there is rarely only one wave | Over | Lizbeth Carver
Mer 27 Juil 2022 - 4:53
Courageuse Débrouillarde Altruiste Indépendante Positive Têtue Rancunière Renfermée Susceptible Impertinente | L’équipement de Lizbeth n’est pas forcément des plus important. Il faut dire qu’elle n’a pas vraiment eu le luxe d’emporter quoi que ce soit en fuyant New Eden. Elle a donc dû se contenter de ce que sa terre d’accueil lui a offert, à savoir un couteau, un sac à dos de randonnée et un duvet. C’était sans doute plus que ce qu’elle pouvait espérer. Au fil des mois, alors qu’elle tâchait d’oublier ses malheurs passés, elle tentait de se trouver une place au sein de cette communauté. Seulement ses talents de survivante n’avaient pas vraiment été mis à l’épreuve au vu de sa position sociétale au sein de son ancienne colonie. Alors elle s’était mise à l’œuvre en faisant profiter de ce qu’elle savait faire, pêcher. Plutôt efficace dans le domaine, on ne tarda pas à lui confier une canne à pêche, une ligne, quelques hameçons. Avec le temps l’autorisation lui fut donnée de s’éloigner de plus en plus du camp, on lui donna alors une carte ainsi qu’une boussole. Le premier fait marquant chez Lizbeth est sans aucun doute sa taille. Grande, au point de dépasser la plupart des interlocuteurs, garçons compris. En effet elle atteint le mètre quatre vingt cinq. Sa musculature est assez fine, taillée, efficace, programmée pour l'endurance et non pas pour un effort explosif. L'ensemble est assez harmonieux, équilibré, si on se réfère aux standards de beauté du 21ème siècle. Ses attributs ne sont pas particulièrement prononcés, sans doute que l'ensemble lui confère un aspect un peu garçon manqué et elle ne fait pas grand chose pour changer la situation. Elle a longtemps été stigmatisée sur son corps et a appris récemment à vivre avec, à l'assumer et à le chérir. Son visage est quant à lui une véritable petite œuvre d'art. Une mâchoire dessinée qui vient soutenir des pommettes évidentes sur lesquels s'éparpillent quelques discrètes tâches de rousseur. Ces dernières remontent également sur son nez, un nez tellement délicat qu'il parait presque dessiné. En dessous de ce dernier les lèvres sont pulpeuses, enivrantes. Mais ce n'est pas là dedans que vient se perdre votre regard, mais bel et bien dans ses yeux. Leur couleur est tout simplement irréelle, indescriptible. C'est un mélange habile de bleu et de vert, tendant vers une sorte de gris. Un cocktail des plus étrange, mystérieux. Alors dans l'inconnu de son âme on s'abandonne quelques instants, on s'y perd, jusqu'à se demander depuis combien de temps cette dure. Son front est plutôt large et elle doit bien avouer qu'elle ne l'apprécie pas beaucoup, d'autant plus que de par les temps qui courent elle ne peut pas trop se permettre de les laisser détaché. Deux de ses doigts de la main gauche sont légèrement tordu, souvenir difficile d'une régate aux conditions sportives, ils ne se plient plus très bien et elle a une perte de sensibilité dans ces derniers. La plupart de ses cicatrices sont peu visible, quelques coupures qui auraient parfois mérité des points de suture. Mais l'une d'entre elle est plus que visible dans son dos, une immense croix chrétienne faite au couteau. |
¤ Débrouillarde : A force de bricolages, d’improvisation, Lizbeth est devenue assez douée de ses mains. Elle sait tirer le meilleur d’une petite quantité de matériel. Faire une ligne de pêche improvisée ? Facile. Un feu de bois ? Enfantin. Un abri en pleine forêt ? Banal.
¤ Altruiste : La jeune femme a toujours eu une certaine sensibilité pour autrui. Un sentiment qui la rattachait aux autres, une sorte de lien en somme. Aussi, voir des gens souffrir, éprouver de la peine ou quelconque douleur, l’affecte profondément. En somme, elle ne souhaite de mal à personne et aimerait que dans le meilleur des mondes tous s’entendent à merveille.
¤ Indépendante : La Canadienne ne se souvient pas du jour om elle n’a pas eu cette volonté de s’émanciper de l’autorité qui l’entourait. Elle a toujours voulu se libérer de ses attaches, partir à l’aventure et découvrir le monde. Un monde qui lui a toujours semblé trop petit.
¤ Positive : Quoi qu’il advienne, la blonde tâche de voir le bon côté des choses, de tirer le meilleur de la situation qui lui est proposé. Une résilience à presque toutes épreuves
¤ Rancunière : Les crasses, Lizbeth n'aime pas vraiment qu'on lui en fasse. Elle n'aime tellement pas ça qu'elle gardera un souvenir très précis de l'instant où c'est arrivé. Un souvenir ineffaçable, récalcitrant, qui restera jusqu'à ce qu'elle considère la dette payée. Dans l'attente de possibles excuses pour revenir dans ses bonnes grâces, elle n'hésite pas à rappeler à l'intéresser ce qu'il en coûte de la froisser. Et ce, même si elle ne possède aucun véritable moyen de pression sur qui que ce soit.
