Spill the beans
Mer 31 Aoû 2022 - 8:52
« Fin de service on remballe ! » La moitié des Exilés s’est déjà cassé, tous les Expendables ont déjà disparu depuis. Yann lui fait juste un signe avant d’emporter leur marmite pas tout à fait vide, c’est encore le privilège des cuisiniers que de finir le stock pas écoulé. Et Cez crache jamais sur les moules à la bière, surtout qu’il faut se lever tôt pour espérer croiser cette quantité. Il sait d’avance qu’il pourra pas toujours réunir une équipe de dix pour aller les chercher.
Un semblant de passage de chiffon, Gin qui lui annonce qu’elle part en maintenance des bateaux avec Echo, son regard la suit et tombe sur la petite. Toujours à sa table solitaire, le contraire l’aurait bien d’avantage surpris. Un regard à Lex qui se barre aussi. Bon. C’est bien pour ces occasions là qu’ils se sont fait chier à ramener et remettre en branle une distillerie. « Oh Yann. » Le roux lui adresse un regard. « Si tu ranges la cuisine et la salle je me tape la vaisselle. Deal ? » Pas de bronchage, c’est toujours une purge de nettoyer tout ça.
Parfait. Cesare attrape une bouteille sous le bras, une autre dans la main, et deux verres pour faire bien. Direction droit devant, traverser la salle sans poser de question. Il s’arrête que devant la table de la jeune femme, claque les verres, puis les bouteilles. « Alors. » Whisky ou bière ? Grand prince il lui laisse prendre la sienne. « Choisis ton poison et répond à une question. » Le tout en posant son royal fessier sur une chaise qui menaçait déjà de s’écrouler, face à elle.
« Si tu pouvais améliorer un truc dans le camp, ce serait quoi ? » On l’a connu plus rentre dedans mais eh, Kait a plutôt l’air d’une fille à apprivoiser qu’un pote de beuverie fièrement annoncé. Alors on va y aller doucement, au moins jusqu’à ce qu’elle ait descendu deux ou trois verres. Vu la corpulence, ça devrait suffire à la dérider complètement. Peu importe ce qu’elle choisit comme bouteille, il attrape l’autre dans un battement de sourcils pour se servir.
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Re: Spill the beans
Jeu 1 Sep 2022 - 16:39
Visage baissé sur son assiette qu'elle peine à terminé, Kaitlyn n'est pas vraiment ici. Elle a bien levé les yeux quelques fois, pour regarder les personnes qui peuplent la communauté s'agiter ici comme des fourmis. Ils échangent entre eux, parlent fort ou chuchotent, ris, s'entre aide. Ils semblent presque heureux, chacun ayant trouvé sa place dans ce joyeux foutoir que beaucoup n'hésitent même plus à appeler la fin du monde. Visages qui défilent aussi bigarrés qu'une toile de peintre ayant conçu son oeuvre sous l'emprise du LSD, elle arrive à mettre quelques noms sur certains, et joue à essayer de deviner ceux des autres. Gin, bien sur, Valerian aussi, les deux Exilés qui l'on trouvé. C'est étrange qu'elle est encore du mal à se souvenir de tout ce qui c'est passé ce jour là. Elle se souvient d'un soleil écrasant, et de son propre orgueil tout aussi lourd, qui aurait dut la tuer. Pourquoi l'avaient-ils laissée en vie?
Elle c'était remise, petit à petit, au sein de cette communauté, d'abord enfermée dans une case, et bien que remise, incapable de quitter l'obscurité rassurante de ces quatre murs qui laissaient filtrer les sons de la vie à travers leur mince parois. Elle c'était rendue compte que, malgré tout le courage qu'elle croyait avoir, elle avait peur.
Non, pas peur, elle était terrorisée à l'idée de sortir de sa petite prison, de retrouver ce monde en perdition ou les morts marchent et cherche à vous dévorer. Ses nuits étaient emplis de visages en décomposition, de sang, et d'un abysse sans fond d'ou s'échappaient quelques bulles d'air autour d'un navire qui, après avoir voulu l'avaler, sombrait dans un immense gouffre de vide et de néant. Elle avait beau nager pour gagner la surface, et essayer d'éviter les mains de démons qui cherchaient à l'emporter dans les noirs et froides profondeurs, elle finissait immanquablement par se noyer. Il n'y avait plus de surface, plus de soleil, plus d'air, plus de vie, aucun espoir, aucune façon de s'échapper. Et elle se réveillait en larme et suffocante.
