Le paradis des épinards

Felix & Lizbeth

Septembre, voilà un bon mois annonciateur de baisse de température. Et d’apaisement pour les plants qui échapperont à la canicule. Un retour à la fraîcheur qui ne pourra faire que du bien à tout le monde. Ceux qui n’apprécient guère la chaleur n’en seront que ravis. Le mois d’octobre approche petit à petit, mais la fameuse fête d’Halloween que nous connaissons tous, n’a quasiment plus d’importance.

Rester en vie, avoir un toit et ne pas manquer de nourriture ça compte bien plus … Plus qu’une fête où nous devons nous déguiser et aller quémander des sucreries aux voisins. D’ailleurs en parlant de ça, Felix a en tête le souvenir où il a failli se faire enlever avec sa sœur par le pédophile qui faisait le tour du quartier. Il est mort depuis le temps, tué par cette femme qui s’appelle ou s’appelait Raven. Il préfère quitter cette pensée et se concentrer sur le moment présent. En cette fin de matinée, le jeune homme est bien occupé.

Il récolte les différents légumes du camp, qu’il range dans des paniers. Tout est calme et relaxant, ça change des râles des rôdeurs pas super agréables à entendre. Felix se débrouille bien avec ses collègues récolteurs de légumes. Concentré sur les plants, il ne prête pas trop attention aux conversations alentours. Lui qui peut longuement converser au point que ça en devienne chiant pour son interlocuteur, reste silencieux …

Contemplant, la diversité des plants qu’il récolte. Émerveillé par la beauté de la nature, Felix passe clairement le meilleur moment de sa matinée. Cette proximité de la nature, est difficilement explicable avec de simples mots. Mais le fait de pouvoir se retrouver auprès d’elle a un effet reposant sur le mental et possiblement le corps. Une voix le fait sortir de son silence. Debra lui apprend qu’apparemment du côté des feuilles d’épinards de la main d’œuvre est requise. Alors le brun quitte les carottes pour aller rejoindre les épinards.

Il le fait sans rechigner, car il ne se plaint jamais de bosser et qu’il n’y a aucune raison de le faire. Debra précise aussi qu’il doit couper les plus grosses feuilles aux ciseaux, lui conseillant d’éviter d’arracher complètement le plant pour que celui-ci continue à pousser. Il s’arme donc d’une paire de ciseaux et d’un panier qu’il remplit au fur et à mesure. Un bruit vient l’interrompre, des pas venant de sa droite.

Il se tourne vers la personne voyant qu’elle doit sembler devoir travailler avec lui. ‘’Bonjour, vous êtes nouvelle ? Il n’y a rien de compliqué à faire, vous devez seulement couper les plus grandes feuilles d’épinards avec une paire de ciseaux et les mettre dans un panier’’ Il salue l’inconnue en levant sa main vers le haut.

Expliquant que la tâche est simple à réaliser. ‘’Tenez’’ Dit-il en tendant sa paire de ciseaux à la jeune pour qu'elle la prenne. ‘’J’en ai une autre dans ma poche ne vous en faites pas. Je vais aller vous chercher un panier et en prendre quelques-uns au passage histoire qu’on n’ait pas à faire des aller-retours constants. ‘’Désolé pour le vouvoiement, c’est une ancienne habitude. Je m’appelle Felix et toi ?’’

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