AccueilStormy reunion
Mar 23 Aoû 2022 - 22:18
15 Août 2022,
tard le soir
Sans même s'en rendre compte, Emma s'habituait petit à petit à son nouveau mode de vie. Elle avait une liberté relative, et n'était vraiment rappelée à l'ordre que si elle cherchait à s'enfoncer sous le couvert des arbres un peu trop loin au goût des humains. Elle n'était toujours pas autorisée à utiliser seule de vrais couteaux non plus mais à part ces désagréments, la petite n'avait pas vraiment à se plaindre. Les autres essayaient de la faire participer à leurs activités, sans vraiment insister si elle préférait s'éclipser après un essai de quelques instants. Si Emma ne comprenait pas l'intérêt de ce qu'elle faisait, elle passait tout simplement à autre chose.
Et le gros avantage, c'est que contrairement à Valerian qui avait l'air d'y trouver à redire, les autres la laissaient dormir dehors. Emma n'était pas certaine qu'ils l'aient remarqué en réalité, mais c'était un avantage évident pour la petite de se retrouver seule dans la maison. Dans laquelle elle ne restait jamais bien longtemps en vérité, préférant nettement traîner dehors toute la journée.
Si au début elle se glissait simplement dans les buissons, sa liberté de mouvement dans la journée lui avait permis de se reconstruire un petit abri, plus ou moins semblable à celui qu'elle avait dans la forêt. Sa petite tente de branches et de feuilles la rassurait bien plus que l'intérieur de la maison, et Emma trouvait également plus facilement le sommeil à même le sol que dans un lit. Elle l'avait construit au milieu de buissons hauts, lui offrant ainsi un abri supplémentaire en plus de cacher son petit havre de paix de la vue des autres. Et une fois la nuit venue, la petite s'y glissait en douce, se réveillant dès les premières lueurs de l'aube pour revenir dans la maison, sans que quiconque la remarque.
Ce soir-là pourtant, elle avait du mal à trouver le sommeil. Sa voix, davantage sollicitée depuis qu'elle était ici, lui laissait une sensation de brûlure dans la gorge, presque permanente. Les humains ici avaient la fâcheuse manie de tout le temps jacasser, et l'incitaient clairement à en faire de même. Emma ne comprenait toujours pas l'intérêt de parler à tout bout de champ, et s'agaçait parfois à chercher ses mots ou à comprendre les phrases interminables que les autres prononçaient.
Sa gorge était sèche et une sensation tenace de soif l'empêchait maintenant de trouver le sommeil. Dans un grognement frustré, Emma ressortit de son abri et rentra dans la maison à la recherche d'eau rafraîchissante. Le bac à disposition était vide, et la petite se mit à la recherche d'un récipient et de l'un de ces trucs qui faisaient de la lumière. Sans trouver ce qu'elle cherchait, Emma stoppa sans recherches en ouvrant un placard. Dans le fond, elle dénicha ce qu'elle cherchait initialement, et appréciant de pouvoir se désaltérer sans avoir à aller jusqu'à la pompe, dévissa le bouchon pour boire une longue rasade. La petite en recracha une partie en grimaçant, constatant que ce n'était pas de l'eau. Au contraire, la brûlure dans sa gorge semblait plus vive. Hésitante, Emma attrapa une seconde bouteille et retenta sa chance, lâchant une nouvelle grimace au passage. Ce n'était clairement pas de l'eau mais les boissons désaltéraient, non ? Peut-être qu'il fallait boire plus de ce liquide parce qu'il était moins efficace que l'eau ?
La petite but une nouvelle gorgée, aussi longue qu'elle put et réitéra l'expérience avec la seconde bouteille.
Rien à faire, sa gorge restait toujours aussi brûlante, et Emma eut d'ailleurs l'impression que tout son corps était en feu. Les sourcils froncés, elle examina avec plus d'attention les bouteilles mais ne remarqua rien de suspect. Si la première bouteille contenait un liquide aussi clair que de l'eau, la seconde avait une jolie couleur ambrée que la petite apprécia. Assise par terre, elle exhala un long soupir et ferma les yeux le temps que la maison cesse de bouger. Sa soif ne faisait qu'augmenter et Emma avait le sentiment d'avoir mangé du carton tant sa bouche était pâteuse. Lapant une nouvelle gorgée pour faire passer cette sensation, la petite sentit la nausée lui enserrer subitement la gorge.
Se redressant tant bien que mal, Emma se dirigea vers la porte. Il faisait trop chaud dans cette maison et elle avait besoin de respirer un peu d'air frais, mais les meubles et les murs semblaient tanguer autour d'elle, pendant que le sol se mouvait comme s'il était vivant. La maison entière se liguait contre elle pour l'empêcher de se sentir mieux.
