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Re: Les cafards sont comme les boomrangs, ils finissent toujours par revenir

Mer 3 Aoû 2022 - 0:34

« Enfoiré.. » souffle-t-elle avec un petit rire quand Isha affirme que sa fille a du prendre son manque de sourire comme trait de caractère. Elle le pousse légèrement au niveau de l'épaule pour marquer son faux désaccord. « Hmm alors non, je sais pas de qui elle tient ça, mais Maya passe son temps à sourire et à rire.. » Clairement, ni son père, ni sa mère ne laissent transparaitre la même joie de vivre. La fillette est un vrai rayon de soleil.

Ils changent rapidement de conversation pour se concentrer sur New Eden. Isha semble avoir l'espoir de reprendre Seattle. Est-ce une bonne idée ? L'archère est septique à ce sujet, ce n'est qu'une ville, en ruine. Tous les groupes sont partis ailleurs et ont rebattit d'autres refuges. L'idée de repousser l'ennemi loin d'ici, par contre, est beaucoup plus attirante, aussi, elle se contente de l'écouter, sans l'interrompre. « Oui, c'est certain qu'il y a des gens qui veulent se battre parmi eux. » Il suffit de repenser à ce qu'il s'est passé à Colville, cette femme disgraciée, violée à quelques mètres d'eux. Le souvenir lui donne encore la nausée. Elle repense aussi à ce médecin qui semblait si ignorant de tout ce qu'il se passait au sein de son groupe. « Alors comment comptes-tu t'y prendre ? » Parce que clairement, de son côté, ça passe pour un suicide. New Eden sont trop nombreux, trop entrainés.

Isha lui demande alors de garder le secret et elle hoche la tête. « Tu as ma parole. » affirme-t-elle. Allïa sera muette comme une tombe, elle sait garder des confidences, il doit le savoir. Son frère de cœur l'intrigue, elle fronce les sourcils, craignant ce qu'il va lui dire. « De Providence ? » Elle pince ses lèvres et finit par avouer : « Pas grand chose. » Ces dernières semaines, les exilés avaient d'autres ennemis, d'autres préoccupations que New Eden. L'éloignement géographique n'a rien arrangé, la coupure avec les communications alliées également. La survie en terres hostiles était prioritaire. « Tu as toute mon attention. » murmure l'archère, suspendue à ses lèvres.

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Re: Les cafards sont comme les boomrangs, ils finissent toujours par revenir

Mer 3 Aoû 2022 - 15:43

« Avoue que ca t’avait pas manqué ! »

Je ris de ma bêtise. Je sais que je peux être chiant, mais, étrangement, en ce moment, je me force a l’être quand je suis dans ma combinaison rouge. Je ne ressens plus ce besoin de chercher la merde jusqu’à ce qu’elle me trouve a tout bout de champ. Peut être aussi parce que je suis rassasié de ce que j’avais besoin et que je n’essaye plus de prétendre être un mec bien. Je grimasse pour ajouter :

« Désolé de te l’annoncer, mais je pense que t’as fille n’est pas de toi. Je ne vois pas d’autres explication possible si elle ne fait pas la gueule H24. »

En vrai, j’en sais rien, comme je ne sais pas si je redeviendrais un jour celui que j’ai été ou s’il est bel et bien mort parmi ces couches de voix dans mon crane. Cette parenthèse joyeuse refermée, je retrouve mon visage sérieux et grave de chef de guérilla. L’air septique de ma, sœur fait écho a trop de réactions que j’ai déjà vu pour ne pas sentir une petite pointe de déception et d’incompréhension méfiante. Ce n’était pas elle qui avait des discours enflammés sur le fait que Seattle était chez nous maintenant, qu’il fallait nous battre pour cette ville, alors que je voulais fuir ? Je n’ose lui poser la question ouvertement, espérant que mon instinct, malmené par trop d’émotions, me joue un tour.

