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Molly Rush
Ven 29 Avr 2022 - 11:02
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what i am
Discrète Patiente Généreuse Introvertie Observatrice Peureuse Mélancolique Naïve Distraite Sensible | Molly garde toujours précieusement son appareil photo. Même s'il n'a plus de batteries depuis longtemps, il contient toujours des photos de ses proches, les souvenirs les plus tangibles de jours heureux. Elle est incapable de s'en séparer. Pour le reste, elle ne possède plus grand-chose et a appris à ne pas se charger inutilement. D'un point de vue physique, Molly accuse le contrecoup d'une survie difficile avec de nombreux kilos à rattraper et quelques centimètres perdus. Ses cheveux châtains foncés sont restés longs malgré le souci de les entretenir et son regard est souvent inquiet. |
Psychologie
Story of survival
Pre-apocalypse
En grandissant, les jumeaux s'avèrent fusionnels, chacun ayant besoin de l'autre pour se sentir pleinement à l'aise. Si David est le plus sociable des deux, c'est parce qu'il s'intéresse au sport et notamment aux sports d'équipe. Molly elle, reste seule quand elle n'est pas avec David, et passe son temps à lire et à dessiner d'abord, puis après avoir vu une exposition, s'intéresse à la photographie.
A de rares occasions, quand ils sont malades ou qu'il n'y a pas d'école et que la baby-sitter n'est pas disponible, les enfants accompagnent l'un de leurs parents au travail. Si pour des raisons pratiques et sécuritaires c'est plus souvent Carol qui les emmènent au salon, il est arrivé à une ou deux reprises que Warren les prennent avec lui, impressionnant ses enfants dans son quotidien. Voir leur père marcher sur des toits en construction font de lui un super-héros à leurs yeux, et les enfants posent des tas de questions tout en essayant de ne pas perturber le travail des autres ouvriers.
Molly aime aussi traîner au salon de sa mère, où généralement cette dernière ou une employée s'amuse à la coiffer, mais David rechigne davantage à ces moments, ne supportant pas les odeurs qui se dégagent de l'endroit.
Pour leurs huitième anniversaire, David, qui vient d'intégrer une équipe de base-ball, se voit offrir une balle et un gant tout neufs, et Molly reçoit son premier appareil photo. Véritable révélation pour l'un comme pour l'autre, David passe de plus en plus de temps à s'entraîner et Molly mitraille autant qu'elle peut. Voir le monde à travers un objectif et figer dans le temps des moments censés être fugaces la fascine, et la famille prend l'habitude de regarder ensemble ses photos le samedi en fin de journée, après l'entraînement ou le match de David. Mo adore ces moments passés tous ensemble, et laisse son côté créatif s'exprimer aussi bien face à une feuille blanche qu'avec son appareil entre les mains.
Trois ans plus tard, Molly est toujours aussi fascinée et possède un appareil un peu plus haut de gamme, offert par son grand-père paternel lors du dernier Noël. Si David s'épanouit pleinement au base-ball et ne se contente plus d'être remplaçant, Molly elle participe à des concours amateurs, et remporte même quelques prix. Si elle adore prendre les différents membres de sa famille en photo, elle se passionne pour les paysages urbains et naturels.
Peu avant leur douzième année, les jumeaux sont envoyés chez leur grand-père à Seattle, pour les vacances d'été. Ca, c'est la version officielle, celle que leur père a prétexté, affirmant que ce serait génial de passer tout ce temps avec leur aïeul. Même si les enfants l'adorent, l'idée de passer tout un été loin de chez eux ne les enchantent pas vraiment, surtout David, qui lui, compte quelques copains. Molly elle se sent bien partout, du moment qu'elle peut faire de la photo, lire ou dessiner, et surtout être avec son frère. Ce qui leur déplaît surtout, c'est qu'en plus de ne pas avoir leur mot à dire, ils ont bien conscience que la vraie raison est que leur mère n'aime plus leur père, leur famille. Les disputes à la maison sont devenues quotidiennes et après avoir surpris des bribes de discussion, Molly a beaucoup pleuré en entendant le mot divorce.
