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Marceline — There Will Be No Marcy

Ven 22 Juil 2022 - 5:29


Marceline Mary Springsteentell me more about you

prénom(s) : Marceline Mary. Il fut un temps où elle entendait souvent son surnom lui venir jusqu'aux oreilles : Marcy. Avec le temps, les bouches le connaissant se sont réduites et désormais, il est rare qu'elle entende quelqu'un l'appeler tout court. Ca ne lui fait pas grand chose - qu'elle dit. Quand elle se sent d'humeur taquine, elle aime bien dire qu'elle est un peu la Mary Mercy, mais ça demanderait trop de temps d'expliquer pourquoi c'est rigolo, et du temps elle en a pas.
nom : Sprinsgteen, le nom de son père, un nom qui respire bon le vent américain, qu'a l'air de porter le drapeau américain jusqu'aux bouts de ses serres. Fallait voir la gueule du père Spingsteen quand il a compris que le chanteur était du mauvais bord politique, ah !
date de naissance : Un 20 août chaud de l'année 2000. Un petit bébé blond qui avait vu le nouveau millénaire et qui pensait pas que ça se finirait comme ça.
âge : Ca lui fera 22 ans dans un mois, même si ça fait déjà sept ans qu'elle les fête plus. Quand son père était encore en vie, il s'amusait même à lui dire qu'elle avait toujours 15 ans. SI on lui demande, elle dira avec un sourire goguenard qu'elle en a toujours 15. Toujours.

ville de naissance : Harrisson, dans l'Arkansans. La ville la plus raciste d'Amérique selon les sondages. Drôle de réputation pour un petit berceau calme, troublé seulement par le bruit des fusils à pompe et des cantiques.
métier : En 2015, Marcy était encore lycéenne. Elle aidait son père au garage en imaginant un jour reprendre l'entreprise familiale (bien que c'était un leurre, c'est son frère cadet qui raflerait bien évidemment le rôle de par ses attributs pendouillants). N'en reste pas moins qu'elle sait faire plus que démonter et remonter une roue. Elle pourrait vous citer les évolutions des moteurs General Motors au fil des années. Ne lui parlez surtout pas de sa marque préférée à moins de vouloir un cours sur Cadillac.
groupe : Travelers — Affiliée au groupe The Haven. Ils ont été là à un moment où elle était vulnérable et seule. Elle ne regrette pas de leur avoir confié un peu de son temps en échange de leur accueil. Elle garde cependant toujours en tête de ne pas trop leur accorder sa confiance. La liberté est quelque chose auquel la jeune femme accorde de l'importance, surtout vu l'époque de merde.

avatar : Sophie Thatcher, par Nukamess.

what i am

qualites
fière
débrouillarde
optimiste
tenace
mental de fer
defaults
farouche
têtue
autoritaire
rancunière
provocante
Equipement :
Une batte de baseball signée par Johnny Sain, véritable star américaine du baseball né à Havana dans l'Arkansas. Elle pourrait presque mourir pour cette batte. C'est son cadeau pour ses 10 ans. Le seul vrai cadeau que son père lui a offert.
     
Details physiques :
1 mètre 68 pour quelques 59 kilos, un corps finement athlétique taillé par la faim et la traque. Marcy a un regard vif, quoi que toujours défiant et prudent. Ses cheveux bruns sont souvent décolorés dans un blond un peu pisseux, parfois blond. Ne lui demandez pas comment elle réussit ce miracle sinon quoi vous aurez le droit à quelques cours sur les urées et tout ce qu'on peut en faire. C'est pas qu'elle se sente particulièrement belle comme ça, c'est que ça se marie mieux avec les paysages chauds et sa peau claire, presque lunaire.

Psychologie

Marceline a été élevé comme un vrai petit mec parce que son père, Dieu garde son âme, pensait pas en avoir. Le vieux Dick Springsteen, c'était pas un tendre et il avait même parfois l'air un peu fou derrière sa moustache. Mais Marcy lui en veut pas. Faut dire que toutes les tartes qu'elle a ramassé, quand c'était pas des coups de poings, l'ont rendu plus dure que la moyenne. C'est p't'être pour ça que de toutes les filles de Springsteen, elle est encore là, debout, à faire ce qu'elle peut pour vivre - à faire tout ce qu'elle peut pour survivre.

Forcenée, Marcy est autoritaire, élevée pour diriger, élevée pour écraser ses sœurs ou même son propre frère. Ce caractère elle le doit à son père ou aux étoiles, ça dépendra de comment elle est lunée quand vous lui demanderez. Capitaine de l'équipe de Baseball féminin de son lycée, championne du rallye junior 2014, jeune espoir de la NASCAR et tireuse amatrice de la National Rifle Association of America, une scolarité impeccable qui aurait dû rendre fier Dick. Au lieu de ça, l'enfoiré n'en avait qu'après son garçon.

Fière, Marcy est pas du genre à demander de l'aide même quand ça lui coûterait cher de pas le faire. C'est pas très dur de s'en rendre compte par contre, parce que son visage parle pour elle, parce que ses yeux dégoulinent de tous ses sentiments qu'elle n'ose pas cracher. Elle préfèrerait encore se faire mâcher menu par deux ou trois rôdeurs que de donner son existence en fardeau à quelqu'un d'autre qu'à elle-même. C'est comme ça qu'elle a été élevée et comme ça qu'elle continue de penser, même au plus fort de la tempête.

