Anton était en train de démonter et remonter un des fusils du camp quand Lex passa la porte de la maison : « Oh putain ! » Laissant tout en plan, sans se préoccuper que quoi que ce soit, il se rua sur sa petite amie pour s’assurer qu’elle allait bien. Lui-même savait que trop bien à quel point Kitsap pouvait regorger de danger : « T’es rentré ! c’est pas trop tôt ! »

Il ne pouvait pas cacher qu’il s’était inquiété durant toute son absence : « Y’a pas eu de problèmes ? tout vas bien ? » Bordel, lui qui semblait si distant, il se comportait comme un adolescent avec sa première copine. Il se reprit comme il pouvait et toussota : « Enfin j’veux dire, je suis content de te voir. » ça oui et Lex pourrait très vite s’en rendre compte.

Il ne lui avait laissé que le temps de poser son tricorne pour lui sauter au cou, venant entourer sa taille de ses cuisses pour l'embrasser avec force, à l'instar d'une adolescente. Etouffant un rire amusé de son impatience, avant de redescendre sur ses pieds sans pour autant le lâcher, lui offrant un regard rassurant. Tout s'est bien passé. A quelques détails près, comme la crise de nerf de Yulia, qu'elle se refusa à évoquer. Et si tu regarde bien, pas une égratignure, alors que j'ai continué l'entraînement sur place. qu'elle précise même en écartant les bras, alors qu'elle s'étonne en silence de le voir presque... Comme un ado. Et alors qu'elle revient se coller à lui pour réclamer un nouveau baiser, sa remarque suivi de son contact lui arrache un regard lourd de sous entendu. J'en ai bien l'impression oui... Plaquant un peu plus ses hanches contre lui pour le provoquer un peu et glisser ses mains dans son dos, non sans se départir de son sourire lourd de sous entendu pour venir l'embrasser avec force. Et j'peux même te montrer à quel point l'bonheur est partagé. Allïa et Maes n'étaient pas là, après tout. C'était l'occasion idéale pour en profiter non ? Et ensuite, tu me racontera comment les journées étaient longues ici. qu'elle promet néanmoins.

Face aux provocations de LEx, il lâcha un sourire et la souleva pour l’entrainer jusqu’à leur chambre, elle l’avait cherché, elle allait maintenant devoir assumer jusqu’au bout et lui prouver un certains nombres de choses : « Okay, on va aller régler ça et puis on en discute plus tard. » Elle allait bien, pas d’excuse pour ne pas faire la pirouette indonésienne.

Un certain temps, intense et agréable plus tard, Anton se rendit compte qu’un truc n’allait pas dans son lit : « J’crois qu’on a cassé des lattes encore. » Anton souleva un peu le matelas pour grimacer en voyant que deux lattes en bois étaient effectivement brisées. Bon, c’était toujours mieux que le sommier en entier, mais ça voulait peut-être dire qu’ils perdaient de leur vigueur ? Anton se demandait s’il ne valait mieux pas remettre ça histoire de finir le lit. Mais bon, il voulait aussi parler avec Lex, donc ça allait devoir attendre, il se glissa dans le lit et attira Lex contre lui : « Bon, alors, tu veux bien me raconter ce que vous avez fait là bas ? »