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Always by my side

Lun 18 Juil 2022 - 14:19

Samedi 16 Juillet

La conversation avec Faith flottait toujours entre ses tempes, gravitant autour de ses réflexions comme un parasite indélogeable en suspension. Elle n’arrivait plus à s’en débarrasser, elle ne parvenait plus à diriger ses pensées sur autre chose. C’était omniprésent. Précisément comme le fœtus qui s’était enraciné dans ses chairs, et qui grandissait inéluctablement dans son ventre encore plat. Une telle nouvelle l’avait bouleversée avec plus de violence qu’une tempête. Fébrilement, l’esprit encore embrumé depuis la veille, la grecque avait fait le trajet jusqu’au phare, à pieds, dans l’espoir d’y trouver celui qui était son allié le plus loyal, le plus dévoué. Celui qui saurait être présent pour elle, sans poser de questions, sans émettre de jugement. Parce qu’il comptait parmi ceux qui la connaissaient le mieux. Parce que la réciproque était aussi vraie. En cela, Gabriel était le candidat idéal.

Le soleil hissé haut dans l’azur laissait couler sur ses épaules une chape de plomb étouffante. Plus que les températures estivales, sa récente condition parfaitement inattendue s’imposait à elle, se rappelait dans une constante oppressante. Arrivée devant la porte, une bouffée brûlante la submergea et elle se sentit sur le point de vaciller, fut forcée de s’appuyer momentanément contre la pierre de la vieille bâtisse pour reprendre son souffle, donner le temps à ses réflexions de s’aligner, s’ordonner dans leur huis-clos chaotique. Sans doute que la perspective d’évoquer son problème avec l’hispanique était en partie à l’origine de son malaise. Elle savait pourtant qu’elle n’avait pas d’autre alternative ; c’était la seule envisageable. Ne rien faire, laisser cette grossesse se poursuivre lui donnait des sueurs froides. Elle n’y était pas préparée, pas du tout.

Prenant une grande inspiration pour s’insuffler quelque courage plus que nécessaire, Elena frappa à la porte pour s’annoncer, avant d’entendre les pas familiers de son ami et de le voir apparaître quelques secondes plus tard. Tâchant de faire illusion, elle esquissa un sourire qui n’abuserait sans doute pas le brun. Pas lui. Elle jeta un regard par-dessus son épaule, pour chercher Isaiah ou n’importe qui d’autre. « Hey… J’ai… Tu es seul ? J’ai besoin de te parler. » Ses doigts s’emmêlaient nerveusement, et son cœur s’était soudain gonflé d’appréhension. La jeune femme n’était que rarement en proie à un trouble pareil. Dotée d’un sang-froid remarquable, faisant preuve d’un pragmatisme parfois cruel, elle n’était pas du genre à perdre ses moyens facilement, bien au contraire.  « Je dois me rendre à The Haven pour une affaire… personnelle. J’ai… Il faut que j’y aille de toute urgence. » expliqua-t-elle maladroitement, tournant entre les murs du phare comme un fauve en captivité. « Est-ce que… Tu veux bien m’accompagner ? » demanda-t-elle, embarrassée, ses orbes d’ambre s’arrimant dans ceux du sicario. Il n’y avait bien qu’à lui qu’elle pouvait demander ça, et en même temps, elle s’en voulait de l’entraîner avec elle dans une affaire aussi absurde.
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Re: Always by my side

Jeu 11 Aoû 2022 - 20:45

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The only fate is yours to choose.



Samedi 16 juillet.




Un silence imprègne l’espace entre les murs ronds du phare. La tranquillité des lieux en cette journée lui permettant de relâcher la tension des derniers jours. Épaules détendues et visage penché en avant tandis que son souffle glisse entre ses lèvres. S’écrasant contre l’objet juste sous ses yeux, avant de s’envoler alentour. Un poids compact au creux de sa paume gauche alors que sa main droite agrippe un chiffon afin de briquer son arsenal. Le textile est usé mais est encore en mesure de briquer les armes de Gabriel sans laisser la moindre trace. Son regard accroche les contours du canon de son fusil afin d’estimer la propreté. Un éclat satisfait brillant un court instant à même ses iris lorsqu’il juge de l’état opérationnel de la pièce. D’un geste méticuleux, l’ancien sicario remet en place le canon à l’endroit initial et remonte l’entièreté des pièces détachées de l’arme. Vérifiant une dernière fois que tout soit bien maintenu. Un fluide mouvement de poignet afin de scruter le fusil sous tous les angles et un pincement de lèvres approbateur plus tard, Gabriel repose son arme sur la table. Il attrape ensuite son couteau tactique afin de le nettoyer, quand un écho s’élève subitement dans la salle. Le tirant momentanément de son activité. Un bruit familier contre le bois de la porte, quelqu’un venant toquer à l’entrée du havre de paix partagé. Gabriel se redresse et repose le couteau sur la surface vernie, repoussant presque le reste afin de ne rien laisser traîner trop près du bord. Faisant voler un plaid par dessus la table pour y cacher ce qui s’y trouve. Vivre avec des enfants à proximité lui aura au moins permis d’apprendre quelques règles de sécurité supplémentaires à celles déjà assimilées.