¤ Renfermée : La jeune femme ne change pas forcément du tout au tout entre la personne connue de chacun et celle qu'on découvre un peu plus dans l'intimité. Seulement, elle ne se laisse pas forcément approcher trop facilement, il y a des étapes à passer, des marches à franchir, des pentes à gravir. Plus que bien la connaître, passer au-delà de cela c'est gagner sa confiance. Seulement il ne s'agit pas d'une chose forcément évidente au contraire. On dirait presque qu'elle prend un malin plaisir à faire ramer les personnes qu'elle a estimée. Car le facteur de résistance dépend énormément du feeling, du ressenti de la grande blonde. Une grande loterie de la bonne humeur.
¤ Susceptible : Un reproche ? Une critique ? Mais enfin mon ami vous n'avez même pas idée ! Voilà là une manière bien aisée de froisser la canadienne. Aussi constructive et désintéressée que puisse être le reproche, si Lizbeth y est liée, nul doute qu'elle le prendra personnellement. Alors il est vrai que c'était surtout le cas lorsqu'elle était plus jeune et qu'avec le temps elle a appris à faire face à l'échec, notamment le siens. Mais il n'est pas rare qu'à de certaines occasions le démon de la susceptibilité se réveil en elle et vienne vous tourmenter.
¤ Impertinente : Pas seulement provocatrice, Betsy a une proie en particulier. Toutes les figures d'autorité mérite qu'elle apporte son petit grain de sel à leurs décisions, discussions ou autre faits et gestes. Peut-être que c'est une façon pour elle de montrer qu'elle existe aux yeux des grandes personnes. Une démarche qui pouvait avoir du sens quand elle avait 15 ans, un peu moins maintenant qu'elle en a dix de plus.
¤ Les parents de Lizbeth sont tous deux originaires du Canada. Ils s'étaient rencontrés pendant leurs études à Toronto dans des circonstances qui ne furent jamais vraiment évoquées. Fort de leur réussite scolaire et de l'avenir professionnel radieux qui s'offraient à eux, ils avaient pris la décision de partir découvrir l'autre côte. Vancouver avait le mérite, tout comme leur ancienne ville, d'être terriblement proche des Etats-Unis, leur permettant des petites excursions à la journée dans le pays voisin. Ingénieur de formation, son père fut embauché par une entreprise pétrolière pour fournir des outils et des assistances informatiques aux traders de la même boîte. Autant vous dire qu'il s'en mettait plein les fouilles le cochon. Sa mère quant à elle avait étudié l'art et l'histoire de l'art, après quelques formations annexes, on lui accorda un statut lui permettant d'être officiellement conservatrice de musée. A la suite de quoi elle fut elle aussi recrutée mais dans un modeste musée d'art moderne. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tout juste marié, pas même encore propriétaires et avec toute la vie devant eux, ils eurent la curieuse idée d'avoir deux enfants, un garçon et une fille. Evidemment qu'ils étaient désirés, mais alors que la liberté leur tendait les bras, les voilà qui s'enfermaient pour au moins 18 ans de prison ? Définitivement une drôle d'idée. L'année 1996 marqua donc la naissance de Lizbeth, ou Betsy comme ils ne tardèrent pas à la surnommer.
¤ Lizbeth était une enfant active, très active. Impossible d'envisager pour elle de rester à l'intérieur trop longtemps, c'était comme armer une bombe à retardement. Soit dit en passant, la pire punition qu'on pouvait lui infliger était sans doute de l'enfermer dans sa chambre. Là sur son lit alors qu'elle fixait la mer par la fenêtre, la pression montait, son sang bouillonnait. Ladite punition avait tout sauf pour effet de la calmer, bien au contraire, elle ressortait en général encore plus surexcitée. Le fait est qu'elle passait quand même un sacré temps dans cette pièce à force d'enchaîner effronteries sur effronteries, bêtises sur bêtises. Plus qu'active en fin de compte, elle était terriblement turbulente. Dans l'espoir de la canaliser ils se décidèrent donc à lui faire faire du sport. Tous furent essayés, football, basketball, hockey, mais étrangement, elle n'accrocha auprès d'aucun d'entre eux. Aucun sauf un : la voile. Pas forcément le plus physique, pas forcément celui qui demandait le plus d'endurance. Mais il y avait quelque chose dans l'air marin qui semblait la fatiguer plus que tout autre exercice. Elle s'y consacra avec une passion débordante, un désir fou et tenace. D’aucun ne se disaient que cela allait sans doute lui passer, qu'avec le temps elle se mettrait à la dance ou à l'équitation. Mais rien n'y faisait, têtue comme une mule elle n'en démordait pas. En mer à 6 ans à peine, elle commença les compétitions l'année suivante. Alors il ne s'agissait pas vraiment des étalons des mes sur lesquels elle s'essaya plus tard, mais les caisses à savon qu'étaient les optimistes, lui fournissaient tout autant le frisson de la compétition. Epoque à laquelle elle commença l'école élémentaire. Etonnement, elle ne faisait pas preuve de son habituel esprit de rébellion, sans doute trop peu à l'aise dans ce nouvel environnement où elle avait à faire à un public bien plus conséquent qu'à l'accoutumée.