Ce qu'ils ne savent pas, c'est que Carol a rencontré quelqu'un, et que divorce ou pas, elle a prévu d'aller vivre avec lui et sans les enfants. Warren lui, passe outre ses propres sentiments et veut que les choses soient faites correctement, pour le bien des enfants. Et outre l'amant de sa femme, c'est là le vrai problème pour le père de famille. Les jumeaux sont à un âge difficile, et il estime qu'ils ont besoin de leur mère, de stabilité, autant que possible. Les arguments de Carol le choquent, elle estime avoir assez de responsabilités avec son salon, son amant plus jeune n'est pas près à être père, et en réalité, la quadragénaire veut simplement vivre une seconde jeunesse.
L'été n'a finalement pas été si terrible pour les enfants, qui ont passé d'excellents moments avec leur grand-père. Même si David reproche à son père au téléphone de les tenir éloignés, de les traiter comme des bébés, les enfants souffrent de l'abandon maternel et comprennent que les choses sont plus compliquées que prévues lorsque Warren leur dit de rester chez grand-père encore un moment, jusqu'à ce qu'il vienne les rejoindre. D'un commun accord, les jumeaux décrètent qu'être adulte est carrément nul, et David est dépité de devoir changer d'école, d'abandonner l'équipe.
Même si Mo n'avait pas d'amis dans son ancienne école, devoir s'habituer à de nouveaux murs s'avère compliqué pour elle, d'autant plus que pour la première fois depuis le début de leur scolarité, David et elle ne sont pas dans la même classe. L'absence de son père et le silence de sa mère commencent à peser lourd, et la rentrée se fait dans une ambiance morose.
Finalement, une vague de violence à travers tout le pays contraint les enfants à rester avec leur grand-père, et Warren à Portland, ce dernier promettant de les rejoindre au plus vite.
Post-apocalypse
Octobre 2015 à Juin 2016, Seattle : Molly et son frère sont toujours chez leur grand-père à Seattle à cette période. Au fil des semaines, la situation s'est délitée pour gagner toute la région, impactant la vie de tout un chacun. La violence semble même généralisée, si les enfants en croient ce que dit leur père au téléphone, et inquiets, David lui arrache la promesse de les rejoindre dès qu'il le peut. La police patrouille partout en ville, puis ils sont remplacés par des militaires armés et en uniformes. Les établissements scolaires sont fermés, les gens rapidement invités à rester chez eux et bientôt, un couvre-feu est mis en place.
Comme des millions d'autres américains, les jumeaux et leur aïeul suivent de près les informations télévisées, cherchant à comprendre ce qui se passe vraiment. Molly est celle qui s'acclimate le mieux de cet enfermement forcé, s'occupant comme à son habitude avec le dessin et la lecture. Elle continue de prendre des photos aussi, de son frère, de son grand-père, des vues des différentes fenêtres du logement...Lorsque les militaires font du porte-à-porte pour inciter la populace à les suivre vers des camps de réfugiés tout en restant évasifs face aux questions qui leur sont posées, grand-père décline la proposition, jugeant plus prudent de rester chez lui avec ses petits-enfants, barricadant avec d'autres voisins qui ont pris la même décision les différents accès de l'immeuble.
Les adolescents ont interdiction de sortir, même lorsque leur grand-père les laisse seuls pour aller faire des courses. David, qui râlait sur le fait d'être pris pour un bébé, mesure la gravité de la situation lorsqu'il voit son grand-père revenir avec bien trop de provisions pour eux trois. Il y a de quoi tenir un siège et le garçon comprend qu'ils vont rester cachés ici un long moment.
Le vieil homme tente de rassurer les enfants lorsque les communications téléphoniques sont coupées et qu'ils n'ont plus de nouvelles de Warren mais bientôt, la rumeur se répand que les morts reviennent à la vie, propos tout aussi inconcevables que terrifiants. David ne rechigne plus à rester terré dans le logement, et chaque fois que leur grand-père doit sortir, il doit promettre un nombre incalculable de fois d'être le plus prudent possible et de revenir très vite.
