksley
Sam 18 Sep 2021 - 10:57
Bienvenue ici !
Bon courage pour ta fiche !
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It is not how you hit the mat
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