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Old MacDonald had a farm, ee-eye, ee-eye oh ♪

Mar 16 Nov 2021 - 18:35


Début avril 2021, Seattle PInball Museum

« J'étais là la première ! »
Ou peut-être pas. Mais c'est bien Zelda qui se tient au sommet des quelques marches qui mènent à l'entrée du musée. Et c'est aussi elle qui a la main posée sur la crosse du revolver qui pend à sa cuisse. Zelda n'a jamais été bien partageuse. Et même si cet édifice entièrement dédié au pinball semble assez vaste pour deux, l'australienne a un avis un brin différent sur la question.

D'autant plus que depuis la rencontre avec cette Alessia, l'adolescente se méfie davantage encore des autres jeunes de son âge. Après tout, elle est bien placée pour savoir qu'ils n'agissent pas toujours par pur bon sens. Alors oui, cette fille, elle voit mal pourquoi elle la tolérerait dans les parages. « T'as qu'à repasser plus tard ? Genre... Dans une semaine ? » L'australienne ne sait pas encore combien de temps Ka' et elle occuperont les lieux. Le musée ne sera probablement qu'une simple étape sur la route de Fort Ward. Suite à quoi cette inconnue pourra profiter de l'endroit à sa guise. Le deal semble acceptable, non ?

Zelda espère en tout cas que l'autre saura l'accepter. Car il ne lui reste plus beaucoup de munitions et l'idée d'en gâcher une sur cette fille ne lui plaît pas tant que ça. Surtout que la détonation attirerait les ennuis, morts ou vivants. Ce qui est tout de même loin d'être le but recherché... « T'es toute seule ? »Cette question pourrait traduire une forme de curiosité amicale mais c'est avant tout par prudence que l'australienne la pose. Parce qu'elle ne connaît rien de la géopolitique de Seattle. On peut offenser la mauvaise personne et se retrouver avec un groupe de survivants entiers sur le dos. Ici, il faut faire preuve de jugeote. Et c'est bien le soucis, dans le fond. Parce que si Zelda n'a pas envie d'accepter la présence de la gueuse, elle suppose que la laisser partir pourrait lui causer bien d'autres problèmes. Et pas forcément plus agréables.

Alors que faire ?

« En fait, bouge pas ! » se ravise l'australienne. Elle lâche un soupir, dégaine son flingue et vient s'asseoir sur les premières marches avant de sonder le brune du regard. Comme si un océan en affrontait un autre. « J'sais pas trop si j'dois t'laisser partir ou t'buter, en fait ! » explique simplement l'australienne en se massant la tempe du bout de son canon. « Si ça s'trouve t'es juste une fille perdue ou j'sais pas trop quoi. Et j'dois t'avouer que j'me vois mal flinguer une réfugiée... » C'est typiquement le genre de trucs qui ne se font pas, ça. Parce que ça n'a aucun intérêt. « Mais d'un autre côté tu pourrais aussi être une cannibale ou une saloperie du style. Et si j'te laisse partir, vous allez revenir avec tes potes pour m'piquer mes entrecôtes ! » Et ça, ça ne lui plaît pas. Mais alors pas du tout !

Et le pire dans tout ça ? C'est qu'elle ne pourra même pas se fier à la réponse de cette inconnue. Tout le monde ment. Et surtout lorsqu'il s'agit de sauver sa vie. Pourquoi ferait-elle exception à la règle, cette fille ? Au final et comme toujours, Zelda ne peut que se fier à son instinct. Et ce dernier est encore indécis pour le moment. « Ca va sûrement faire un peu sadique mais j'aimerais beaucoup qu'tu plaides pour ta cause, là ! Tu vaux l'sacrifice d'une balle, ou pas ? » L'australienne hausse les épaules et presse un peu son interlocutrice du regard. Elles sont loin d'avoir toute la vie devant elles, là !
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Re: Old MacDonald had a farm, ee-eye, ee-eye oh ♪

Mer 17 Nov 2021 - 18:40

Un grand soupir blasé, presque désintéressé. Lou tire la gueule.

Elle a déjà visité le Seattle Pinball Museum il y a bien des années, quand les rôdeurs ne se pavanaient pas dans les rues et que chaque coin de la ville n’était pas disputé. Elle connait Seattle un minimum pour savoir que ce bâtiment aux intérêts quasi inexistants aurait pu être une mine d’or pleine de trucs à échanger au NML. Y a encore bien des tarés aux poches lourdes qui cherchent des trucs aussi indignes d’intérêt ? Des mecs avec des walk-mans et des Gameboys, elle en a déjà vus. C’est rien d’inédit.

