La chèvre de Monsieur Hagueux
Dim 22 Mai 2022 - 12:09
Comme les matinées étaient devenues simples. Elles respiraient une normalité à laquelle Eden voulait bien se laisser aller. Il ne manquait plus en réalité qu’une classe, où elle déposerait ses enfants, pour ensuite aller au travail. La réalité était un peu différente, mais elle n’en déplorait aucun aspect. Tant, que la nuit, elle se réveillait en âge, alerte, prête à en découdre avec celui ou celle qui en voudrait après elle ou sa famille.
Il n’était pas temps à la contemplation, désormais habituée à laisser ses enfants vaquer à leurs activités, désormais scolaires. Eden donna à Poppy et Adriel le programme pour les prochaines heures. Les deux enfants ne se formalisaient plus de l’absence de leur mère, habitués à ce qu’elle quitte le foyer. Ce qui avait vraiment changé c’était que ni l’un, ni l’autre n’avait la peur au ventre en voyant le dos de leur mère claquer la porte.
Il était des jours, encore aujourd’hui et certainement pour le restant de ses jours, où Eden apprenait de nouvelles choses. La mère de famille avait été appelée par Jett, au sujet d’un animal qui semblait ne pas être au mieux de sa forme. À vrai dire, Eden ne savait pas bien ce qu’elle pourrait faire au sujet de l’animal en question. Elle n’était pas vétérinaire et n’avait d’ailleurs pas la moindre idée des soins que l’on pouvait prodiguer. Mais après tout, la raison de sa venue pourrait servir de prétexte pour récupérer un peu de lait et un peu de fromage, deux choses demandées matin, midi et soir par Poppy qui se semblait jurer plus que par les produits laitiers.
Eden s’était dirigée vers l’enclos. Elle y retrouverait Jett. Un homme qu’elle ne saurait définir, tant elle ne le connaissait que très mal. Les relations, malgré les mois passés, demeuraient encore très naissantes, car si la mère de famille apprenait cette nouvelle vie, elle n’arrivait pas toujours à faire preuve de cette sociabilité et de cette fameuse ouverture, qui permettait de tisser des liens solides. Bien sur, elle avait réussit à parler, se rapprocher de certaines personnes, mais l’exercice demeurait à ses yeux bien fastidieux. C’était donc l’occasion d’apprendre à connaître un autre membre de la communauté, qui d’ailleurs avec tout de même eu, sans le savoir certainement, une réelle influence sur son foyer et ses yeux de par la production de fromage.
- Bonjour Jett, déclare t-elle, d’une voix claire, en s’approchant de l’enclos.
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Re: La chèvre de Monsieur Hagueux
Dim 22 Mai 2022 - 14:45
Je suis vraiment inquiet pour Magalie. Pourtant le nettoyage de son sabot avec Julian s'était bien passé, mais il fallait croire que ma favorite était la plus fragile. Grâce à Matias néanmoins, aujourd'hui, cela ne voulait plus dire "départ à l'abattoir" pour éviter des dépenses inutiles. C'était au moins l'avantage de ce nouveau monde, les animaux retrouvaient l'importance, l'humanité que je leur avais toujours donné et que j'avais dû mettre de côté.
Pour le coup, je me ronge vraiment les sangs pour ma brebis préférée et malheureusement, ce qui se rapproche le mieux d'une vétérinaire, c'est notre fameuse Eden. J'espère qu'elle pourra m'aider. Je ne connais que trop peu la jeune femme, un peu rustre, elle me fait penser à mon père au féminin, j'entends et je comprends, elle a deux petits à faire évoluer dans ce monde de chien et j'suis bien content de pas avoir dû assumer ma paternité dans ce monde. Même si j'ai dû vivre après la mort de ces derniers...
"Eden... Je te remercie d'être venue."
Je tends ma paume en guise de salutations avant de faire un geste l'invitant à me suivre dans l'enclos qui servaient à isoler la bête de ses camarades. Je lui montre donc le box d'isolation dans lequel j'ai pris une nouvelle fois soin de mettre ma fameuse brebis adorée.
"C'est ici."