La première fois qu'elle avait mis le pied dehors, le cœur battant son anxiété à travers toutes les veines de son corps, elle n'avait pas su dire si tout ce qu'elle pouvait voir était bien réel, ou si c'était l'un de ces rêves qui vous entraînent dans un cauchemar, en se drapant dans l'apparence d'un doux paradis. un trio de personnes étaient passés prêt d'elle et avait levé la main pour la saluer, et elle se souvient encore avoir été incapable de leur répondre, ni d'un geste, ni d'un sourire.
En quelques jours elle avait commencé à se repérer. Gin avait été parfaite avec elle, jonglant entre patience et douceur pour l'intégrer du mieux possible. Elle avait posé de nouveaux noms sur de nouveaux visages. Anton, Césare, Emma, une petite qui était arrivée quasiment en même temps qu'elle, Maes... Aucun d'entre eux n'avait fait preuve de la moindre méfiance, défiance ou animosité, contrairement à elle qui ne répondait que par des hochements de tête ou des grognements après lesquels elle esquivait au plus vite le moindre échange de regard.
Pour ne pas rêver elle marchait parfois la nuit, observait les gens, s'inventait leurs histoires, incapable d'admettre que chacun d'eux avait été plus fort qu'elle. Mais ses larmes ne coulaient que dans la case qu'on lui avait octroyé.
Les verres claquent sur la table et Kaitlyn sursaute en relevant les yeux. Celui-là c'est...
-" Alors... Choisis ton poison et répond à une question." Kait le dévisage, cherche ses intentions, tandis que ses doigts se crispent sur son couteau. Il lui faut plusieurs secondes pour comprendre qu'elles ne sont en rien mauvaise. Cette peur ne la lâche plus. Elle est assise à côté d'elle, une main sur son épaule à lui souffler dans l'oreille le danger omniprésent d'un monde qui se meurt plus vite qu'il ne se renouvelle. Elle se force à poser ses couverts et pose son regard sur la bouteille de whisky, en réponse à l'invitation. Cesare, oui c'est ça. Elle est soulagée de retrouver le nom.
-" Si tu pouvais améliorer un truc dans le camp, ce serait quoi ?" demande-t-il en prenant la bière, aussi détendu que s'il venait d'engager une conversation à la terrasse d'un café Parisien, devant une pina colada surmontée d'une petite ombrelle en papier coloré et fluorescente. Elle baisse les yeux, n'ose pas se servir le verre qu'on l'a invité à prendre. Lorsqu'elle essai de répondre sa voix reste coincée dans sa gorge, et elle obligée de s'y reprendre à deux fois, comme si ses mots étaient fait du sable de la plage et grattaient son larynx. Elle se racle la gorge et retente de parler. Elle est presque soulagée de ne pas avoir oublier comment faire.
-"J’essaierais de mettre l'électricité." répond-t-elle en regrettant immédiatement son insolence. "Je..." hésite-t-elle. "J'imagine que vous avez déjà dut y penser, mais la proximité avec la mer offre des opportunités pour faire fonctionner des systèmes archaïque, par le biais des courants, des marées et des vagues. En gros il est inutile de faire pédaler un pauvre gars quand l'océan s'en occupe pour toi. Ça ne suffirait pas à alimenter tous le monde, ni même à rêver d'une douche chaude, mais vous pourriez avoir de la lumières pour les bâtiments les plus importants, comme celui-ci."
Elle n'a pas osé relever les yeux pour croiser son regard, de peur qu'il n'éclate de rire et l'envoie balader. Elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille, et fait mine d'observer quelque chose à l'extérieur.
-"C'est stupide, oublie ce que je viens de dire." lâche-t-elle finalement, en tirant l'un des deux verres devant-elle, mais sans trouver le courage de se servir du poison qu'elle avait choisis.
Elle c'était remise, petit à petit, au sein de cette communauté, d'abord enfermée dans une case, et bien que remise, incapable de quitter l'obscurité rassurante de ces quatre murs qui laissaient filtrer les sons de la vie à travers leur mince parois. Elle c'était rendue compte que, malgré tout le courage qu'elle croyait avoir, elle avait peur.