Mais il aura fallu que pile au moment où elle décide de traverser une partie de la ville pour s’y rendre, une autre gamine ait décidé de faire la même chose. Bon, c’est pas forcément si anodin que ça. Peut-être qu’elle y vit, peut-être qu’elle a eue la même idée saugrenue qu’elle. En attendant, ça l’emmerde. Ça lui fait même atrocement chier.

L’un des pieds sur la première marche du grand escalier qui mène au musée, l’autre toujours sur le trottoir, Lou observe l’autre adolescente d’un air neutre. C’est pas spécialement le fait de croiser quelqu’un qui l’indigne (non, ça arrive bien assez souvent, au contraire)… C’est surtout le fait de ne pas se faire pointer avec une arme qui la dérange, l’idée qu’on l’arrête avec un peu d’humour qui lui chatouille l’avant-bras… à tel point qu’elle en reste quelque peu bouche-bée face à l’attitude de cette gosse qui doit avoir à peu près son âge. « Nan. J’fais partie d’un groupe, à deux-trois kilomètres d’ici. Des gens pas trop du genre à blaguer. J'fais du repérage. » qu’elle répond tout simplement dans un premier éclat de voix. C’est l’une des questions qu’on lui pose le plus souvent. Une fille seule, ça inspire pas grand-chose. Par contre, une gamine suivie par un groupe d’hommes prêts à lever les armes… Ça, c’est le genre de trucs qui pousse les gens à se dégonfler. Et cette gosse, elle s’attend à la voir décamper aussi vite qu’elle est apparue dans son champ de vision.

Mais c’est pas ce qui arrive. Forcément. La blonde s’approche et pose son cul sur l’une des premières marches de l’escalier, à quelques pas d’elle. Un flingue à la main, avec un regard qui pourrait en percer un autre. Lou essaie de lui rendre la pareille, les bras ballants. Elle pourrait essayer de choper l’arme qu’elle a à la taille, elle pourrait se ruer sur elle en espérant ne pas se prendre une balle. La vérité, c’est surtout que la gosse qui lui fait face lui donne plus l’impression de vouloir jouer que de réellement vouloir être une menace.

« J’suis pas une réfugiée… » Enfin, si. Dans un sens. « C’est surtout toi qui semble avoir un accent... » Enfin. Elle aurait pas vraiment dû dire ça. Elle a un accent, la gosse. De ceux qu’elle n’arrive pas à analyser. Peut-être canadien, australien, norvégien. Elle s’en tape un peu. C’est pas vraiment important, ça fait bien longtemps que le pays grouille d’gens qui n’auraient jamais dû pouvoir y entrer. Et quel comble pour une américaine de devoir se battre pour l’accès à un bâtiment autrefois bâti sur son propre sol.

Les dires de l’inconnue pourraient la faire rire jaune si elle se sentait de blaguer. Si elle était cannibale, elle n’crèverait pas autant la dalle, elle n’aurait pas la peau sur les os et peut-être bien qu’elle aurait des bras plus imposants qui rempliraient amplement ces fringues dans lesquels elle flotte.


Elle fait la belle, Lou, sauf qu’elle bouillit intérieurement autant qu’elle essaie de paraître la plus cordiale. Elle a l’cœur qui va un peu plus vite qu’à l’habitude. C’est toujours le cas quand elle se sent en danger. Sauf que l’art du paraître est autant une arme que le revolver que son ennemie a dans la main. « J’vais pas plaider pour ma cause… J’vais juste te proposer qu’on revienne chacune sur nos pas et qu’on foute la paix à l’autre, hein ? » Simple. Basique. Elle est pas spécialement du genre à se bastonner. « Si tu penses qu’un foutu musée sur le flipper vaille plus qu’une vie, j’te le laisse. » Pas question de crever pour une console de jeu ou un foutu flipper. Lou trouvera un autre endroit où crécher ce soir, peut-être même qu’elle trouvera quelque chose à bouffer ou un p’tit quelque chose à échanger contre des restes. C’est tout ce qu’elle peut espérer, la gamine. « Ou peut-être qu’on pourrait juste partager les lieux… ça me parait assez grand pour deux. » Elle le propose sans trop d’espoirs. Elle lui parait un peu hostile, la gosse. « Et peut-être même que le reste de mon groupe s'énervera pas en apprenant que j'ai disparue... ou qu'une gamine ait pas accepté de me laisser entrer. »
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Re: Old MacDonald had a farm, ee-eye, ee-eye oh ♪

Jeu 25 Nov 2021 - 6:45

« Non, j'ai pas d'accent ! »
Zelda ne sait pas trop si elle est satisfaite d'avoir conservé une part de cet accent qui évoque des racines dont elle est fière ou si elle est agacée de sa persistance, et du fait qu'il la place constamment dans le rôle de l'étrangère. Alors pour l'heure, elle se contente surtout de nier ce qui semble pourtant être une évidence difficile à ignorer. Et comme c'est elle qui tient un flingue dans la main en cet instant, elle suppose qu'elle a plus ou moins tous les droits.