Ses pas foulent le sol du phare tandis qu’il se dirige vers la porte, l’ouvrant à la volée. Les contours d’Elena s’inscrivant devant lui, imprégnant ses paupières tandis qu’il laisse son regard accrocher son visage. Un sourire étire les traits de la grecque et alors qu’il perçoit cette esquisse sur ses lèvres, il remarque la manière qui diffère de l’ordinaire. L’éclat de sa voix caresse ses tympans mais trahit ses pensées. Les gestes nerveux parviennent à ses iris, perçus du coin de l’œil tandis qu’il ne la quitte pas du regard. Un air inquiet voilant légèrement ses propres yeux focalisés sur la détresse réprimée de son amie. Hey. Il se racle la gorge. Okay. Se décalant de la porte pour la laisser passer. Entre. Il n’y a personne. Gabriel referme la porte derrière elle et l’observe un moment sans rien dire. La voix de la grecque retentit à nouveau dans l’espace confiné et ce qu’elle lui confie ne fait que confirmer au sicario que quelque chose la trouble. Presque au point de la hanter. Sa gestuelle et son maintien trahissant ses émotions les plus secrètement gardées.

Le mexicain cligne des paupières et Elena finit par se mettre à arpenter les angles de la pièce, tournant sans s’arrêter. En proie à un mal qui la ronge de l’intérieur et dont Gabriel ne connaît pas encore la nature. L’empressement dans les paroles de la grecque est si prenant que l’homme sent une émotion le traverser lorsqu’elle lui demande de l’accompagner. Il n’a pas besoin de réfléchir pour connaître la réponse, et en d’autres circonstances serait même étonné qu’elle lui pose la question. Mais la détresse d’Elena est telle qu’il réalise le besoin de trouver refuge auprès d’un proche. Auprès de lui. De trouver un soutien inconditionnel sans avoir peur d’un quelconque jugement réprobateur. Gabriel expire avec douceur en approchant d’Elena. Ses iris ancrés dans l’ambre de la grecque alors qu’un air sérieux teinté d’un soupçon d’inquiétude s’imprime dans ses yeux. Evidemment. Un léger sourire presque contrit étirant ses lèvres. J’irai toujours là où tu me demanderas d’aller ‘len. Jusqu’en enfers s’il le faut. Gabriel maintien le regard pour appuyer son propos. Il suivra toujours Elena où qu’elle aille, tant qu’elle a besoin de lui. Tant qu’elle lui laisse la possibilité de la rejoindre quelque part. Si elle devait y aller seule, il n’aurait pas insisté. Mais aujourd’hui, c’est ensemble qu’ils traverseront ces contrées pour aller au bout de l’aventure.

Laisse-moi juste quelques minutes pour rassembler mes affaires et on pourra partir. Il hésite à se détacher de cette proximité avec elle, ne souhaitant pas la brusquer ou lui faire regretter sa décision de venir ici. Cherchant son regard dans cet espace confiné comme pour attendre son accord. Lorsqu’il l’obtient, Gabriel s’empresse de retirer le plaid pour récupérer ses armes. Tant pis pour la propreté immaculée de son couteau, cela attendra que leur escapade à The Haven prenne fin. Il n’espère pas en avoir besoin mais le danger peut se présenter à chaque instant et le sicario est préparé à cette éventualité depuis de nombreuses années. Et lorsque tout est bien accroché à sa ceinture et son dos, ou aux attaches à ses cuisses et jambes, l’homme se retourne enfin vers celle qui a sauvée sa vie. Bois quand même un peu avant que l’on ne parte, s’il te plaît. Ne souhaitant pas qu’Elena tourne de l’œil à cause de son état, Gabriel lui récupère un verre et tend ensuite sa main pour lui offrir un peu d’eau. Croisant les bras par après en attendant qu’elle soit légèrement plus apaisée avec la fraîcheur du liquide. S’il y a autre chose que tu nécessites pour le voyage, ne te prive pas. Il n’ose la déranger en lui demandant ce qui la tracasse à ce point, et ne veut aucunement la pousser à se confier sur la raison de cette escapade à Tacoma. Même si son regard laisse transparaître des émotions qui peinent le sicario. Il aimerait l’aider, mais ne peut la forcer. Si elle envisage de lui partager ses craintes, elle le fera quand elle le voudra. Si elle le souhaite. On va faire au mieux pour arriver rapidement ’len, ne t’en fais pas. Il n’hésite pas, cependant, à la rassurer du mieux qu’il le peut, la laissant gérer ses tracas à son rythme. Même s’il aurait apprécié pouvoir l’alléger de ce poids qui l’écrase et dont il ne connaît encore aucune teneur.