Pensant changer les idées moroses de ses petits-enfants, le grand-père s'efforce de fêter avec eux Noël, parvenant au terme de nombreuses recherches à trouver des mets rappelant ce moment. Le coeur n'y est cependant pas mais le trio se serre les coudes et tente de se remonter mutuellement le moral. L'immeuble se vide peu à peu et il ne reste bientôt plus qu'eux. Si le vieillard se révèle incapable de savoir avec certitude où sont partis ses voisins, il affirme que la meilleure décision est la sienne, à savoir rester ici. Si Warren parvient à les rejoindre, c'est là qu'il les trouvera et de toute façon, l'extérieur est bien trop dangereux, désormais. Lui-même espace ses sorties et ils vivent sur les réserves qu'il a pu faire. Les jours se ressemblent les uns aux autres, s'étirant lentement dans une impression d'éternité.
A la fin du printemps, le grand-père rentre bredouille et visiblement apeuré, mais face aux questions de ses petits-enfants, se contente de répondre que les magasins sont vides. En Juin, les réserves sont épuisées et l'aïeul doit prendre une décision : partir ou rester. Les enfants, confiants en leur famille, attendent sa décision les yeux pleins d'espoir, et le vieil homme finit par leur dire un matin de ne prendre que le strict nécessaire.
C'est difficile pour Molly de laisser derrière elle les livres présents dans l'appartement, mais comprenant qu'elle doit faire un choix, est forcée de se résoudre à ne pas les prendre. Elle se charge cependant de son appareil photo et de son bloc à dessin en plus de quelques vêtements de rechange, et chacun se retrouve bientôt chargé d'un sac à dos. Les règles édictées par le grand-père avant de sortir sont simples : ne pas faire de bruit, rester groupés et garder les yeux baissés. Les gamins promettent après s'être échangés un regard perplexe, et le trio quitte leur foyer après avoir laissé un mot à l'attention de Warren pour partir à la recherche de nourriture, ou de quelqu'un susceptible de les aider.
Juillet 2016 à Mars 2018, Tukwila : Il leur a fallu un mois pour atteindre Tukwila, alors même qu'ils sont en voiture. Grand-père a redoublé de prudence en roulant au pas pour faire le moins de bruit possible, et à de nombreuses reprises, a du faire demi-tour pour prendre un chemin plus sûr. Réfugiés dans un motel, les journées s'égrennent dans un silence presque complet. Les jumeaux n'ont pas été capables de tenir leur promesse de garder les yeux baissés, et ont vu à travers les vitres de l'habitacle des corps mutilés et atrophiés mais pourtant debout. Molly est mutique depuis bientôt deux semaines, David fait des cauchemars affreux. Le vieil homme n'est pas en reste mais prend sur lui. Il est le seul adulte responsable et se sent le devoir de veiller sur ses petits-enfants, de se montrer fort et rassurant pour eux.
Il est cependant bien soulagé lorsqu'il croise la route d'autres survivants, et accepte bien vite de les rejoindre. Ensemble, leurs chances de survie seront meilleures, à n'en pas douter. La fatigue et la faim, l'inquiétude ressentie envers les enfants et le désir de les mettre à l'abri ne fait pas hésiter le vieil homme bien longtemps. Le trio quitte donc le motel pour suivre les nouveaux venus jusqu'à leur campement, du côté d'Angle Lake Park, à la sortie de Tukwila. Le groupe est composé d'une vingtaine de personnes et si le confort est assez spartiate et l'intimité toute relative, ils sont rapidement impressionnés et rassurés par le côté organisationnel de ce groupe. Les barricades dressées autour de leur zone de vie leur assure la sécurité face aux cadavres, il y a des stocks de nourriture et suffisamment d'armes pour se défendre en cas de besoin.
