What's in your head ?
Ven 3 Juin 2022 - 6:14
Des gerbes de sang s'envolaient ici et là, le bruit des moteurs venant à sa rencontre était incéssant et toujours plus fort à ses oreilles, les râles rauques des monstres parvenaient jusqu'à son ouïe, cachant parfois les appels à l'aide de ses camarades s'écroulant comme des mouches à ses pieds. L'un d'entre eux vint même s'écraser contre lui et Steve eut le réflexe de le rattraper pour l'empêcher de rejoindre le sol comme les autres, dans l'espoir vint que le soldat n'était pas mort. Un murmure parvint alors à son cerveau. "C'est de ta faute." disait la voix et les pupilles azurées du militaire s'abaissa sur l'homme qu'il tenait. Armand... Un autre parvint jusqu'à lui. River. Kendale. Mason. Benjamin. Cooper et tant d'autres qu'ils cotoyaient tous les jours. Tous venaient s'amasser à ses pieds, lui répétant qu'il était responsable de ce massacre puisqu'il n'avait pas su les protéger des super mordeurs ou des Oblivions, tous venaient dire qu'il avait appuyé sur la détente, qu'il les assassinait et comme un signe de vérité, l'homme baissa les yeux sur sa main droite qui tenait son arme de service, encore fumante.
Soudainement, Steve se réveilla dans son lit, le coeur battant la chamade, transpirant à grosses gouttes, les poumons vides d'air, les yeux embués de larmes. Un cauchemar... C'était un cauchemar et pourtant ça reflétait si bien ses états d'âmes. La guerre qu'il avait mené à Glenwood l'avair marqué au fer rouge et sa chaire ne parvenait pas à cicatriser de cette expérience. Pourtant, il connaissait bien le terrain. L'Afghanistan ne lui avait pas coûté son esprit, pas autant que la mort de Hannah du moins. Et là... Cette fois... C'était... Lourd. Oui, c'était lourd. L'homme avait la sensation de peser une tonne, de traîner un poids immense à sa cheville. Parfois, même, il avait l'impression d'être enchaîné à une montagne qui l'empêchait d'avancer, d'accepter, de respirer. Le poids de cette bataille venait l'étouffer jusque dans ses rêves et c'était... Dur. Le blond vint se passer une main dans les cheveux, le regard perdu sur le plafond, se demandant combien de temps cela durerait, s'attendant déjà à devoir subir ces supplices mentales tout le long de la nuit. Sa tête se tourna sur sa gauche et son palpitant s'apaisait un peu. Au moins elle était là, son épouse, toujours aussi belle et merveilleuse, même endormie. Sa simple vue suffisait à le calmer. Tout ce qu'il faisait, c'était pour elle et pour leur fils à naître. La grande main du sergent se posa sur le ventre de Nell, venant le caresser avec énormément de délicatesse, un léger sourire en coin. Charlie serait bientôt à la maison. Leur fils... Leur fils, oui. Il donnerait tant pour lui. Mais... Pour être un bon père, il fallait qu'il maîtrise ses pensées, qu'il contrôle son cerveau qui travaillait trop. Ouais, c'était juste un cauchemar, ça passerait, comme à chaque fois.
Un nouveau soupir et l'homme se retourna pour essayer de se rendormir sans y parvenir, le sommeil l'abandonnant définitivement. Tant pis, il irait dans le salon, en attendant que ça revienne, afin de ne pas déranger sa dulcinée qui avait besoin de repos. Ses pieds foulèrent le parquet, le dirigeant jusqu'à l'escalier pour rejoindre la cuisine, le plus silencieusment possible. Peut-être qu'un peu d'eau lui ferait du bien, du moins l'espérait-il. Attrapant un verre, l'homme vint le placer sous le robinet qu'il ouvrit légèrement pour le remplir. En un instant, ses yeux vinrent fixer le contenant sans le voir, le bruit de l'eau s'effaçant peu à peu pour le ramener au champ de bataille. Dans sa main c'était à nouveau un tasse de café dont la fumée s'échappait lentement. Il entendait un bourdonnement de discussion autour de lui... Tout allait bien. Tout allait bien... Et puis... Et puis des moteurs revinrent, des coups de feu, des éclats de voix dont une qui se rapprochait plus de lui particulièrement. Violemment, le blond laissa tomber sa tasse au sol, l'éclatant sans y faire attention et sa main attrapa son couteau de combat posé à côté de lui jusqu'à ce qu'un flash lumineux s'active, le forçant à détourner le regard et fermer les yeux pour les ouvrir quelques secondes après.
