Ah mais c’est donc là que Faith se planquer… enfin, en même temps elle pourrait être où pourrait-elle aller alors qu’elle a un mini moi qui lui pousse dans le bide et qui lui bouffe 80% de son énergie vitale ? Donc ouais, la trouver dans le bureau c’est bien le seul endroit logique où elle pourrait être c’était encore son bureau, à faire de la bureautique et de la paperasse pour nous guider d’une main de titane.

Si Faith veut qu’on bosse, alors on va bosser et je vais avoir besoin d’elle pour la mission que je me suis confié. Au moment où je rentre dans le bureau, je crois cet idiot d’asiatique, le nouveau… il colle beaucoup Faith en ce moment, j’espère qu’il ne se met pas dans la tête de me la piquer, ça va mal se mettre si c’est le cas.

Quoi qu’il en soit, j’entre dans le bureau pour exposer mon plan à madame. Aller distribuer des Flyers à la con anti-new Eden. L’idée elle est cool, la propagande et la résistance c’est des sujets qui sont importants. Le problème c’est que donner les flyers à n’importe qui c’est dangereux, il faut identifier les cibles à qui les donner en priorité et après laisser les amis des amis travailler. Du coup, faut que j’aille parler à la femme qui murmure à l’oreille des mecs. Faith et ses séances de thérapie sexuelle.

« Hello ! Tu aurais presque bonne mine ce matin dis moi. » Je m’assieds en face d’elle, de l’autre côté du bureau et j’attaque sans trop perdre mon temps, ça servirait à quoi. Encore que j’ai une petite question : « Dis, tu sais ce qui s’est passé pendant la mission avec Eli et Cam ? Ils ont une sale tronche. » Eli est revenu bien blessé encore et Cam semblait en colère… Mais double bref maintenant :

« Bon sinon, désolé de te déranger mais j’ai besoin de toi. Tu es sexologue, psy spécialisé en somme. J’ai besoin de savoir si, pendant tes séances, tu aurais pas relevé des profils psy de gens qui seraient hostiles à New Eden. » Je prends un des flyers que je compte distribué, qui parle des chatiments et de la place de la femme et je reprends : « Des mecs qui sont susceptibles de voir ces papiers et de se dire « ces connards, faut les buter. » Ou alors qui au moins ne nous balanceraient pas si on leur donne ça. » J’ai pas encore prévu de mourir avant d’avoir rencontré mon enfant moi.

A défaut de savoir parler Japonais, elle sourit sincèrement à Nobu alors qu'il termine d'installer pour elle une armoire supplémentaire dans sa chambre, ayant refusé net de la voir tenter de porter le monstre dans lequel seraient bientôt rangés des vêtements de bébés. Son ventre désormais difficile à cacher est néanmoins masqué par le haut noir de maternité qu'elle à daigné enfiler pour se sentir un peu plus à l'aise, rajoutant une veste longue par dessus pour espérer camoufler un minimum le tout. Le remerciant une dernière fois d'un signe de main alors que l'ex soigneur va pour quitter sa chambre et que sa porte s'ouvre à la volée sur ...

Edwin ? La surprise la prend un instant de court, alors qu'elle fronce les sourcils en écoutant son faux compliment. L'observant sans mot dire avant de se laisser tomber sur la chaise de son bureau, se saisissant d'une cigarette qu'elle finit par allumer alors que le père de l'enfant dans son ventre s'interroge sur certaines tensions. Le plus gros est passé. explique t-elle brièvement, tirant une bouffée de nicotine avant de se saisir de sa tasse de décaféiné encore fumante. Une mission sous marin. On à des armes, mais tout ne s'est pas déroulé à merveille. et si Eli avait eu les premiers soins du dispensaire, ça ne l'empêchait pas de s'inquiéter pour le latino, bien qu'elle n'en soufflât mot. Depuis le début de cette grossesse, tout était matière à s'inquiéter après tout.