¤ A l'âge de 12 ans, comme beaucoup de jeunes de son âge, Lizbeth entama le cycle secondaire. Mais le sien fut assez particulier. En 5 ans, elle n'avait toujours pas abandonné sa passion et avait fait plus que progressé, ayant acquis un niveau somme tout impressionnant pour son âge. Elle, rêvait déjà de régates au grand large, de Vendée Globe, de victoires et de records. Dévoués à sa cause, ses géniteurs tâchèrent de l'inscrire à des formations, des compétitions par-delà le pays. Après tout, peut-être qu'ils avaient créé une véritable championne ? Une formation scolaire adaptée était donc nécessaire pour lui permettre de poursuivre son rêve de performances. On aurait pu s'attendre à ce que son frère ressente une certaine jalousie, au vu de cette attention qui ne lui était pas accordée. Mais le fait est que ce dernier semblait sincèrement bon. Protecteur, admiratif de sa sœur prodige, il était un véritable soutient, une sorte de second coach pour lui et un véritable responsable de ses bonnes performances. Une relation des plus fusionnelle se mit petit à petit en place. La relation qu'elle entretenait avec les personnes de son âge était un peu plus singulière en revanche. N'ayant pas vraiment les mêmes centres d'intérêts que ses semblables, elle se tournait plus souvent vers ses homologues masculins. C'était encore un âge où la sexualisation n'avait pas vraiment lieu d'être et où une fille pouvait jouer avec des garçons sans que cela perçu d'une manière négative par l'ensemble du groupe social. Un regard qui allait forcément changer avec le temps, sans qu'elle en soit forcément consciente. Ces deux années de cycle intermédiaire devaient théoriquement la préparée à la dernière étape du système scolaire obligatoire.
¤ Forte de résultats plus qu'encourageants, Betsy pu continuer de progresser dans le sport qui était devenue toute sa vie tout en poursuivant dans le même établissement. Seulement, cette deuxième partie de l'enseignement secondaire censée durer 4 ans, avait vu les petits élèves bien changer. Ils s'étaient pervertis, étaient devenu mauvais. L'époque et le lieu où les filles tentaient par tous les moyens de devenir des femmes, se trouvait également être l'endroit idéal pour établir une hiérarchie. Mais pour que d’aucun ne soient populaires et se retrouvent au sommet, il fallait bien que d'aucun se retrouvent au dernier étage. Il fallait un ou des boucs émissaires. Quoi de mieux pour cela que des personnes qui ne se fondaient pas dans la masse, des personnes différentes, pas forcément intégrées au groupe. Une lente descente aux enfers s'entama alors, humiliée, mise de côté, insultée. Ces deux années furent une lente mise à mort pour Lizbeth. Heureusement pour elle, ses parents étaient loin d'être dupe et encore moins aveugle. Montant sur leurs grands chevaux pour venir au secours de leur fille en péril, ils se décidèrent à attraper le taureau par les cornes et entreprirent les grandes manœuvres pour sortir l'adolescente de l'abysse dans lequel elle s'enfonçait. A vrai dire, l'occasion tombait presque bien. Son grand frère partait pour les Etats-Unis dans l'université de Portland et on avait proposé à son paternel un poste à Seattle. La jeune femme intégra donc le niveau High School directement. Là-bas, elle parvint à s'épanouir pleinement. Ce nouveau départ, cette bouffée d'air frais était sans doute ce qui lui manquait. Dans ces conditions d'enseignement, elle était également parfaitement à même de poursuivre sa carrière sportive et de progresser plus que jamais. Elle n'était plus rayée pour ce qu'elle semblait être, mais presque adulée pour ses résultats qui rejaillissaient sur l'intégralité de l'école. En somme ces deux dernières années d'enseignement furent bien plus agréable. Tellement agréable qu'elle y connut même sa première véritable relation amoureuse. Un garçon adorable, terriblement dévoué. Ils eurent une relation des plus sincère pendant un peu plus d'un an mais le rythme de vie que la toute jeune majeure commençait à suivre était incompatible avec la vie étudiante de l'être aimé. Ainsi se termina leur chemin commun, sans haine aucune, et sans tristesse, c'était là un simple constat. Car passé la majorité, le rythme de vie de la canadienne allait changer du tout au tout. Véritable espoir dans son sport, elle participait aux premières véritables régates de sa vie, se frottant à de véritable pointures dans le domaine. L'avenir semblait des plus radieux.