Stoot reprit enfin conscience de sa réalité. Sa cuisine, la lumière et face à lui, la silhouette de Nell se dessinait alors qu'il était en position de combat, le bras levé, armé d'un couteau, prêt à s'abattre sur un ennemi désormais invisible. "Nell ? Ne-Nell ? Je... Nell ?" L'incrédulité transparaissait dans ses mots. Pourquoi était-elle là ? Que faisait-il là ? Qu'est-ce que ? "Je..." Directement, son coeur se remit à battre fortement, faisant remonter les palpitations jusqu'à ses temps alors que ses yeux scrutaient le sol à la recherche des restes du camp du général. Soudain, il prit conscience et ses iris se bloquèrent sur l'arme qu'il tenait et violemment il lacha la lame, sa main tremblant violemment désormais, alors qu'il venait l'attraper pour l'empêcher de continuer, paniquant à présent de la situation. "Je suis désolé ! Je voulais pas ! Je suis vraiment désolé !" s'écriait l'ancien marine en voulant s'avancer vers son épouse, posant un pied sur les bris de verre brisé juste avant, reculant en faisant une grimace de douleur qu'il oubliait vite alors que son regard paniqué se posait sur la fleuriste. "Je sais pas ce qu'il m'a prit ! Je suis désolé, je voulais pas te faire peur. Je... J'étais dans mes pensées et... Pardon, excuse moi !" poursuivait-il en se baissant pour venir ramasser les morceaux éparpillés.
Soudainement, Steve se réveilla dans son lit, le coeur battant la chamade, transpirant à grosses gouttes, les poumons vides d'air, les yeux embués de larmes. Un cauchemar... C'était un cauchemar et pourtant ça reflétait si bien ses états d'âmes. La guerre qu'il avait mené à Glenwood l'avair marqué au fer rouge et sa chaire ne parvenait pas à cicatriser de cette expérience. Pourtant, il connaissait bien le terrain. L'Afghanistan ne lui avait pas coûté son esprit, pas autant que la mort de Hannah du moins. Et là... Cette fois... C'était... Lourd. Oui, c'était lourd. L'homme avait la sensation de peser une tonne, de traîner un poids immense à sa cheville. Parfois, même, il avait l'impression d'être enchaîné à une montagne qui l'empêchait d'avancer, d'accepter, de respirer. Le poids de cette bataille venait l'étouffer jusque dans ses rêves et c'était... Dur. Le blond vint se passer une main dans les cheveux, le regard perdu sur le plafond, se demandant combien de temps cela durerait, s'attendant déjà à devoir subir ces supplices mentales tout le long de la nuit. Sa tête se tourna sur sa gauche et son palpitant s'apaisait un peu. Au moins elle était là, son épouse, toujours aussi belle et merveilleuse, même endormie. Sa simple vue suffisait à le calmer. Tout ce qu'il faisait, c'était pour elle et pour leur fils à naître. La grande main du sergent se posa sur le ventre de Nell, venant le caresser avec énormément de délicatesse, un léger sourire en coin. Charlie serait bientôt à la maison. Leur fils... Leur fils, oui. Il donnerait tant pour lui. Mais... Pour être un bon père, il fallait qu'il maîtrise ses pensées, qu'il contrôle son cerveau qui travaillait trop. Ouais, c'était juste un cauchemar, ça passerait, comme à chaque fois.
Un nouveau soupir et l'homme se retourna pour essayer de se rendormir sans y parvenir, le sommeil l'abandonnant définitivement. Tant pis, il irait dans le salon, en attendant que ça revienne, afin de ne pas déranger sa dulcinée qui avait besoin de repos. Ses pieds foulèrent le parquet, le dirigeant jusqu'à l'escalier pour rejoindre la cuisine, le plus silencieusment possible. Peut-être qu'un peu d'eau lui ferait du bien, du moins l'espérait-il. Attrapant un verre, l'homme vint le placer sous le robinet qu'il ouvrit légèrement pour le remplir. En un instant, ses yeux vinrent fixer le contenant sans le voir, le bruit de l'eau s'effaçant peu à peu pour le ramener au champ de bataille. Dans sa main c'était à nouveau un tasse de café dont la fumée s'échappait lentement. Il entendait un bourdonnement de discussion autour de lui... Tout allait bien. Tout allait bien... Et puis... Et puis des moteurs revinrent, des coups de feu, des éclats de voix dont une qui se rapprochait plus de lui particulièrement. Violemment, le blond laissa tomber sa tasse au sol, l'éclatant sans y faire attention et sa main attrapa son couteau de combat posé à côté de lui jusqu'à ce qu'un flash lumineux s'active, le forçant à détourner le regard et fermer les yeux pour les ouvrir quelques secondes après.
Stoot reprit enfin conscience de sa réalité. Sa cuisine, la lumière et face à lui, la silhouette de Nell se dessinait alors qu'il était en position de combat, le bras levé, armé d'un couteau, prêt à s'abattre sur un ennemi désormais invisible. "Nell ? Ne-Nell ? Je... Nell ?" L'incrédulité transparaissait dans ses mots. Pourquoi était-elle là ? Que faisait-il là ? Qu'est-ce que ? "Je..." Directement, son coeur se remit à battre fortement, faisant remonter les palpitations jusqu'à ses temps alors que ses yeux scrutaient le sol à la recherche des restes du camp du général. Soudain, il prit conscience et ses iris se bloquèrent sur l'arme qu'il tenait et violemment il lacha la lame, sa main tremblant violemment désormais, alors qu'il venait l'attraper pour l'empêcher de continuer, paniquant à présent de la situation. "Je suis désolé ! Je voulais pas ! Je suis vraiment désolé !" s'écriait l'ancien marine en voulant s'avancer vers son épouse, posant un pied sur les bris de verre brisé juste avant, reculant en faisant une grimace de douleur qu'il oubliait vite alors que son regard paniqué se posait sur la fleuriste. "Je sais pas ce qu'il m'a prit ! Je suis désolé, je voulais pas te faire peur. Je... J'étais dans mes pensées et... Pardon, excuse moi !" poursuivait-il en se baissant pour venir ramasser les morceaux éparpillés.
