Preston L. Rogers • Feeling Good ;
Dim 24 Oct 2021 - 15:32
Drôle Bienveillant Observateur Réfléchi Courageux Secret Autoritaire Méfiant Têtu Perfectionniste | Preston a toujours le même équipement depuis le début de l'apocalypse. Du côté de ses armes, il a un fusil, une arme de poing, un couteau de combat. Il a son propre gilet pare-balles, son casque. Dans son sac, il ne se sépare jamais des photos de sa famille, d'une trousse de soins avec le stricte nécessaire, de plusieurs cartes, d'une boussole. Il a également son gant de fauconnier qu'il considère comme un porte-bonheur. Autour du cou, il porte toujours ses plaques militaires auquel il a glissé son alliance pour que Eva, sa première femme, soit toujours avec lui. Preston est assez grand : 1m91 pour 86 kilos. Il est plutôt musclé, bien bâti. S'il a toujours pris soin de son apparence notamment en se rasant tous les jours, il arborre depuis quelques temps une barbe bien fourni. Ses cheveux bruns auparavant coupés courts pour l'armée sont désormais plus longs et il se passe souvent une main dedans lorsqu'il est gêné. Il a quelques cicatrices sur le corps et notamment une balafre à l'épaule, souvenir d'une blessure à l'armée. Torse nu, on peut également voir quelques marques sur son dos et sur son torse, témoins à vie des épreuves à laquelle il a été confronté. Preston a toujours des tenues adaptées à ce qu'il fait : le plus souvent des vêtements confortables pour la pratique du sport, des rangers aux pieds. Depuis le début de l'épidémie, il veille à avoir une hygiène irréprochable. C'est presque devenu une obsession. Il n'a aucun tatouage. |
C'est une personne plutôt bienveillante. Preston a toujours été protecteur avec ses proches. Si ça a commencé avec sa sœur jumelle, ça a continué avec sa deuxième frangine puis avec sa propre famille. Il n'est pas étouffant, il s'efforce juste de faire le bien autour de lui et de mettre les siens en sécurité.
Très observateur depuis tout petit, il a toujours su mettre cette qualité en avant. Son père lui a enseigné très tôt la patience, tout d'abord pour surveiller les troupeaux au ranch ou pour, tout simplement, observer la nature autour de lui. Il a su très jeune suivre des pistes en pleine forêt et au fil des années, cette qualité s'est développée en lui. L'armée l'a également beaucoup aidé. L'observation était une qualité primordiale sur le terrain.
Preston est quelqu'un d'assez réfléchi. Il ne se lance pas à corps perdu dans des combats sans les avoir un minimum préparé avant. Il n'est pas impulsif et arrive à garder la tête froide en toutes circonstances. A l'armée, il a toujours pris soin d'avoir toutes les cartes en sa possession avant d'agir.
Courageux, Preston a rarement peur pour sa propre vie. Il a toujours su mettre ses craintes de côté pour avancer. Sur le front, c'était un homme brave, qui ne refusait jamais d'aller en avant. Il met toujours beaucoup d'ardeur et d'énergie dans tout ce qu'il fait.
Preston est également très secret. Il se dévoile rarement, garde ses craintes et ses doutes pour lui. Il a été élevé ainsi par ses parents. Ils n'étaient pas une famille qui dévoilaient beaucoup leurs émotions. Généralement, dans les grandes discussions publiques, il est même discret, n'intervient que lorsque c'est vraiment nécessaire. C'est parfois difficile de savoir ce qu'il pense vraiment, si l'humour peut cacher quelque chose ou s'il dissimule juste ce qui peut le blesser.