Pour pouvoir tenir en étant aussi têtue et seule, fallait bien qu'elle soit aussi débrouillarde. Là dessus, Marcy a tout misé. Pas d'eau à boire ? On peut boire du sang de chevreuil, c'est tout pareil. Filoute avec des plans toujours foireux (mais si ça marche, c'est que ce n'est pas si foireux que ça après tout, vous dira-t-elle), Marcy a pas la chance de son côté, c'est juste qu'elle est plus tenace qu'un poux sur la tête d'un chauve. Le genre à jamais lâcher l'affaire, même quand tout est perdu, même quand tout est fini.

Faut dire qu'elle en a vécu des merdes depuis la fin du monde.

Avant, elle avait le cœur un peu tendre, de l'optimisme plein les yeux. Elle se disait souvent allez, on tient encore un mois ou deux et après ça ira mieux. Après on sera sauvé. Si la foi s'est éteinte dans son cœur au moment où elle a dû abattre son père qui était son seul Dieu, elle a quand même gardé ce petit brin d'étoile à l'intérieur, cette petite étincelle qui lui fait pas tout lâcher sur le sol. Ce mental de fer il était là depuis le début, mais ce sont les épreuves qu'elle a traversé qui l'a solidifié, qui l'a rendu presque inaltérable. L'en faudrait beaucoup pour la briser, du moins c'est ce qu'elle se dit.

Une trahison ne suffirait pas, parce que des trahisons dans ce monde pourri y a plus que ça. Elle a pas vécu bien longtemps mais elle sait déjà tout (qu'elle croit) parce que son père le lui avait bien expliqué. Marcy, tu verras, les hommes c'est comme les chiens. Dès que la bouffe commencera à manquer, restera plus qu'à croiser les doigts pour pas être trop fatigué quand ils commenceront à se faire les dents sur toi. Rancunière parce que fidèle dans le fond, rancunière parce que loyale aux mains qui se sont tendues au moment où elle en avait le plus besoin,

Les trahisons l'ont cependant changé, à jamais. La jeune fille qui se voulait extravertie et toujours de bonne humeur est devenue farouche, âme indomptable et lointaine, préférant la solitude au groupe quand parfois il devient trop difficile de s'attacher. Préférant provoquer pour ne pas s'abandonner à avoir des sentiments, préférant mettre de la distance pour ne plus avoir à pleurer la perte d'un autre qu'elle.




Story of survival




2000 - Arkansans - Harrisson
Naissance dans l’Arkansas.
Marceline est la quatrième fille de Robert Spingstreen (appelé Dick par ses amis, même si c'est pas Richard oui, cherchez pas) et de son épouse, la plus belle qu’ait porté la terre, Betty Springsteen. Robert est désemparé car malgré les nombreux essais, le garçon tant attendu n’arrive pas. Il se demande s’il est a pas un problème aux couilles parce que franchement, que des filles…

Les premières années sont douces, rythmées de l’absence de Robert qui est militaire. Carrière brillante en tant que Chef mécano dans l’armée de terre. 9 semaines de permission ça lui laisse de quoi faire trois gosses de plus à Betty jusqu’au fameux garçon. Ça complète la famille, ça clôt un peu cette longue parenthèse de leur vie, même si Betty avait pas franchement envie de toute cette marmaille qui l’épuise psychologiquement. Elle aime Robert alors elle lui pardonne et elle se plie à l’exercice.

Ils ont une petite ferme avec quelques animaux, pas grand-chose, juste de quoi s’occuper et avoir des œufs frais. De temps en temps, ils font entrer un cochon ou un veau qu’ils découpent dans la grange du fond du jardin. C’est là-bas aussi qu’ils réparent les vieilles motos ou qu’ils accommodent le vélo des plus grandes, des vélos qu’ont pas de roues.

Marceline se rappelle avec amertume de toutes ces fois où elle crut que sa vie pouvait pas être pire parce qu’on lui refusait d’entrer dans la grange. Est-ce qu’elle a honte d’avoir dit un jour qu’elle avait été horrifiée de voir le sang gerbait d’une gorge animale ?

2008 - Arkansans - Harrisson
Robert quitte son emploi de militaire. Il n’en parlera pas ou en de très rare occasion, mais quelque chose s’est passé là-bas. Quelque chose qui le poursuivra toute sa vie.

Avec ses économies il achète un petit garage. Grâce à un tissu social qu’il brasse à la messe le dimanche ou dans des réunions de vétéran ou même encore aux rendez-vous de la NRA, le garage tourne bien et vite.

Marcy n’a que huit ans mais elle préfère être dans les pattes de son père, le visage couvert de cambouis, qu’à la cuisine avec sa mère. Véritable pot de colle, Robert la laisse aller et venir au sein de l’atelier. Plusieurs fois ils frôlent la catastrophe, comme la fois où une voiture a chuté du pont. Betty hurle sur Robert, Robert se défend. C’est pas de sa faute. C’est jamais de sa faute de toute façon.

Après le boulot, Robert amène Marceline au stand de tir puis parfois même au bar. Il est content de lui montrer les Little Rocks. La gamine veut tout faire pour rendre fier son père. Tout ce qui lui plaît, elle le tente, elle se l’approprie, jusqu’au NASCAR qui la répugne presque, elle qui préfère de loin la F1 ou le Rallye.

Marcy grandit dans un monde qui n’est pas taillé pour elle mais protégée dans l’ombre d’un homme qui ne souffrirait pas qu’il arrive quoi que ce soit à sa fille.