¤ Octobre 2015 | Seattle : Des mois déjà qu'elle s'y préparait. Des mois d'entraînement, de rigueur, de préparation, d'acharnement, de douleur et de sacrifices. Un record du monde ne se préparait pas en deux jours. La quête pour les sponsors n’avait pas été une mince affaire. Le sport féminin était loin d'être la meilleure des publicités et n'attirait donc que très peu l'œil des bienfaiteurs. Nombre de fois elle s'était vue proposer quelques solutions des plus indécentes dans le seul but de gonfler un peu sa cagnotte. C'était une quête amère, un chemin de croix dont elle se serait bien passé, d'autant plus qu'il s'agissait là d'un aspect de son métier qui était bien trop souvent oublié. Mais son périple prenait fin pour enfin laisser place à la véritable aventure, une traversée du Pacifique sans escale, en solitaire. Un monument de la navigation au grand large. La date de départ avait donc été fixée le jour de son anniversaire, comme un symbole. C'était là le début de la liberté, de son indépendance, enfin elle prenait le large et s'arrachait au cocon familiale. Du moins, en théorie. Car le sort en avait décidé autrement. Alors bien évidemment c'était assez hypocrite de dire qu'il s'acharnait sur elle lorsqu'on avait connaissance du destin qui attendait des millions de ses semblables. Mais sur le coup, elle devait bien admettre que c'était son ressenti. Car plus les jours passaient dans cet interminable mois d'octobre, plus elle sentait l'étau se refermer sur elle. Alors elle multipliait les sorties en mer, autant que possible, seul endroit où elle n'était pas irritable au possible. Le quartier, plutôt bourgeois, dans lequel elle vivait avec ses parents n'était pas vraiment inquiété par les troubles du centre-ville. Mais pour se rendre sur sa machine de course, Betsy était forcée d'observer une situation qui allait de pire en pire. Au fond d'elle, elle savait que la situation n'allait pas suffisamment s'améliorer pour lui permettre de faire ce qu'elle voulait. Et alors qu'elle partageait ses craintes avec ses géniteurs, elle se confrontait à de véritables murs qui ne semblait pas vraiment prendre conscience de la situation. A partir de la mi-octobre, il lui devenait impossible de d'accéder à sa passion, augmentant ses petites crises de nerf qui ne faisaient plus broncher personne. Confiant dans les directives du gouvernement américain, ses parents se contentaient de répéter que la situation n'était que temporaire, que pendant la guerre froide il y avait bien eu des périodes comme ça et que tout finirait par rentrer dans l'ordre. Un discours qui faisait tout simplement sortir Lizbeth de ses gonds. Jamais il n'y avait eu plus triste anniversaire. Ce dernier marquant le début de la loi martiale. Pour autant l'avis des propriétaires de sa maison semblait inflexible, immuable. Peut-être était-ce une façon pour eux de ne pas sombrer dans la folie la plus totale. Par chance, le quartier de la famille canadienne fut l'un de ceux qui furent sécurisé. Là, ils avaient le droit au discours des militaires, comme quoi ils nettoyaient la ville bloc par bloc et que tout finirait par rentrer dans l'ordre. C'était une époque où l'argent pouvait encore acheter certaines choses et où les Carver bénéficiaient donc d'un certain luxe. Une cage dorée insupportable pour la jeune femme. Cette situation dura deux semaines tout au plus, avant que du jour au lendemain l'armée lève le camp, les abandonnant à leur propre sort. Des familles vivant dans le quartier, aucune d'entre elles n'était en mesure de donner la véritable raison qui avait poussé les soldats à mettre les voiles. Sans doute qu'un plus haut placé avait estimé qu'il était inutile de sacrifier des ressources, humaine, de temps ou autre pour des civils qu'il n'aurait jamais été en mesure d'accueillir dans sa base militaire -ou autre- et qui n'apportaient aucune valeur ajoutée. Il est vrai que ce n'était pas avec des connaissances en finance que son père allait rebâtir le monde.
Ce fut un véritable choc pour ses parents, un brusque retour à la réalité. Pas préparés, sans forcément de matériel pour survivre et sans véritablement de provisions. L'aîné, revenu les retrouver dans le foyer familial, prit la situation à bras le corps. C'est lui qui parvint à les intégrer à la caravane que formait leur quartier, sans quoi ils seraient sans doute restés inerte dans leur belle demeure. Pendant un temps, Lizbeth avait hésité à prendre le large sur son bateau, une solution plutôt saine étant donné qu'elle lui aurait permis d'être presque autosuffisante. Mais elle n'avait pas pu se résoudre à abandonner ses parents au bout du compte. Alors elle avait embarqué à l'arrière du massif pick up familiale qui clôturait le cortège de voitures et autres camping-cars. Là, elle voyait sa maison s'éloigner doucement, jusqu'à disparaître au coin de la route.