C'est un accord tacite auquel l'inconnue semble adhérer. Cette dernière opte d'ailleurs pour une tentative de diplomatie aussitôt suivie d'une menace à peine voilée. Zelda ne s'en formalise même plus. L'une et l'autre suivent les règles d'un jeu inventé bien avant leurs naissances : la personne qui tient une arme exige et celle qui se trouve du mauvais côté du canon négocie. Simple et basique, donc, n'est-ce pas ?

L'australienne étudie un instant l'offre de cette fille puis ne peut pas s'empêcher de lâcher un petit ricanement fatigué. « Bon et bien au moins tu m'facilites l'boulot ! » lâche-t-elle en se relevant pour pointer son arme sur le visage de la fille. Après tout cette dernière lui a clairement laissé entendre qu'elle pourrait revenir avec son groupe. Et l'idée ne plaît pas particulièrement à une Zelda lasse et fatiguée. « C'est un peu bizarre, c'est la première fois que j'vais exécuter quelqu'un d'sang froid... » confie-t-elle à l'inconnue. Se défendre contre une personne qui menace directement votre vie, c'est aussi naturel qu'instinctif. Mais loger une balle dans la caboche d'une personne désarmée dont le seul tort aura été d'être au mauvais endroit au mauvais moment, ça, oui, c'est une première.

Et ce n'est pas aussi facile que ce que l'adolescente espérait...

Car sa morale proteste et se manifeste dans les légers tremblements qui agitent sa main et, donc, le canon pointé sur la fille. Ce n'est pas bien, et elle le sent bien. « Tu veux... J'sais pas, t'as p't-être un dernier mot ? » Zelda se fout un peu des traditions et de toutes ces choses qui n'ont plus vraiment de raison d'être. Sauf si ça lui permet d'en tirer un avantage. Comme c'est le cas actuellement puisque les quelques secondes qu'elle pourrait gagner lui permettront éventuellement de se convaincre qu'elle se doit d'être pragmatique. « Un truc classe à dire ? » Parce que si la dernière empreinte que les gens doivent laisser sur cette terre se résume à quelques mots, autant qu'ils restent gravés dans la mémoire de ceux qui les entendent ?

Toujours est-il que Zelda commence à avoir les mains moites. Et le poids de cette arme qu'elle tient à bout de bras commence à saper ses réserves de forces. Alors son doigt appuie peu à peu sur la détente, jusqu'à la première résistance de la gâchette. Il y a tout de même quelque chose d'effrayant dans le fait de se dire qu'une simple pression de l'index, de nos jours, suffit à faucher une vie. C'est à la fois si simple et, donc, si compliqué. Surtout que cette fille n'a même pas la délicatesse de regarder ailleurs et qu'elle est confrontée à ce regard qui la hantera jusqu'à son propre trépas. Les visages de ses victimes continuent d'envahir ses rêves pour les pervertir en cauchemars. Pourquoi serait-ce différent avec cette fille ?

Ces questions et ces dilemmes entraînent l'australienne dans une drôle d'introspection et la déconnectent un brin de la réalité. Suffisamment pour la faire sursauter lorsqu'un choc sourd résonne et fait vibrer la baie vitrée du musée. « Putain ! » s'exclame-t-elle. Elle ne s'y attendait pas, même si la présence de cette silhouette mortifère qui se devine maintenant à travers les vitres sale n'a rien de bien étonnant. Il y a bien plus de cadavres que de survivants dans cette ville. Et Zelda ne voit plus autant d'intérêt, désormais, à en rajouter un autre sur la liste. « On dirait qu'un petit changement de programme s'impose... » souffle l'australienne, jouant la carte de l'indifférence. Et pourtant qu'est-ce qu'elle est soulagée de ne pas avoir à franchir un nouveau pallier sur l'échelle de la violence... « Tu m'aides à nettoyer les lieux et si les déglingués n'te bouffent pas dans l'feu de l'action, j'pourrais... disons... envisager la possibilité de t'accorder une sorte de sursis ? » L'adolescente arque un sourcil. Elle n'est pas plus douée en diplomatie que l'inconnue, de toute évidence. « À prendre ou à laisser ! » prévient-elle dans la foulée. La nuit ne tardera pas à étendre son emprise inquiétante sur Seattle et il vaudrait mieux que les lieux soient sécurisés d'ici là. Si cette fille ne souhaite pas se montrer utile, tant pis pour elle...
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Re: Old MacDonald had a farm, ee-eye, ee-eye oh ♪

