Ils ont trouvé et ramené un nouveau spécimen ! Quelque chose d’encore jamais vu jusqu’ici ! Une nouvelle mutation toute particulière, intrigante au plus haut point. Je suis surexcitée. Je garde mon professionnalisme, bien entendu, mais je crois que ce ne sera pas difficile de lire dans mon regard toute la motivation que cette opportunité stimule en moi.

J’ai désinfecté et enfilé une combinaison de protection. Les gants le masque, les lunettes protectrices, puis je rejoins enfin la salle d’examen.

- Docteur Eden, Docteur Ziegler. Je salue mon supérieur et ma collègue avec courtoisie, réprimant cette envie folle d’entrer dans le vif du sujet.

Docteur Friesen n’est pas encore là et je préfère ne pas m’attirer une certaine animosité de sa part par manque de respect. S’il était quelqu’un d’autre, avec moins de projets d’importance, je m’en serais très peu soucié à dire vrai. Il en va cependant de mon futur dans ce laboratoire, de m’allier aux individus que j’estime de grandes utilités. Je ne peux m'empêcher cependant de chercher du regard notre sujet du jour. Cet hôte à une mutation hors du commun, hors de la logique s'appliquant à la vie et la mort jusqu'ici.

C'est avec un sourire qu'elle accueille Bonnie, la laissant terminer de se préparer non sans offrir un bref sourire à Fried, face à l'engouement certain de leur dernière recrue. Callie. rectifie la blonde avec un sourire, haussant les épaules. Faisons fi des convenances. Sans doute que trop de protocole dans son enfance n'avait pas aidé à vouloir le continuer, bien plus encore auprès de ses paires. Attendant que Joshua n'arrive à son tour, avant de se saisir de ses notes, et entamer le début de réunion.

Merci à tous d'être venus. entame la blonde avec un nouveau sourire, avant de poser les yeux sur la première page de ses notes, situant rapidement le sujet.

Vous n'êtes pas sans savoir que les Expendables nous ont approchés à Kitsap. Elle ne doutait pas une seule seconde que Fried avait dû en parler avant leur retour. Et il s'avère que notre dernière autopsie sur l'un des sujets confirme la possibilité d'une mutagénèse. Davy Jones, notre nouveau... sujet, paraît de prime abord immortel. Nous avons vu une lance s'enfoncer dans son crâne, et il s'est relevé aussitôt, malgré le fait que le cerveau ait été atteint. Ce qui restait toujours assez irréel, à ses yeux.

Plusieurs champs de possibilités s'offrent donc de nouveau à nous, en l'état. Les dernières observations physique sur Jones nous montrent une présence d'hémoglobine dans les globes oculaires, mais une autopsie pourrait être envisageable pour comprendre le fonctionnement du virus sur les organes ante mortem. Enfin... Vous avez compris le principe. Et pour ce faire, il n'y avait bien qu'en réfléchissant ensemble aux possibilités qu'ils y arriveraient. Egalement, il pourrait nous être intéressant de comprendre comment la mutation s'effectue cette fois-ci, et voir s'il existe des faiblesses à cette nouvelle variante, et éventuellement, les amener à notre avantage si tel était le cas.

En tout cas, en théorie.

Avez vous des questions, besoin de renseignement supplémentaire, avant que nous nous attaquions aux présentations ?

Depuis que Calypso lui avait annoncé l’arrivée de ce spécimen, il savait son équipe sur les nerfs - ou en effervescence, ce serait un terme plus juste. Leurs esprits scientifiques ne pouvaient qu’être excités par cette découverte inédite. Le spécimen était arrivé il y a deux jours à peine, et ils n’avaient cessé de tourner autour de la pièce spécialement conçue pour lui, en attendant le moment de se pencher sur son cas. Et justement, l’heure de la réunion avait sonné.

Il a un léger sourire à son arrivée avec Calypso, en trouvant Bonnie déjà habillée et prête à commencer. « Bonjour…Friedrich suffit Bonnie, je te l’ai déjà dit. » Souffle-t-il, même si son ton était calibré sur le responsable scientifique que sur l’homme. Ce même ton qui lui permettait de ne pas roucouler à chaque fois qu’il s’adressait à sa compagne. Cette dernière même qu’il invita à s’avancer pour ouvrir cette réunion, une fois que Joshua les eut rejoint à son tour. Ces deux-là étaient les plus à même de leur faire un topo sur la situation.

« L’autopsie attendra qu’on ait étudié les autres aspects de sa mutation, ou qu’on soit parvenu à un créer un nouveau pour observer son déroulement. Encore qu’il faudra parvenir à le tuer pour la pratiquer. Il y a eu des suggestions jusqu’ici, de la part des Expendables ? » Demande-t-il, par curiosité. Sinon, aucune autre question ne lui venait pour l’instant, Calypso avait eu le temps de lui parler de ce qu’elle savait depuis son retour. « Par quoi vous désirez commencer ? » Demande-t-il ensuite avec, malgré lui, un petit sourire en coin. Bonnie n’était pas la seule excitée par cette nouvelle expérience.

Joshua avait de base décidé de ne pas se mêler de tout ce qui pourrait toucher aux zombies de prêt ou de loin, considérant ça comme étant hors de son domaine de compétence, en particulier s’il s’agissait de créer une arme à base de leurs miasmes.