Avec l’âge, Marcy devient jolie, les regards sont attirés par toute une ribambelle de clients plus ou moins honnêtes. Robert s’agace. Chasse Marcy de l’atelier. Elle a rien à y foutre. Elle détourne l’attention. Marcy s’agace en retour, persiste. Ce n’est pas elle le problème, c’est eux. Le problème devient une contagion, jusqu’aux réunions de la NRA, jusque dans les écuries de son club de rallye.

Fin 2013 - Arkansans - Harrisson
Marcy est pas innocente mais elle n’est pas au fait de ce qui tourne autour du sexe. A la maison des Springsteen, les enfants naissent quand deux personnes s’aiment et s’embrassent, alors Marcy n’embrasse personne, pas même son petit copain qu’elle cache tant bien que mal à ses parents.

La vie est un défit constant pour la gamine, entre besoin d’évasion, de respiration, loin d’un foyer qui lui rappelle de plus en plus qu’elle n’est qu’une fille et qu’une fille ça devient tout au plus une mère – comme Betty – ou une vieille fille – comme la tante Mildred.

Marcy hurle, Marcy se débat, mais elle gagne pas face aux torgnoles de Robert. Son père, sa face furieuse, son air coupé au couteau. Son intransigeance variable. Non ma fille tu n’auras pas le droit d’aimer un garçon avant tes dix-huit ans mais oui ma fille tu as le droit de tenir le couteau quand il s’agit de dépecer le veau pour l’hiver.

(Le 28 décembre 2013)
Un soir où Robert est intenable, il surprend Marcy dans le garage, assise sur le capot d’une voiture. Elle est trop jeune pour ça. Elle le sait, c’est pour ça qu’elle ne fait qu’embrasser, parce qu’on lui a dit comment on fait véritablement les bébés.

Robert est furieux. Un coup de cric derrière le crâne suffit à calmer les ardeurs du gamin. Deux autres coups de cric finissent par marquer à jamais la rétine juvénile de Marcy.

L’amour, c’est pour ceux qui ont pas de père appelé Robert.

Dick dut se débarrasser du corps car personne ne vint frapper à leur porte le lendemain, ni le surlendemain. Le garçon était absent de l'école. La police se déplaça. Marcy fut nerveuse les premiers temps, l'estomac noué, puis on commença à parler d'une fugue, puis d'autres choses de plus en plus improbables. Plusieurs battues furent organisées, mais c'est quoi la probabilité de retrouver un garçon compacté en cube dans une casse auto puis brûlé dans un four industriel... ?

Début 2014 - Washington - Mapple Valley (sud de Seattle)
(Le 2 janvier 2014)
Robert quitte l'état pour rejoindre l'état de Washington.
C'est un peu lâche, mais c'est toujours mieux que rien.

Betty ne sait pas pourquoi tout ce remue ménage qu'elle met, par facilité, sur la crise de la cinquantaine. Elle n'a de toute façon pas de travail à quitter et le garage se vend bien. C'est pour elle l'occasion de trouver peut-être autre chose ? Elle se convainc tant bien que mal. De toute façon, si elle demande de trop, c'est la baffe qui part.

La famille suit alors, sans son mot à dire, fin janvier lorsque Robert a trouvé un appartement à Seattle qu'ils quitteront quand ils auront trouvé une maison à Mapple Valley, isolée du monde. Betty déchante mais c'est pas comme si elle faisait la loi.


Fini l’Arkansans, la famille, les oncles et les tantes, tout le monde s’extrait et se tire pas loin – juste très loin. Marcy disparaît à son tour, pour fuir ce qu’elle imagine être la justice, venant d’un père qui a longtemps été son image.

Elle ne lui en veut pas. Il imagine au contraire qu’en toute circonstance Robert la protègera. Son père l’aime. Elle aime son père.

Rien ne saurait vraiment remplacer ça, pas vrai ?

Arrivée dans une école où elle ne connaît personne, Marcy est distante, farouche. Un début de caractère que l’apocalypse va cimenter pour en faire sa nouvelle personnalité.




13 octobre 2015, Washington - Mapple Valley (sud de Seattle)
Les Springsteen avaient élu domicile au bout d’une route de terre, sur un terrain immense pour cultiver et être tranquille dans leur putain de pays (c’est ce que disait Dick du moins).

Les seuls voisins étant trois malheureux poteaux électriques et une haie de tuya de bien six mètres de haut, le bus la déposait généralement au bord de la route et fallait qu’elle se fasse tout le chemin de terre à pied. Pas moins de sept cents mètres de silence et de solitude, entourée de deux champs blés.

Fin octobre, la moisson est déjà finie. Elle se rappelle les buttes de terre, de l’odeur un peu sale de la merde qu’on a répandu sur les côtés et le chimique des engrais.

Marcy se souvient plus exactement du reste, probablement que sa mémoire a préféré en oublier une grosse partie. En revanche, elle en rêve encore parfois, de ses petits pas qu’elle a fait en sortant du bus. De ce sentiment bizarre la prenant au fur et à mesure où elle avançait, de son myocarde accélérant dans sa poitrine.

Elle a jamais su comment le premier rôdeur était arrivé jusque-là, ni comment, mais elle se souvient avoir vu le visage défiguré de Betty apparaître au bout du chemin. Elles se sont regardées, de longues secondes où Betty en a profité pour s’approcher, répandant avec elle son odeur pestilentielle.