Je l'invite à entrer dans ce compartiment spécial devant une Magalie fatiguée qui bêle faiblement pour protester contre notre présence... Ma présence ! C'est tout c'qui me prouve que j'ai eu une bonne idée en appelant la médecin."Je suis désolé de t'avoir dérangé mais je suis démuni... C'est à peine si elle mange et j'suis inquiet, je n'peux pas perdre Magalie..."
Si j'étais fragile, j'aurais presque ponctué cette phrase d'un sanglot. Je dois avouer qu'elle me rappelle la première que mon père m'a offert... Un bizutage de fils de berger que j'avais réussi haut la main quand papa avait vu avec quel soin je m'occupais de ma chèvre attitré... Oui c'était une autre époque où les bêtes s'achetaient et où un Hagueux pouvait se permettre de diversifier la provenance de ses fromages. D'ailleurs...
"Alors cette bûche que je vous ai fait passer par le biais de Chad ? Tu as aimé ?"
C'était aussi le moment pour, déjà, me satisfaire d'un compliment déjà venu, je l'avoue, je suis le roi pour créer des fromages, pour créer un plaisir oublié dans le palais de chacun, mais surtout, de sympathiser avec notre timide ex-épidémiologiste.
Pour le coup, je me ronge vraiment les sangs pour ma brebis préférée et malheureusement, ce qui se rapproche le mieux d'une vétérinaire, c'est notre fameuse Eden. J'espère qu'elle pourra m'aider. Je ne connais que trop peu la jeune femme, un peu rustre, elle me fait penser à mon père au féminin, j'entends et je comprends, elle a deux petits à faire évoluer dans ce monde de chien et j'suis bien content de pas avoir dû assumer ma paternité dans ce monde. Même si j'ai dû vivre après la mort de ces derniers...
Je tends ma paume en guise de salutations avant de faire un geste l'invitant à me suivre dans l'enclos qui servaient à isoler la bête de ses camarades. Je lui montre donc le box d'isolation dans lequel j'ai pris une nouvelle fois soin de mettre ma fameuse brebis adorée.
Je l'invite à entrer dans ce compartiment spécial devant une Magalie fatiguée qui bêle faiblement pour protester contre notre présence... Ma présence ! C'est tout c'qui me prouve que j'ai eu une bonne idée en appelant la médecin.
Si j'étais fragile, j'aurais presque ponctué cette phrase d'un sanglot. Je dois avouer qu'elle me rappelle la première que mon père m'a offert... Un bizutage de fils de berger que j'avais réussi haut la main quand papa avait vu avec quel soin je m'occupais de ma chèvre attitré... Oui c'était une autre époque où les bêtes s'achetaient et où un Hagueux pouvait se permettre de diversifier la provenance de ses fromages. D'ailleurs...
C'était aussi le moment pour, déjà, me satisfaire d'un compliment déjà venu, je l'avoue, je suis le roi pour créer des fromages, pour créer un plaisir oublié dans le palais de chacun, mais surtout, de sympathiser avec notre timide ex-épidémiologiste.
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Re: La chèvre de Monsieur Hagueux
Dim 5 Juin 2022 - 22:39
Eden avait toujours eu une incapacité à l’attachement excessif pour les animaux. Il était, pour elle, inconcevable de mettre de mettre Stella au même niveau que ses enfants. Elle se souvenait encore de ces couples, qui parlaient de fratrie en parlant de leur chien et de leur progéniture, et la mère de famille avait toujours considéré cela comme particulièrement aberrant. Eden était du genre assumer parfaitement l’idée qu’elle balancerait Stella en sacrifice, si cela sauvait qui que ce soit d’humain. Et elle estimait avoir parfaitement raison à ce sujet. Alors, quand Jett lui avait demandé de venir l’aider à remettre sur pied la fameuse Magalie, il est certain qu’elle avait eu un sourcil plus que dubitatif.
- De rien.. fit-elle, lui serrant la main, assez peu certaine de savoir ce qui allait bien pouvoir se dérouler sous ses yeux. Jett ne lui semblait pas un mauvais bougre, bien au contraire. Il faisait partie de ses métiers et professions où l’on attendait rien d’autre que des sourires et de la bienveillance, comme les boulangères. Si vous vendez du pain, vous devez sourire : car le gluten, en vaut la peine.