« Il y a des fanatiques et des opportunistes qui ont les coudées franches pour se livrer aux pires boucheries loin des regards. T’inquiète, j’ai des noms et je compte bien ramener des couilles d’enfoirés. »

Je la regarde en la scrutant quand elle me demande comment je compte faire. C’est une bonne question. Me greffer a l’opération de Yulia semble être une occasion mais je ne me referme aucune piste. J’ai un sourire mauvais, un de ceux qui n’augure pas une sortie tranquille, pour lui dire :

« Pour le moment je chasse, ces connards sont partis se prendre une rouste contre les Oblivions, mais j’ai bon espoir qu’ils sachent que je les cherche. »

Je soupire un peu quand elle me dit qu’elle ne sait pas grand-chose de ce qui se passe a Seattle et je devine qu’avec ce qui s’est passé là où on m’a laissé, ils ont eu d’autres lapins a fouetter que les NE. Je me tourne vers les flots noirs et menaçants qui s’étirent a perte de vue dans la nuit, cherchant par ou commencer.

« Les NE ont récupéré le NML et tout le quartier autour. Ils ont érigé des murs et commencer a reconstruire le quartier comme s’ils étaient chez eux. Maintenant, ils sont ralentis car au sud, il y a les Oblivions qui sont entrées dans la danse, chez eux, il y a des mécontents qui essaye de se la jouer rebelle, mais ca prouve qu’ils ne peuvent pas se permettre de laisser la ville sans soldat et puis… a Seattle… il y a la résistance. »

Je respire profondément en pensant, avec émotions, a ce mouvement né de rien, cette petite étincelle perdue dans les ténèbres, qui a suffit a embrasé le chaos. Nous ne sommes rien, nous ne sommes que rages et soif de justice, Nous sommes dernier bastion de cette ville perdue, mais nous sommes encore et toujours là, tel un caillou tenace au fond de la botte de NE. C’est avec passion que je continue, non sans une fierté d’appartenir a ce groupe hétéroclite, ravagé mais qui m’a accepté tel que je suis.

« Il y a… les Scarecrows. Ils mènent une guérilla contre NE, les épuisants comme ils le peuvent, leur faisant craindre les ombres et les souterrains… ils les traquent autant qu’ils les craignent, ils ne connaissent pas leur visage, ils ne savent pas qui ils sont, mais monopolise des moyens, du genre qui les empêche de regarder ailleurs pour continuer de se rependre vers ceux qui pensent qu’ils vont s’arrêter a Seattle. »

Je soupire a cette évidence épuisante et ce sentiment d’incompréhension de voir les gens fuir, s’installer ailleurs, imaginant que les choses n’iront pas plus loin, laissant le poids de ce qui doit être fait sur les épaules des autres avec une facilité déconcertante. J’ai un regard inquiet quand je lui demande :

« Tu avais dit que l’on devait se battre pour Seattle. Que c’était chez nous Allia. C’est tes mots ! Les tiens ! Vous vouliez tous rester pour sauver la ville quand je voulais juste qu’on se barre. J’ai passé des mois a n’avoir que ca pour rester près de vous et a m’appliquer pour comprendre ce que ca voulait dire. Et puis, c’est devenu limpide. »
Je fais une petite pause, plantant mes yeux dans les siens pour dire, d’une voix solennelle.

« Je suis un Scarecrow, un de ceux qu’ils veulent prendre pour faire des exemples. Si je peux pas abandonner cette lutte qui était aussi importante pour toi, je ne peux pas prendre le risque de la rapporter ou vivent nos enfants et nos conjoints…  et j’ai vraiment besoin d’aide pour finir le boulot.»


Je reste silencieux en attendant sa réaction avant d’aller plus loin.


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Re: Les cafards sont comme les boomrangs, ils finissent toujours par revenir

Jeu 4 Aoû 2022 - 15:10

« Tu m'as manqué, oui, c'est certain ! » Lui, plus que ses conneries, c'est sûre, mais bon, elles font partie d'Isha alors Allïa prend le package. Elle sourit en secouant doucement la tête. Effectivement vu le caractère joviale et agréable de Maya, difficile de comprendre de qui elle peut tenir ça, ses parents étant plutôt taciturnes, peu souriant. « Estimons-nous heureux qu'elle soit comme elle alors !  » Parce que clairement, elle peut comprendre que le caractère de sa fille soit plus agréable que le sien !