Dim 5 Déc 2021 - 23:46

Elle fait la belle, Lou. Mais la vérité, c’est qu’elle commence un peu à mouiller le maillot avec les douces menaces et l’air quelque peu sûr d’elle qu’arbore l’adolescente qui lui fait face. L’objectif, c’est clairement de lui coller une balle dans le crâne… ou de l’emmerder. Lou n’a pas le temps d’y penser, mais elle est certaine que c’est l’un ou l’autre. Dans tous les cas, les efforts de l’étrangère semblent porter leurs fruits. Lou est autant sur les nerfs qu’elle se demande si cette foutue gosse va un jour ou l’autre décider de presser la détente de cette arme propre qu’elle a eue la chance de se dénicher elle-même… ou qu’un groupe vachement débrouillard a pu lui filer.

Est-ce qu’elle fait partie de ces tarés de chez New Eden dont on n’arrête pas de parler au No Man’s Land ? Est-ce qu’elle fait partie d’un groupe dont les intentions sont bien pires ? En un seul instant, elle regrette presque de ne pas avoir rebroussé chemin dès qu’elle en a eue l’occasion.

Et alors que l’autre joue un rôle de théâtre des plus mal écrits, Lou décide de ranger ces griffes qu’elle a peut-être inconsciemment sorties sans mesurer le danger qui s’est présenté à elle.

« J’retire ce que j’ai dit… d’accord ? » C’est pas classe, ça reste quand même anecdotique et inintéressant. Elles ne sont pas dans l’un de ces vieux films que son père avait l’habitude de graver sur des DVDs, l’arme que l’autre tarée tient dans la main n’est pas factice, les balles qu’elle a dans le chargeur non plus. « T’as pas l’air du genre… sauvage. » Si, un peu. Mais elle est censée la caresser dans le sens du poil, pas les lui arracher. « S’il te plait… ? » Ce n’est que seulement maintenant qu’elle lève les mains en l’air, la suppliant délicatement du regard de baisser cette arme qu’elle tient bien trop bien pour que ça ne soit pas une habitude.

Et… ça ne marche pas vraiment. Peut-être qu’avec des sanglots, ce serait plus simple. Peut-être que si elle avait vingt centimètres de moins et une voix plus aigüe, cette putain d’australienne serait plus clémente et voudrait moins jouer avec ses nerfs. Ou peut-être pas. Elle en sait trop rien, mais elle perd un peu plus patience chaque seconde qui passe.

Elles s’regardent dans le blanc des yeux. La situation est quelque peu gênante. Deux gamines qui se font face, l’une qui parait totalement sans défense et l’autre qui la pointe avec un flingue qu’elle tient d’une main tremblante. Ça fait peine à voir. Si son père était toujours là, il lui mettrait une claque et lui hurlerait de lui sauter dessus pour essayer de la désarmer. Mais c’est trop tôt, puis elle risque de se prendre une balle. Le but, c’est de se débarrasser d’elle… pas de crever.

Et quand l’un des démons vient se cogner à l’une des vitres qui donne sur la rue, elle se bat contre elle-même pour ne pas sortir l’une de ces réflexions qui pourraient bien lui valoir un sort des plus tragiques. Elle ne sursaute pas, elle. Mais elle a un bref réflexe de recul pendant que son mental lui hurle de se protéger le visage de ses deux mains… pensant d’abord que la tarée s’est servie de son arme de mort. Et pendant un bref instant, elle espère même la voir défoncer la vitre pour lui sauter dessus et la bouffer toute crue. Peut-être qu’elle aurait le temps de récupérer son arme avant de se tirer en courant.

Elle laisse les mains retomber le long de ses hanches, soulagée de ne pas rencontrer la faucheuse plus tôt que prévu. Elle mourra un jour, comme tout le monde. Et ce n’est pas une australienne d’1,50m qui mettra fin à sa vie. Elle peut le jurer.