- Je maintiens Jett … Je ne suis pas vétérinaire. lui dit-elle avant de se pencher au dessus de la paire bête qui semblait réellement déplorer son existence. Eden demeurait tout de même assez perplexe, l’avantage des humains, c’était bien la parole. Et pour l’heure, Eden n’avait pas la moindre idée de ce qui pouvait poser problème à Magalie. Elle lève les yeux vers Jett, démunie, c’était le terme. Elle pourrait avoir la grippe du mouton qu’Eden ne saurait pas l’aider. La mère de famille se demandait si l’animal n’était pas simplement enceinte, mais la bête ne lui semblait pas assez épaisse pour pareil diagnostic. Une diversion toute trouvée dans la question de Jett, la sauva quelques minutes d’un problème mental dont elle se serait certainement bien passé.
- Je n’ai pas pu en manger beaucoup, je dois t’avouer. Mais du peu que j'ai pu en goûter, c'était un vrai cadeau. admet-elle. - Mes enfants n’ont pas été particulièrement partageurs. continue t-elle. La découverte du fromage pour les enfants d’Eden avait été une réelle épiphanie. - Ils adorent ça, merci beaucoup.
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Re: La chèvre de Monsieur Hagueux
Sam 18 Juin 2022 - 12:57
J'suis vraiment déçu qu'Eden ne puisse rien faire mais j'pensais qu'elle pourrait avoir une idée. Les animaux, ça pense comme nous, nous sommes des animaux alors... Pourquoi serions-nous différents ?
"J'voulais juste que tu m'donnes une petite idée... J'me dis que c'est peut-être le stress. Mais j'suis pas vétérinaire non plus et tu es c'qui s'en rapproche le plus ici." Je me rendais néanmoins compte que ça pouvait, peut-être, paraître insultant... "Pardon. La seule qui a des connaissances médicales."
J'étais désolé... La main sur le ventre de la brebis, que je regarde furtivement et m'envoie un faible bêlement.
"Ca va aller ma grande, papa finira par trouver c'qui s'passe..." Mon regard se reporte vers celui d'Eden, m'obligeant à relever la tête pour rester accroupi et masser ma chouchoute. J'appréciais le compliment et y'avait un détail qui m'plaisait davantage. "C'est vrai ?" Demandais-je en rayonnant, abandonnant ma triste mine boudeuse. "T'auras sûrement l'occasion de pouvoir l'déguster, si y'a la validation des p'tites têtes, je le note dans la liste des productions que je garde. J'ai déjà pu rayer c'qui n'intéressait personne."
Ah les enfants... Dans leur plus jeunes âges. De mon temps, c'est les sucreries qui les faisaient devenir peu partageurs, au point de cacher dans notre maison des chocolats oubliés tant ils avaient de cachettes. De fameux chocolats qui fondaient et moisissaient au point que j'm'en retrouve avec jolis jeans du dimanche couvert de tâches maronnés à cause de c'qui pouvait parfois ressortir de nos fauteuils et canapés de notre salon. On en a donc fini avec nos générations futures gavé par le sucre.
"C'qu'on aura au moins gagné dans c'monde c'est que les enfants redécouvrent les vraies saveurs et s'en délecte."
C'est pas peu pour un artisan qui a toujours privilégié la qualité, en travestissant quelques unes de ses valeurs par solidarité familiale. Quand à regoûter un de mes fromages, inutile de lui mentionner que j'étais en pleine création d'un nouveau fromage, une expérience, que tout le monde goûterait forcément, mais je rajoutais que pour Eden et ses enfants, il fallait que j'en offre deux plutôt qu'un.
"C'est français. Les recettes de mes ancêtres."
J'suis pas peu fier en l'confiant, même si la réalité c'est juste que j'ai pioché dans des vieux livres certaines recettes qui n'avaient jamais fait parti de nos spécialités. En toute vérité donc, elle n'appartenait pas à ma tante Françoise. Peu importait. J'oscille de nouveau entre Magalie et Eden.