Après ce qui lui sembla une éternité, la petite réussit à atteindre la porte et l'ouvrit en grognant, pour heurter quelqu'un qui venait en sens inverse. Emma eut à peine le temps de percuter qui était là que son ventre se contracta brusquement, et elle eut juste le temps de se pencher en avant, rendant le contenu de son estomac sur les chaussures de Valerian. Se redressant péniblement, elle réussit à marmonner, entre deux spasmes Pas...bien...
tard le soir
Sans même s'en rendre compte, Emma s'habituait petit à petit à son nouveau mode de vie. Elle avait une liberté relative, et n'était vraiment rappelée à l'ordre que si elle cherchait à s'enfoncer sous le couvert des arbres un peu trop loin au goût des humains. Elle n'était toujours pas autorisée à utiliser seule de vrais couteaux non plus mais à part ces désagréments, la petite n'avait pas vraiment à se plaindre. Les autres essayaient de la faire participer à leurs activités, sans vraiment insister si elle préférait s'éclipser après un essai de quelques instants. Si Emma ne comprenait pas l'intérêt de ce qu'elle faisait, elle passait tout simplement à autre chose.
Et le gros avantage, c'est que contrairement à Valerian qui avait l'air d'y trouver à redire, les autres la laissaient dormir dehors. Emma n'était pas certaine qu'ils l'aient remarqué en réalité, mais c'était un avantage évident pour la petite de se retrouver seule dans la maison. Dans laquelle elle ne restait jamais bien longtemps en vérité, préférant nettement traîner dehors toute la journée.
Si au début elle se glissait simplement dans les buissons, sa liberté de mouvement dans la journée lui avait permis de se reconstruire un petit abri, plus ou moins semblable à celui qu'elle avait dans la forêt. Sa petite tente de branches et de feuilles la rassurait bien plus que l'intérieur de la maison, et Emma trouvait également plus facilement le sommeil à même le sol que dans un lit. Elle l'avait construit au milieu de buissons hauts, lui offrant ainsi un abri supplémentaire en plus de cacher son petit havre de paix de la vue des autres. Et une fois la nuit venue, la petite s'y glissait en douce, se réveillant dès les premières lueurs de l'aube pour revenir dans la maison, sans que quiconque la remarque.
Ce soir-là pourtant, elle avait du mal à trouver le sommeil. Sa voix, davantage sollicitée depuis qu'elle était ici, lui laissait une sensation de brûlure dans la gorge, presque permanente. Les humains ici avaient la fâcheuse manie de tout le temps jacasser, et l'incitaient clairement à en faire de même. Emma ne comprenait toujours pas l'intérêt de parler à tout bout de champ, et s'agaçait parfois à chercher ses mots ou à comprendre les phrases interminables que les autres prononçaient.
Sa gorge était sèche et une sensation tenace de soif l'empêchait maintenant de trouver le sommeil. Dans un grognement frustré, Emma ressortit de son abri et rentra dans la maison à la recherche d'eau rafraîchissante. Le bac à disposition était vide, et la petite se mit à la recherche d'un récipient et de l'un de ces trucs qui faisaient de la lumière. Sans trouver ce qu'elle cherchait, Emma stoppa sans recherches en ouvrant un placard. Dans le fond, elle dénicha ce qu'elle cherchait initialement, et appréciant de pouvoir se désaltérer sans avoir à aller jusqu'à la pompe, dévissa le bouchon pour boire une longue rasade. La petite en recracha une partie en grimaçant, constatant que ce n'était pas de l'eau. Au contraire, la brûlure dans sa gorge semblait plus vive. Hésitante, Emma attrapa une seconde bouteille et retenta sa chance, lâchant une nouvelle grimace au passage. Ce n'était clairement pas de l'eau mais les boissons désaltéraient, non ? Peut-être qu'il fallait boire plus de ce liquide parce qu'il était moins efficace que l'eau ?
La petite but une nouvelle gorgée, aussi longue qu'elle put et réitéra l'expérience avec la seconde bouteille.
Rien à faire, sa gorge restait toujours aussi brûlante, et Emma eut d'ailleurs l'impression que tout son corps était en feu. Les sourcils froncés, elle examina avec plus d'attention les bouteilles mais ne remarqua rien de suspect. Si la première bouteille contenait un liquide aussi clair que de l'eau, la seconde avait une jolie couleur ambrée que la petite apprécia. Assise par terre, elle exhala un long soupir et ferma les yeux le temps que la maison cesse de bouger. Sa soif ne faisait qu'augmenter et Emma avait le sentiment d'avoir mangé du carton tant sa bouche était pâteuse. Lapant une nouvelle gorgée pour faire passer cette sensation, la petite sentit la nausée lui enserrer subitement la gorge.
