AccueilA new therapy
Mer 27 Avr 2022 - 14:32
Novembre 2021,
en matinée
Si Abby avait quitté le dispensaire quelques semaines plus tôt pour découvrir ce qui serait son nouveau logement, elle y retournait assez régulièrement pour que les médecins présents s'assurent qu'elle se remettait bien. Aujourd'hui, elle avait rendez-vous avec un nouveau médecin, qu'elle n'avait pas encore rencontré, ou du moins elle ne s'en souvenait pas. La suggestion avait été assez tenace pour que la rouquine comprenne le caractère nécessaire voire obligatoire de cette rencontre, et à présent qu'elle venait de prendre place dans un fauteuil désigné par le Docteur Shèng à son arrivée, Abigail comprenait ce qui l'attendait.
Dans ce bureau, pas de table d'examen ou un quelconque nécessaire médical, tout était pensé pour offrir un espace cosy, chaleureux et invitant à la détente.
Abby posa les yeux sur la seule autre personne présente dans la pièce après avoir promené son regard un peu partout, et l'attitude calme et bienveillante de la jeune femme qui lui faisait face lui fit penser à Diana, son ancienne thérapeute. C'est ce que le Docteur Zi Shèng était, à n'en pas douter. Thérapeute, psychiatre ou psychologue, peu importait le diplôme, en fait. La rousse savait maintenant quoi attendre de ce rendez-vous, et elle se sentait un peu mal à l'aise. Diana avait cessé depuis longtemps d'être un médecin pour devenir une amie, et même avant, Abby s'était toujours un peu cachée derrière les autres femmes du groupe de parole pour éviter de donner des informations trop précises ou personnelles sur sa vie ou ce qu'elle ressentait face à la maladie. Ecrire lui avait toujours semblé plus simple, que de prononcer à haute voix combien elle avait peur, qu'elle ne savait pas ce qui l'attendait et qu'elle se sentait honteuse de se plaindre alors qu'elle n'était pas aussi atteinte que les autres. Ici, seule avec le médecin, elle n'avait pas d'autre choix que de parler. Impossible de laisser parler les autres.
En silence, Abigail s'agita légèrement sur sa chaise, sans savoir que faire. Attendre que le médecin parle ou prendre la parole en premier ? Finalement, le silence devient trop pesant pour la rouquine, même s'il n'a du s'écouler qu'une poignée de secondes depuis qu'elle était entrée dans la pièce et elle ouvre la bouche, sans être sûre de savoir quoi dire, à part le bonjour qu'elle avait lâché en entrant.
Vous êtes thérapeute...
Ca ne sonnait pas comme une question mais cette simple constatation résonna dans la pièce, mettant fin au silence oppressant. Les épaules d'Abby se détendirent légèrement, pendant que son cerveau travaillait aussi vite que possible. De quoi devait-elle parler ? De son cancer, de l'île, de la mort de ses amies ?
A cette pensée, elle se crispa à nouveau. Elle se sentait reconnaissante d'avoir été sauvée, mais les réponses à ses questions avaient été évasives et Abigail n'était pas certaine que quelqu'un soit vraiment retourné sur Cypress pour enterrer ses amies. Et si elle comprenait que pour eux qui ne les connaissaient pas, ce n'était pas une priorité, la pensée que ses compagnes d'infortune n'aient pas droit à un enterrement décent la mettait mal à l'aise.
Vous voulez qu'on parle de quoi ? demanda finalement la rousse. Ce serait plus simple de savoir si elle avait un sujet précis en tête, Abby ne se sentait pas assez à l'aise pour parler de tout ce qui lui passait par la tête.
@Zi Shèng
en matinée
Si Abby avait quitté le dispensaire quelques semaines plus tôt pour découvrir ce qui serait son nouveau logement, elle y retournait assez régulièrement pour que les médecins présents s'assurent qu'elle se remettait bien. Aujourd'hui, elle avait rendez-vous avec un nouveau médecin, qu'elle n'avait pas encore rencontré, ou du moins elle ne s'en souvenait pas. La suggestion avait été assez tenace pour que la rouquine comprenne le caractère nécessaire voire obligatoire de cette rencontre, et à présent qu'elle venait de prendre place dans un fauteuil désigné par le Docteur Shèng à son arrivée, Abigail comprenait ce qui l'attendait.
Dans ce bureau, pas de table d'examen ou un quelconque nécessaire médical, tout était pensé pour offrir un espace cosy, chaleureux et invitant à la détente.