"Tiens, au fait, vous avez des fromages typiques en Corée ?" Interrogeais en passant directement du coq à l'âne ensuite, "Pour ma p'tite, tu sais m'dire c'qui fait que certains humains s'mettent à refuser de se nourrir correctement ?" Ca m'donnerait au moins une piste... J'veux pas l'avoir fait venir pour si peu, j'dois profiter d'sa présence de médecin.
J'étais désolé... La main sur le ventre de la brebis, que je regarde furtivement et m'envoie un faible bêlement.
Ah les enfants... Dans leur plus jeunes âges. De mon temps, c'est les sucreries qui les faisaient devenir peu partageurs, au point de cacher dans notre maison des chocolats oubliés tant ils avaient de cachettes. De fameux chocolats qui fondaient et moisissaient au point que j'm'en retrouve avec jolis jeans du dimanche couvert de tâches maronnés à cause de c'qui pouvait parfois ressortir de nos fauteuils et canapés de notre salon. On en a donc fini avec nos générations futures gavé par le sucre.
C'est pas peu pour un artisan qui a toujours privilégié la qualité, en travestissant quelques unes de ses valeurs par solidarité familiale. Quand à regoûter un de mes fromages, inutile de lui mentionner que j'étais en pleine création d'un nouveau fromage, une expérience, que tout le monde goûterait forcément, mais je rajoutais que pour Eden et ses enfants, il fallait que j'en offre deux plutôt qu'un.
J'suis pas peu fier en l'confiant, même si la réalité c'est juste que j'ai pioché dans des vieux livres certaines recettes qui n'avaient jamais fait parti de nos spécialités. En toute vérité donc, elle n'appartenait pas à ma tante Françoise. Peu importait. J'oscille de nouveau entre Magalie et Eden.
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Re: La chèvre de Monsieur Hagueux
Sam 2 Juil 2022 - 21:58
Le noeud du problème était que médecin et vétérinaire n’étaient pas vraiment des cousins, même éloignés. Eden n’y connaissait absolument rien en matière de ruminants, et devait-elle rappeler que le don de parole était tout de même un avantage clair lorsque l’un de ses patients se retournaient à souffrir. Magalie ne pouvait que tenter de communiquer d’une manière que ni Eden ni Jett ne sauraient comprendre. Eden pouvait bien déplorer ce manque de qualifications, elle avait déjà diversifié sa pratique, mais certainement pas au point de pouvoir soigner tout ce qui bouge, bêle ou marche.
- Malheureusement Jett, à part une vérification visuelle, je n’ai aucune qualifications ni connaissance en matière d’animaux. Et surtout, elle n’avait pas la moindre envie de se retrouver responsable du possible trépas de la chèvre préférée de Jett. La situation lui semblait rocambolesque en tout point. Il était certainement préférable de trouver une manière d’esquiver trop de questions et d’inquiétudes de la part de Jett. La moue dubitative d’Eden ne disparut pas de son visage, et là voilà accroupie face à l’animal qui semblait clairement en souffrance. Il était vraie qu’elle avait ses capacités médicales, seulement, Eden connaissait aussi ses propres limites.
Eden commence son inspection, vérifiant que le pauvre animal n’avait ni plaies ni parasites. La mère de famille ne saurait comment régler un problème de tiques et d’ailleurs, elle n’était même pas certaine de savoir si les complications étaient les mêmes chez l’humain et l’animal. De toutes ses lectures et de toutes ses capacités à se souvenir de tout, Eden n’avait jamais de sa vie ouvert un livre ou un dossier sur l’étude vétérinaire.
- En tant que mère, je dois avouer que préfère les voir apprécier ce genre de produits, plutôt que ce qu’il y avait dans les rayons de supermarchés. Quand j’y pense.. Jett avait entièrement raison sur ce point. Il n’y avait pas vraiment de débat à avoir sur le sujet. La fin du monde avait certainement apporté son lot d’horreur, mais la reconstruction avait remis au centre une forme de consommation qui avait bien souvent été perdue aux États-Unis. La nécessité imminente et le besoin primaire rendait la consommation locale simplement évidente et salvatrice. Retourneraient-ils un jour à ce mode de consommation outrancière ? Eden espérait que non.