S'il fait souvent preuve de réserve, Preston est tout de même quelqu'un d'autoritaire. Il a l'habitude d'avoir des hommes sous ses ordres et n'hésite pas à donner des instructions quand il est sur le terrain. Dans le feu de l'action, il dirige, prend la situation en main ce qui peut ne pas être toujours apprécié. L'armée, les combats au front l'ont aidé à s'en sortir depuis le début de l'épidémie. Il n'est pas comme la plupart des civiles qui ont découvert beaucoup d'horreur lorsque les morts ont commencé, non, il avait déjà côtoyé la mort, il savait utilisé les armes à feu. Il partait donc avec un sacré avantage, comme tous les militaires autour de lui. Il a donc du mal à ne pas continuer sur la même ligne de mire et à déléguer à des personnes lambdas.
C'est une personne assez méfiante. S'il peut être généreux dans ses relations sociales, il est souvent sur la défensive quand il ne connait pas. L'armée lui a permis de côtoyer les aspects les plus sombres des êtres humains. Il n'a rien oublié et sait que derrière chaque sourire peut se cacher de sombres pensées. S'il ne le montre pas aux premiers abords et se montre plutôt accueillant et jovial, Preston reste soupçonneux. Il faut gagner sa confiance, faire ses preuves pour qu'il relâche totalement ses défenses.
Preston est également plutôt têtu. Quand il a une idée derrière la tête, c'est compliqué de lui faire changer d'avis. Il peut être buté et s’enfermer dans ses décisions et idées. Quand il pense faire le bien, le faire revenir sur ses volontés n'est pas une mince affaire.
Preston est aussi une personne très perfectionniste. Quand on lui confie une mission ou un travail à faire, il s'efforce toujours de l'accomplir du mieux possible et accorde toujours beaucoup d'importance aux détails. Surement trop, c'est, au fil du temps, devenu un défaut. Il aime les choses bien faites mais se donne beaucoup trop d'objectifs irréalisables. Ce qu'il fait est rarement satisfaisant pour lui, il a le sentiment de devoir toujours faire plus.
Les obstacles que la vie a mise sur le chemin de Preston l'ont peu changé. Il s'efforce toujours d'être aussi bienveillant et de faire ce qu'il pense être juste. Il a découvert des facettes encore plus noires de certains humains, bien plus que ce qu'il avait pu voir au cours de son travail à l'armée.
Au fil des années, Preston s'est persuadé qu'il porte la poisse à la gente féminine. Il a perdu toutes les femmes dont il était proche : sa sœur jumelle Cassie, sa deuxième sœur Anya, sa première épouse Eva, sa fille Lise et sa deuxième femme Mina. Il fuit donc les engagements...
Très croyant au début de l'épidémie, sa foi a été impactée à de multiples reprises, surtout lorsqu'il a vu mourir sous ses yeux sa femme et ses deux enfants. Il prie encore, il espère que Dieu ne les a pas abandonné mais désormais, ce n'est plus la foi qui dicte ses actes, mais ses convictions.
× Je suis né le 25 octobre 1981, deux minutes exactement avant ma sœur jumelle Cassie, ce qui fait de moi l'aîné de la famille. Notre naissance a été plutôt prématurée puisque nous devions naitre deux mois plus tard. Ma mère disait toujours que nous étions son cadeau de Noël en avance. Nous nous sommes battus et nous n'avons pas gardé de séquelles de cette grande prématurité.
× J'ai toujours été très fusionnel avec ma sœur jumelle. Petit, nous étions souvent ensemble. C'est probablement grâce à elle que j'ai développé un instinct de protection aussi fort. Et pourtant, nous étions très différent. Si j'étais un enfant sociable, sportif, heureux de vivre, Cassie a toujours été plus rêveuse, souvent perdue dans ses pensées et assez solitaire. J'ai bien essayé de l'intégrer auprès de mes petits groupes de camarades mais peine perdu, elle préférait largement passer du temps à lire, étudier ou à dessiner, une de ses grandes passions.