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Re: What's in your head ?
Jeu 16 Juin 2022 - 22:12
La petite brunette avait peu dormi cette nuit encore. Les cauchemars de Steve devenaient les siens. Depuis son retour, les choses étaient tellement différentes, lui l’était tellement. Si elle avait pu prendre toute cette douleur, toute cette peur et ces traumas pour lui, Nell l’aurait fait en un battement de cils. C’était injuste, après tout ce qu’ils avaient vécu jusqu’ici. Injuste qu’ils ne puissent pas simplement vivre heureux et en paix.
Éreintée par le poids de Charlie qui allait pointer le bout de son nez dans à peine 3 petites semaines, épuisée de mal dormir depuis que son mari était parti, puis revenu démoli… Nell essayait de s’occuper comme elle le pouvait, en silence. Pas de bruits agressants, pas de gestes brusques, tout fait avec douceur et méticulosité pour ne pas stresser Steve. Elle s’était levée tôt ce matin, tant le sommeil lui manquait et avait décidé de préparer un petit sac pour son séjour à venir à la clinique. Mieux valait rentabiliser les insomnies. Ça avait été rapidement bouclé cependant, la trentenaire n’en était pas à son premier accouchement après tout. Elle était donc revenue aux côtés de son mari pour essayer de trouver sommeil. Morphée lui permit une sieste fort heureusement et ce sont les pas de son homme dans les escaliers qui la firent émerger.
Peut-être qu’il avait faim. Il valait mieux se lever pour aller voir s’il avait besoin de quoi que ce soit. Elle était ainsi faite. Nell aimait s’occuper des gens qu’elle aimait, mais c’était certainement exacerbé lorsqu’elle savait qu’ils n’allaient pas bien. Le visage encore empreint de sommeil, la fleuriste se hissait au bord de son lit du mieux qu’elle le pouvait avec son ventre énorme de 9 mois. Ses pieds enflés la firent grimacer, mais elle se donnait un petit élan pour sortir du lit. Enfilant un peignoir, elle descendait ensuite au rez-de-chaussée. Il lui semblait que son chéri était dans la cuisine, donc elle avait probablement vu juste. Elle lui préparerait peu importe ce qu’il lui demanderait.
-Steve ? L’appelait-elle avec douceur une première fois. Elle approchait de la cuisine, mais il n’y avait toujours pas de réponse. Donc à nouveau elle l’appelait avec toute la douceur qu’elle se connaissait.Chéri ?
Nell se stoppait net en voyant Steve. Jamais elle ne l’avait vu avec une telle expression sur le visage. La tasse volait violemment au sol et en moins de deux, il la menaçait avec un couteau. Sa femme n’eut même pas la force de crier, d’appeler son nom pour l’interpeller. Seul un hoquet de terreur s’échappa d’entre ses lèvres, tandis qu’elle protégeait son ventre de ses deux bras, fermant les yeux. Appréhendant le pire. S’attendant au pire. Ça semblait durer une éternité, mais à peine quelques secondes à la fois, puis… il réalisait.
Rouvrant les yeux, Nell pouvait bien voir la confusion sur les traits de son mari, mais elle était terrifiée de bouger, ne serait-ce d’un millimètre. Déjà les larmes lui brouillaient la vue et des sanglots silencieux la secouaient. La lame tombait au sol dans un tintement sonore et Steve se confondait en excuses. Ce n’est que lorsqu’il se blessait sur les éclats de vaisselles au sol, que la petite brune sortit de sa torpeur.
-Tu vas te couper à nouveau. Sa gorge était serrée par l’émotion, les mots avaient presque été murmurés.
Nell essuyait ses larmes d’une main tremblante, incapable de retirer l’autre de son ventre. Elle n’avait qu’une envie et c’était de le prendre dans ses bras pour y trouver du réconfort, mais en même temps, il était la source de cette peur terrible qu’elle avait eue. Celui qui avait bien failli la poignarder.
-Ne… ne t’en fais pas. J-je sais bien que tu ne voulais pas… que… Elle essayait de se contenir, de retrouver un peu de contenance pour ne pas faire davantage culpabilité Steve, mais les émotions étaient trop fortes.
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Re: What's in your head ?