En outre, quelques autres adolescents ou enfants sont présents, ce qui aide les jumeaux à reprendre un chemin vers la sociabilité. Au début de l'automne, les Rush ont pris leurs marques et retrouvés un semblant d'apaisement. Molly a pris à peu près tout le monde en photo avant que la batterie de son appareil photo ne lâche et s'est remise à parler. Si elle traîne toujours dans le giron de son frère ou de son grand-père, elle s'est également attachée à Marian et Denise, deux femmes du campement avec qui elle passe beaucoup de temps. Par extension en passant du temps avec son frère, elle en passe aussi avec Alexander, un ado un peu plus âgé avec qui David a sympathisé. Impossible pour autant d'oublier ce qui se passe ailleurs, en ville et plus globalement à l'extérieur de ce cocon de nature.Si les gamins sont soulagés de voir leur grand-père rester à l'abri avec eux, ils ne peuvent s'empêcher d'être inquiets et nerveux quand d'autres quittent le refuge des barricades pour s'aventurer au dehors. Ils ont évidemment saisi l'importance de ces sorties, nécessaires pour ramener de la nourriture, des matériaux et objets utiles pour la survie mais ils se sont attachés aux membres du campement, qui leur ont permis de faire leur deuil. Car même s'ils n'en parlent jamais entre eux ou à leur grand-père, David et Molly sont conscients que leur père ne pourra jamais les retrouver, sans savoir exactement où chercher. Et puis, même s'ils en voulaient à leur mère, elle reste leur mère et cela fait si longtemps qu'ils ne lui ont pas parlé... Pour autant, ils sont totalement incapables d'envisager ce qui a pu arriver à leurs parents, et se confortent chacun de leur côté en se persuadant qu'ils sont à l'abri, quelque part, et que rien de mal ne peut leur arriver. Ou ne leur est arrivé.
Le temps passe et la vie suit son cours, bon gré mal gré. Une année s'écoule relativement tranquillement quand on sait ce que la vie est devenue, hors des murs sécuritaires du campement. Les connaissances sur la survie s'affinent pour ceux qui osent sortir, et est partagée par tous, parce qu'ils gardent bien tous à l'esprit que l'avenir reste incertain. Ainsi, les jumeaux comme les autres survivants mémorisent que le bruit les attire, qu'en touchant la tête assez violemment, les cadavres cessent de se relever et qu'en se faisant mordre ou même griffer, la contagion se produit.
La vie est devenue plus rude pour tout un chacun, et si certaines grossesses sont annoncées et fêtées, aucune ne parvient malheureusement à son terme. A l'automne 2017, le campement connaît un moment de panique lorsqu'un cadavre se promène dans le camp, et les plus courageux vont au-devant du danger pour mettre fin à l'agonie du concerné. L'effroi reste présent pendant plusieurs semaines quand est constaté que le mort en question répondait jusqu'à présent au patronyme de Billy et qu'aucune trace de morsure ou de griffure n'est observée sur son corps, pourtant examiné de près. Une vague de suspicions se propage dans le campement, chacun surveillant les autres et se méfiant de celui ou celle qui est devenu son plus proche voisin. Si certains savaient Billy cardiaque et que la cause de sa mort est sans doute naturelle, l'idée que chaque décès peut devenir une menace fait son chemin, mais est difficile à admettre. Dès lors, comment faire confiance à quelqu'un ?
C'est pourtant la cohésion de groupe qui l'emporte sur la peur de se faire surprendre, et de nouvelles consignes de sécurité sont établies. Et alors que les esprits commencent à s'apaiser et à retrouver leur calme, un autre groupe de survivants s'installe non loin d'eux en Février 2018. Ils sont beaucoup moins dans l'esprit d'entraide et de partage, et se montrent d'emblée vindicatifs et agressifs, puis carrément violents.
Si dans un premier temps les membres du campement, dans un souci d'apaisement et parce qu'ils sont moins bien armés que les nouveaux venus, courbent l'échine et laissent les pillages se faire, la situation devient critique quand les agresseurs ne se contentent plus de voler leur nourriture ou autres ressources. Lorsque des femmes sont attaquées et emmenées de force, les plus braves et costauds du campement tentent cette fois de s'interposer. Le bilan est lourd, pas moins de cinq morts et sept blessés, et la promesse d'un retour imminent des pillards.
Grand-père prend la décision de partir pour mettre les jumeaux à l'abri, et ne comprend pas que personne d'autre ne veuille le suivre. Certes ils ont passé du temps et dépensé de l'énergie pour investir l'endroit, mais ils pourront recommencer ailleurs. Du point de vue du vieil homme, ça ne vaut pas la peine de prendre tous ces risques. C'est donc à trois qu'ils repartent au courant du mois de Mars 2018, comme ils sont arrivés.