¤ Hiver/Printemps 2016 | Lake Chelan : L'hiver avait été particulièrement rude et sélectif. La caravane avait tout d'abord tenté d'emprunter les plus grands axes afin de progresser le plus rapidement possible mais ils s'étaient rapidement rendu compte qu'entre les embouteillages de cadavres de voitures et quelques mauvaises rencontres, ce n'étaient certainement pas la meilleure démarche à adopter. Sans but aucun, sans destination définie, ils s'étaient enfoncés dans les terres -au grand désespoir de Besty qui voyait la mer s'éloigner chaque jour- à la recherche d’un abri de fortune. Ce fut sur ces routes que la blonde observa les premiers revenants. D’aucuns membres de la troupe le lui avait bien expliqué, mais c'était une chose bien différente que de les voir de ses propres yeux. Une allure perdue, un regard vide, des mouvements incertains conduits par la seule pensée d'arracher le moindre morceau de chaire possible. Elle se souvient encore de la première fois. C'était une grande route assez large bordée d'arbres sans feuilles sur laquelle ils s'étaient arrêtés dans l'espoir de vider quelques réservoirs de voitures afin d'avancer quelques kilomètres de plus. Alors que son père aspirait de par le tube en plastique pour faire remonter l'essence, la canadienne montait la garde, un pied de biche à la main. Nonchalante, presque blasée, elle l'avait à peine aperçue sortir de la forêt. Dans un mouvement ridicule, il s'était lamentablement ramassé dans le fossé longeant la route. S'étant approché par curiosité, elle l'observait. Il n'y avait plus grand chose d'humain chez lui, ses joues étaient en lambeaux, il était littéralement scalpé et ses vêtements laissait apparaître ce qui lui restait d'attributs. Sans doute que sans cela il lui aurait été bien difficile d'identifier s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme auparavant. Son père l'ayant rejoint lui avait demandé de mettre fin à ces souffrances. Souffrait-il vraiment ? Dieu seul le savait. Là, les bras en l'air, s'apprêtant à abattre la barre de métal, elle se figeait. Ses yeux vide de toutes expressions, et si seulement ils cachaient encore un être humain ? Comment pourrait-elle seulement se regarder encore dans un miroir après tout ça ? "Tu ne tueras point", ces phrases qu'elle avait lu maintes fois, auquel elle croyait fermement, comment pouvait-elle les renier à présent ? Dans un ton qu'elle ne lui avait jamais connu, son géniteur lui ordonna de s'exécuter. Machinalement elle le fit. Et lorsque la barre fut fermement plantée dans le crâne inerte qui cessa instantanément de gémir, elle resta figée de nouveau, comme congelée. Il y avait définitivement un avant et un après ce coup. Cela l'avait radicalement changée. Dès lors, ce geste devint presque banal. Parfois leur accordait-elle une prière comme pour se rassurer elle-même et s'expier de quelques péchés.
A force de rouler vers l'Est, ils finirent par arriver sur les berges du Lac Chelan. Gigantesque serpent qui se glissait entre les flancs des montagnes du parc national. Quelques communautés s'étaient déjà installées, se préparant pour l'Hiver. Eux n'avaient presque rien et il était difficile d'imaginer que ces premiers seraient pris d'élans de générosité à leur égard. Inévitablement, les tensions émergèrent, les alliances se créèrent. Des familles furent déchirées, dépecées, sans que cela ne fasse broncher qui que ce soit. Betsy fut témoin de la véritable nature de l'être humain. Une fois les textes de lois brûlés, les églises en cendres, il n'était en fait qu'un animal opportuniste. Une bête jalouse prête à tout pour assouvir ses besoins et sa pérennité. Elle n'était pas forcément mieux que le reste de la masse. Dans un état semi-conscient, elle survivait tant bien que mal auprès de sa famille. Tous firent des choses qu'ils n'auraient jamais cru possible, condamnant leurs voisins, leurs alliés de circonstances à la nuit. Cet hiver fut définitivement le plus dur qu'elle ait jamais eu à vivre. Mais comme s'il n'avait jamais vraiment existé, personne n'en parla plus jamais au sein du quatuor. Ultimes survivant d'un quartier dévasté. D’aucun avaient péris pendant l'hiver, d'autres étaient mort en se battant, certain avaient préféré fuir malgré les conditions. Il ne restait donc plus que la petite famille des Carver.
Lorsque les bourgeons émergèrent, ils décidèrent de prendre la route, de quitter un lieu qu’ils considéraient presque comme maudit. Si en quittant Seattle ils ne savaient rien, l'hiver avait cependant été particulièrement riche en enseignements. La survie, ils l'avaient appris sur le tas, profitant des connaissances des autres mais en faisant notamment preuve d'un opportunisme et du plus grand instinct de survie. Rejoignant le fleuve Columbia, ils descendirent ce dernier tout du long pendant le printemps. Ils tâchaient d'éviter les groupes trop important, préférant tenter de marchander avec ceux qui faisaient à peu près leur taille voir moins. Par miracle ils réussirent à survivre aux quelques attaques de pilleurs sur le chemin. C'est en arrivant à la frontière de l'Oregon qu'ils en entendirent parler. Une communauté large, formée par des militaires, qui acceptaient ceux qui étaient prêt à participer à l'effort collectif. Le début d'une nation en somme. Poursuivant leur effort, ils se décidèrent alors à mettre le cap à l'Est, en direction de Walla Walla.