S'ils se sont disputés, je t'invite à leur demander directement. Ca ne me concerne pas. lui rappelle t-elle peut-être un peu froidement. Avait-elle une tête de commère, pour qu'il lui pose la question à elle ? Hochant la tête alors qu'il annonçait avoir besoin d'elle, posant sa liste de ressources à récupérer pour l'écouter alors qu'il lui tendait un flyer, demandant ... Visiblement à la prendre pour une profiler ? Ses sourcils se froncèrent un instant à cette idée, avant de lui rendre le papier en le faisant glisser sur le bureau.

Comme tu l'as dis, je suis sexologue. Je m'occupe de leur problèmes de cul, pas de leur tête. ses lèvres se pincent en le faisant remarquer, avant de reprendre. Je ne partage pas leurs pensées intimes, leur manière de vivre. Certains patients gentlemen avec leur partenaire peuvent être des ordures, et inversement. Tu comprends ? demande t-elle néanmoins, histoire de s'assurer qu'il avait compris ce qu'elle voulait dire par ne pas pouvoir l'aider.

Je n'ai pas de noms à te donner pour le coup. Si tu veux vraiment participer au partage de ces flyers, je t'invite plutôt à le faire de manière anonyme, ou les laisser traîner un peu partout. Les gens se feront leur propre idée en lisant ce qu'il y à d'écrit.

Alors ouais mais non, allez écouter Eli qui se plaint de sa dernière mission, c’est pas mon truc : « Je vais passer mon tour. » S’il veut me causer, ouais mais j’vais pas aller le chercher, y’a Keira pour ça déjà : « J’te demandais car il parait que les mecs ont la bite à la place du cerveau, et comme ça coutait rien de venir te voir. » Combien de fois j’lai entendu cette connerie, qu’on pense qu’avec notre queue. Saloperie de sexisme, j’pensais pas qu’avec ma bite, je pensais simplement pas tout court ! Allez, c’est pas un drame.

« Mais du coup j’vois ta logique et j’imagine que tu as des mecs qui sont des connards tout le temps et inversement. » Ouais mais du coup ça arrange pas mes affaires tout ça. J’me dis, faudrait peut-être que j’aille en toucher deux mots à Billie, savoir si elle, qui s’occupe pas que des histoires de bites, saurait trouver des gens contre New Eden chez ses clients et tout. Du coup, j’regarde Faith et j’suis contraint de m’aligner sur ce qu’elle dit : « On va s’la jouer discretos du coup, mais c’est moins marrant et puis c’est moins impactant de les laisser aux hasards. Mais bref, si d’aventure y’en a un qui glisse une allusion à New Eden, j’suis preneur. »

J’imagine qu’elle est au courant de tout ça, mais dans l’doute j’lui fais un petit cours en accéléré pour rattraper tout ça : « Elena voudrait que je commence à me la jouer espion, récolter des infos et tout. Que je fasse dans la recherche de contacts afin qu’on puisse établir un réseau. J’trouve ça ambitieux de confier ça à un acteur ayant des problèmes de came. » Franchement, j’suis flatté de pouvoir utiliser mes capacités d’acteur pour faire ça, j’espère qu’elle ne sera pas déçue la grec !

« C’est du lourd, j’espère juste que je vais pas me chopper un retour d’acide en pleine tronche pendant un passage risqué, sinon ça va être géniale. » Mais je me plains, je cause, tant que je suis là, j’peux discuter un peu aussi j’imagine : « Bon et toi comment tu t’en sors avec le taf, t’as encore une liste pour moi ou c’est Sashimi qui s’en occupe ? »J’ai encore oublié son nom, oui c’est raciste et non, ça ne m’embête pas.

La discrétion, c'était bien mieux. Hochant la tête l'air de dire qu'elle validait l'idée, haussant les épaules à sa remarque.

Je doute qu'en ce moment, ils m'en glissent un mot. Les tensions étaient monté d'un cran, après tout. Et ses clients venaient pour la paix qu'elle pouvait proposer en consultation, d'avantage que pour savoir si les croyants du coin étaient sympa ou plutôt du genre chasse aux sorcières... Quand au fait qu'Elena lui propose de jouer les espions... Un léger sourire naquit sur ses lèvres, reprenant à sa suite.