Se redressant tant bien que mal, Emma se dirigea vers la porte. Il faisait trop chaud dans cette maison et elle avait besoin de respirer un peu d'air frais, mais les meubles et les murs semblaient tanguer autour d'elle, pendant que le sol se mouvait comme s'il était vivant. La maison entière se liguait contre elle pour l'empêcher de se sentir mieux.
Après ce qui lui sembla une éternité, la petite réussit à atteindre la porte et l'ouvrit en grognant, pour heurter quelqu'un qui venait en sens inverse. Emma eut à peine le temps de percuter qui était là que son ventre se contracta brusquement, et elle eut juste le temps de se pencher en avant, rendant le contenu de son estomac sur les chaussures de Valerian. Se redressant péniblement, elle réussit à marmonner, entre deux spasmes Pas...bien...
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Re: Stormy reunion
Lun 26 Sep 2022 - 14:34
Harassé suite à cette longue traversée, Valérian avait aidé le reste de l’équipage à amarrer le Revenge puis à en décharger la cargaison. D’un pas lourd, il avait ensuite pris le chemin de la capitainerie, les traits creusés par la fatigue. Ses pensées étaient irrémédiablement tournées vers Reese. Le parfum de la jeune femme enivrait encore son esprit, tout comme la chaleur de son corps et le goût de ses lèvres.
La séparation avait été particulièrement douloureuse pour le grec qui l’avait vécue comme un déchirement. Pour une raison qui lui échappait, sa compagne s’était montrée étrangement distante au cours de son séjour au fort. Si lui avait pleinement savouré ces retrouvailles, elle avait été absorbée par quelques réflexions qu’elle avait refusé de partager avec lui. Reese s’était cloisonnée dans un secret étriqué dont l’existence avait jeté le doute dans l’esprit de Valérian - comme une tumeur pernicieuse se nourrissant de ses soupçons. Pourquoi s’était échappée à plusieurs reprises au cours de la nuit, disparaissant comme une ombre à la moindre occasion ? Se lassait-elle de sa compagnie ? Et à qui diable avait-elle rendu visite ?
Ces questions tournoyaient insidieusement dans l’esprit du grec dont le front était creusé d’une ride contrariée. Il s’efforçait néanmoins de les chasser pour se raccrocher à des problèmes plus éminents, telle que la menace que représentaient ces salopards de pirates. La possibilité qu’ils attaquent Crescent Bay l’avait taraudé tout au long de son séjour au fort. Dès le lendemain matin, il irait trouver la russe pour s’enquérir auprès d’elle d’éventuelles découvertes les concernant.
Le soleil s’abîmait à l’horizon dans un flamboiement de couleur pourpre et mauve. D’un pas las, le grec regagna la capitainerie, son sac à dos jeté sur l’épaule. Ses pensées, diluées par la fatigue qui lui embrumait l’esprit, accaparaient toute son attention ; si bien qu’il ne vit pas Emma venir en sens inverse et la percuta de plein fouet : « Emma ! » s’écria-t-il, déconcerté. Valérian n’eut pas le temps de s’écarter que la petite rendait le contenu de son estomac sur ses chaussures. De répugnantes convulsions ébranlèrent l’adolescente qui se redressa après quelques secondes, la bouche pâteuse. Une odeur nauséabonde s’éleva alors et ses relents fétides arrachèrent une grimace indisposée au grec.
« De toute évidence. » rétorqua-t-il avec raideur en foudroyant la jeune fille du regard. Il avait à peine remué les lèvres, si bien que ses paroles ressemblèrent à des grognements sourds, menaçants. Valérian identifia tout à coup l’odeur prononcée de l’alcool et fronça les sourcils : « qu’est-ce que tu as fait ? »
Saisi d’un doute, il écarta sans ménagement l’adolescente de son chemin et franchit le seuil de la porte. Le grec se débarrassa rapidement de ses chaussures et pénétra à grandes enjambées dans la cuisine où il découvrit le placard contenant ses bouteilles grand ouvert, comme s’il avait été éventré en son absence. Quelques bouteilles jonchaient le sol, parachevant cette scène de crime. Acérés, les yeux noirs de Valérian fondirent vers Emma qui l’avait suivi en titubant dans la cuisine : « tu as touché à ma réserve personnelle d’alcool ? » cingla-t-il d’une voix forte, sa colère irradiant de lui comme la chaleur d’un âtre. « Mais qu’est-ce qui t’a traversé l’esprit ?! »
Il se tut soudain devant les hoquets qui secouèrent à nouveau la petite, et attrapa précipitamment un seau pour le lui tendre. « Tiens, prends ça : vomis là-dedans plutôt que par terre ! Bon sang, qu’as-tu fait, Emma… »
ready for the fight
and fate
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- Valérian Zacharias
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