Dim 3 Juil 2022 - 5:20
Un monstre... Un putain de monstre, voilà ce qu'il était désormais qu'il comprenait ce qu'il s'était passé. Il avait phasé et dans son esprit troublé, Steve avait menacé Nell et Charlie. Seul un monstre pouvait agir comme ça, s'en prendre à son épouse et l'enfant à naître. Seul un détraqué pouvait ainsi perdre les pédales. C'était donc ce qu'il était devenu... Un de ces fous d'après-guerre qui détruisait tout parce que sa tête était toujours dans la bataille, un de ces traumatisés qui ne parvenait même plus à respirer correctement ou à vivre simplement, toujours sur le qui-vive comme si une bombe pouvait exploser dans le salon. C'était ça qu'il était devenu ? Stoot ne parvenait pas à comprendre ce que ça signifiait pour lui, de voir les scènes de Glenwood se superposer à sa vie de tous les jours. A quel point est-ce que cet affrontement avec les Oblivions l'avait pourri ? Assez pour en venir à détruire son mariage en quelques minutes.
La voix tremblante de la fleuriste brisait le coeur du blond. C'était à cause de lui qu'elle était dans cet état. Pire, il avait juré de toujours la protéger et de lui offrir le meilleur et là... Il venait de manquer à sa parole d'un seul geste. Les larmes montèrent rapidement à ses yeux tandis qu'il plaquait la main contre sa bouche pour étouffer les sanglots de détresse. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il craquait maintenant ? Ca faisait des années qu'il se battait, des années que les conflits faisaient partis de sa vie alors pourquoi aujourd'hui il était incapable d'encaisser comme il le faisait d'habitude ? Sa main libre vint s'écraser contre les bris de verre, venant les serrer fortement comme si ce simple geste suffirait à le faire se réveiller d'un mauvais rêve sans y parvenir. Parce que la réalité était là : Il ne s'appartenait plus. Son hémoglobine vint se mêler aux éclats éparpillés du récipiant éclaté alors que ses doigts s'appuyaient contre le sol pour l'empêcher de s'effondrer. Son coeur cognait si fort contre sa poitrine que le bruit qu'il faisait remontait jusqu'aux oreilles du soldat, transformant le son en parasites qui brouillaient son esprit autant qu'ils envahissaient ses tempes. Même immobile au sol, des vertiges le prenaient et à nouveau le spectable recommençait. Ses yeux papillonèrent tandis que le sang maculait la terre sur laquelle il reposait à genoux. Les tremblements redoublèrent, son souffle accélérait et il essuyait sans cesse ses paumes tâchées sur son t-shirt sans que le plasma ne cesse de couler, le forçant à se défaire de son haut et le balancer plus loin, se reculant pour être loin de cette chose qu'il considérait comme une bête qu'il fallait à tout prix éviter.
Le mouvement de recul l'avait fait se cogner le dos contre les meubles de la cuisine, ce qui eut pour effet de le sortir de sa terreur. A nouveau il reprit conscience de son monde. Il était chez lui, dans une pièce qu'il connaissait par coeur. En une seconde, le sergent glissa son regard sur la place où il avait cru croiser son épouse et elle était encore là. Croiser la peur dans ses yeux le fit enfin fondre en larmes. Les pleurs devaient être silencieux, il devait impérativement être discret. Si ses voinsins l'entendaient... Il signerait sans doute sa fin et celle de Nell. Un homme devait être fort, à New Eden. Un homme devait être intouchable, imbrisable, insensible à la guerre et aux traumas... Il devait continuer d'être cet archétype de mâle alpha pour préserver sa famille. Poutant il avait bien conscience qu'il en était rien, là, à l'instant T. Il était faible, délirant, dangereux, cassé. Ca ne tournait pas rond dans son crâne et la fleuriste en payait le prix alors qu'elle ne méritait pas une telle situation. Cette fois encore, l'époux tentait de relever le visage vers sa moitié et ses pleurs redoublèrent, conscient de la scène qu'elle devait vivre. "Je suis... Je suis..." Les mots ne pouvaient même plus franchir ses lèvres sans que Steve se sente horrible.
De longues minutes s'écoulèrent alors que l'homme tentait de contenir sa détresse, un temps si court qui paraissait pourtant infini et au bout d'un certain temps, les flots finirent par s'arrêter. La tête de Stoot était appuyée contre un mur, ses yeux fixaient un coin de la pièce, sa main blessée collée contre sa poitrine alors que toute énergie avait quitté ses membres et qu'il se laissait choir comme un sans-âme. "Tu devrais aller retrouver Mo." fit-il d'une voix brisée sans essayer de bouger pour voir la réaction de la femme de sa vie. "Ton père te protègera de moi. Vous protègera. Charlie et toi... Vous êtes ce que j'ai de plus précieux alors si..." Sa gorge se nouait tandis que ce qu'il s'apprêtait à dire lui détruisait le coeur. "Si je pète un câble et que je vous fais quelque chose... Je m'en remettrai jamais..." Des perles salées revinrent innonder les jours du blond qui fit enfin un geste pour regarder la fleuriste. "Je t'aime, tu sais. Jamais je t'aurais fais du mal mais je suis malade... Glenwood m'a rendu malade et... Je t'aime et je veux pas te perdre mais je veux pas non plus que tu subisses ça... Alors... Si tu me dénonces pour maladie mentale, le divorce pourra être assuré et tu pourras trouver quelqu'un de mieux. Je demanderai à Armand et Mason de veiller sur toi et sur notre garçon." qu'il annonçait avec une faux courage pour masquer combien il lui en coutait d'avancer des propositions comme celle-ci alors qu'en son fort intérieur, une petite voix lui hurlait de se rétracter et d'effacer cette pensée parce qu'il serait le seul à combler la brunette. "Si tu me quittes maintenant, Charlie n'aura pas besoin de me connaître et tu pourras..." Nouveau sanglot difficilement maîtrisé. "Tu pourras l'aimer pour deux... Et..." L'homme se pinçait les lèvres pour ne pas faire plus de bruit, sa poitrine se relevant alors qu'un profond soupir quittait ses lèvres pour essayer de se contrôler. "Approche, je t'en supplie... Laisse moi t'embrasser une dernière fois Nell..." fit-il alors qu'il se sentait mourir intérieurement, prêt à accepter que la terre s'effrondrait sous ses pieds et qu'il se laisserait avaler pour protéger les personnes qu'il aimait plus que tout au monde.