¤ Automne 2018 | Walla Walla : Lizbeth et les siens étaient arrivés quelques jours seulement après le grand miracle de notre temps. Au début on leur raconte l'histoire du colonel, mais ils n’osent y croire. Dieu aurait-il vraiment fait une petite descente en ce bas monde pour les gratifier d'une lueur d'espoir ? Quel pouvait donc être ce jeu sadique auquel il s'adonnait ? Catholique de profession, comment ne pas y voir là un signe du divin ? Alors elle se mit à croire à son tour, à s'abandonner au doux plaisir qu'était celui de l'espoir et de l'aveugle croyance. Un berger était là pour les guider, pour les protéger, et c'était bon de se savoir en sécurité. Comme les autres, elle se rend utile à sa manière. Habile de ses mains, c'était une couturière efficace, elle avait appris cela en retapant ses propres voiles. Alors elle reprenait des vêtements, des bâches, tout ce qui pouvait être recousu en somme. Elle s'intégrait du mieux qu'elle pouvait, participant aux messes et autres consécrations vis à vis de la personne quasi-sacrée qu'était le colonel. Elle y croyait profondément, sincèrement en somme. Ou du moins le désirait-elle. Car au bout d'un certain temps passé au sein de la communauté, certains aspects lui restent en travers de la gorge. Les pendaisons, un peu trop fréquentes à son goût là où des sanctions plus en accord avec les anciennes lois et les valeur chrétiennes auraient pu être appliquées notamment. La politique d'encouragement des gosses fit s'allumer quelques sonnettes d'alarme dans sa tête. Etait-ce vraiment ce à quoi elle était réduite ? Devenir un incubateur humain ? Lizbeth n'avait jamais envisagé d'avoir d'enfants, ce n'était tout simplement pas fait pour elle, ou du moins elle ne s'en sentait pas prête d'en assumer la responsabilité. Alors pendant une période apocalyptique ? Quelle drôle d'idée. Depuis l'adolescence, la canadienne se savait attirée par les deux sexes, sans réelle préférence, elle avait même eu l'occasion d'en discuter avec sa famille qui avait plus que bien accueilli la nouvelle. Du moins à l'époque. La stigmatisation des rapports homosexuels était redevenue à la mode. Betsy, elle, avait la chance de ne pas avoir à feindre d'avoir de l'attirance pour le sexe opposé, mais elle se doutait bien que quelconque comportement déviant de sa part lui attirerait des problèmes.
Pendant l'été 2018, elle s'était quelque peu rapproché d'un ancien militaire. De sept ans son ainé, elle avait une sincère affection pour ce dernier. Un désir tendre pour une amourette d'été qui n'en était pas tellement une. Les pressions se faisaient de plus en plus fortes sur les jeunes femmes qui ne s'étaient pas encore trouvées de conjoints. Souvent, la blonde entendait des mots siffler dans son dos, traîtresse, gouine, profiteuse. Un climat hostile qui avait bien évolué depuis son arrivée. Elle le savait, tôt ou tard, elle devrait accepter le fait d'être mariée. Ce n'était vraiment pas une perspective qui l'enchantait. Plus que tout au monde, elle tenait à sa liberté, à son indépendance. La bague qu'on lui proposait, elle la voyait plus comme une paire de menottes reliée à un lourd boulet de fonte qu'elle devrait traîner partout. Mais, il y avait cependant quelque chose auquel elle tenait encore plus que sa liberté, c'était sa vie. Elle avait vu trop de pendus pour des raisons futiles et elle ne voulait certainement pas finir en exemple. Alors, à la fin de l'été, elle accepta l'anneau, officialisant son asservissement. Ugo, de son prénom, n'était pas quelqu'un de mauvais au contraire. Si son cerveau avait un peu été lavé par les discours de la communauté, elle le savait vraiment amoureux, elle le voyait dans ses yeux. De temps à autre il lui arrivait bien d'avoir quelques répliques acerbes à l'égard des homosexuels ou de celles qui n'avaient pas encore pris de maris, mais elle tâchait de ne pas relever ces remarques. Tout du long de leur relation, il n'avait jamais voulu que son bien et faisait preuve d'un grand respect à son égard. Il ne l'avait jamais forcée dans aucun rapport sexuel, permettant à Lizbeth de calculer parfaitement à quelle période, il valait mieux en avoir pour éviter de tomber enceinte. Un fait qu'elle lui cachait évidemment. Sans doute se disait-il qu'elle ou qu'il n'était tout simplement pas assez fertile et que cela prendrait un peu de temps avant d'arriver. Dans ces conditions les pressions à son égard avaient grandement diminué.