Abby posa les yeux sur la seule autre personne présente dans la pièce après avoir promené son regard un peu partout, et l'attitude calme et bienveillante de la jeune femme qui lui faisait face lui fit penser à Diana, son ancienne thérapeute. C'est ce que le Docteur Zi Shèng était, à n'en pas douter. Thérapeute, psychiatre ou psychologue, peu importait le diplôme, en fait. La rousse savait maintenant quoi attendre de ce rendez-vous, et elle se sentait un peu mal à l'aise. Diana avait cessé depuis longtemps d'être un médecin pour devenir une amie, et même avant, Abby s'était toujours un peu cachée derrière les autres femmes du groupe de parole pour éviter de donner des informations trop précises ou personnelles sur sa vie ou ce qu'elle ressentait face à la maladie. Ecrire lui avait toujours semblé plus simple, que de prononcer à haute voix combien elle avait peur, qu'elle ne savait pas ce qui l'attendait et qu'elle se sentait honteuse de se plaindre alors qu'elle n'était pas aussi atteinte que les autres. Ici, seule avec le médecin, elle n'avait pas d'autre choix que de parler. Impossible de laisser parler les autres.
En silence, Abigail s'agita légèrement sur sa chaise, sans savoir que faire. Attendre que le médecin parle ou prendre la parole en premier ? Finalement, le silence devient trop pesant pour la rouquine, même s'il n'a du s'écouler qu'une poignée de secondes depuis qu'elle était entrée dans la pièce et elle ouvre la bouche, sans être sûre de savoir quoi dire, à part le bonjour qu'elle avait lâché en entrant.
Vous êtes thérapeute...
Ca ne sonnait pas comme une question mais cette simple constatation résonna dans la pièce, mettant fin au silence oppressant. Les épaules d'Abby se détendirent légèrement, pendant que son cerveau travaillait aussi vite que possible. De quoi devait-elle parler ? De son cancer, de l'île, de la mort de ses amies ?
A cette pensée, elle se crispa à nouveau. Elle se sentait reconnaissante d'avoir été sauvée, mais les réponses à ses questions avaient été évasives et Abigail n'était pas certaine que quelqu'un soit vraiment retourné sur Cypress pour enterrer ses amies. Et si elle comprenait que pour eux qui ne les connaissaient pas, ce n'était pas une priorité, la pensée que ses compagnes d'infortune n'aient pas droit à un enterrement décent la mettait mal à l'aise.
Vous voulez qu'on parle de quoi ? demanda finalement la rousse. Ce serait plus simple de savoir si elle avait un sujet précis en tête, Abby ne se sentait pas assez à l'aise pour parler de tout ce qui lui passait par la tête.
@Zi Shèng
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Re: A new therapy
Jeu 28 Avr 2022 - 20:55
La reprise des consultations a le mérite de la replonger dans un univers qu'elle connait et maitrise encore. Six ans sans exercer quotidiennement ne sont rien comparés à l'expérience qui revient, les réflexes avec eux, en un claquement de doigts. C'est à ça que pense Zi alors qu'elle referme le bouquin qu'elle tient, pour venir le ranger doucement dans le tiroir de son bureau. Simple vérification, il ne lui en faut pas davantage pour se convaincre qu'elle peut enchainer avec sa prochaine patiente.
D'autant plus après avoir fait le point, sur le pourquoi du comment. L'environnement cosy est surveillé une dernière fois avant de lui ouvrir la porte. Abigail Cooke, toute jeune au campement, quelques notes sont prises rapidement dans son carnet quand elle vient lui présenter l'endroit où s'installer :Bonjour, la salut-elle finalement avec bienveillance et douceur. Inutile d'implanter une ambiance froide dans ce bureau, elles vont y passer du temps sans doute, suffisamment pour apprendre à se connaitre. Ou du moins, à la connaitre.Psychiatre, pour être précise, lui répond-t-elle tandis qu'une drôle de distance s'installe entre elle. La révélation semble désarçonner Abigail, qui n'a pas l'air de bien saisir les raisons de sa présence dans son bureau. A l'évidence, ce n'est pas totalement de son fait si elle se trouve ici, et Zi peut bien comprendre que ce n'est pas simple de reconsulter quelqu'un de sa trempe après toutes ses années sans voir personne.Madame Cooke, que vous a-t-on dit à propos de ce rendez-vous et de ce qui vous amène ici ? Lui demande-t-elle.
Ses mots sont simples, elle n'est pas agressive ou froide dans son ton. L'idée est de toute façon d'être un peu plus avenante, de rassurer la patiente. Abigail doit comprendre pourquoi elle est là. Zi le sait. Mais elle, qu'en est-il ? Elle l'interroge du regard un moment avant de reprendre :Cela sera un bon début pour entamer la discussion : en connaissez-vous les raisons ? Poursuit-elle simplement avant d'esquisser un sourire confiant. Rien de grave évidemment.
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