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Re: Always by my side

Sam 13 Aoû 2022 - 15:10

Une infinie gratitude ourla les lèvres de la grecque devant la loyauté immuable de son inestimable ami. Le dévouement presque aveugle dont il faisait preuve à son égard, et ce depuis presque trois ans maintenant, n’en finissait pas de la surprendre et d’ébranler les digues de ses émotions les plus brutes. Touchée, elle pinça ses lèvres dans une expression silencieuse de franche reconnaissance, mesurant une fois encore combien elle était chanceuse de pouvoir compter cet homme parmi ses plus proches amis. Plus que ça, Gabriel était un frère spirituel pour lequel elle cultivait une affection indéfectible. Un compagnon d’armes qui avait sa confiance et son estime inconditionnelles. Il ne lui avait jamais failli, il ne l’avait jamais abandonné, même dans les pires moments, quand Elena s’était égarée dans des brumes opaques, dans des tréfonds de ténèbres inqualifiables et qu’elle était devenue ce qu’elle détestait le plus, il lui était resté résolument fidèle. Comme une ombre indissociable de sa personne. « Tu as toujours placé trop de foi en moi, Gab. » sourit-elle tendrement. « J’espère en être toujours digne. » Ses doutes se condensèrent dans ses veines ; elle était certaine de ne plus l’être depuis longtemps en réalité… Mais l’avait-elle été seulement une fois ?

Elle acquiesça en le suivant des yeux tandis qu’il réunissait son équipement pour le trajet. Rigoureux et organisé, comme toujours. Son efficacité sur le terrain avait toujours laissé la brune admirative. « Quoi ? » articula d’une voix aigüe la jeune femme, en dévisageant le mexicain sans comprendre. Boire ? L’extrême prévenance du brun lui fit l’effet d’une gifle. Pas parce qu’elle était exceptionnelle ou déplacée, mais parce qu’en l’état, dans sa nouvelle condition, elle se sentait déjà diminuée alors même qu’elle n’avait pas tellement de symptômes pour troubler son quotidien. Des nausées, une perte d’appétit et de la fatigue tout au plus. Le reste était surtout psychologique, elle en avait conscience. Elle refusait cependant d’être traitée différemment, avec le genre de complaisance nauséabonde qui écornerait un peu plus son orgueil. Et même si l’ancien tueur à gages ne pouvait pas se douter de l’origine de son trouble, elle n’avait pas manqué l’éclat soupçonneux dans l’obscurité de ses orbes soucieux. Elle scruta le verre tendu, prête à grogner qu’elle n’avait pas besoin d’être couvée, avant de se raviser presque aussitôt. Elle referma la bouche, résignée, et abreuva son corps mis à l’épreuve de la chaleur. « Je n’ai besoin de rien d’autre que gagner The Haven au plus vite. » assura fermement la méditerranéenne, impatiente d’en terminer avec ces sottises.

« On aura peut-être à rester sur place quelques jours… Une semaine tout au plus. Ce n’est pas un problème pour toi ? » prévint-elle en regagnant la fournaise extérieure, plissant les yeux sous l’éclat doré qui répandait sa lumière autour d’eux. « Peter sait, et Faith va gérer durant notre absence. » continua-t-elle d’informer, professionnelle et responsable avant tout. Elle n’aimait pas devoir quitter le domaine pour ses intérêts personnels. Pas après ce qu’ils avaient traversé, pas maintenant que le néo-zélandais se remettait tout juste de sa captivité chez les Sinners… Mais avait-elle vraiment le choix ? En s’installant dans la voiture – là aussi le choix d’utiliser un véhicule motorisé était stratégique : plus vite ils seraient arrivés, plus vite ils seraient rentrés – elle soupira longuement, sentant la nervosité gagner du terrain. « Merci de m’accompagner sans poser de questions. Mon ardoise de dettes s’allonge de jour en jour avec toi. » sourit-elle en pivotant le visage vers lui.
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