¤ Printemps 2021 | Colville : Disgraciée, le mot est faible. Réduite en esclavage, au rang de sous-homme, voilà qui serait sans doute plus précis, plus adéquat. Elle n'était plus qu'un objet, un passe-temps. On traitait les animaux de compagnie avec plus de respect, de dignité. Plus qu'humiliée et brisée, ce qui la faisait souffrir c'était le sentiment d'être trahis, d'avoir été utilisée par une personne en qui elle avait sincèrement confiance. Deux ans auparavant, elle avait fait la connaissance de Lynn. Une fille, plus jeune qu'elle, mais avec qui elle s'était tout de suite entendu. Dès le départ, Lizbeth savait, elle se connaissait. Elle éprouvait une certaine attirance pour la jeune femme, un désir fou, impossible, quasi-shakespearien. Elle la savait profondément attachée à ses valeurs chrétiennes, et sur ce point elle la rejoignait, mais sans doute adhérait-elle un peu mieux aux règles des New Edens que Betsy. Alors elle se cacha, tenta d'enfouir ce qu'elle ressentait au fond d'elle-même, pour que ni son amie, ni son mari, ne devine quoi que ce soit. Etonnement, elle se découvrit un petit talent de comédienne de circonstance, car pendant près d'un an, rien ne fut suspecté. Du moins jusqu'à ce que la canadienne commette l'irrémédiable. Elle s'en souvenait comme si c'était hier. C'était une chaude après-midi d'été, celles que l'on passe à l'intérieur pour fuir la chaleur extérieur. Les deux rigolaient bien à ce moment-là, une franche complicité s'était installée entre elles. De loin elles semblaient si différentes, mais une fois ensemble une fusion s'opérait et on aurait pu jurer qu'elles avaient grandis ensemble. Allongées sur le lit, entre deux esclaffades, la grande blonde glissa sa main sur la joue de son amie et appuya ses lèvres sur les siennes. Un baiser qui sembla durer une éternité, un doux moment de tendresse, d'affection. La main qui s'appuya contre l'épaule de Lizbeth coupa court à l'étreinte. Immédiatement les yeux gris vinrent se plonger dans l'abime brun empreint de panique, d'incompréhension. Si la première avait agi par pur instinct, par pulsion, dans un mouvement incontrôlé de désir elle ne s'attendait certainement pas à pareille réaction de celle qu'elle désirait tant et qui prenait la fuite sous ses yeux. Honteuse, elle regagna son domicile. Tachant d'offrir un sourire réconfortant à l'homme qu'elle avait mariée. Ce dernier s'en allait pour quelques jours à un avant-poste. Un timing idéal pour se remettre de ses émotions. Un timing encore plus idéal quand on sait qu'à peine son mari partis, Lynn la rejoignit chez elle. Toutes deux passèrent leur première nuit en compagnie d'une autre femme. Un échange, une découverte, tout se fit sans un mot, empreint de baisers, de caresses, de soupirs et de gémissements. Rien ne fut plus tout à fait pareil à partir de ce moment. Chaque fois que son mari s'absentait, son amante se faufilait chez elle. Etonnement, Lizbeth n'en était que plus épanouie dans son couple. Du moins elle le fut jusqu'au printemps 2021.
Sans qu'elle sache vraiment pourquoi Lynn mit brusquement un terme à leur relation. Au même moment elle est accusée de tous les côtés d'un crime qui n'aurait pas dû en être un. Entre adultère et homosexualité, elle est devenue la nouvelle cible, le nouveau bouc émissaire, le vilain petit canard. Comment tout cela pouvait-il arriver au même moment ? Lynn aurait-elle tentée de sauver sa peau au détriment de la sienne ? Ou aurait-elle avouée la nature de leur relation ? Quoi qu'il en coûte, cela condamnait Lizbeth à la nuit. Mais étonnement elle ne fut pas condamnée à mort. Après tout, elle pouvait encore procréer, ce serait bien bête de perdre tous ces beaux ovules. Traînée sur la place publique, humiliée par son propre mari qu'elle avait toujours cru sincèrement bon. Elle se faisait insulter, cracher dessus, on lui arrachait ses quelques vêtements. Sa famille était présente sur les lieux, ils se contentèrent de nier la connaissance de la bisexualité de la cadette, ultime collaboration d'un lavage de cerveau qui allait jusqu'à renier les liens du sang. Le dos à nu, on lui maintenu les bras écartés. Incapable de se retourner pour observer la scène, elle était cependant le témoin la mieux placer pour assister à l'atrocité, à la cruauté sans nom, d’une communauté qu'elle avait rejoint de son plein gré. Au couteau de boucher, on déchira sa chaire, dessinant une croix dans sa peau. Une cicatrice gigantesque, un marquage à vif et à vie. Un rappel quotidien de ses vices, de ses péchés.