× Mon père était fauconnier, il avait un élevage de rapaces et je passais beaucoup de temps à l'aider. C'est probablement la seule chose que nous ne partagions pas avec Cassie. Elle, elle a toujours eu peur de ses animaux quand je développais pour eux une fascination sans précédent. A trois ans, mon père m'a offert ma première buse, Lou, et a fait fabriquer sur mesure un gant de fauconnier. Lou est restée à mes côtés jusqu'à mes 16 ans. Nous vivions dans un ranch, où mon père élevait également quelques chevaux et une vingtaine de vaches. J'ai appris à monter à cheval dès mon plus jeune âge et alors que nous avions tout juste 7 ans, avec Cassie nous partions seuls en promenade sur des chevaux trois fois plus grands que nous.
× J'ai toujours apprécié cette vie en plein cœur de la nature. Mon avenir a toujours été une évidence : jamais je ne quitterais le ranch. Je reprendrais le flambeau de mon père et j’élèverais à ses côtés d'autres rapaces. A 8 ans, je connaissais déjà toutes les espèces possibles d'aigles, de vautours, de hiboux, de faucons... Je rêvais aussi de faire le tour du monde pour connaitre ceux qui vivaient ailleurs, dans d'autres pays.
× A l'école, je n'étais pas l'élève le plus discipliné comparé à Cassie qui était une élève exemplaire. Je préférais largement m'amuser à la récréation et j'attendais avec beaucoup d'impatience la fin des cours pour retourner au ranch. Pourtant, j'ai suivi une scolarité normale, selon le désir de mes parents. Souvent, Cassie m'aidait pour faire mes devoirs. Nous étions un duo assez complémentaire. En grandissant, nous avons réussi à garder cette complicité même si nous étions un peu moins fusionnel. Elle travaillait dur pour réussir à l'école et avoir les meilleurs notes. Elle a eu également un petit ami de ses 13 ans à ses 17 ans. Liam me rendait jaloux, j'avais l'impression qu'il me prenait ma sœur et nous nous sommes beaucoup disputés à ce sujet. De mon côté, j'enchainais quelques conquêtes, mais jamais rien de sérieux. En plaisantant, Cassie me disait souvent que je finirais marié à un aigle...
× En 1996, alors que j'avais 15 ans, ma mère a mis au monde une deuxième petite fille, Anya. Cette grande différence d'âge ne nous a pas empêché Cassie et moi, d'être proche de notre jeune sœur, même si, avec nos études et nos occupations réciproques, nous ne l'avons pas forcément vu grandir comme nous l'aurions souhaité. Au ranch, elle était toujours fourrée dans nos jambes.
× Malgré mon manque d'intérêt pour la scolarité, j'ai réussi à obtenir mon diplôme de fin d'études. J'étais enfin libéré des cours et je pouvais me consacrer à mon futur métier de fauconnier. C'est là que Cassie a annoncé prendre son envol. Elle rêvait de devenir avocate depuis quelques années déjà. On lui a proposé un post à New York. Ce fut un choc, nous n'avions jamais été séparé par autant de kilomètres mais l'étincelle qui brillait dans son regard m'a persuadé que c'était une bonne solution. Elle est partie quand je suis resté. L'histoire était écrite pour être ainsi de toute manière. Ce n'était une surprise pour personne. J'ai continué à travailler auprès de mon père. Nous avions comme projet d'agrandir encore son élevage de rapaces et d'ouvrir une école de fauconnier.
× Le 11 septembre 2001, tout a basculé pour moi. Cette date parle forcément à tous les Américains. Les attentats. Deux avions sont lancés sur les tours jumelles du World Trade Center. Nous l'avons appris à la radio puis à la télé, comme beaucoup. Cassie était en stage dans une des deux tours qui se sont écroulées. Elle fait partie de ces milliers de personnes qui ont perdu la vie ce jour-là. J'ai eu l'impression de mourir moi aussi. Une partie de moi s'est déchirée. J'ai commencé à avoir une obsession pour ces attentats, je ne dormais plus, je ne mangeais plus. C'est alors que mon père m'a secoué, au lieu de diriger ma haine et ma tristesse contre les responsables de ces attentats, je pouvais aussi reprendre ma vie en main. Cassie n'aurait pas voulu que je m'effondre à sa mort.