Marcy s'était d'abord dit que c'était en rapport avec son opération de la vésicule biliaire, trois jours auparavant, à l'hôpital de Seattle. Puis après, peut-être que ç'avait un rapport avec les informations récentes.
Au vu de son visage, la mère de famille ne lui répondrait de toute façon pas.

« Maman ? »

Là elle s’était demandé ce qu’il en était de ses trois grandes sœurs – Ashley, Sharon, Emma ? Puis plus gravement de ce qu’il en était de Samantha, Carolyn et Jack.

Elle se revoit courir alors, courir à n’en plus pouvoir respirer, le long du chemin, sauter dans le champ, ses chaussures s’enfonçaient dans la terre, contourner cette mère étrange, cette mère morte. L’image de la cuisine lui revient toujours en tête et secoue ses tripes. Ça fait sept ans mais c’est toujours quelque chose, c’est toujours un voile qui tombe devant ses yeux.

Faudra être un grand ami pour qu’elle vous en parle de Carolyn, son petit corps fin de gamine dispersée sur le sol. Un très grand ami oui…

Robert avait fini par arriver. Un coup de Sharp gun entre les deux yeux de sa femme qui n’était plus la si douce et si jolie Betty. Elle se souvient avoir relevé ses yeux embués sur Dick. Lui l’avoir regardé en retour, après avoir vu Carolyn sur le sol. Sa gorge s’était serrée.

Cet enculé avait juste dit :

« Et Jack ? »

Le corps de Betty sera récupéré au même titre que celui de Carolyn par la police. Question de faire des autopsies. Les autorités parlent de virus, de rage. Dick n'en croira pas un traitre mot. De toute sa carrière militaire, il n'a jamais rien vu de tel, même dans des pays reculés. On refuse de lui rendre le corps de sa femme tandis que les militaires se dispersent en ville. Dick sait bien que la situation dégénère, aussi il commence aussitôt à se préparer, va à l'armurerie, achète ce qu'il peut, fait le plein de rations de survie. Dans son entourage, on le prend pour un fou au début, pour un survivaliste dégénéré, mais Dick sent le vent tourné.

Il barricade sa petite maison de Mapple Valley au moment où la Loi martiale est déclarée, préférant ne pas se rendre à Seattle. S'il y a un lieu de contamination, ça sera forcément dans les grandes villes, celles qui brassent le plus. Si jamais ces choses ont faim, c'est là-bas qu'elles iront.

A la fin du mois, Dick comprend enfin : le monde qu'ils ont connu ne sera plus jamais le même.
Et eux non plus.




Juin 2016 - Washington - Cougar Mountain Regional Wildland Park (Est de Seattle)
Nourrir une bouche était compliquée, en nourrir six était un dilemme de tous les jours. Robert devait faire attention, les filles aussi. Que des filles en plus. C’est ce qu’il pensait à chaque fois qu’il se levait et qu’il les voyait là, autour de lui, à manger ce qu’elles pouvaient. Donner la plus grosse part à Jack parce que si le mec perdait du muscle, ils seraient dans la merde. La seconde part à Marcy, parce qu’elle tenait le flingue.
Quand la faim se faisait un peu trop ressentir, Robert se demandait s’il serait capable d’en découper une pour nourrir les autres. Qu’est-ce qu’elles diraient ? Et surtout, qui découper ?
La plus vieille, la plus jeune ? Celle qui tirait la paille la plus courte ? Celle qui courrait le moins vite ?

Au détour d’un sentier, Marcy apprit qu’il y avait un classement dans le cœur de Robert. Un classement simple entre ce qui lui était utile et ce qui ne l’était pas assez. Elle s’en doutait un peu pour avoir vécu dix-huit ans avec ce père, mais le voir devant ses propres yeux avait un quelque chose de plus violent, de plus brutal.

Quand une faction leur demanda s’ils avaient de quoi payer le péage d’une route qu’ils tenaient visiblement entre leurs mains, Robert se tourna vers la marmaille et haussa les épaules.
« Une fille » avait-il répondu, les dents un peu serrées mais le visage trop fatigué pour s’entendre dire : « une fille, c’est pas mal déjà. »

Ashley, en aînée, se dévoua, les yeux rougis par les larmes. Elle y resta. Est-ce qu’elle avait été débitée comme un cochon pour être mangée, attachée à un poteau pour servir de dépôt ou un délire peut-être moins sordide ? Robert ne se posa pas la question.
Marcy y pensa longuement, avec gravité.

Si son père pouvait donner Ashley, un jour il finirait par la donner.

La question était : Jack ou elle en premier ?



Février 2017 - Washington - Renton (Sud-Est de Seattle)
Le rôdeur avançait avec une lenteur presque serpentine.

Allongée sur le camping-car éventré, Jack faisait le guet derrière elle, et elle, elle tenait à l’épaule le sharp gun. Ne pas gaspiller les balles était une absolue nécessité. Cette denrée plutôt rare apparaissait pas tous les quatre matins et Dick aurait détesté qu’elle se loupe, surtout à cette distance, surtout après gagné autant de trophée (nuls, avec du recul) de balltrap.

« Tu sais à quoi ça m’fait penser, Jack ? » murmura la gamine.

Le garçon derrière elle relevait les yeux, l’air horrifié en voyant le cadavre avançait mollement.