Comme une vieille paire de tong rejetée par la mer, elle fut lâchée en pâture aux hommes de Colville. Dans le bidonville de Walla Walla, blessée, sans défense. Elle fut contrainte d'accepter la protection de celui qui deviendrait son bourreau. Pas forcément méchant dans un premier temps, il prit même le soin de la soigner grossièrement. Après tout, qu'elle intérêt y'avait-il à s'amuser avec un jouet cassé ? Lorsqu'elle fut suffisamment remise sur pied à son goût, c'est là que le véritable cauchemar commença. C'est là qu'elle perdit toute foi, en sa survie, en dieu, en les autres. Elle n'était plus qu'un pantin, docile. Une poupée qu'il maniait, frappait, dont il abusait à volonté. Tant bien que mal elle tentait d'éviter les coups, en se rendant la plus serviable, docile. Mais le fait est que Christian aimait profondément cela. C'était un être vil, qui n'aspirait qu'à appliquer sa domination sur autrui. Et qui d'autres de mieux pour cela que Lizbeth ? Un calvaire qui dura de longs mois.
¤ Automne 2021 | Fort Nisqually : Fort Nisqually avait comme un goût de dimanche matin au lendemain de la plus grosse cuite jamais vu de mémoire d'être humain. Cela ne signifiait pas pour autant que la soirée qui avait précédé ce réveil était forcément agréable. C'était plus le sentiment de s'éveiller, de sortir de la torpeur qui était agréable. La fuite de Colville était plus que périlleuse. Un pari qui avait de forte chances de foirer. Mais pour une fois la chance semblait avoir souris à la jeune femme. Pour la première fois depuis plusieurs mois en tout cas. Elle avait découvert un monde bien différent de celui qu'elle connaissait ces dernières années. Un monde de liberté, d'égalité, et de respect. Plus de bourreau, plus d'enfants à procréer, plus de normes insensées. Ici, l'individualité avait sa place et prenait de nombreuses formes. Un monde d'indépendance qui allait à ravir avec l'ancienne Lizbeth. Une personne qui semblait morte depuis plusieurs années mais qui petit à petit refaisait surface. Il aurait été naïf de penser qu'elle pouvait être un jour la même qu'au début de l'apocalypse. Tout comme le monde qui l'entourait, elle évoluait, s'adaptait, survivait. Sortir ainsi la tête de l'eau, se rendre compte que la réalité n'était partout la même, lui avait fait prendre conscience à quel point elle avait perdu son temps à Walla Walla. Plus ou moins cinq ans de sa vie pendant lesquels elle n'avait pas pu apprendre à survivre autant que dans d'autres groupes. Elle avait donc un gros retard à rattraper si elle voulait pouvoir se rendre utile auprès de ceux qui lui offraient l'asile. Une part d'elle même ne pouvait cependant pas accepter ce qu'il s'était passé, le prix qui avait dû être payé pour sa libération. Un lourd sentiment de culpabilité l'habitait, encore aujourd'hui. Elle sentait des regards peser sur ses épaules, et quand elle les croyait, elle ne parvenait tout simplement pas à les soutenir. Elle s'était quelque peu installée dans cette solitude silencieuse, espérant que cela finirait par s'estomper. C'était un peu lâche et optimiste de sa part que de penser que les choses allaient s'améliorer d'elles même. Mais elle n'avait tout simplement plus le courage d'aller vers les autres. Elle avait quelque peu perdu ce gout pour l'aventure, cette joie de vivre qui l'avait animé pendant des années et qu'elle aurait dû retrouver en goûtant de nouveau à la liberté.
Les connaissances de Lizbeth sont assez limitées en somme. Chaque jour, elle tente d'apprendre un peu auprès de chacun comment elle peut se rendre utile. Deux points en particulier retiennent son attention, la chasse et le combat. Car au fond, la canadienne n'est pas dupe. Toute loyale qu'elle soit envers ses bienfaiteurs, elle sait que si les New Edens décident de les écraser, The Haven ne ferait pas le poids bien longtemps. Alors il faut chercher à gagner en indépendance, apprendre à tanner le cuir, à poser des collets, à faire des abris. Comme elle culpabiliserait trop à l'idée d'uniquement apprendre des autres sans donner en retour, elle passe de longues heures à pêcher, que ce soit à la ligne, à la main, au panier ou en plongée. C'est un domaine dans lequel elle est particulièrement à l'aise et qu'elle affectionne depuis qu'elle a commencé à naviguer. Autrement, elle aide à confectionner des vêtements avec les fourrures et les cuirs d'animaux chassés. Elle aimerait pouvoir soumettre l'idée de créer une force marine, qu'elle soit d'exploration ou de réponse militaire, mais ne se sent que trop peu légitime pour le faire pour l'instant.
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Re: there is rarely only one wave | Over | Lizbeth Carver
Mer 27 Juil 2022 - 5:52
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Re: there is rarely only one wave | Over | Lizbeth Carver
Mer 27 Juil 2022 - 7:38
- Quinn R. Marsh
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Re: there is rarely only one wave | Over | Lizbeth Carver
Mer 27 Juil 2022 - 9:28
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Re: there is rarely only one wave | Over | Lizbeth Carver
Mer 27 Juil 2022 - 10:21
Te voilà fraîchement inscrit(e) sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :
Bonne rédaction !
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Re: there is rarely only one wave | Over | Lizbeth Carver
Mer 27 Juil 2022 - 13:02
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