Mars 2018 à Février 2019, Shorewood : La voiture a rendu l'âme du côté de White Center, contraignant le trio a s'installer aux alentours de Shorewood. Le temps passé dans le campement d'Angle Lake leur a offert quelques connaissances, qu'ils doivent maintenant qu'ils sont seuls, s'efforcer de mettre en pratique. Plus question de compter sur les autres pour trouver de quoi manger et se protéger, et impossible désormais de se contenter de menues tâches. Entre une vieil homme et deux jeunes adolescents, le travail pour construire des barricades et s'offrir un lieu sécurisé pour se reposer est lent et compliqué. Le résultat est sommaire, mélange de débris divers déplacés pour bloquer des accès et clôture barbelée installée autour, davantage dans le but de ralentir les éventuels cadavres plus que pour se protéger efficacement contre d'autres survivants belliqueux. Le grand-père doit se résoudre à armer ses petits-enfants, juste au cas où, et Molly se retrouve à trimballer un marteau partout où elle va, tandis que David a opté pour une batte de base-ball. Le vieillard lui, garde en main un pied de biche en permanence. Grâce au temps passé auprès d'Alexander, moins citadin qu'eux, les jumeaux ont appris à pêcher. Plus David que Molly, qui préférait observer que participer, dégoûtée à l'idée de toucher des vers. Piller des magasins et des maisons reste pensant sur les consciences, mais est devenu une nécessité. Le trio s'arrange toujours pour piller des lieux désertés de toute trace de vie, évitant au maximum le moindre risque de croiser le moindre survivant.
David se retrouve ainsi avec du matériel de pêche trouvé dans un magasin spécialisé, et investit la zone de Salmon Creek Ravine Park pour ramener du poisson frais. Si Alexander lui a également appris à fabriquer et poser un collet, le garçon s'avère moins doué, ou moins chanceux, pour la chasse que pour la pêche. Le grand-père de son côté investit un coin herbeux pour tenter d'y faire un potager. S'il plante une grande variété de légumes différents, moins de la moitié a poussé et est récoltable. Molly essaie de l'aider de son mieux, le travail de la terre étant long et fastidieux, et demandant une position inconfortable qu'il faut tenir chaque jour. Ils peuvent ains agrémenter leurs repas de pommes de terre, haricots, carottes et courges mais ne verront jamais pousser les salades, asperges et tomates sortir de terre.
L'inquiétude reste permanente contrairement à leur vie à Angle Lake et il arrive parfois qu'ils se couchent le ventre vide. A l'approche de l'hiver, le grand-père décrète qu'il leur faut un abri plus sûr, et ils investissent les appartements depuis longtemps abandonnés de City Edge aux abords nord de Salmon Creek. Dans leur décision, ils ont la chance de ne pas avoir à nettoyer la zone de quelque cadavre resté en arrière ou coincé dans l'un des logements. Ils y trouvent même un confort rehausssé en trouvant plusieurs objets de nécessité, comme des couvertures, et un stock relativement conséquent de boîtes de conserves. La première réaction de l'aïeul en voyant cette nourriture à d'abord été de craindre les lieux déjà occupés, mais après plusieurs heures à fouiller les alentours avec soin, il finit par se détendre et se rassurer à ce sujet. Ils passent un hiver assez calme, éprouvant quelques accès de nostalgie envers leurs parents, le campement d'Angle Lake et plus globalement, tous ceux qu'ils ont connus, avant ou depuis la fin du monde. L'incertitude de ce qui les attend, de ce que l'avenir leur réserve et la possibilité de vivre ainsi pendant des années les plonge dans un désespoir compréhensible, et les liens pour s'entraider se resserrent davantage.
Si Molly a évoqué un moment retourner à Portland pour retrouver leurs parents, David abondant même dans son sens en parlant de trouver un autre véhicule, ils ont vite cessé d'en parler, abandonnant l'idée chacun de leur côté sans oser formuler cette défaite à haute voix. A la fin du mois de Février, lors d'une reconnaissance dans Ravine Park, le grand-père glisse sur les rochers mouillés et s'écrase en contrebas, atterrissant dans le cours d'eau qu'ils inspectaient pour tenter d'y trouver du poisson frais. David descend jusqu'à lui avec la plus grande prudence après avoir ordonné à sa soeur de rester où elle était, mais en arrivant près du vieil homme, il ne peut que constater que c'est trop tard. Laissant libre cours à leur chagrin, les jumeaux finissent pourtant par se chamailler sur ce qu'il convient de faire. Si la terre est encore trop dure pour songer l'enterrer, ils sont trop choqués à l'idée que leur grand-père puisse devenir l'un de ces cadavres marchant, mais s'avèrent incapables de le frapper pour qu'il ne se relève pas. Finalement épuisés nerveusement et le ventre vide, ils repartent vers les appartements à la tombée de la nuit et ne parviennent pas à fermer l'oeil, apeurés à l'idée de le voir revenir.