« A Doom, tu sais. Le jeu, là, avec les démons… »

Jack croisa les bras, retournant à son rôle de vigie improvisé.

« Tu déconnes Marcy… »

La gamine blonde plissa les yeux.

Les premiers corps, ç’avait été dur. Elle ne savait pas où poser les yeux mais avec le temps, à force d’en voir, les pupilles vitreuses, les chairs ramollies et suintantes avaient fini par devenir… familières. Elle se demandait parfois avec cette étrange curiosité qu’elle pouvait avoir si elle ne devenait pas folle, avant de balayer l’évidence. Ce n’était pas elle la folle, c’était l’époque qui l’était. Tout entière.

« Parfois je m’imagine que je suis dans un jeu… » souffla-t-elle sur le ton de la confidence, suivant du regard le rôdeur isolé avançant lentement dans la neige, la poudreuse étouffant ses pas.

« Ca te donne quoi ? »

Marcy eut un moment d’hésitation. La question avait du sens. Trop de sens.

« Ca rend les choses moins insupportables j’crois. »

Jack eut une petite moue avant que son visage ne se torde.

« Sharon ! »

La seconde fille était sortie d’un autre camping, tombant nez à nez avec le rôdeur. Un cri perça le silence. Marcy descendit d’un bond, à s’en faire mal au genou, et trottina. Le Sharp gun. Son sang affluait dans ses veines. Sharon repoussa la chose, échappant à ses crocs, vacilla en arrière.
Le Sharp gun. Une balle aurait suffi à exploser l’épaisse carcasse d’un sanglier. Sur la tête, ça faisait l’effet d’un pulvérisateur. De la bouillie en spray.

Elle chargea l’arme. La cala contre l’épaule.

Elle se revoyait, môme, douze ans, sur les genoux de son père militaire.

Papa, t’as déjà utilisé ton pistolet à la guerre ?
Oui.
T’as tué des gens ?
Seulement des méchants.
Qu’est-ce que t’en retiens ?
Du recul.


Seulement du recul.

Le premier BANG ! retentit. La crosse frappa dans l’épaule entraînée à la recevoir.

Sous l’effet de l’adrénaline, la trajectoire ne fut pas parfaite et la balle alla se loger dans le sol, soulevant une motte de terre. Sharon cria une nouvelle fois. Le rôdeur était proche d’elle.
Dans la précipitation, Marcy rechargea. Crac-crac fit le bois et le métal.
Elle mit de nouveau en joue le rôdeur.
BANG ! fit la balle, répandant la cervelle rose et gluante en une volute de poussières d’os et de graisse. Sharon hurla de nouveau, le corps secoué.

« Qu’est-ce que vous faites ? » siffla Dick, tirant derrière lui Emma.

Il était sorti d’un camping quelques secondes auparavant, affolé par les cris de ses filles.

« Un rôdeur » répondit Marcy, balbutiant. Son corps se raidit en voyant son père avalait la distance les séparant.

La gifle fut brutale, brûlante sur sa pommette droite. Marcy resta quelques secondes interdites, tenant du bout des doigts sa peau marquée et bleuie, relevant ses yeux hallucinés sur le visage froissé de Dick.

« Deux balles ! Deux balles ! » gronda-t-il, comme si c’était la fin du monde.
Enfin, ça l'était, mais...

« Pardon » souffla la gamine, l’air perdu.



Novembre 2018 - Washington - Renton
Cours, cours, ne t’arrêtes pas.
Les paroles de Robert sonnaient dans son crâne comme une injonction.
Cours, cours, ne t’arrêtes surtout pas.
Pas même pour nous. Pas même pour moi.


Sa cheville roula dans sa chaussure. Elle la sentit et c’était déjà trop tard. Dégringolant la butte de toute sa hauteur, elle se protégea le visage avant de s’écraser plus bas.
Un cri vrilla ses tympans. Marcy releva la tête, l’air affolé, la gorge serrée, mais ne fit aucun bruit. Au lieu de ça, elle observa Samantha courir elle aussi, ne pas chuter, se faire rattraper. Sa gorge se serra davantage, étouffant un sanglot alors que les mains avides agrippaient sa chair pour que le petit groupe de rôdeur – une vingtaine d’individus – puisse s’y faire les dents.

Les hurlements furent sinistres mais eurent au moins le mérite de concentrer toute l’activité sur elle. Marcy sentit son cœur se fendre à l’intérieur, prête à rendre son repas de la veille sur le sol, mais se retint.

Une main forte la tira de sur le sol. Sans hurler, elle se débattit, brandissant sa batte de baseball en avant, avant de reconnaître le visage fermé et émacié de Robert Springsteen. Il lui fit signe de se taire et de le suivre.

Pour Samantha, c’était déjà trop tard.

Etouffant de nouveau un sanglot, Marcy suivit son père dans les fourrées jusqu’à traverser un cours d’eau où attendait une barque de fortune. Ils avaient été pris de court par les rôdeurs. Sur l’autre rive, Jack la fixait, l’œil halluciné, fatigué. Le gamin tenait à peine le fusil qu’il avait entre les mains. Lui aussi avait dû voir en hauteur l’étrange spectacle des rôdeurs.

Marcy aurait aimé avoir un peu de pitié.

Au lieu de ça, elle le fixa avec une pointe de dégoût et commença à se dire qu’il finirait par leur claquer dans les pattes.

Jack était devenu un poids pour le petit groupe.
Elle, un loup pour les siens.