- Je ne crois pas… Je n’ai jamais grandi en Corée, mais je suis presque certaine de pouvoir dire que la variété est bien plus grande en France. répond t-elle en suite, distraite par son investigation de Magalie.
- L’âge est souvent un facteur, les maladies… les troubles psychologiques… Mais je dois avouer que je n’ai jamais entendu parlé d’une chèvre anorexique, Jett. L’anthropomorphisme des animaux lui avait toujours paru tout simplement saugrenue.
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Re: La chèvre de Monsieur Hagueux
Jeu 14 Juil 2022 - 15:29
Même visuelle ! Elle m'offrirait déjà un grand espoir avec son avis médical. Peut-être que j'avais louper quelque chose qu'elle serait capable de voir ! Je n'pense pas que la médecin de notre groupe se doutait de l'espoir que je plaçais en elle rien qu'avec cette phrase qui m'enlevait tout mon défaitisme précédent.Je suis content la voir prendre le temps d'ausculter Magalie. Reconnaissant.
J'aime la parenthèse concernant mes produits et me re-detends un instant, avant qu'elle ne mentionne les variétés plus grandes dans son pays que je connais si peu. Et j'avoue avoir du mal à y croire. Je sais qu'elle ne me ment pas mais j'avoue que ma fierté en prenant un léger coup, je n'sais que répondre avec un peu de fierté mal placée.
"La variété n'est pas la qualité !" Ce n'est pas une elle qui pourra me dire le contraire ? Peut-être que si après tout, j'avoue moi même que ce fait commercial me vient de ma soeur et que c'est comme ça qu'elle nous obtenait des exclusivités pour promouvoir les fromage du Domaine Hagueux. "Après j'n'ai jamais goûté, je l'avoue." Adoucissais-je.
Fameux fromage, j'avoue avoir un certain chauvinisme qui ressort à sa remarque. Je suis un vrai américain, un vrai louisianais même, peu proche de mes origines françaises, très lointainement même, mais je sais la réputation qu'ont ces fromages dans le monde entier.
"Tu es sûre ?"
J'avoue que la question de l'âge me perturbe. Je donnerais bien entre 6 et 8 ans à ma brebis préférée et elle n'est pas éternelle, tout comme moi. Et jamais personne ne m'obligera à l'abattre parce qu'elle n'est plus productive, il lui restera toujours de la laine à fournir !
"J'le savais, que Magalie était plus toute jeune... C'est pour ça que c'est ma préférée." On se comprend elle et moi. On est plus proche de la fin que du début de notre vie et on l'accepte. En même temps, elle, elle n'est qu'une simple brebis, si ce n'est la plus belle à mes yeux car c'est l'amour que je lui porte et que j'ai décelé en elle qui m'a redonné goût à la vie quand Matias et Hazel m'ont accueilli ici.
Parce qu'elle était celle qui avait été la plus facile à dresser et habituer à ma présence. Dix minutes exactement, une heure pour les autres mais à la fois, ma relation avec la plus ancienne des leurs et mes connaissances avaient dû y jouer pour quelque chose, bien entendu.
"Ouais... Elle se laisse mourir alors." Dans tous ce qu'elle disait et en éjectant l'hypothèse de l'anorexie animale, c'est la seule de ces propositions qui me semblaient la plus logique si je devais être honnête avec moi même. Ca faisait mal... "Tu vas p'tet pas pouvoir m'aider plus mais... Pendant tes études, vous compariez bien de temps en temps le corps humain à celui des animaux si tu sais ça non ? Il est pas possible de soigner une dépression animale ?"
J'veux que Magalie survive encore un peu, même si c'est qu'un mois en plus, même si ce n'est que deux, même si c'est un an et Grande Mère Nature ce que je s'en serais satisfait, surtout s'il était même possible qu'elle en vive encore trois si j'arrivais à soigner cela ! Plus qui savait alors je me devais de tenter le coup :
"Des méthodes qui fonctionnent chez les humains, je n'sais pas ?"