En revanche, quand il avait appris pour le nouveau rôdeur, disposant d’une mutation comme on en avait jamais vu jusqu’à présent, il était presque… excité. Un nouveau paramètre de calcule et de travail, il devait au moins le rencontrer et en parler quelques peu avec ses camarades avant de retourner à ses affaires.

Il entra dans la salle, alors que la petite réunion avait déjà commencée : « Bonjour. Si je puis me joindre à vous quelques instants. J’ai entendu parlé d’un nouvel invité de marque dans nos locaux, un grand pirate à tête de poulpe. » Oui, Joshua avait vu Pirates des caraîbes :

« Un mort qui se relève alors que le cortex est détruit ? Je ne suis pas fou ? Est-ce normal que je sente une microbiologiste fourmiller d’impatience ici ? » Il lâcha un sourire en direction de Bonnie et ajouter à l’encontre de l’Autrichien : « A chaud, Friedrich, si tu me le permets, je dirais qu’il faudrait décapiter ces morts pour leur oter leur pouvoir de nuissance, en premier lieu. »Plus facile à dire qu’à faire évidement, mais c’était déjà un début.

J’offre un petit signe de tête poli à Calypso et Friedrich, lorsqu’ils me corrigent l’un à la suite de l’autre quant à mes salutations. Ils ont gagné, je laisserais désormais tomber nos titres professionnels. Cela ne me pose pas souci, bien au contraire. Plus simple et plus rapide. L’efficacité même entre nous.

Je reviens rapidement à l’endroit où est détenu notre nouveau spécimen, des étoiles pleins les yeux. Je me sens… survolté. Chaque fibre de mon corps électrifiée d’excitation. Une telle opportunité est des plus importante pour l’avancer de nos recherches. Il me tarde de commencer nos diagnostics.

- Coupable. C’est avouer avec un sourire bien entendu, mais fourmilier d’impatience me semble encore un peu faible comme caractérisation.

Je laisse les trois autres scientifiques échangés un petit instant, avant d’ajouter mes propres réflexions aux leurs.

- Je suis d’avis qu’effectivement, avant de nous lancer dans une autopsie, il faut mieux prélever des échantillons. Analyser les réactions. Pourquoi pas, tenter des injections également. De reproduire un autre spécimen serait très pratique également et nous permettrait d’effectuer bien plus de tests encore. Je suis d’accord sur une limitation corporelle aussi. Sans nécessairement ne conserver que la tête, peut-être l’amputation de membres nous assurerait une sécurité supplémentaire ?

Je n’ai jamais été dans ce genre de situation. Avec des sujets de test… humain. L’immobilisation me semble primordiale et le spécimen survivrait à des amputations. Est-ce nécessaire cependant ?

Elle ne peut s'empêcher de rire face à l'excitation générale, indiquant à Josh sa place pour venir s'asseoir, alors que chacun y va de sa petite idée.

Je n'aime pas trop l'idée de l'amputation, mais si ça peut nous sauver d'éventuelles morsures, allons-y. Abîmer les tissus mous, très peu pour elle. Mais admettons. Comme l'a souligné Joshua, nous pouvons tout à fait séparer tête et corps. De cette manière nous pourrions exercer en deux groupes, et pratiquer bon nombres de prélèvements. A voir si le corps subira ou non une décomposition plus rapide en l'absence de son cerveau en revanche ... Et ça, c'était une probabilité qui ne l'enchantait guère.

Difficile de ne pas être gagné par l’excitation ambiante - difficile de nier que sa curiosité même était doublement piquée. « Je ne tiens pas à risquer vos vies et à tester les limites de notre vaccin, donc on lui coupera la tête pour les examens plus approfondis. » Acquiesce-t-il à la remarque de Joshua, malgré les réticences de sa compagne. « Cela ne va pas nous empêcher d’effectuer une série de tests et de prélèvements avant. Reproduire le phénomène m’intéresse également. Sait-on jamais. » Dit-il, à l’intention de Bonnie.

« Ce que nous avons là est suffisamment inédit pour être étudié avec soin » Oui, l’enthousiasme transparaissait dans sa voix. L’étude sur sujet humain entaillait toujours une partie de lui-même, mais ce spécimen était déjà transformé. Occulter son ancienne nature humaine semble alors plus… Facile. « Des remarques sur ce que vous avez déjà pu observer quand vous étiez à Kitsap ? » Demande-t-il, en regardant tour à tour Joshua et Calypso.

« Il faut également passer en revue notre équipement, vous êtes tous ici extrêmement précieux, je ne voudrais pas que l’un de vous soit blessé par mégarde. » Il donne même encore quelques recommandations plus sécuritaires, avant de se redresser et de se diriger vers cette nouvelle cage plus hermétique où le cobaye - privé de ses sens et d’intérêt immédiat - était vraiment calme.

C’est aussi à ce moment-là que Quinn apparu, ayant besoin de l’aide de Calypso pour un sujet en particulier. Il regarda sa compagne s’éclipser avant de poursuivre, à présent devant la cage de Davy Jones. « Il va aussi falloir qu’on observe sa façon de se déplacer et d’attaquer aussi, avant de le découper. On pourrait commencer ça… Ou laisser cette étape pour Stanley et son équipe. J’y assisterai évidemment, mais puisque cela implique d’autres sujets vivants. » Si lui parlait de façon détachée ce n’était que pour se protéger, tout comme il essayait de protéger son équipe, évidemment.