La voix tremblante de la fleuriste brisait le coeur du blond. C'était à cause de lui qu'elle était dans cet état. Pire, il avait juré de toujours la protéger et de lui offrir le meilleur et là... Il venait de manquer à sa parole d'un seul geste. Les larmes montèrent rapidement à ses yeux tandis qu'il plaquait la main contre sa bouche pour étouffer les sanglots de détresse. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il craquait maintenant ? Ca faisait des années qu'il se battait, des années que les conflits faisaient partis de sa vie alors pourquoi aujourd'hui il était incapable d'encaisser comme il le faisait d'habitude ? Sa main libre vint s'écraser contre les bris de verre, venant les serrer fortement comme si ce simple geste suffirait à le faire se réveiller d'un mauvais rêve sans y parvenir. Parce que la réalité était là : Il ne s'appartenait plus. Son hémoglobine vint se mêler aux éclats éparpillés du récipiant éclaté alors que ses doigts s'appuyaient contre le sol pour l'empêcher de s'effondrer. Son coeur cognait si fort contre sa poitrine que le bruit qu'il faisait remontait jusqu'aux oreilles du soldat, transformant le son en parasites qui brouillaient son esprit autant qu'ils envahissaient ses tempes. Même immobile au sol, des vertiges le prenaient et à nouveau le spectable recommençait. Ses yeux papillonèrent tandis que le sang maculait la terre sur laquelle il reposait à genoux. Les tremblements redoublèrent, son souffle accélérait et il essuyait sans cesse ses paumes tâchées sur son t-shirt sans que le plasma ne cesse de couler, le forçant à se défaire de son haut et le balancer plus loin, se reculant pour être loin de cette chose qu'il considérait comme une bête qu'il fallait à tout prix éviter.
Le mouvement de recul l'avait fait se cogner le dos contre les meubles de la cuisine, ce qui eut pour effet de le sortir de sa terreur. A nouveau il reprit conscience de son monde. Il était chez lui, dans une pièce qu'il connaissait par coeur. En une seconde, le sergent glissa son regard sur la place où il avait cru croiser son épouse et elle était encore là. Croiser la peur dans ses yeux le fit enfin fondre en larmes. Les pleurs devaient être silencieux, il devait impérativement être discret. Si ses voinsins l'entendaient... Il signerait sans doute sa fin et celle de Nell. Un homme devait être fort, à New Eden. Un homme devait être intouchable, imbrisable, insensible à la guerre et aux traumas... Il devait continuer d'être cet archétype de mâle alpha pour préserver sa famille. Poutant il avait bien conscience qu'il en était rien, là, à l'instant T. Il était faible, délirant, dangereux, cassé. Ca ne tournait pas rond dans son crâne et la fleuriste en payait le prix alors qu'elle ne méritait pas une telle situation. Cette fois encore, l'époux tentait de relever le visage vers sa moitié et ses pleurs redoublèrent, conscient de la scène qu'elle devait vivre. "Je suis... Je suis..." Les mots ne pouvaient même plus franchir ses lèvres sans que Steve se sente horrible.
De longues minutes s'écoulèrent alors que l'homme tentait de contenir sa détresse, un temps si court qui paraissait pourtant infini et au bout d'un certain temps, les flots finirent par s'arrêter. La tête de Stoot était appuyée contre un mur, ses yeux fixaient un coin de la pièce, sa main blessée collée contre sa poitrine alors que toute énergie avait quitté ses membres et qu'il se laissait choir comme un sans-âme. "Tu devrais aller retrouver Mo." fit-il d'une voix brisée sans essayer de bouger pour voir la réaction de la femme de sa vie. "Ton père te protègera de moi. Vous protègera. Charlie et toi... Vous êtes ce que j'ai de plus précieux alors si..." Sa gorge se nouait tandis que ce qu'il s'apprêtait à dire lui détruisait le coeur. "Si je pète un câble et que je vous fais quelque chose... Je m'en remettrai jamais..." Des perles salées revinrent innonder les jours du blond qui fit enfin un geste pour regarder la fleuriste. "Je t'aime, tu sais. Jamais je t'aurais fais du mal mais je suis malade... Glenwood m'a rendu malade et... Je t'aime et je veux pas te perdre mais je veux pas non plus que tu subisses ça... Alors... Si tu me dénonces pour maladie mentale, le divorce pourra être assuré et tu pourras trouver quelqu'un de mieux. Je demanderai à Armand et Mason de veiller sur toi et sur notre garçon." qu'il annonçait avec une faux courage pour masquer combien il lui en coutait d'avancer des propositions comme celle-ci alors qu'en son fort intérieur, une petite voix lui hurlait de se rétracter et d'effacer cette pensée parce qu'il serait le seul à combler la brunette. "Si tu me quittes maintenant, Charlie n'aura pas besoin de me connaître et tu pourras..." Nouveau sanglot difficilement maîtrisé. "Tu pourras l'aimer pour deux... Et..." L'homme se pinçait les lèvres pour ne pas faire plus de bruit, sa poitrine se relevant alors qu'un profond soupir quittait ses lèvres pour essayer de se contrôler. "Approche, je t'en supplie... Laisse moi t'embrasser une dernière fois Nell..." fit-il alors qu'il se sentait mourir intérieurement, prêt à accepter que la terre s'effrondrait sous ses pieds et qu'il se laisserait avaler pour protéger les personnes qu'il aimait plus que tout au monde.