C'est une bonne chose, oui. concède t-elle sans hésitations, reprenant à sa remarque sur ses crises de manque. J'ai confiance en toi. Tu sauras leur faire croire ce que tu veux, si tu te concentres. et sans doute qu'elle aurait même lui sourire avec sincérité, si il n'y avait pas eu cette remarque qui s'enchaîna, et qui vint immédiatement la piquer en plein coeur. Son regard se fit plus froid, alors qu'elle venait enfoncer son dos dans le dossier de sa chaise.

Il s'appelle Nobuo. Même pour toi, ça ne devrait pas être si difficile à retenir ? vient-elle corriger avec lenteur alors que son regard s'ancre dans le sien, sentant déjà la colère inonder ses veines face à cette remarque hautement raciste et des plus déplacées. C'est quoi la suite ? demande t-elle avec un air faussement aimable avant de se relever d'un bond, l'assassinant du regard. Tori aussi va avoir droit à son surnom? Et Eli ? Et moi ? avait-il oublié qu'elle était loin d'être blanche comme lui ? S'il y à bien une chose que je déteste plus que ce monde, c'est ton racisme. Exacerbé et qu'il affichait sans crainte devant elle par ailleurs. Une véritable farce à laquelle elle ne s'était pas vraiment attendue.

Je ne donne pas de liste aux membres du Ku Klux Clan. Encore moins quand elles concernent un enfant qui sera métis, de surcroît ! Avait-il oublié cet infime détail ? Que leur enfant ne serait certainement pas un chérubin bien blanc avec des boucles blondes ?

Sors de ce bureau Edwin. Si tu veux faire des remarques stupides de ce genre, tu trouveras certainement Chiara dans un coin. Mais je ne tolèrerai pas de racisme ici. Et certainement pas de la part d'un acteur qui ne sait rien du concept de ne pas être une blanche bien sous tout rapports.

Alors, par contre, je me prends un double kick rotatif en pleine tête, je ne pensais pas que j’allais l’énervé comme ça juste pour une plaisanterie à la con. Je lève les deux mains, mais pas mon cul de la chaise, j’vais pas me contenter de partir encore une fois sans rien faire. Sans compter qu’elle est ultra-injuste avec moi cette fois-ci : « Oh hé ! Calme toi un peu t’es gentille ! » Nan mais on va arrêter là tout de suite les accusations de racisme latent, j’ai un paquet de défauts mais j’ai jamais eu le moindre comportement discriminatoire envers quelqu’un a cause de sa couleur de peau ou de son origine. Envers les femmes, c’est une autre histoire, j’admets mettre comporté comme un connard avec des centaines d’entre elles !

« Tu crois vraiment que si j’étais raciste j’aurai laissé Tori me convaincre de vous rejoindre, que je m’inquiéterai de l’état de santé d’Eli et que je serais encore amoureux de toi ? » Ouais j’lâche ça sans pression, mais c’est pas un secret d’état non plus. Mais bon, j’ai mal joué, faut pas non plus se mentir. C’était maladroit comme remarque, j’m’en rend bien compte, quand je vois la réaction qu’elle a devant moi. C’est normal que ça ne lui plaise pas :

« Ecoute, j’suis désolé d’avoir lâché ça. C’est même pas une question de racisme, c’est juste de la maladresse là. » Ouais, c’était très con aussi de faire ça, mais c’est pas la première fois que je suis maladroit : « Je ne veux pas entrer dans ce débat avec toi, pas maintenant sérieusement. Je voulais juste faire de l’humour. Désolé encore une fois. » Nan et puis merde, je ne suis pas comme Chiara. J’suis pote avec Eli, j’ai pas de problèmes de racisme ! J’en ai un paquet, mais lui il en fait pas parti, faut pas déconner non plus.

J’pourrais vraiment me vexer si elle continuait à dire ça, et encore une fois ça serait ma faute cette histoire. J’espère qu’elle va se calmer avant qu’on reparte en vrille pour un rien… pour une fois que ça se passait bien.