La conversation reprend une tournure plus sérieuse et Allïa concentre toute son attention aux paroles de son frère de cœur. Lui sait mieux que quiconque ce qui se passe au sein de Seattle. Ses poings se serrent quand elle entend dire que certains New Eden se livrent aux pires boucheries loin du regard des autres. « Je n'en avais déjà aucun doute.. » souffle-t-elle, repensant à Colville et au viol sur la disgraciée. Les paroles d'Isha font écho à celles de Valérian, quelques semaines plus tôt. « Valérian disait justement que tu étais probablement en train de te faire des colliers avec les couilles de tes ennemis... » réplique l'archère. « Il sera heureux d'apprendre que tu es bel et bien en vie. » C'est certain. Tout comme la plupart des exilés, l'absence d'Isha avait provoqué un vide. « Est-ce que tu as pu revoir certains d'entre eux ? Emilie ? Yulia peut-être ? » demande-t-elle.

Elle écoute tout aussi attentivement le reste, la prise de Seattle, les murs érigés, la reconstruction du quartier et l'attaque des Oblivions. Son cerveau fourmille à mille à l'heure pour tout suivre tandis qu'une multitude de scénarios se forment dans son esprit. Cette guerre, elle a envie d'en faire partie. New Eden a trop pris, il les a délogé tant de fois, les ont fait souffrir, ont tué certains des leurs. Maya ne sera pas en sécurité tant que New Eden continuera à les menacer, c'est certain. « Les Scarescrows... Ton mouvement de résistance ? » demande-t-elle remarquant la fierté dans son regard.

« Je sais ce que j'ai dit... » La chasseuse relève le regard vers Isha. « Je ne sais pas si revenir s'installer sur Seattle sera possible un jour mais si on peut les empêcher d'étendre encore leur pouvoir, il ne faut pas hésiter... » Dans ses yeux, passe une lueur déterminée. « Je peux t'aider Isha. Dis-moi juste ce que je peux faire.. » Elle est même prête à le suivre, à s'engager dans ce combat à ses côtés. Un seul objectif l'anime désormais : que Maya soit en sécurité et grandisse dans un milieu sain, pas empoisonné par New Eden. Ils étaient loin pendant ces quelques mois et elle s'est laissée bercer par l'illusion que leurs ennemis ne les atteindraient pas là-bas, mais ce n'est pas le cas. Ils sont toujours là, tel un loup tapi dans l'ombre, attendant le bon moment pour se jeter sur eux.
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Re: Les cafards sont comme les boomrangs, ils finissent toujours par revenir

Jeu 4 Aoû 2022 - 16:57

Ce n’est pas comme ca que j’aurais aimé ces retrouvailles, ce n’est pas ces mots la que je voudrais dire a ma sœur. Parfois, je me rends compte que je ne suis pas tout à fait comme les autres, que je suis loin de ce qu’ils seraient en droit d’attendre de moi, mais ça ne les rend que plus précieux a mes yeux de m’accepter comme je suis. Je ne me sens pas fou, juste écorché vif, consumé par mes contraction, obligé de me tenir a une sorte de code que Logan puis mon géniteur, m’avait, tout a tour, inculqué et perverti, sans se rendre compte dans quel supplice morale ils me plongeaient. Entravé, écartelé, torturé, je n’en reste pas moins passionné dans les quêtes ou je me noie. Loyale jusqu’à la déraison a des choses tellement ridicules aux yeux des autres…

Une promesse, un petit lien si mince pour ne pas perdre ceux que j’aime, pour les honorer jusque dans mon agonie, sans savoir si la mort sonnerait des retrouvailles ou pas. Je voulais que les esprits de ceux que je pensais morts ne soient pas dans le tourment même dans l’au-delà, quel qu’il soit. Au moins, elle ne semble pas arborer un masque moralisateur et je me sens un peu soulager. Quelque part, avoir pris James en objecteur de conscience devrait me délivrer de la crainte de faire de la merde, mais je suis toujours pétrie de doute quand je suis devant Allia. Je sous a sa remarque de Valerian :

« T’as pas idée comme il a vu juste. Je fais dans la répartition de couilles en ce moment, ceux qui en manquent peuvent repartir avec celles de leurs petits camarades en collier, ouai, on a des bons moments aussi a Providence. »

Je dis ça comme si je parlais d’n truc vraiment drôle. Oui, je sais, a vos yeux, j’ai plus qu’un problème.