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Re: What's in your head ?
Mar 2 Aoû 2022 - 15:17
Complètement figée sur place, Nell était incapable de bouger ne serait-ce qu’un cil. La peur, l’appréhension, la peine… Que devait-elle faire ? Lui laisser un peu d’espace ou suivre son cœur et simplement aller se blottir dans ses bras ? De voir Stoot pleurer lui lacéra le cœur comme jamais auparavant. De le voir dans cet état était tellement douloureux pour la brunette, de comprendre que la mission de Glenwood avait fait des ravages chez l’homme qu’elle aimait… Le stress post-traumatique que lui avaient expliqué d’autres femmes du club. Ça ne pouvait qu’être ça !
Bon, il fallait qu’elle se calme, qu’elle ait la tête froide, il fallait qu’elle aide son homme, qu’elle le soutienne et pas qu’elle devienne une difficulté d’avancer pour lui.
Mais ce qu’il lui proposait d’un coup maintenant… Lui brisait le cœur. Nell faisait non de la tête, hors de questions. De le quitter ? Que Charlie ne connaisse pas son père ? L’embrasser une dernière fois ?
-Non. Arrête. Malgré les larmes qui inondaient son visage, malgré la douceur de son ton, de la fermeté s’en dégageait également.
Nell ne résistait plus, retrouvait l’usage de son corps et se ruait sur Steve pour le prendre dans ses bras.
-Non. Tu ne m’embrasseras pas pour la dernière fois et je ne te quitterai pas. Nous aurons Charlie et il t’adorera parce que tu es un homme exceptionnel et que tu seras un papa formidable ! Se disant, elle le couvrait de baisers et le serrait de toutes ses maigres forces contre elle et son ventre bien rond.Jamais je ne te quitterai. Je suis là, je te soutiendrai et on va faire en sorte que tu ailles mieux mon amour. Nous sommes une équipe toi et moi. Tu ne me feras jamais de mal. Je vais t’aider. Je t’aime. Je t’aime tellement. Nous allons surmonter tout ça ensemble mon chéri.
Ce serait comme ça et pas autrement et s’il croyait l’éloigner il se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Entêtée comme quatre, Nell était bien décidée de toute façon. Les femmes du club pourraient lui donner des conseils, ils pourraient aller voir un psychologue aussi, tout pour Stoot.
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Re: What's in your head ?
Mer 31 Aoû 2022 - 6:27
Il ne les méritait pas. Steve en avait conscience maintenant, plus que jamais. Il ne méritait pas Nell, il ne méritait pas Charlie, il ne méritait même pas cette once de bonheur qu'il avait pu connaître auprès d'eux. C'était évident, à présent, c'était pour ça qu'il avait perdu Jenna et leur enfant à naître et c'était aussi pour ça qu'il était en vie, pour n'avoir jamais aucun repos et que la culpabilité continue de le ronger et de l'affaiblir un peu plus chaque jour que Dieu faisait alors qu'il perdait petit à petit l'amour de sa vie. Neela avait sans doute raison, quand elle disait qu'il était aussi mauvais que son ex-mari et aussi douloureux que ça puisse être, être rangé dans la case des enfoirés de militaires, ça devait sans doute être justifié quand on regardait le tableau qui se peignait dans cette cuisine. Il avait fallit blesser son épouse... Quoi de pire que lever la main sur un ange ? Quoi de pire que de menacer un enfant et sa mère ? Les larmes revinrent monter aux yeux du sergent qui se mordait à présent la lèvre pour étouffer ses remords en silence. C'était fait, maintenant il devait accepter de tout perdre, d'être laissé pour le bien d'autrui et de....