Le lendemain matin, David insiste pour qu'ils reprennent la route, certain que l'endroit n'est plus aussi sûr. A quinze ans, ils ne peuvent désormais compter que l'un sur l'autre.
Février à Juillet 2019, Arbor Heights : Il s'est écoulé à peine trois semaines depuis la mort de leur grand-père. David s'efforce d'être un roc pour sa soeur et Molly le suit presque sans un mot. Le stress permanent les épuise et le manque de nourriture les affame, aussi ne réfléchissent-ils pas très longtemps lorsqu'ils croisent la route de survivants qui ne les abattent pas dans la seconde. Le groupe dans lequel les jumeaux se retrouvent est plus petit que celui d'Angle Lake et compte à peine une dizaine de personnes, eux compris. Installés du côté d'Arbor Heights, les deux adolescents peuvent se reposer et se remplir le ventre avant de proposer leur aide dans le groupe. David est volontiers envoyé à l'extérieur, armé de sa batte et du pied de biche de grand-père qu'il a récupéré par précaution, et Molly se retrouve cantonnée à des tâches internes au camp, ce qui rassure aussi bien l'un que l'autre. Si David s'assombrit et se renferme sur lui, refusant de parler à Molly de ce qu'il voit hors du camp, il est soulagé que sa soeur reste à l'abri.
Cependant, à mesure que les mois passent, une certaine défiance s'installe entre lui et Jason, le chef du groupe, surtout après une sortie où ils se sont retrouvés en binôme. Un soir, David prend Molly à part et lui glisse un couteau dans les mains, lui arrachant la promesse de toujours le garder sur elle, et de ne pas hésiter à s'en servir si elle se sent en danger. Devant l'insistance de sa soeur, David finit par avouer qu'il est certain que Jason a essayé de le tuer, et n'aime pas la façon dont il regarde Mo. Le lendemain, ils apprennent effarés que David va partir en reconnaissance avec un autre homme du groupe, Lionel, et qu'ils resteront absents plusieurs jours. Jason joue les chefs autoritaires en refusant de donner des raisons claires à ce choix, et annonce simplement qu'ils partiront dès le lendemain. La nuit même, alors que tout le monde est endormi, David et Molly fuient le camp, cherchant à mettre le plus de distance possible entre eux. Malgré les risques, ils alternent sprints et marches silencieuses, avançant au hasard.
Au matin, ils sont complètement perdus et n'ont aucune idée de l'endroit où ils sont, ni même de quelle direction prendre. Sans réel but mais perturbés à l'idée que Jason les recherche, les jumeaux prennent l'habitude de ne jamais rester au même endroit plus de trois jours, se reposant en journée et se déplaçant le soir et le matin, utilisant la pénombre pour avancer sans se faire remarquer. Ils longent les murs des bâtisses, utilisent la végétation pour se camoufler et sont en constante alerte face aux dangers toujours plus nombreux : Jason et son groupe, les cadavres, les animaux sauvages qu'ils peuvent parfois croiser en ville et d'éventuels autres survivants. Cette fois, pas question de tomber dans un nouveau piège, ils se débrouilleront seuls, et mourront ensemble s'il le faut.