× Ce fut un électrochoc. Je me suis inscrit à l'armée dans la foulée. J'ai intégré le Fort Carson dans le Colorado. J'y ai découvert une nouvelle rigueur, de nouvelles exigences bien loin de ma vie quotidienne. Je me suis accroché et je suis rapidement devenu un des meilleurs de la promotion. Le souvenir de Cassie me donnait de la force. J'ai appris le corps à corps, le tir à l'arme classique ou à l'arme lourde, les techniques militaires, mais également les qualités qu'on attendait d'un bon militaire. C'est devenu une révélation : j'aimais ce que je faisais.
× J'ai passé 11 années de service militaire au Fort Carson. Mes années se déroulaient la plupart du temps de la même façon : j'étais envoyé pour plusieurs mois parfois 3 ou 4, parfois beaucoup plus, dans d'autres pays, là où on avait besoin de mes services : au Pakistan, en Afghanistan, en Israël... Sur place, je gérais des petits groupes d'hommes. Nous combattions le terrorisme. J'ai tué beaucoup d'ennemis, c'était nécessaire. Là où beaucoup de mes hommes ont craqué et ont dû être rapatriés devant la difficulté du terrain, j'ai tenu bon. Je savais pourquoi j'étais là et j'étais persuadé que ce que je faisais était bien. Lorsque je n'étais pas en mission, j'étais au Fort ou sur le territoire Américain.
× En 2012, j'ai rencontré ma femme, Eva, alors que j'étais en permission à la base. Ce fut le coup de foudre. Je l'ai épousé l'année d'après. Eva était une jeune femme tellement pleine de vie et optimiste. Nous étions un couple fusionnel, que mes absences répétées à cause de l'armée, n'ont pas mis à l'épreuve. Pourtant, ce n'était pas simple. Lise a vu le jour rapidement, je n'ai pas pu être là pour sa naissance car j'étais au Pakistan pour une mission de 6 mois. Dès mon retour, nous avons déménagé à Seattle où j'ai demandé ma mutation à la McChord Field, dans le Comté de Pierce, au Sud de la ville. Ma femme souhaitait se rapprocher de ses parents, originaires de la ville, pour avoir du soutien lorsque j'étais en mission. J'étais un très bon papa même si j'étais souvent absent. Ma famille était ce qu'il y avait de plus précieux.
× En 2012, je suis promu major. C'est une fierté. Ma dévotion à l'armée est récompensé. En 2013, Andrew vient compléter notre famille. Cette fois-ci, j'étais présent le jour de sa naissance. Ce fut un des plus beaux jours de ma vie, même si honnêtement, je n'avais pas prévu que ma femme lui donnerait vie à l'arrière de notre voiture, coincée au milieu des embouteillages, à quelques rues de la maternité. C'était comme le reste de notre relation : pleine de surprises, de jolis moments, de complicité. A aucun moment, je n'ai douté de sa force et je n'ai été que plus admiratif de son courage et de sa volonté. Il n'y a rien d'évident à être une femme de militaire, à se retrouver seule plusieurs mois par an pour élever ses enfants tout en ayant un travail d'infirmière à côté, à vivre dans la crainte de ne jamais revoir son mari vivant, et pourtant, Eva n'a jamais perdu son sourire et ne s'est jamais plainte.
× Quelques mois plus tard, je suis envoyé en Afghanistan. Alors que nous étions sur un terrain ennemi pour aider la population, notre convoi de voitures a été piégé. Cette explosion a coûté la vie à une grosse partie de mes hommes. 9 ont perdu la vie ce jour-là. J'ai été aussitôt rapatrié en Amérique pour soigner mes blessures. Suite à cet évènement, j'ai développé un syndrome de stress post-traumatique. Je mettrais plus d'une année à m'en remettre : dépression, saute d'humeur, état paranoïaque ont été mon quotidien pendant tout ce temps.