Pas le temps de s'engouffrer un peu plus dans son monde de culpabilité et de honte. Deux petits bras vinrent l'enlacer, un corps chaud se coller contre lui, une voix douce lui murmurer à l'oreille. La brunette ne s'était pas précipitée vers la porte pour fuir à toutes jambes pour sauver sa peau, comme elle aurait dû le faire. Non, elle avait préféré venir à la rencontre de Stoot, l'enlacer, le bercer, le rassurer. Bloqué contre elle, à respirer le parfum délicat de sa femme, le marine explosait pour de bon. Les sanglots retentirent sans retenue, il cachait le visage dans le cou de sa moitié, marmonnant tant bien que mal des excuses dont il ne trouvait plus le début et la fin, des supplications pour qu'elle change d'avis et qu'elle se mette à l'abris, loin de sa dangerosité à lui ou même lui demander de ne pas le faire parce que sans elle, il n'arriverait plus à rien, finalement. Le brouhaha de ses sentiments, de ses pensées, de ses craintes, tout venait créer une tempête interminable dans son esprit embrumé, lui bloquait la respiration. Au bout de longues minutes, le crâne plein, il se mit à agripper fermement les épaules de la trentenaire. L'air ne pénétrait plus ses poumons et la panique vint s'immiscer dans le regard du blond alors qu'il sentait à présent ses muscles se liquéfier, le faisant glisser jusqu'à poser les genoux au sol, prenant appuie d'une main pour se maintenir difficilement, comme s'il luttait contre la gravité pour ne pas finir collé aux lattes. Son coeur s'était mit à battre bien trop rapidement et d'un coup sa respiration reprit, rapidement, trop pour permettre à sa tête de s'aérer. L'angoisse vint alors l'écraser violemment et la peur s'incrustait dans son corps, la panique l'envahissait tandis que sa respiration se coupait à nouveau. Ses billes azurées essayent de trouver un point de repère mais déjà sa vision se troublait, devenait floue alors que sa main libre venait se diriger vers sa gorge pour griffer fortement sa peau, à la recherche d'une corde invisible qui l'étouffait, les membres tremblants désormais.
A mesure que les secondes passaient, comme s'il s'agissait d'années, Stoot entendait des bourdonnements dans ses oreilles alors qu'il se laissait choire. Il entendant son supérieur lui annoncer qu'Hannah était morte au combat, la veille de son retour. Il revoyait les carreaux gris de la caserne et la bague de fiançaille qu'il voulait lui donner qui traînait plus loin. Peu de gens avaient comprit sa détresse émotionnelle ce jour là, peu étaient parvenus à lui soutirer un sourire, une parole, un rire. Il s'était laissé aller à la médiocrité parce qu'il pensait avoir perdu la personne la plus chère à ses yeux et durant une soirée plus que ténébreuse, il avait prit dans son équipement une corde usée. Il avait pensé à la nouer, faie un noeud coulissant pour rejoindre la femme qu'il avait aimé mais il n'avait pu s'y résoudre, se disant qu'ils savaient tous les deux ce qu'ils risquaient quand ils avaient rejoint l'armée pour elle, la marine pour lui. Ce n'était pas honorer sa mémoire que de partir comme un lâche. Il était certain de ne pas avoir touché cette corde plus de trois secondes et pourtant, il croyait sentir les fibres contre sa gorge, écrasant sa trachée alors que les balles se mettaient à fuser dans ses oreilles ou était-ce son coeur qui tambourinait trop fort contre sa cage thoracique ? Et sa main à terre ? elle allait chercher un ancrage et trouvait un appuie qu'il serrait, comme un dernier appel alors que son corps s'écrasait finalement et qu'il se recroquevillait instinctivement pour éviter les attaques ennemies.
Pas le temps de s'engouffrer un peu plus dans son monde de culpabilité et de honte. Deux petits bras vinrent l'enlacer, un corps chaud se coller contre lui, une voix douce lui murmurer à l'oreille. La brunette ne s'était pas précipitée vers la porte pour fuir à toutes jambes pour sauver sa peau, comme elle aurait dû le faire. Non, elle avait préféré venir à la rencontre de Stoot, l'enlacer, le bercer, le rassurer. Bloqué contre elle, à respirer le parfum délicat de sa femme, le marine explosait pour de bon. Les sanglots retentirent sans retenue, il cachait le visage dans le cou de sa moitié, marmonnant tant bien que mal des excuses dont il ne trouvait plus le début et la fin, des supplications pour qu'elle change d'avis et qu'elle se mette à l'abris, loin de sa dangerosité à lui ou même lui demander de ne pas le faire parce que sans elle, il n'arriverait plus à rien, finalement. Le brouhaha de ses sentiments, de ses pensées, de ses craintes, tout venait créer une tempête interminable dans son esprit embrumé, lui bloquait la respiration. Au bout de longues minutes, le crâne plein, il se mit à agripper fermement les épaules de la trentenaire. L'air ne pénétrait plus ses poumons et la panique vint s'immiscer dans le regard du blond alors qu'il sentait à présent ses muscles se liquéfier, le faisant glisser jusqu'à poser les genoux au sol, prenant appuie d'une main pour se maintenir difficilement, comme s'il luttait contre la gravité pour ne pas finir collé aux lattes. Son coeur s'était mit à battre bien trop rapidement et d'un coup sa respiration reprit, rapidement, trop pour permettre à sa tête de s'aérer. L'angoisse vint alors l'écraser violemment et la peur s'incrustait dans son corps, la panique l'envahissait tandis que sa respiration se coupait à nouveau. Ses billes azurées essayent de trouver un point de repère mais déjà sa vision se troublait, devenait floue alors que sa main libre venait se diriger vers sa gorge pour griffer fortement sa peau, à la recherche d'une corde invisible qui l'étouffait, les membres tremblants désormais.
