Il ne s’arrêtait plus aussi souvent qu’avant au Summer’s. Entre Calypso et le travail, il ne s’était plus donné beaucoup de temps. Et en parlant de Calypso… Soupir. L’amour est un jeu auquel il ne sera pas sorti gagnant, encore une fois. Pour autant, les choses auraient pu se passer de bien pires manières. Au lieu de ça, elle avait posé ses deux mains autour de son visage pour lui dire qu’il était temps de parler d’eux deux. Il avait été alors convenu qu’elle déménageait, ç’aurait été compliqué autrement, malgré que les deux scientifiques étaient raccords sur leurs sentiments estompés. Elle était partie dans la journée et il avait trouvé la maison un peu trop vide à son goût ce soir alors, il était sorti.

Il n’était pas là pour les mêmes raisons qui l’auraient poussé à franchir cette porte autrefois. Non, il avait juste besoin de compagnie, de bruits, d’alcool et de rires - même si ce n’était pas le sien. Ce n’était pas une femme qu’il cherchait, ce n’était même pas réellement de la compagnie non plus. Juste, être entouré de monde ce soir lui suffisait. Il n’avait de toute façon pas la meilleure des popularités pour se faire remarquer. Malgré les progrès, les découvertes, les victoires… Les gens avaient tendance à se souvenir du mauvais, et continuaient à ne pas faire confiance. Et avec la tempête, le travail qu’allait nécessiter le laboratoire n’était pas pour plaire au plus grand nombre.

Un verre entre les mains, il réalise que les tables sont déjà toutes prises et que son idée de s’isoler dans un coin risquait d’être un peu difficile. Rester au bar n’était pas vraiment une option enviable, même s’il hésita. Jusqu’à tomber sur la table occupée par une jeune femme déjà croisée, mais inconnue réellement. Il faut dire que satisfait de son train de vie et de sa bulle sociale, l’autrichien ne faisait pas beaucoup d’efforts pour rencontrer de nouvelles personnes - c’était l’occasion. « Bonsoir… Je peux ? » Il attend l’assentiment de la jeune femme avant de s’asseoir en face d’elle. Non, il ne pensait pas lui avoir déjà parlé avant. « Friedrich… » Qu’il se présente, avec élégance - toujours. « Je ne te ferais pas l’affront de te demander si tu viens d’arriver, c’est promis… Je ne suis pas vraiment très attentif à ce genre de chose mais, bienvenue quand même. » Sa voix portait ce charme habituel qu’il usait par habitude - par facilité aussi, pour se montrer moins morose qu’il ne l’était vraiment. Il espérait au moins que sa compagnie ne l’importunerait pas.