Elle n'avait eu que le temps de laisser Dune à l'écurie, avant qu'on ne vienne lui annoncer un court résumé de la situation catastrophique qui se profilait à l'horizon. Tucker planqué chez elle, Fances qui veillait, et un aîné Shepard visiblement prêt à commettre un meurtre. Rien que d'y penser lui arrache un soupir. C'était prévisible, après tout. Mais Frances ayant promis de veiller, ça lui permettait de se libérer pour trouver celle qu'elle n'avait plus vu depuis une éternité. Elena. lance la native dans le dos de la grecque pour l'inciter à se retourner, esquissant un semblant de sourire. Sincère, alors qu'elle vient offrir une brève accolade à son amie sans chercher à s'excuser de posséder encore sur elle armure de cuir ou peinture de guerre. Les formalités n'avaient de toute manière, jamais été leur genre. Bon retour chez toi... L'époque ou Elena était encore au ranch n'était pas si éloignée, après tout. Et elles avaient toutes deux survécu, chacune de leur côté. Bien que leurs chemins ne cessent finalement de se croiser étroitement. J'ai cru comprendre que tu avais empêché un meurtre, alors ? Frances t'as vu courir partout dans le campement, plus tôt dans l'après midi. qu'elle demande avec une étincelle dans le regard, lui prenant le bras avec douceur pour l'inviter à s'éloigner des autres survivants pour venir s'installer vers le terrain d'entraînement - ou machine de torture, selon - bien plus calme en ce début de soirée.

L'étreinte se prolonge un peu, alors qu'elle savoure la présence de son ancienne soeur d'armes. Unies dans l'adversité, malgré le grand départ de la Grecque, jusqu'à son retour d'entre les morts. Le plaisir est partagé... Souffle la native avec une ombre de sourire, admirant en silence celle qui un jour avait été son commandant sur le terrain. Joignant son rire au sien alors que le cas de Tucker est évoqué, émettant un bref sourire à cette idée0

Quinn et lui ne sortiront pas avant un moment Normalement personne ne meurt ce soir. Tucker est un abruti, mais je ne peux pas lui retirer qu'il veut vraiment faire les choses bien avec ta protégée. qu'elle concède sans hésiter, reprenant à l'attention de la brune. Ce n'est pas le gendre idéal... Mais il prend soin d'elle au quotidien. Et s'il se foire, je m'assurerai de lui casser les jambes pour que Shepard l'achève. propose la Lakota avec une esquisse de sourire, avant de suivre le regard d'Elena jusqu'à l'arme à sa ceinture. Venant brièvement y poser sa main, alors que la question fuse, hochant la tête à la question de la brune. En effet. Pourquoi mentir après tout ? Elle était venue me voir un peu avant son départ. Me préciser que je saurai déterrer les bonnes armes le moment venu. Toksa akhé La voix de la Navajo fait écho dans sa tête, détachant le tomahawk pour le tendre à la Grecque, la laissant aviser du nouvel éclat d'une arme enfouie sous terre durant des années. C'est comme si elle était toujours un peu là, maintenant. Mais sa culture ne faisait pas forcément écho à celle d'Elena, après tout. Je suis sûre qu'elle va bien, ou qu'elle soit. lui assure finalement la brune avec douceur, compatissant au manque de cette présence qui un jour avait été l'ombre de la grecque.

Elena soupira, non sans lever les yeux au ciel. « Je sais… » Tucker avait bien des défauts, sans doute même une collection bien garnie, mais la cruauté n’en faisait pas partie. Elle refusait de croire qu’il puisse se jouer de Quinn. Elle l’avait vu prendre sa défense, se dresser, même brièvement, contre Connor pour la rouquine. Les actes ne mentaient pas. « Ses erreurs passées ne jouent pas en sa faveur et Connor est aussi rancunier qu’il est protecteur avec sa sœur. Je crois qu’il lui faudra beaucoup de temps pour admettre que Tucker est la source du bonheur de Quinn. Mais ça viendra, j’en suis sûre. » fit-elle en se voulant confiante, même si une part d’elle redoutait que le sportif puisse camper sur ses positions éternellement, juste par principe.