A mesure que les secondes passaient, comme s'il s'agissait d'années, Stoot entendait des bourdonnements dans ses oreilles alors qu'il se laissait choire. Il entendant son supérieur lui annoncer qu'Hannah était morte au combat, la veille de son retour. Il revoyait les carreaux gris de la caserne et la bague de fiançaille qu'il voulait lui donner qui traînait plus loin. Peu de gens avaient comprit sa détresse émotionnelle ce jour là, peu étaient parvenus à lui soutirer un sourire, une parole, un rire. Il s'était laissé aller à la médiocrité parce qu'il pensait avoir perdu la personne la plus chère à ses yeux et durant une soirée plus que ténébreuse, il avait prit dans son équipement une corde usée. Il avait pensé à la nouer, faie un noeud coulissant pour rejoindre la femme qu'il avait aimé mais il n'avait pu s'y résoudre, se disant qu'ils savaient tous les deux ce qu'ils risquaient quand ils avaient rejoint l'armée pour elle, la marine pour lui. Ce n'était pas honorer sa mémoire que de partir comme un lâche. Il était certain de ne pas avoir touché cette corde plus de trois secondes et pourtant, il croyait sentir les fibres contre sa gorge, écrasant sa trachée alors que les balles se mettaient à fuser dans ses oreilles ou était-ce son coeur qui tambourinait trop fort contre sa cage thoracique ? Et sa main à terre ? elle allait chercher un ancrage et trouvait un appuie qu'il serrait, comme un dernier appel alors que son corps s'écrasait finalement et qu'il se recroquevillait instinctivement pour éviter les attaques ennemies.
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Re: What's in your head ?
Mar 6 Sep 2022 - 22:20
Nell le serrait tout contre elle, le laissait sangloter autant qu’il le fallait, lui caressait les cheveux en réconfort et continuait de le rassurer, de lui dire que ça allait lorsque chaque excuse brouillonne quittait les lèvres de son bien-aimé. Il n’avait rien fait de mal hormis avoir une absence. Bien sûr, la brunette en avait déjà entendu parler ici là, même au temps d’avant. Les troubles post-traumatiques ou quelque chose de cette même famille. Nell ne savait pas et n’était pas psychologue, mais ce genre de difficultés étaient souvent vues chez les militaires et les femmes du club en parlaient.
Elle n’aurait simplement jamais cru ou souhaité que son propre mari ait à vivre quelque chose d’aussi horrible. Elle irait à la bibliothèque pour en apprendre plus, elle s’informerait auprès des autres femmes, trouverait un psychologue. Tout pour lui.
Les mains à ses épaules se mirent à serrer avec force, trop de force même. La trentenaire voyait bien qu’il ne semblait plus respirer normalement. Il s’écartait d’ailleurs, glissant plutôt vers le sol comme manquant soudainement de force, d’oxygène, et le regard qu’il lui lançait était empreint de panique.
-Steve ?
Il était en crise, ça Nell savait le reconnaitre pour elle-même l’avoir vécu quelques fois. Son mari se remit à respirer, mais en hyperventilant, posant une main au sol.
-Steve, tout va bien, je suis là. Lui soufflait doucement la brunette en se penchant malgré son ventre rond. Cependant, il ne l’entendait pas et une fois de plus il ne semblait plus pouvoir respirer. C’était un petit cri de stupeur qui échappait à la fleuriste quand elle le vit se griffer la gorge. Instinctivement, elle tentait d’attraper cette main pour qu’elle ne fasse pas plus de dégât.Steve ! Le ton était plus suppliant, plus fort aussi, il fallait qu’il la regarde, qu’il sorte de cette crise de panique.
Que se passerait-il si elle n’arrivait pas à le calmer ? De le voir souffrir comme ça lui crevait le cœur au plus haut point ! Il n’avait même pas l’air d’avoir conscience qu’elle était là, avec lui. C’était terrifiant. Pour autant, il n’y avait nulle part d’autre où voudrait être Nell en cet instant précis, qu’ici à aider l’homme qu’elle aimait.
Recrocvilelr au sol, la brunette elle se relevait pour aller chercher un mouillé un linge propre dans l’évier tout près. Elle revenait presque au pas de course auprès de son mari, malgré la petitesse de la cuisine. S’asseyant difficile au sol, vu sa circonférence, elle posait le linge humide sur la nuque, puis le front de Steve, le forçant à la regarder.
-Stoot, regarde-moi ! Tout va bien je suis là. Respire avec moi. Elle inspirait doucement, puis expirait tout aussi lentement. Épongeant le front du blond, elle essayait de l’aider à reprendre le dessus.On recommence mon chéri. Les yeux brouillés de larmes, Nell ne démordait pas. Il n’y avait absolument rien qui allait la chasser d’ici.Regarde-moi Stoot, on recommence encore et on inspire, puis on expire.
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