« Ouais, on va faire ça comme ça. » Elle avale le gros paquet de salive qu’elle a dans la bouche, Lou, puis elle s’approche d’elle, ou plus précisément des deux portes barricadées du bâtiment en lui frôlant l’épaule de très près. En le faisant exprès ou non. Son histoire de sursis et toutes ces conneries qu’elle s’amuse à déblatérer, elle n’y prête pas attention. Cette fille a tout pour la rendre chèvre, et si elle continue… elle la fera passer sur le grill quand elle s’y attendra l’moins !

Elle tire de ses deux mains sur la chaîne qui garde les deux portes dont les vitres sont brisées fermées. L’adolescente les tire contre elle, s’énerve un peu de sa propre incompétence (ou de la débilité des connards qui ont voulu barricader les portes d’un putain de musée dédié au flipper)… Le son métallique qui se répète risque d’attirer de plus en plus de monde à chaque fois qu’elle tire dessus. « Eh… tu peux t’rendre utile et passer là-dedans ? » finit-elle par lui proposer sans même lui adresser le moindre regard, glissant son pied entre les deux portes pour essayer de les ouvrir un minimum. Ça fonctionne. L’ouverture est fine, étroite… mais la gamine devrait pouvoir s’y glisser la première. Pour faire l’éclaireur, et peut-être bien pour se prendre un coup de mâchoire si les conditions sont les meilleures. « Montre-moi qu’tu sais te servir de tes armes sur autre chose qu’une fille sans défense, tu veux ? » prononce-t-elle dans l'espoir de la motiver dans un regard dédaigneux... et quand l'australienne décide enfin de s'y mettre et qu'elle peine à se glisser entre les deux portes... l'américaine lui donne un petit coup de pied au cul pour l'aider dans sa manœuvre.
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Re: Old MacDonald had a farm, ee-eye, ee-eye oh ♪

Mar 7 Déc 2021 - 2:26

« Excellent choix ! »
Et voici Zelda qui rabat le chien de son arme dans un cliquetis caractéristique. Le canon de l'arme s'abaisse, vise désormais le sol. Et laisse ainsi le champ libre à celle qui semble s'être muée en alliée. L'australienne laisse cette fille la dépasser tout en se contentant de la suivre du regard. Leurs épaules se frôlent vaguement. Est-ce une agression ou une étrange familiarité ? Ou encore, peut-être, une manière de lui prouver qu'elle n'a pas peur ?

Le regard clair de l'adolescente balaie encore un instant les environs, cherche une autre menace potentielle. Et puis elle emboîte le pas à la fille. Cette dernière commence à s'en prendre énergiquement aux chaînes qui scellent les portes. Bras désormais croisés, air dubitatif sur le visage, Zelda l'observe faire avec un petit sourire au coin des lèvres. « Tu comptes les défoncer à mains nues ? » s'amuse-t-elle. « Vas-y, championne ! » Elle ne devrait pas l'encourager, sans doute. Mais le spectacle l'amuse. L'optimisme de cette inconnue aussi, d'ailleurs.

Mais non, visiblement, ce n'était pas le but que celle-ci recherchait. La fille parvient à dégager suffisamment la porte pour ménager un semblant d'accès au musée. L'australienne pose un regard sceptique sur l'entrebâillement puis sur le silhouette de sa camarade d'infortune. « Mouais ! J'sais pas, l'idée m'emballe pas trop ! » Qu'est-ce qui l'empêcherait de fuir une fois qu'elle sera à l'intérieur ? Ou pire ? « Mais d'un autre côté, j'suis pas non plus magicienne ! Alors j'vois mal comment j'pourrais faire entrer une vache dans un trou d'souris... » L'adolescente lâche un petit soupir résigné puis s'agenouille devant l'ouverture avant d'esquisser un geste pour s'y engager. Non sans agiter à nouveau son flingue nonchalamment en direction de sa partenaire. « Inutile de t'rappeler qu'les balles traversent les vitres, j'suppose ? » Voilà qui devrait encourager cette fille à faire preuve d'un peu de retenue, et de prudence. Ou tout simplement, de cette jugeote qui lui permet encore de respirer en cet instant...

Toujours est-il que la réponse de sa camarade parvient à lui arracher un petit sourire amusé. Sincèrement amusé, même. L'australienne lui décoche un regard des plus sceptiques. Les faibles sont morts depuis longtemps. Ou alors ils ont la chance de vivre derrière des murailles, protégés par le sacrifice de leurs camarades. Mais certainement pas ici, à Seattle, au coeur du danger. « Tu sais quoi ? On va faire comme si j'y croyais ! » Et la voici qui s'engage prudemment entre les deux portes. Ca se passe plutôt bien. Du moins jusqu'à ce que son bassin reste bloqué entre les portes. Et qu'un coup de pied inattendu l'aide à résoudre le problème, mais aussi à s'éclater sur le sol en perdant l'équilibre.