Par contre je me ferme complètement quand elle me dit que le patron sera heureux de savoir que j’étais en vie. La boss aurait quand même pu lui dire, quoique, ca aurait changé quoi ? Mieux vaut laisser le passé ou il est. Le mal est fait, remuer la merde ne servirait a rien. Je préfère rester sur du positif :

« J’ai vu la boss avant d’aller vous chercher Emie et toi. Je l’ai trouvée avant toi. D’ailleurs, j’ai vu avec la patronne, je vais surement revenir vous aider pour le convoi de Colleville. Elle doit se renseigner pour que me filer des infos en plus. Ca sera comme au bon vieux temps en espérant que ca finisse pas comme a Georges.»

Je la sens attentive a ce que je lui explique me laissant aller, avec cette passion dévorante dans la description de cette lutte qui me consume, qui va au-delà de moi et fait que mon épée ne sert pas seulement a nourrir ma soif de violence. Non, elle se lève pour une cause que j’estime juste car depuis le début, c’est pour cela que je me dresse : cette soif de justice et cette incapacité à rester aveugle ou sourd a la détresse de ceux qui ne peuvent fuir ou se battre. Certes, je reste un Deadpool qui veut être Batman, mais au final, je ralenti toujours ceux qui veulent écraser les autres en les pensant sans défense.

« Ce n’est pas mon mouvement a proprement parler, c’est celui né du mal qui a été fait, des injustices qui ont été commises, des personnes qui refusent que d’autres soient abandonner parce qu’elles ne peuvent pas fuir. C’est plus qu’un mouvement Allia, c’est une idée, de celles qui nous survivront et qui donne de l’espoir a ceux qui n’ont que nous pour les protéger des NE. »


Est-ce que je me rends compte a quel point je suis différent alors que je parle de cette cause qui m’a révélé d’une certaine façon. Je me vois plus comme un chef de guerre que comme autre chose, les SC, c’est une volonté, c’est une quête, c’est beaucoup choses, du genre qui ne souffre pas d’autorité mais qui ont juste besoin d’être organisé.

Je plonge mon regard dans celui de ma sœur et la regarde avec intensité alors qu’elle semble vouloir me parler de ses propres convictions. Je garde le silence, conscient que ma demande est énorme pour cette jeune maman, qu’elle est indigne de l’affection que je lui porte. Je lui demande de prendre un chemin destructeur et violent au lieu d’être auprès de son époux. Je me sens sourire avec une sorte de fierté pleine de tendresse pour celle qui ne m’avait jamais abandonné quand elle me dit qu’elle veut aider. Hélas, je sais ce que ce que je vais lui en demander beaucoup :
« Je veux que tu viennes avec moi, je veux que tu veilles sur mes arrières comme ont l’a toujours fait toi et moi, je veux que tu me dises quand je fais de la merde, je veux que tu sois la quand je doute pour me rappeler que lutter n'est pas un choix mais un devoir, qu'a nous deux on est capable de renverser un empire… je veux... je veux que tu deviennes une Sarecrow. C’est ça que je veux mais ce n’est pas forcement ca que je te souhaite, ni ce que toi tu peux vouloir. Vivre a coté de Providence n’est pas sans danger, je ne sais pas si ca vaut les pirates violeurs ou les cannibales, mais les NE sont pas tendres non plus. Ce n’est pas a moi de décider ou est ta place, quelque soit ta décision, je la respecte et ca ne changera rien au fait que je t’aime… »

C’est étrange de lui dire ca. Je crois que c’est la première fois que ce mot sort et je réalise a peine avec quelle facilité et naturelle il a été prononcé. Un peu ému et péteux de cette déclaration inattendue, j’ajoute :

« Il a fallu que je te pense morte pour réaliser a quel point tu es importante pour moi. Même la mort ne pourra changer le fait que tu es et resteras a jamais ma sœur. »



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Re: Les cafards sont comme les boomrangs, ils finissent toujours par revenir

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