× Mes blessures physiques ont guéri rapidement, j'ai gardé une cicatrice à l'épaule, d'un morceau de métal qui s'est planté dans ma chaire lors de l'explosion. J'ai entamé des thérapies pour reprendre le contrôle de moi-même. Ce fut dur, le plus difficile étant certainement d'accepté de demander de l'aide. Mes enfants et mon épouse ont encore été très présent pour moi.
× En 2014, après plus d'une année de thérapie, j'ai été autorisé à reprendre du service, mais à la base uniquement. Je suis parvenue à faire intégrer un nouveau programme au sein de mon unité. Je voulais utiliser des faucons pour l'espionnage et pour la destruction de drones. Ma sœur Anya, âgée de tout juste 18 ans, a décidé à la même époque, d'emmenager à Seattle pour ses études. Mes parents m'ont alors demandé de veiller sur elle et les enfants étaient ravis de voir leur tatie Anya plus souvent à la maison.
× Octobre 2015 ; Seattle : La rumeur a enflé, jour après jour : il se passait quelque chose d'anormal en ville. Nos supérieurs n'ont pas tardé à nous rassembler pour faire un point. Il y aurait un virus extremêment contagieux qui circulerait. Au début, je n'ai pas su que penser de tout cela. Bien entendu, j'ai lu les rumeurs, j'ai vu les videos sur internet que ma femme Eva regardait en boucle, mais comment cela pourrait-il être possible ? C'est irréel. Il y avait forcément une logique à tout cela. Et pourtant. A partir de la mi-octobre on m'a demandé de monter des barrages en ville sur les axes les plus risqués, certains de mes hommes sont envoyés surveiller des hôpitaux placés en quarantaine. C'est là que j'ai pris conscience que nous étions à l'aube d'une vraie catastrophe.
× La première fois que je suis tombé sur un mort au détour d'une rue, il a failli me tuer. Il s'est jeté sur moi et a tenté de me mordre. J'ai réussi à le repousser et à fuir. En rentrant, j'ai demandé à ma famille de faire ses bagages. Mes supérieurs m'avaient transféré au Century Field. J'ai donc embarqué Eva, Lise et Andrew avec moi. Je devais les mettre en sécurité. J'ai appelé Anya et je l'ai persuadée de venir nous rejoindre là-bas. C'est la dernière fois que je l'ai eu au téléphone et elle n'a jamais mis un pied dans le grand stade. J'ai fini par me persuader qu'elle n'avait pas survécu. J'ai ramené ma famille dans le seul endroit que je pensais sécure pour eux.
× Novembre/Décembre 2015 ; Century Field : Rien ne s'est arrangé, au contraire, tout n'a fait qu'empirer. Nous n'avons plus eu d'électricité, plus d'eau courante. Nous vivions de manière très rustique avec la peur au ventre. Avec quelques uns de mes collègues Evan, Will et Jo, nous avons fait en sorte de nous protéger. Quand ils étaient de garde, je veillais sur leur famille et inversement. Eva Lise et Andrew n'ont pas vu les morts, j'ai essayé de les protéger de l'horreur de la situation.
× Janvier 2016 ; Century Field : Je n'ai rien pu faire. Lise est tombée malade, une vilaine pneumonie apparemment. Les médecins ont tout tenté pour la sauver mais elle était trop affaiblie. Quand la légionellose est apparue à cause des mauvaises conditions d'hygiène et que notre fille l'a attrapée, nous avons compris qu'elle risquait de ne pas s'en sortir. Andrew aussi est tombé malade. Nous avons beaucoup prié pour eux, mais cela n'a pas suffit. Une nuit, Lise s'est éteinte dans son sommeil. C'était un cauchemar. Et ce n'était pas fini, ma fille, comme beaucoup d'autres morts s'est réveillée cette nuit-là. Elle s'est attaquée à son petit frère. J'ai voulu les séparer mais il y avait beaucoup de sang, trop de sang. J'ai tiré plusieurs coups de feu sur elle, mais c'était trop tard. Andrew est mort dans mes bras. Il venait de fêter ses trois ans et Lise ses 5 ans.