Juillet 2020 - Washington - Seattle
Ils s’étaient pas rendus souvent au No Man’s Land de Seattle pour ne pas dire qu'ils allaient rarement à Seattle tout court, mais les temps étaient de plus en plus durs et les trouvailles de moins en moins incroyables.

Là-bas, il leur arrivait de faire un peu de troc. Pendant que son père échangeait des trucs pillés contre un peu de bouffe et des balles, Marcy faisait le tour des habitués pour grapiller quelques informations sur les mouvements des hordes. Parfois même elle se retrouvait à aider un gars avec sa bécane, mettre un petit coup dans le moteur usé jusqu’à la moëlle d’une Harley des années 60, ça avait un petit côté drôle, sauf quand le propriétaire finissait par ne plus être là au passage suivant, ni au passage d’après.

« Où est Sharon ? »

Dick était arrivé, comme à son habitude, en chef de meute. Les mains enfoncées dans son blouson épais, il jeta un œil à Marcy, les mains dans le cambouis, qui haussait les épaules.

« J’crois qu’elle est partie au dispensaire. Elle a dit qu’elle avait mal au ventre. Elle a dit à Emma qu’ils allaient la soigner gratuitement, ‘fin, j’crois… »

Marcy n’y allait pas, parce que Marcy avait pas le temps. Elle avait perdu deux dents en tombant, la troisième elle l’avait faite sauter d’un coup de poing bien placé. Le reste était venu avec la clé à molette. Fallait ce qu’il fallait dans la nature. Se laisser pourrir la gencive, c’était s’assurer une mort stupide et douloureuse. Une semaine d’antibiotique périmé et c’était reparti, après une grosse diarrhée.

« Tu m’dis quand elle revient. »

Marcy hocha la tête, laissant partir Dick sans un mot.

Le vieux bonhomme qu’était là, attendant que la gosse remonte la chaîne de distribution, croisa les bras sur son torse d’un air peu rassuré.

« Vous allez toujours vers Renton avec Dick ? »

Marcy ne releva pas la tête, l’air maussade.

« Non. ‘Pa dit qu’en ce moment y a trop de merde dans le coin… et ça vient pas des marcheurs. »

La blonde comprenait pas trop ce qui poussait les uns et les autres à s’entre-déchirer alors même que des rôdeurs le faisaient très bien, mais elle avait mis ça sur ce que son père appelait avec beaucoup de tendresse : la nature humaine. Ce besoin constant d’imposer, d’écraser, de se sécuriser.

Dick ne jouait pas le jeu de la gloire. S’il avait bien appris quelque chose à Marcy, c’est que pour vivre longtemps, il vaut mieux vivre caché. Et que ça, ça marchait même du temps où ce n’était pas l’apocalypse.

« Ton père a bien raison. »

La petite blonde lui jeta un regard curieux mais ne fit rien de plus. Si y avait bien quelque chose qu’elle avait compris, c’est que les infos étaient toujours payantes et elle, elle avait rien pour payer. Rien du moins qu’elle ne veuille céder.

Ce jour-là, ils partirent sans Sharon.



Novembre 2021 - Washington - Sud de Seattle
Jack dormait, dans son sommeil il avait l’air d’un gosse même s’ils étaient plus des gosses depuis longtemps.

Le visage planté dans la paume de la main, Marcy écoutait le crépitement des flammes tout en essayant de ne pas se concentrer dessus. Fallait pouvoir entendre si un rôdeur décalait dans la zone. Un seul ça irait. Deux, trois… plus, ça commençait à être dangereux, même pour leur groupe qui commençait à être rôdé. Sauf peut-être Jack. Jack qu’avait jamais bien accepté cet état de fait et qui vivait encore par la grâce qu’on ne sait quel Dieu – ou peut-être que si, Marcy savait bien.

Par la grâce de Robert qui le protégeait, persuadé qu’un jour il finirait par se dégourdir son garçon, qu’il finirait par prendre la relève et lui aurait plus qu’à s’exploser la caboche parce qu’il n’en pouvait plus. Plus d’échapper à une mort qui à bien des égards lui semblaient plus douce que ce qu’il devait vivre tous les jours.

Si c’était pas pour les gosses, il aurait probablement fait comme les habitants de la dernière maison pillée. Se loger une balle entre les deux yeux était peut-être la porte de sortie.

« Marcy, tu dors ? »

La gamine releva les yeux de sur les flammes qu’elle attisait du bout d’un bâton.

« Non ‘pa. »

« Marcy... »

Le ton était grave, solennel presque.

Elle lui jeta un petit regard en coin, l’air ennuyé soudainement. Elle ne voulait pas qu’il lui fasse encore la morale sur ce qu’il était préférable de faire ou pas en cas d’attaque. Elle était fatiguée, usée, le dos voûté. Parfois elle lui en voulait un peu de pas rejoindre simplement un groupe, comme Sharon et Emma l'avaient faits, toutes deux disparues du jour au lendemain. Les chanceuses, au final.

« Tu sais que je t’aime, Marcy ? »

Les yeux de la fausse blonde tombèrent sur l’homme. Robert Springsteen lui apparaissait soudainement à la lueur des flammes comme un inconnu. Comme un homme qu’elle n’avait jamais vu, jamais rencontré. Un homme étrange. Un homme effrayant.

« Pourquoi tu dis ça ? » souffla-t-elle sur la défensive, les épaules tendues.