La grecque ne s’attendait pas à être aussi bousculée dans ses émotions ces derniers jours, et pourtant… La seule vision de cette arme la troubla un peu plus. C’était le sien, évidemment. Elena hocha doucement la tête, un sourire ému accroché aux lèvres. « C’est bien que tu l’aies récupéré. » affirma-t-elle en échangeant un regard lourd de sens avec Nihima. Au-delà de son amitié, certes différente de celle qu’elle avait partagée avec Carmen, la native méritait ce tomahawk. Plus que n’importe qui. « ça va te sembler étrange mais… »Elle sourit un peu plus, les yeux un peu humides. « J’en suis sûre aussi. » souffla-t-elle, en hochant le menton. Ses certitudes n’avaient rien de rationnel pourtant. « Je ne saurais pas te l’expliquer mais… Je le ressens. » sourit-elle. Dans son cœur, dans son âme ; elle était convaincue que son amie respirait quelque part. Peut-être était-elle parvenue à trouver la paix qu’elle convoitait.

Elena soupira, rit doucement. Beaucoup d’émotions durant ce court séjour. « J’ai longtemps pensé que rentrer ici me serait pénible et douloureux… Finalement, je me sens apaisée. » Enfin sereine après trois années d’absence. « Raconte-moi ce que j’ai manqué. Comment va Kaya ? » demanda-t-elle, curieuse et insatiable quand il s'agissait de son amie.

Connor semblait définitivement du genre rancunier. Et pas seulement parce qu'il semblait prêt à tuer Tucker de ses mains. Emettant un bref soupir à cette idée avant de sourire à Elena qui prenait la défense du brun. J'aimerai être aussi optimiste que toi que la question. Quinn m'a dit qu'il avait insulté son frère alors... Je m'assurerai qu'ils ne se croisent pas pour les prochaines fois.   Juste au cas ou, par exemple. Autant s'éviter un incident diplomatique. Et entendre la grecque valider ce choix d'arme la rassure un peu, alors qu'elle devine son regard humide, ses yeux noirs l'observant avec une compassion qu'elle ne peut que supposer. Les esprits parlent beaucoup entre eux. Mais ils n'ont jamais mentionné sa disparition. promet la native, quoi que sa culture puisse ne paraître en rien rationnelle aux yeux d'Elena. Mais celle de la Navajo et la sienne étaient intimements liées. Comme tout enfant du grand Esprit.

Ou qu'elle soit, elle sera toujours un peu avec toi. souffle t-elle avec douceur, venant poser une main contre l'épaule de la grecque pour la soutenir dans ce deuil invisible. J'en suis intimement persuadée. Parce que telle était leur spiritualité. Ce qu'ils accomplissaient dans la vie, résonnait dans l'éternité. Et ce lien que Elena avait un jour pu avoir avec Carmen, continuerait de tenir même après la nouvelle fin du monde, assurément. Et tu devrais revenir plus souvent. Ta présence manque à beaucoup. Quinn, bien sûr. Et moi aussi, tu sais ? souligne la brune avec un clin d'oeil amusé, invitant la grecque à marcher à ses côtés le long du terrain d'entraînement avant de répondre aux questions.

Oh... J'ai l'impression que trois siècles s'écoulent à chaque fois que tu reviens. Le pire ? Elle ne plaisante qu'à moitié. Kaya à fui le camp quelques mois, elle vient de revenir. On à pas vraiment eu le temps de s'ennuyer dirons nous. Mais elle va bien. Elle ne sait juste pas tenir en place, dirons nous. Comme elle à son âge, quoi qu'on en dise... Des émissaires de Remnants sont venus également. Nous essayons de maintenir un semblant d'entente. Au moins contre New Eden. Et toi ? Quelle est la raison de ta venue ?