Le premier réflexe de l'australienne ? Se redresser dans un mouvement rageur pour menacer à nouveau l'indélicate de son arme. Mais un grognement caractéristique la force à reporter son attention sur une menace bien plus pressante, à se retourner et à esquiver une silhouette décharnée qui manque, dans son élan, de l'entraîner au sol. Achever ce cadavre-là n'a rien de bien compliqué. Une pression du genou sur sa nuque suivi d'un coup de couteau à l'arrière du crâne écarte définitivement la menace. Le geste est mécanique, incarne l'héritage d'un entraînement assidu.

Seulement le second mort, Zelda ne l'a pas discerné. L'ombre qu'il projette sur elle attire son attention, oui, mais au moment le moins opportun. Celui où l'on sent que l'on a fait une erreur. Celui on l'on comprend qu'il est déjà trop tard. Le premier coup de mâchoire claque près de son visage. L'odeur de putréfaction qui s'échappe de sa bouche lui révulse le coeur, manque de lui faire recracher le peu de nourriture qui hante encore son estomac. La lutte est inégale, l'australienne ne peut pas rivaliser avec la force brute de son adversaire.

Et elle n'a pas réellement à le faire, d'ailleurs.

Car le bruit désormais familier de l'acier qui transperce une boîte crânienne fragilisée par le temps met un terme à l'agitation du déglingué. Et lorsque l'adolescente le fait rouler sur le côté, la face décharnée du rôdeur laisse place à un visage plus agréable, quoique étonnant. « Je gérais ! » maugrée-t-elle, davantage guidée par une fierté malmenée qu'une reconnaissance pourtant méritée. Zelda se redresse, dégage d'un geste impatient l'amoncellement de sang opaque qui recouvre son épaule et fronce les sourcils. C'est typiquement le genre de situation dans laquelle elle ne sait pas quoi dire, l'australienne. Parce que s'il est facile de menacer des gens, leur dire merci est un exercice auquel elle n'est guère rompue.

Alors elle hésite, l'adolescente. Et finalement, c'est avec une retenue évidente qu'elle finit par tendre sa main à l'inconnue. D'une manière un brin formelle. Et peut-être un peu trop artificielle, aussi. « Zelda ! » Leurs regards se croisent à nouveau, brièvement. Jusqu'à ce que la blonde rompe le contact. « Et j'imagine qu'on t'a donné un truc qui ressemble plus ou moins à un prénom, à toi aussi ? » Ou peut-être un sobriquet ? Quelque chose qui l'identifie comme une personne plutôt qu'une cible. « Sans défense, hein ? » ne peut-elle s'empêcher d'ajouter, amusée, en observant le mort que cette fille vient de renvoyer en enfer.

Et la voici qui s'écarte pour récupérer son revolver. Elle hésite, son regard oscille entre l'acier et son alliée. Et puis l'arme termine finalement dans le holster. C'est un geste de bonne volonté. Une manière de lui faire comprendre qu'elle a le bénéfice du doute, à défaut de sa confiance. « Faudra vraiment qu'on m'explique comment nos parents pouvaient s'amuser avec des trucs aussi nazes... » lâche-t-elle finalement sur un ton plus léger en tournant la tête vers le seul flipper du hall, celui qui trône en son centre. Peut-être un modèle rare, ou une connerie du genre. Rien qui intéresse vraiment l'australienne. « Pourquoi tu m'as aidée ? » C'est plutôt ça, qui l'interpelle. « Je l'aurais pas fait, moi ! » précise-t-elle sur un ton indifférent, quoique marqué par des relents de sincérité. Est-elle juste stupide ? Ou vient-elle de tomber sur l'une des rares personnes qui se sentent encore obligées d'honorer leur parole ?
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Re: Old MacDonald had a farm, ee-eye, ee-eye oh ♪

Jeu 16 Déc 2021 - 18:13

Ses provocations, ses remarques les plus irréalistes les unes que les autres lui font l’effet d’une caresse. Si elle essaie de la titiller ou de l’emmerder, dans les deux cas, on ne peut pas dire que ça l’atteigne d’une quelconque façon. Si Lou sait s’énerver au quart de tour et se servir de son doigt d’honneur autant qu’on aimait dire « bonjour » avant, elle sait aussi prendre son mal en patience, réfléchir avant de faire le genre de conneries qui pourraient bien lui valoir plus de problèmes qu’elle ne méritera jamais d’en attiser. Elle ne fait que rencontrer cette gamine qu’elle la hait déjà de tout son être… Pas étonnant qu’elle soit seule là-dehors si elle tape autant sur le système de chaque personne qu’elle croise. Peut-être même qu’un homme a déjà essayé de lui tirer dessus pour la faire taire mais qu’le grand Dieu a pas voulu qu’son existence ne cesse déjà ?