× La suite, c'est le trou noir. Jo m'a tiré en arrière pour me sortir de ma tente. Le reste est confus, j'ai été bousculé par la foule et j'ai lâché la main de Eva. La dernière fois que je l'ai vu, elle était debout, elle tenait Andrew dans ses bras et un homme s'est jeté sur elle pour la mordre au cou. Je n'avais qu'une seule envie : tout abandonner. Je venais de perdre ma famille, mes enfants, ma femme. Will m'a retrouvé par hasard et m'a confié un bébé. C'est probablement ce qui m'a tiré de ma léthargie. Cet enfant avait besoin d'aide comme d'autres autour de moi. C'est devenu mon seul but : mettre tout le monde en sécurité, veiller sur les autres pour que ce tragique évènement, qui était arrivé à ma famille, n'arrive pas à d'autres. Ce ne fut pas simple, je me suis noyé sous le travail pour éviter de penser.
× Nous nous sommes mis en route pour l'extrême Est de l'Etat de Washington. Le trajet ne fut pas simple. J'étais chargé d'accompagner un des hélicoptères pour partir en reconnaissance, éviter les hordes, les endroits dangereux. Ce ne fut pas suffisant. A plusieurs reprises, les morts ont surgi des bois d'où nous ne pouvions pas les voir arriver. De plusieurs centaines, nous sommes seulement 80 à atteindre Walla Walla. Nous avons été accueilli par des militaires et des civiles déjà présents sur place. Ce fut un soulagement.
× Mars 2016 ; Walla Walla : Depuis plusieurs semaines, je me consacre corps et âme à la construction de la ville. Je me noie dans le travail et la foi. Ce sont les deux seules choses qui me permettent de tenir et de ne pas sombrer suite à la mort de ma famille. Les prisonniers de la prison d'à côté font un peu trop parlé d'eux. Il y a beaucoup de pillages, il devient urgent de les stopper. Nous lançons plusieurs offensives contre eux et après beaucoup de pertes, nous avons fini par les vaincre. L'ancien colonel Richardson s'est d'ailleurs particulièrement démarqué durant ces attaques. Je n'ai eu aucune difficulté à le reconnaitre comme un supérieur direct et à me mettre sous ses ordres.
× Durant tout le printemps 2016, j'ai multiplié les missions à l'extérieur, j'ai aidé à rassembler toutes les micro-communautés du coin pour venir gonfler les rangs de notre nouveau groupe. C'était une véritable satisfaction pour moi. Le monde extérieur était beaucoup trop dangereux pour les femmes et les enfants. Ils étaient bien mieux au sein de Walla Walla. J'avais l'impression de faire quelque chose en souvenir de ma famille. De 300 habitants, nous passons rapidement à plus de 600. La vie se reconstruit progressivement, le confort y est encore sommaire mais les habitants parviennent à s'organiser, à se refaire un semblant de vie.
× Juillet 2016 ; Walla Walla: Le Colonel Richardson a été mordu. Alors que tout s'organisait déjà pour le remplacer et ne pas laisser Walla Walla sans chef de commandement, il a étonné tout le monde en réussissant à s'en sortir. C'était un vrai miracle. J'ai eu moi-même du mal à y croire, surtout après avoir vu tant de personnes se faire mordre et mourir des suites de leurs morsures. Et pourtant...
× Automne/Hiver 2016 : J'ai continué les sorties à l'extérieur en hélicoptère ou en voiture. Nous avons fouillé tous les endroits possibles afin de rapporter le maximum de vivres et de matériels au sein de notre ville.
× Janvier 2017 : Près de 1000 personnes vivaient désormais à Walla Walla. La vie se réorganisait, elle était plus confortable, plus sûre, plus saine, mais l'absence de ma famille était toujours aussi vive. J'ai continué à m'investir pour la communauté mais au niveau plus personnel, je n'ai pas réussi à tourner la page. J'étais envoyé régulièrement hors de la ville pour détourner les hordes de Walla Walla. Tout travail pour m'occuper l'esprit était bon à prendre.