Un petit rire s’échappa des lèvres de Robert.

« C’est si bizarre que ça ? » Il savait bien que c’était pas son genre de dire à ses enfants qu’il les aimait, mais dans le fond, il le leur montrait. Alors les marmots devaient quand même le savoir, non ?

Marcy grimaça.

« C’est pas l’genre de chose que tu dis… J’crois que tu l’as même jamais dit à ‘man, alors… »

Robert eut un moment de silence.

Betty.

C’est vrai qu’il y avait eu Betty aussi.

En plus de Carolyn, en plus de Samantha qu’il avait pas réussi à sauver.

Il ne voulait plus en enterrer et ça tombait bien de toute façon.

« Je vais mourir » percuta Robert, sans se rendre compte qu’il l’avait lâché comme ça, en regardant le feu.

« Comme tout le monde ici » répondit naturellement Marcy, pas émue.

« Non, Marcy, je vais – je vais vraiment mourir. »

Les grands yeux clairs de la gamine se posèrent sur son père, figure intransigeante, implacable. Comment ça, mourir ? Elle eut une sueur froide lui descendant l’épine dorsale. Sentiment désagréable. Jack dormait toujours à poings fermés.

« La maison qu’on a pillée… y avait un rôdeur en bas. »

« Ouais, je sais » s’inquiéta doucement Marcy, ses doigts se serrant sur sa batte.

Elle savait déjà. Elle refusait juste de comprendre.
Elle refusait ce qui était l’évidence désormais.

« Demain, on laissera Jack partir en premier » reprit Robert, les yeux dans les flammes.
« Toi, tu resteras. »

« Pourquoi ? » elle s’étrangla, mais elle comprenait.
Robert l’avait toujours formé.
Elle savait ce qu’il allait dire.

« Je peux pas » coupa-t-elle.

« Tu vas devoir. »

« Je peux pas ‘pa » gémit-elle tout bas.

« Marcy, si tu l’fais pas, j’deviendrais un… un de ces trucs-là, comme ta mère. Et p't'être que je... »

« Mais ‘paa… »

« Marcy, putain de merde, je te demande que ça. Je te demande juste de… »

« Pourquoi tu l'fais pas ? »

L’homme parut outré.

« Je peux pas le faire. »

Le suicide était un péché.

Mais le meurtre aussi.

« On trouvera une aut’ solution, ‘pa. ‘pa, on peut peut-être— »

« Marcy, y a pas de discussion. C’est comme ça. »

Un silence pesant tomba sur la discussion, seulement entrecoupé par les reniflements de la gosse.

Robert jeta un œil au feu.

« Ça aurait été cool le temps que ça a duré. »

(…)

Jack avait pas bien comprit pourquoi il devait avancer seul ce jour-là, alors qu’on le laissait jamais seul d’ordinaire. Marcy avait souri, fait comme si de rien n’était. Puis elle s’était plantée là, avait lentement relevé le sharp gun. Une seule balle, c’est tout ce qu’ils avaient. Une seule balle.

Le plus dur avait été de voir le sourire serein et libéré de Robert Springsteen sur ses lèvres. D’un air de dire je pars avec le meilleur, je vous laisse le pire.

Marcy avait dit quelque chose comme « dis bonjour à maman », et Robert avait répondu « on vous attendra tous les deux ».

Du moins, c’est ce qu’elle imaginait qu’il aurait dit. La balle avait pas laissé finir le vieux de parler. Sa caboche répandue en nuage derrière lui, il était tombé raide sur le sol. Marcy était resté quelques longues minutes, avait pleuré tout ce qu’elle avait pu.

Comme ça faisait trop longtemps qu’elle était restée dans le coin, Jack était revenu, l’air livide, interdit devant le spectacle.

« C’est plus que toi et moi » avait-elle lancé rageusement à Jack avant de reprendre la route.



Février 2022 - Washington - Sud-Est de Seattle
La horde était en train de les rattraper.
Fallait courir, plus vite. Ne pas se laisser encercler.
Ne pas se laisser rattraper par les deux ou trois qu'étaient plus rapides que les autres.

Cours Marcy, putain, cours.

Les deux dernières semaines de famine avaient eu raison de sa santé. Elle avait tout donné à Jack ou presque, parce qu’il fallait qu’elle en prenne soin, parce que c’était le dernier avec elle.

Cours Marcy, cours putain.

Ses flancs la brûlaient de l’intérieur, ses muscles ne lui répondaient presque plus.

Cours Marcy.

Dans ses oreilles, le lourd bourdonnement de la mort, les multiples vagissements des quelques rôdeurs qui les suivaient depuis bientôt deux cents mètres après les avoir surpris dans leur abris. Deux rôdeurs plus rapides que les autres.

Ses jambes commençaient à frémir, à trembler sous elle. Jambes de coton.

C’est pas le moment Marcy.

Cours Marcy, putain.

Cours ou crève.


A sa droite, Jack commençait à prendre de l’avance. Il avait mangé lui. Elle lui jeta un regard terrible. Il ne la regarda pas. Pour la première fois, Jack engloutissait l’espace, ses jambes se dépliaient avec le courage et la ferveur des derniers instants.

Le cœur de Marcy accéléra dans sa poitrine.

« Jack ! »

Le gamin courait plus vite qu’elle. Le gamin la dépassait.

Le gamin qu’elle avait nourri, qu’elle avait protégé, à qui elle avait tout donné, était en train de l’abandonner.