Une chose est sûre, si elles parviennent à cohabiter le temps d’une heure, Lou ne restera pas plus longtemps que nécessaire dans ce vulgaire musée… Elle attendra que la rue et ses hordes se calme avant de s’en aller comme elle a l’habitude de le faire. Faut croire que dans ces moments où on est censé avoir besoin de quelqu’un, la solitude est la meilleure des alternatives.

Les balles traversent les vitres, elle le sait bien. Mais si elle lui a proposé de servir d’éclaireur et d’y aller tête la première, c’est bien parce qu’elle a l’intention de prendre un minimum possession de l’endroit et de s’en servir avant de s’en aller. Si elle y tenait tant au point de lui faire un coup de pute, elle se serait élancée dans la cage aux loups, aurait fermé l’accès aussi vite que possible et aurait eu l’endroit rien qu’pour elle… Et bien que l’idée puisse paraitre attrayante, c’est pas forcément la plus safe qu’elle puisse avoir. Non, si l’australienne y entre la première, elle est celle à avoir le plus de chances de se faire mordre, attaquer ou même de crever à l’intérieur. Et vaut mieux que ça lui arrive à elle qu’à Lou, au moins c’est ce qu’elle se dit dans sa tête.

Ce qui compte, c’est que l’inconnue ose s’y aventurer. Elle s’agenouille, s’engage prudemment entre les deux portes dont l’entrebâillement lui laisse bien de l’espace pour circuler… en tout cas, c’est ce qu’elle croit jusqu’à ce qu’elle s’y coince. Un rictus muet et l’envie de faire une remarque des plus déplacées plus tard, elle lui file un petit coup de main avec son pied avant de la voir s’étaler sur le carrelage gelé du musée délabré.

« Attention à toi ! » lui fait-elle remarquer l’intrus qui s’approche d’elle alors qu’elle a à peine le temps de lever son arme dans sa direction pour l’intimider. Des rôdeurs, fallait s’en douter qu’il y en aurait. Ce qui l’étonne le plus dans cette situation peut-être, c’est le peu d’efforts que met la gamine à vouloir rester en vie. « Fais chier. » qu’elle soupire dans ses dents avant de sentir une certaine obligation la poussant à aller lui filer un coup de main… Elle s’agenouille à son tour, Lou, et elle s’avance dans la petite ouverture se trouvant entre les deux portes pour se frayer un chemin à l’intérieur et venir à l’aide de celle qu’elle pourrait très bien laisser crever sous ses yeux. Mais elle a un cœur, Lou. Puis elle aimerait bien entrer dans ce musée sans avoir à l’observer en train d’agoniser à ses pieds.

Elle entre sans grande difficulté, prend le temps de dépoussiérer la paume de ses mains sur ses fringues avant de se saisir du poignard qu’elle a à la taille pour l’enfoncer, sans pression, dans le crâne du pouilleux dont l’odeur commence déjà à lui donner la nausée.

Une vie sauvée, un service qu’elle devra lui rendre plus tard.

Et tant bien même sa « protégée » souhaite lui faire croire qu’elle avait la situation en main : elle ne l’avait pas. « La grande dure d’Seattle qui a failli se faire bouffer par le premier rôdeur qu’elle a croisé de la journée. Ça, c’est drôle. » observe-t-elle d’un ton des plus dédaigneux, ses chaussures sales positionnées tout près du visage recouvert de sang. Le temps d’un instant, elle a envie de lui tendre la main… le temps d’un autre, elle se refuse de le faire avant de prendre un pas de distance pour lui laisser l’espace nécessaire pour se relever, le visage couvert d’un air relativement amusé.

L’autre se redresse, vient lui tendre la main. Lou ne fait pas le moindre geste en sa direction. « Louise. » s’efforce-t-elle simplement de répondre d’un ton très sec. Leurs regards se croisent, le silence semble un peu moins pesant qu’avant. Leurs beaux yeux terminent tous les quatre sur ce rôdeur auquel elle vient d’ôter la vie… Et si l’australienne parait amusée par sa réflexion, il n’en est rien pour l’américaine qui reste impassible (bien que très fière, faut l’avouer).