Juillet 2017 : Je n'ai suivi que de très loin la direction que prenait les New Edens. J'étais au courant, bien sûre de cette natalité encouragée mais elle ne me concernait pas. Et puis après tout, je n'étais pas particulièrement choqué. Nous étions en sécurité, la vie devait bien reprendre son cours. Il ne fallait pas que l'humanité s'éteigne. Et je n'avais pas mon mot à dire de toute manière. La plupart du temps, je me contentais de suivre aveuglément les ordres.
× Janvier 2018 ; George : Un nouvel avant-poste va être créé. J'ai alors été envoyé là-bas pour assurer les transports entre Walla Walla et le nouvel avant-poste. Rapidement, j'ai fait part de mon désir de m'installer là-bas. Il y avait beaucoup à faire. J'ai pris la direction d'un petit groupe d'hommes et nous avons fait en sorte de renforcer les sécurités extérieures. J'y ai mis toute mon énergie, conscient plus que quiconque de l'intérêt de protéger les civiles des rôdeurs.
× Décembre 2018 : J'ai fini par céder et je me suis marié à une parfaite inconnue, Mina. Elle avait tout juste 18 ans. J'avais un devoir à exécuter. Nous, les militaires, nous devions montrer l'exemple. La nuit de noce fut une catastrophe. J'ai eu l'impression de la violer, de la souiller et je me suis détesté pour cela. Du côté de George, les champs d'agriculture commençaient à donner de belles récoltes et nous étions en train de devenir le grenier alimentaire de tout New Eden. De mon côté je continuais activement à veiller sur les défenses extérieures, ma responsabilité. Plusieurs tours de surveillance protègaient désormais l'avant-poste.
× Juin 2019 : Mina m'a appris qu'elle était enceinte. Enfin. Ce n'était pas faute de faire mon devoir conjugale une fois par mois depuis le début quand elle estimait que c'était le bon moment. Le reste du temps, je n'étais quasiment pas à la maison. J'étais souvent de garde sur les barricades extérieures. Elle continuait à être pour moi une parfaite inconnue. Et ce bébé à venir ? Il n'était rien comparé à Lise et Andrew. J'ai juste fait mon devoir envers ma patrie, sans amour, sans affection. Pour me faire pardonner, j'ai fait en sorte que Mina ne manque de rien. Elle avait de la nourriture, des occupations diverses et variées, une maison confortable. Cela n'a pas suffit. Un soir, en rentrant, j'ai trouvé Mina allongée dans notre salle de bain. Elle s'était ouverte les veines avec un couteau de cuisine. J'ai ressenti une immense culpabilité. Les prêtres n'ont même pas voulu l'enterrer. Un suicide était une honte pour Dieu selon eux.
× Février 2020 : Il y a eu des émeutes à George. Les gens se révoltaient de leur situation. J'ai aidé à les contrôler et j'ai tenté de ramener le calme sur l'avant-poste. Il y a eu des pendaisons, des fusillades. Si j'ai tenté de négocier, de rendre cela moins barbare, mes protestations furent vite étouffées : les ordres étaient claires. Toute tentative de rébellion devait être anéanti et des exemples devaient être donné.
× Novembre 2020 : L'avant-poste de George est tombé aux mains des ennemis. Tout s'est passé vite, je n'en garde que quelques souvenirs confus. Les ennemis sont arrivés de nuit. Je suis allé au front dès que j'ai entendu les coups de feu mais j'ai été blessé par balles. Heureusement, le tir m'a fauché au niveau de mon gilet, mais j'ai sombré dans l’inconscience. J'ai perdu des amis ce jour-là. J'ai été puni, envoyé en isolement à Walla Walla durant deux mois. Je me suis toujours estimé chanceux quand d'autres dirigeants de George ont été tout simplement exécuté ou envoyé à Colville. J'ai été alors rétrogradé à un poste de simple milicien. Je devais faire mes preuves pour regagner ma place.