Hiver 2019 à Printemps 2020 : Le rythme de vie que s'imposent les jumeaux est épuisant et lorsque arrive l'hiver, ils ne peuvent compter ni sur le soutien d'un groupe, ni sur un abri sûr et confortable. Sans cesse en déplacement, David, qui a laissé le matériel de pêche en fuyant Arbor Heights, n'a pas régulièrement l'opportunité de fabriquer une canne pour essayer de trouver du poisson. A force d'essayer les poses de collets, la chance sourit de temps en temps et ils peuvent alors se repaître d'un lapin ou autre petit animal. Mais le plus souvent, ils mangent des fruits, des champignons ou des baies trouvées au hasard de leur errement, et ils perdent du poids à vue d'oeil. Molly tombe malade et tousse énormément, ce qui leur fait craindre une bronchite. Si David a l'idée d'aller fouiller une pharmacie, le chaos qui jonche le sol de l'officine lui fait savoir que d'autres sont déjà passés avant lui, et il se rend compte qu'il ne sait pas quoi prendre. Ils sont contraints de s'arrêter lorsque la fièvre gagne sa soeur, et David veille sur elle de son mieux, tout en craignant que ses quintes de toux n'attire le danger.
Le garçon se démène pour soigner sa soeur, exulte lorsque la fièvre disparaît et angoisse que la toux ne se calme pas. Le printemps arrive et Molly, très affaiblie, tousse toujours de temps à autre. Ils reprennent pourtant la route et David, pensant se trouver du côté de Delridge, essaie de s'orienter pour remonter sur le centre de Seattle. En plein centre-ville, il est certain de pouvoir continuer de cheminer comme ils le font en profitant des nombreux bâtiments. Ils se déplacent toujours à la tombée de la nuit pour se glisser dans un endroit calme et désert avant la pleine nuit, se réveillent aux aurores et avancent encore dans la pénombre du petit jour pour essayer de trouver à manger, puis se cachent la journée pour dormir un peu. S'il arrivait parfois qu'il reste deux ou trois jours au même endroit, le temps d'essayer de capturer un lapin ou autre bestiole, la durée de campement s'allonge peu à peu, jusqu'à parfois durer une semaine. Molly fatigue vite et sa respiration devient rapidement sifflante sous l'effort, et David culpabilise de lui imposer un tel rythme. Il n'est pas certain que Jason les recherchent encore, mais l'idée de tomber sur d'autres survivants du même style l'effraie au plus haut point.
Lorsque l'été se manifeste, les jumeaux se sentent découragés en voyant qu'ils arrivent à Renton. Tout ce temps, ils ont tourné en rond, prenant la mauvaise direction. Ils baissent les bras et passent environ quinze jours dans une maison, sans en bouger autre que pour chercher à manger. Ils changent de chaussures et trouvent des vêtements neufs, les leurs étant perdus ou dans un état déplorable depuis trop longtemps.
Au début de l'automne, ils se remettent en route mais rapidement, une mauvaise chute blesse David, qui souffre atrocement. Les adolescents devinent une fracture, sans réussir à déterminer s'il s'agit du poignet ou de l'avant-bras, et le jeune homme endure comme il peut la pose d'une attelle fabriquée par sa soeur. Il s'évanouit lorsqu'elle noue des morceaux de tissus pour maintenir les bouts de bois en place, et ils passent plusieurs jours à se cacher en attendant que la douleur devienne un peu plus supportable. Pour la première fois, Molly est celle qui doit assurer leur survie et suit les conseils de David pour poser des collets et les relever lorsque leur tentative est fructueuse. Mo a la même idée que son frère et cherche des anti-douleurs dans une pharmacie. Plus chanceuse que lui, elle arrive à en trouver quelques-uns et le garçon, reconnaissant, déploie des efforts pour ne pas tous les avaler d'un coup tant la douleur est insupportable.
2021, Renton-Seattle : Malgré la douleur, David a jugé plus prudent de ne pas passer l'hiver au même endroit. Les lapins ne sont pas les seuls à avoir envahi les villes et d'autres animaux peuvent s'avérer plus dangereux dans un monde où les faibles n'ont aucune chance. Et David ne pense pas uniquement aux loups, mais inclut dans sa pensée les prédateurs à deux pattes, qu'ils soient morts ou bien vivants, d'ailleurs. Ses plans sont toutefois contrariés par sa soeur, qui tombe à nouveau malade. La toux et la fièvre reviennent en force au plus fort de l'hiver et lui, toujours incapable de se servir de son bras, est certain de voir leur dernière heure arriver.