J'aime la parenthèse concernant mes produits et me re-detends un instant, avant qu'elle ne mentionne les variétés plus grandes dans son pays que je connais si peu. Et j'avoue avoir du mal à y croire. Je sais qu'elle ne me ment pas mais j'avoue que ma fierté en prenant un léger coup, je n'sais que répondre avec un peu de fierté mal placée.
Fameux fromage, j'avoue avoir un certain chauvinisme qui ressort à sa remarque. Je suis un vrai américain, un vrai louisianais même, peu proche de mes origines françaises, très lointainement même, mais je sais la réputation qu'ont ces fromages dans le monde entier.
J'avoue que la question de l'âge me perturbe. Je donnerais bien entre 6 et 8 ans à ma brebis préférée et elle n'est pas éternelle, tout comme moi. Et jamais personne ne m'obligera à l'abattre parce qu'elle n'est plus productive, il lui restera toujours de la laine à fournir !
Parce qu'elle était celle qui avait été la plus facile à dresser et habituer à ma présence. Dix minutes exactement, une heure pour les autres mais à la fois, ma relation avec la plus ancienne des leurs et mes connaissances avaient dû y jouer pour quelque chose, bien entendu.
J'veux que Magalie survive encore un peu, même si c'est qu'un mois en plus, même si ce n'est que deux, même si c'est un an et Grande Mère Nature ce que je s'en serais satisfait, surtout s'il était même possible qu'elle en vive encore trois si j'arrivais à soigner cela ! Plus qui savait alors je me devais de tenter le coup :
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Re: La chèvre de Monsieur Hagueux
Lun 18 Juil 2022 - 17:13
Eden espérait réellement pouvoir trouver la cause des plaintes de Magalie. Elle espérait mettre fin rapidement à cette scène et aux questions de Jett. Le fait qu’elle ne comprenne pas réellement l’attachement de l’homme envers l’animal n’avait pas vraiment d’importance, la mère de famille n’aimait pas forcément se retrouver dans des situations où elle se trouvait bien impuissante sans oublier qu’objectivement, elle ne démordrait pas du fait qu’ils n’avaient pas le luxe d’allouer un trop grand nombre de ressources pour un animal.
Magalie passait peut-être une mauvaise passe, elle n’en savait franchement rien. Elle espérait, maintenant, que la prochaine personne qui venait rejoindre leur rang serait vétérinaire, car Eden n’était pas certaine d’avoir la patience pour les problèmes alloués à Magalie ou à tout autre animal, autre que puce, tique ou parasite détectable à l’œil nu. Du reste, le médecin n’avait pas la moindre once de sentimentalisme à dédié à une chèvre. Aussi insensible cela puisse paraître. - Je ne fais que des suppositions, je maintiens que je ne suis pas vétérinaire.
Était-il possible de faire moins sérieux comme situation. Jett lui parlait de sa chèvre préférée et de fromage, Eden se posait la question si c’était actuellement le prix d’une vie plus tranquille. Après tout, sauver un animal avait toujours été le privilège des plus fortunés, mais là vraiment c’était peut-être pousser le bouchon un peu trop loin. - Honnêtement Jett, si ton animal a une infection, ou que sais-je, je ne suis pas à l’aise à l’idée d’allouer des ressources médicales pur … une chèvre. explique t-elle ensuite, sans chercher à adoucir les angles. Il fallait espérer que la pauvre Magali ne soit pas victime de son environnement, et simplement mal lunée. L’idée d’un animal faisant une dépression n’avait foncièrement aucun sens aux yeux d’Eden.
- Non, pas vraiment non. répondit-elle ensuite à la question de Jett à propos de la comparaison avec les animaux. Chacun avait sa spécialité, ça n’avait en réalité que bien peu de sens de comparer les humains et les animaux, car si proches les uns des autres, il ne l’était pas assez pour que les traitements soient les mêmes. Les dissections se faisaient exclusivement sur des corps donnés à la science, les dissections de coeur de porc étaient une histoire de collège ou peut-être de lycée.
- Ah… fit-elle, alors en trouvant deux traces sur l’aine de la chèvre. - Je dirais morsure de serpent. fit-elle alors, en examinant de plus près la blessure qu'avait la bête.
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