× Mars 2021 : Walla Walla : Depuis ma réintégration, je me suis efforcé de ne pas faire parler de moi. J'ai fait mon travail de milicien. J'ai participé à quelques rencontres organisées pour trouver une nouvelle épouse. J'y ai juste fait acte de présence mais je n'ai presque jamais donné suite aux rendez-vous. Après Mina, je n'étais pas prêt à me marier à nouveau. Les nouveaux décrets qui sont sortis à ce sujet m'ont pas mal déstabiliser d'ailleurs. En parallèle, j'ai commencé un petit élevage de faucons. Lors d'une expédition, un rapace a été trouvé et je m'en suis occupé. Rapidement un deuxième est venu rejoindre le premier. J'ai retrouvé un peu de ma passion d'antan et j'espérais alors sur le long terme pouvoir les incorporer à des missions extérieures : aider à la chasse, pour l'espionnage des groupes ennemis...
× Septembre 2021 ; Seattle : J'ai été autorisé à sortir à nouveau. Durant tout le mois, j'ai aidé à avancer les travaux au nouvel avant-poste de la gare. Début octobre, j'ai profité des préparatifs pour le retour à Walla Walla pour déserter. J'ai laissé une lettre à Armand pour lui expliquer les raisons de mon départ : New Eden n'est pas le nouvel Eden que j'espérais. Il doit forcément y avoir mieux ailleurs et je compte bien le trouver.
Depuis ce jour, je tente de survivre comme je le peux. J'ai évité le centre de Seattle pour ne pas retomber sur les New Edens. Je me dirige désormais vers le sud-ouest. Il y a quelques jours, j'ai fait une mauvaise rencontre. Un autre individu a tenté de me voler mes affaires pendant que je dormais. Nous nous sommes battus, j'ai eu le dessus mais il m'a blessé de son couteau au niveau de la hanche. Je dois rapidement trouver de quoi me soigner.
Pour le moment, Preston est toujours dehors. Il vient de déserter des New Edens et il tente de survivre au jour le jour. La survie est désormais son combat prioritaire. Depuis le début de l'épidémie, il n'a jamais été seul à l'extérieur, il a toujours été entouré d'autres miliaires comme lui. Il doit chercher à manger, éviter les rôdeurs, les potentiels pillards...
Au sein du groupe The Haven, Preston fera tout pour se fondre dans le groupe. Il n'aura aucun mal à exécuter les ordres qu'on lui donnera : il a été formaté comme cela à l'armée après tout.
Ce qui ne change pas, par contre, quelque soit l'endroit où il est, c'est que Preston passera toujours beaucoup de temps à observer les étoiles comme il le faisait avec sa famille. A George ou à Walla Walla déjà, ses endroits préférés étaient la terrasse où assis dans un transat, il pouvait se perdre dans les astres.
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Re: Preston L. Rogers • Feeling Good ;
Dim 24 Oct 2021 - 16:04
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Re: Preston L. Rogers • Feeling Good ;
Dim 24 Oct 2021 - 16:20
Trop trop contente de voir un transfuge New Eden/TH ça va être hyper intéressant de voir ce côté-là, et j'ai hâte de lire ton post apo pour trouver un lien
Rebienvenue et bon courage pour ta rédaction
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Re: Preston L. Rogers • Feeling Good ;
Dim 24 Oct 2021 - 16:27
N'essaye pas de mentir, on sait bien d'autres personnages verront le jour
Bon courage pour ta fiche !
- Evan Jensen
The Sentinels
Modératrice
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Re: Preston L. Rogers • Feeling Good ;
Dim 24 Oct 2021 - 16:30
Ahah Evan j'ai atteint ma limite là
Mais xD Quel mystère Grace ?
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Re: Preston L. Rogers • Feeling Good ;
Dim 24 Oct 2021 - 16:58
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