Elle garde son poignard en main. Ce même poignard qu’elle est parvenue à hisser hors du crâne du rôdeur sans grande difficulté et qu’elle n’a même pas pris la peine d’essuyer sur son gilet. En jetant un coup d’œil autour d’elle, elle devine évidemment ne pas s’être trompé d’endroit. Un musée du flipper… un putain de musée dédié aux flippers. Que c’est louche.

L’adolescente s’avance près du flipper qui trône dans l’entrée, pose ses deux mains sur les deux boutons principaux dont on est censé se servir pour jouer. Au maintien des touches, elle montre que l’appareil fonctionne à moitié. S’il était branché et alimenté, elle pourrait demander l’arrivée d’une boule. L’écran s’allumerait aussi. Pas de chance. « Mhm ? » Un moment d’égarement plus tard, elle réalise qu’elle n’est pas seule. L’australienne essaie de faire la discussion. « Au moins, ils étaient inventifs. » Elle les envie presque, ces gros bousins. Elle n’compte plus le nombre de fois où elle finit par se faire chier, le nombre de nuits qu’elle ne passe pas à dormir mais à penser avec la tête posée sur le carrelage d’une salle de bain sombre. « J’aimerais bien en avoir un, moi. » Elle a des bouquins, des comics, elle se surprend même à relire parfois une dizaine de fois la même chose pour la simple et bonne raison qu’elle n’a rien d’autre. S’il est compliqué de survivre, il l’est encore davantage de se divertir. Le No Man’s Land a parfois son lot de clowneries, mais elle n’en est pas dépendante et ne souhaite pas le devenir.

Ses doigts quittent l’appareil avec lequel elle marque un peu de distance, s’apprêtant à quitter le hall.

Le point positif d’un musée ? Son architecture. Un visiteur est censé suivre le même chemin qu’un autre. Un couloir qui mène de pièce en pièce. Si elles doivent être surprises par quoi que ce soit, elles le seront soit par devant, soit par derrière. Mais si c’est une bonne chose, c’en est aussi une mauvaise puisqu’il sera facile de les prendre au piège.

La première pièce dans laquelle elle entre est longue, large. Les flippers exposés sont insolites. Faits en bois, en verre, en plastique. Lou s’approche de l’un d’entre eux avec un sourire légèrement abusée, ses gardes abaissées. « Je sais pas. » répond-t-elle à l’honnêteté de sa partenaire d’un jour… Cette question, elle n’en a elle-même pas la réponse. « ‘Faut croire que je suis assez naïve pour croire que chaque vie vaut la peine d’être sauvée, tu sais ? » C’est ce qu’elle se dit, mais c’est pas réellement ce qu’elle pense. Parce qu’il y a les tueurs en série, les violeurs, les pédophiles, tout un tas d’connards qu’elle n’hésiterait pas à laisser se faire rouler dessus par quatre semi-remorques si elle en avait l’occasion… mais la vérité, c’est qu’elle n’a aucun pouvoir de savoir le passif des gens qu’elle croise. Peut-être que cette « Zelda » est aussi mauvaise que tous ceux qu’elle déteste.

Elle ne le saura certainement jamais. Et c’est peut-être mieux comme ça.

Les flippers sont sales, certains ont même pris de beaux coups. Des cons se sont amusés à taper dans des flippers en bois avec des battes de baseball ?

Semblerait que des gens aient pris refuge dans ce musée au tout début. Il y a des sacs de couchage, des bouteilles d’eau vides qui traînent aux quatre coins de la pièce. Il y a des traces de sang sur le sol aussi, et des odeurs franchement dégueulasses qui émanent d’un endroit ou d’un autre… pas sûr qu’il faille s’attarder sur l’idée. « J’pense qu’on risque pas grand-chose. » qu’elle explique simplement à l’australienne en faisant rouler l’une des bouteilles en plastique sur le sol avec son pied. Si l’endroit est habité, ses habitants l’ont quitté… ou sont toujours dans les parages dans un état de putréfaction. Comme l’enfoiré qui a voulu s’attaquer à la gamine. « Mais baisse pas tes gardes quand même. » Ce serait con d’crever dans un musée de pinball, putain.

Son flingue reste dans son holster, son poignard dans la paume de sa main…

Ensemble, elles commencent à faire le tour du musée. Lou la première, Zelda derrière elle.

« Tu cherches quoi, ici ? Y a un truc que tu m’caches, ou… t’es juste complètement paumée ? » Comme elle-même. Du genre à plus trop savoir où chercher, à penser qu’un musée puisse la sauver de la famine et l’empêcher de crever.
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