Non, pas peur, elle était terrorisée à l'idée de sortir de sa petite prison, de retrouver ce monde en perdition ou les morts marchent et cherche à vous dévorer. Ses nuits étaient emplis de visages en décomposition, de sang, et d'un abysse sans fond d'ou s'échappaient quelques bulles d'air autour d'un navire qui, après avoir voulu l'avaler, sombrait dans un immense gouffre de vide et de néant. Elle avait beau nager pour gagner la surface, et essayer d'éviter les mains de démons qui cherchaient à l'emporter dans les noirs et froides profondeurs, elle finissait immanquablement par se noyer. Il n'y avait plus de surface, plus de soleil, plus d'air, plus de vie, aucun espoir, aucune façon de s'échapper. Et elle se réveillait en larme et suffocante.
La première fois qu'elle avait mis le pied dehors, le cœur battant son anxiété à travers toutes les veines de son corps, elle n'avait pas su dire si tout ce qu'elle pouvait voir était bien réel, ou si c'était l'un de ces rêves qui vous entraînent dans un cauchemar, en se drapant dans l'apparence d'un doux paradis. un trio de personnes étaient passés prêt d'elle et avait levé la main pour la saluer, et elle se souvient encore avoir été incapable de leur répondre, ni d'un geste, ni d'un sourire.
En quelques jours elle avait commencé à se repérer. Gin avait été parfaite avec elle, jonglant entre patience et douceur pour l'intégrer du mieux possible. Elle avait posé de nouveaux noms sur de nouveaux visages. Anton, Césare, Emma, une petite qui était arrivée quasiment en même temps qu'elle, Maes... Aucun d'entre eux n'avait fait preuve de la moindre méfiance, défiance ou animosité, contrairement à elle qui ne répondait que par des hochements de tête ou des grognements après lesquels elle esquivait au plus vite le moindre échange de regard.
Pour ne pas rêver elle marchait parfois la nuit, observait les gens, s'inventait leurs histoires, incapable d'admettre que chacun d'eux avait été plus fort qu'elle. Mais ses larmes ne coulaient que dans la case qu'on lui avait octroyé.
Les verres claquent sur la table et Kaitlyn sursaute en relevant les yeux. Celui-là c'est...
-" Alors... Choisis ton poison et répond à une question." Kait le dévisage, cherche ses intentions, tandis que ses doigts se crispent sur son couteau. Il lui faut plusieurs secondes pour comprendre qu'elles ne sont en rien mauvaise. Cette peur ne la lâche plus. Elle est assise à côté d'elle, une main sur son épaule à lui souffler dans l'oreille le danger omniprésent d'un monde qui se meurt plus vite qu'il ne se renouvelle. Elle se force à poser ses couverts et pose son regard sur la bouteille de whisky, en réponse à l'invitation. Cesare, oui c'est ça. Elle est soulagée de retrouver le nom.
-" Si tu pouvais améliorer un truc dans le camp, ce serait quoi ?" demande-t-il en prenant la bière, aussi détendu que s'il venait d'engager une conversation à la terrasse d'un café Parisien, devant une pina colada surmontée d'une petite ombrelle en papier coloré et fluorescente. Elle baisse les yeux, n'ose pas se servir le verre qu'on l'a invité à prendre. Lorsqu'elle essai de répondre sa voix reste coincée dans sa gorge, et elle obligée de s'y reprendre à deux fois, comme si ses mots étaient fait du sable de la plage et grattaient son larynx. Elle se racle la gorge et retente de parler. Elle est presque soulagée de ne pas avoir oublier comment faire.
-"J’essaierais de mettre l'électricité." répond-t-elle en regrettant immédiatement son insolence. "Je..." hésite-t-elle. "J'imagine que vous avez déjà dut y penser, mais la proximité avec la mer offre des opportunités pour faire fonctionner des systèmes archaïque, par le biais des courants, des marées et des vagues. En gros il est inutile de faire pédaler un pauvre gars quand l'océan s'en occupe pour toi. Ça ne suffirait pas à alimenter tous le monde, ni même à rêver d'une douche chaude, mais vous pourriez avoir de la lumières pour les bâtiments les plus importants, comme celui-ci."
Elle n'a pas osé relever les yeux pour croiser son regard, de peur qu'il n'éclate de rire et l'envoie balader. Elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille, et fait mine d'observer quelque chose à l'extérieur.
-"C'est stupide, oublie ce que je viens de dire." lâche-t-elle finalement, en tirant l'un des deux verres devant-elle, mais sans trouver le courage de se servir du poison qu'elle avait choisis.
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