Est-ce leur grand-père qui veille sur eux, leurs parents peut-être, ou tout simplement un énorme coup de chance ? Toujours est-il qu'ils sont trouvés par un couple de soixantenaire qui, après s'être assurés qu'ils ne simulaient pas pour les agresser, les ont pris en charge et soignés. David se remet le premier et même si son bras n'a pas pu être plâtré, il a été maintenu droit grâce à l'attelle et son os s'est ressoudé. Son avant-bras reste sensible, voire douloureux, et il a moins de force, mais il est soulagé et remercie les étrangers. Molly elle, met des semaines à vaincre la fièvre, et tousse encore lorsqu'ils repartent dès les prémices du printemps. Ils sont obligés de faire des pauses de plus en plus souvent, de plus en plus longues, et David ne cesse de s'inquiéter. Le moindre effort épuise Mo, son souffle est court et sa respiration est même sifflante la nuit, pendant qu'elle dort. Un sommeil loin d'être réparateur, entrecoupé de terribles quintes de toux et il doit presque la forcer pour qu'elle mange quelque chose ou boive un peu d'eau.
David fait une pause aux abords de Seattle vers la fin de l'été, conscient que sa soeur ne pourra pas aller plus loin. Il les installe durablement et cherche à apporter à Molly davantage de confort, désespéré de ne pouvoir en faire plus. L'automne s'écoule et l'approche de l'hiver lui fait craindre le pire. Si Mo tombe à nouveau malade alors qu'elle n'est pas encore remise de l'hiver précédent, elle risque de ne pas survivre et cette idée lui est insupportable. Mo de son côté, oscille entre état de semi-conscience et moments de noir complet, et puise dans ses dernières ressources pour rester consciente quand David est forcé de s'absenter.
A la mi-décembre, la situation de Molly devient critique et David, qui était sorti pour trouver de l'eau fraîche, ne revient tout simplement pas. Utilisant ses dernières forces, Mo se traîne à l'extérieur pour le chercher sans être capable d'aller très loin. Son agonie attire des survivants qui passaient là et elle ne peut que s'accrocher à son sac à dos en sentant qu'ils l'emmènent avec eux.
2022, New Eden : Lorsque Molly reprend conscience, elle est soignée à l'hôpital de Walla Walla. Souffrant d'une pneumopathie, elle peut bénéficier de vrais soins et de médicaments qui l'aident réellement à se sentir mieux, mais reste en observation quelques semaines de plus pour vérifier s'il y a des risques de pathologies sur le long terme. On lui parle de bronchite chronique, d'asthme ou d'autres maladies chroniques et récurrentes, mais les examens se révèlent finalement encourageants. Molly peut quitter l'hôpital début Février et est prise en charge par les membres de la communauté. Elle se retrouve dans un appartement et est chaperonnée au quotidien pour s'intégrer au mieux. Lorsqu'elle s'inquiète pour son frère, elle apprend qu'il n'a pas été trouvé mais qu'il serait lui aussi amené ici, en sécurité, dès qu'ils le retrouveront. Inquiète de ne pas savoir ce qui est arrivé à David, Molly doit pourtant se concentrer pour intégrer la masse d'informations portée à sa connaissance. C'est tout un nouveau mode de vie à intégrer, partagée entre l'espoir de croire qu'elle est vraiment à l'abri des cadavres et l'angoisse de ne pas revoir David.
Survie
time to meet the devil
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Re: Molly Rush
Ven 29 Avr 2022 - 11:07
Bienvenue Molly ! Bon courage pour ta fiche 
Light this world
ANAPHORE
- Neela J. Yeo-Jeong
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She-Hulk | Neenja
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Re: Molly Rush
Ven 29 Avr 2022 - 11:13
Bienvenuuuuue ! 
- Anjali Agarwal
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Re: Molly Rush
Ven 29 Avr 2022 - 12:03
Coucou Molly 
bienvenue sur le forum !
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours . Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.
2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.
3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.
4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers , il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.
5 – Si tu comptes jouer un Remnants et que ton personnage est intégré au camp avant juillet 2019 dans son histoire, il se peut que celui-ci ait été vacciné contre le virus qui transforme en rôdeur. Pour savoir si c'est le cas, rendez-vous ici.
6 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.
7 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.
Bonne rédaction !
N'hésite pas si tu as des questions !
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
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