Il est pas loin de tourner de l’oeil à ce stade le Cesare. Entre la perte de sang et la déshydratation, peut-être aussi le fait d’être attaché au milieu des éléments comme il est, ouais, c’est pas exactement ce qu’il appelle une balade de croisière. Le mouvement à droite lui attire un coin de l’œil qui se stoppe net. Putain. C’est une hallu où y a vraiment Maes ? Il revient à la flotte puis à l’autre exilé. Non, c’est lui, pas de quoi douter. Il est quand même pas si timbré.

Une gorgée de l’eau qu’il lui tend, une inspiration. Dans le doute on va chuchoter. « Ulrich est le capitaine, j’ai pas pu parler à d’autres. Ce bateau c’est un, sur une flotte, je sais pas de combien. On se dirige vers la planque principale et on devrait y arriver dans 3 jours si ça va. » Oh putain, plus dur de monologuer que ce qu’il pensait. « Ils ont dû chopper les filles pour en faire des esclaves sexuelles ou un truc comme ça. Pour l’équipage, pour les vendre, j’en sais rien. » Qu’on lui en demande pas trop. « J’pense pouvoir revenir dans l’équipage avec un mea culpa. T’as toujours tes armes ? » Si les meufs sont encore sur le navire, il devrait savoir les localiser quand on l’aura détaché. « Faut qu’on trouve un signal pour le… moment d’agir. » Ah ça y est. La fatigue lui tape sur le crâne là. Il a beau essayer d’être concis, c’est dur d’aligner ses neurones comme il voudrait.