« Jack ! »

Un sanglot lui vrilla la gorge, lui secoua la cage thoracique.

La peur de mourir.

La peur d’être à son tour démembrée.

« Jack, putain ! »

Le gamin avait une bonne distance d’avance.

« Jack ! »

Le cri devint de la rage.

La peur devint de la fureur.

Elle décrocha de son épaule la batte de baseball qui avait depuis longtemps prit cette couleur vermeille et ce quand bien même elle passait un temps fou à la laver.

Elle inspira et envoya cette dernière en ligne droite devant elle, avec toute la violence et la haine que pouvaient sentir et projeter son petit corps rompu.

La batte vola à l’horizontale et vint frapper de plein fouet l’arrière des genoux de Jack.

En quelques foulées, elle l’avait rattrapé, ramassé la batte.

« Marcy ? »

Le gamin avait levé vers elle un regard intrigué, surpris, apeuré.

Elle avait envoyé la batte dans la tempe de Jack. Simple, brutal. Efficace.

Home Run !

Elle s’était remise à courir.

Un hurlement strident lui vrilla les tympans. Elle ne se retourna pas.

Cours Marcy, cours.

« Maaaaarcy ! »




Marcy est un petit électron libre dans tout ce qu’il y a de plus discret et charmant. Pas le genre à chercher les emmerdes, conciliante quand il le faut, mordante quand elle le peut.

Suite à la disparition de Jack, Marcy s’est rapprochée du groupe The Haven, tentant de vendre ses quelques connaissances en mécanique (si on est capable de monter et démonter un moteur de voiture, c’est pas beaucoup plus différent de réparer des vérins hydrauliques) et sa main d’œuvre (elle n’a pas peur de plonger ses mains dans les boyaux de quelques bestiaux et possède les rudiments de la chasse que son père a pu lui inculqué même avant l’apocalypse, même si depuis les méthodes ont quelque peu changé).

Tout se négocie sauf son corps, dignité qu’elle garde précieusement comme si c’était la seule chose qui importait.

Le campement, c’est également pour elle une soupape où elle peut remettre à plat sa vie, ses questions, ses doutes.

Elle cherche de temps en temps des informations sur ce que sont devenues ses sœurs,

Sa famille cependant ne lui manque pas à un point où cela pourrait crée en elle un vide.

Ce vide, il existe et elle ne cherche pas à le combler.

Si elle n’a aucun mal avec l’autorité, Marcy n’est pas non plus le genre lèche-cul et se désolidarise assez facilement des autres. Taciturne ou bavarde suivant la personne en face, elle ne s’intéresse qu’à sa propre survie pour l’heure, tentant de concilier ce qui est le moins risqué et ce qui pourrait lui rapporter le plus.

Affiliée depuis mars, elle possède depuis quelques semaines le droit d’investir un camping. Ça la fait pas mal rire parce que venant de l’Arkansas, elle s’était toujours dit qu’elle finirait jamais dans un trailer avec une coupe de redneck. Force est de constater qu’avec son mulet blond et ses grands yeux de biche, elle ressemble à tout ce qu’elle détestait étant gosse.


time to meet the devil

• Pseudo (sur internet) : Shaka.
• Âge irl : 30 ans.
• Présence : Variable selon les périodes.
• Personnage : Inventé [x]
• Comment avez-vous découvert le forum ? Top-site de Bazzart.
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? La curiosité Smile
• Voulez-vous un parrain pour vous aider sur le forum Oui [x]
• Crédits (avatar et gifs) Nukamess, tumblr.

• Code du règlement Validé par Val

fiche (c) langouste.
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Re: Marceline — There Will Be No Marcy

Ven 22 Juil 2022 - 7:28

Bienvenue Sophie !
Courage pour ta fiche ! ♡





What a lovely day.
Maxine E. Reynolds
Maxine E. Reynolds
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Re: Marceline — There Will Be No Marcy

Ven 22 Juil 2022 - 8:07

Bienvenue :smile7:
Bon courage pour la suite de ta fiche, hâte d’en savoir plus :smile34:


Evil is Evil.
Lesser, greater, middling. it's all the same.
Alessandru Waleriuj
Alessandru Waleriuj
Xanadu | Modératrice
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Re: Marceline — There Will Be No Marcy

Ven 22 Juil 2022 - 13:44

Bienvenue parmi nous!

Bon courage pour ta fiche ! :smile2:




(c) semper eadem


Evan Jensen
Evan Jensen
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Re: Marceline — There Will Be No Marcy

Ven 22 Juil 2022 - 14:10

Hello Marceline Smile



bienvenue sur le forum !


Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si tu comptes jouer un Remnants et que ton personnage est intégré au camp avant juillet 2019 dans son histoire, il se peut que celui-ci ait été vacciné contre le virus qui transforme en rôdeur. Pour savoir si c'est le cas, rendez-vous ici.

6 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

7 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.



Bonne rédaction !


N'hésite pas si tu as des questions !
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Re: Marceline — There Will Be No Marcy

Ven 22 Juil 2022 - 15:00

Bienvenue Marceline ! Courage pour le reste de ta fiche ^^
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Re: Marceline — There Will Be No Marcy

Ven 22 Juil 2022 - 15:24

Bienvenue par ici Marceline ! Et bon courage pour le reste de ta fiche- Marceline — There Will Be No Marcy  3100098401
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Re: Marceline — There Will Be No Marcy

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