Elle avait beau avoir ce sweat trop grand pour elle qui tombait à ses genoux et que Tucker lui laissait régulièrement, il n'empêchait. Grelotter semblait être devenue une manie aussi vitale que respirer, pour pallier à ce froid mordant qui s'insinuait jusque dans l'infirmerie mobile, et la forçait à ne jamais s'arrêter de bouger pour espérer se réchauffer quelques peu. L'avantage des journées résidant dans le fait qu'il y avait toujours un peu de visite, alors qu'elle se laissait tomber sur sa chaise en faisant un dernier signe de la main à Lisandro et Kono qui quittaient les lieux, basculant sa tête vers l'arrière une seconde en soupirant pour aviser le plafond de leur abri de fortune, épuisée. Le manque de nourriture n'était pas réellement un problème, mais peiner à dormir en était un tout autre. Ne rêvant qye de se glisser dans la couverture pour ne plus en ressortir, Nolan terminant de mettre le dernier patient dehors avant de se relever quelque peu, fixant le pédiatre avec une esquisse de sourire.

Tu vois qu'on s'en sort pas si mal... Ils étaient déjà à Cliffdell, après tout. D'ici quelques jours, ils prendraient la route en direction de White Swan, et ces deux milles rôdeurs. S'étirant pour soulager les tensions de son dos, avant de se saisir de la boîte colorée qu'elle conservait jalousement, venant la tendre à son mentor avec un sourire.

Tiens. Le laissant ouvrir la boîte pour en découvrir le contenu, un subtil mélange de bonbons en tout genre alors qu'elle hausse les épaules en croisant son regard. On à bien mérité d'en manger un ou deux avant de se lancer dans le nettoyage, non ? Surtout avec leurs obsessions respectives pour ne jamais quitter les lieux sans qu'ils ne soient stériles au maximum. Et entre la pluie, la boue, et les rôdeurs à achever, l'infirmerie était actuellement tout sauf parfaitement en ordre et rangée. Lui tendant le dernier caramel avant de venir poser sur les épaules du pédiatre le seul plaid à disposition dans l'infirmerie, rajoutant. Et ça, tu le ramènes pour Andrew. La couverture n'était assurément pas suffisante pour un adulte, mais le bébé pourrait s'y lover sans problèmes.

Comment tu te sens ? Si cela faisait des semaines qu'ils étaient sur les routes, il n'empêchait. Les journées étaient rarement envisageable pour espérer discuter un peu, mais cette pause prolongée à Cliffdell avait au moins le mérite de leur accorder un court répit. Se décalant pour permettre à Nolan de s'asseoir à même l'un des lits pliables pour venir en faire de même, s'emmitouflant un peu plus dans le sweat de son petit ami pour se protéger du froid.

Je suis pas vraiment du genre frileux. Faut dire qu’en ayant grandi dans la région, c’était un peu une question de survie, surtout quand vos potes vous défient d’aller vous jeter dans l’étang à -1000 degrés – en ressenti évidemment – ou quand les gens qui sont pas vos amis vous jettent dedans quand même.

… ouais, l’adolescence, c’est pas toujours une partie de plaisir.

Bref, je disais quoi ? Ah ouais, j’ai pas froid en temps normal. Sauf que ces derniers temps c’est l’horreur. Probablement à cause de la fatigue, de la tension permanente et j’en passe. Alors, je me plains pas, même si je bénis le moment où je m’emmitoufle sous un paquet de couvertures avec Cass’. Ce sera pas pour ce soir, vu qu’on est de fermeture avec Quinn. Je vais pas me plaindre non plus, c’était super calme et j’aime bien bosser avec elle. On est aussi toqués l’un que l’autre sur le ménage.

Et je lance un regard à la rouquine quand elle se rapproche de moi. « Ouais, je commencerais presque à croire qu’on va en voir le bout. Et toi ? » On a bien avancé. Reste les fameux 2000 rôdeurs qui nous attendent à l’arrivée et ça, forcément, ça doit trotter dans la tête de tout le monde ou presque.

J’attrape la boite, un brin dubitatif, avant de l’ouvrir. « Oh wow. » Mon regard passe de Quinn à la boite, alors qu’un large sourire un peu gamin vient illuminer mes traits. « Je savais pas qu’il t’en restait autant. Comment t’as réussi à avoir un stock pareil ? De la magie ? Des lutins ? » Et j’en attrape un, laissant filer un silence appréciateur quand je l’enfourne dans ma bouche, avant d’attraper la couverture qu’elle me tend. « Merci. Je sens que je vais l’enrouler dedans comme un nem. T’as vu la combi ours que Cass’ lui a trouvé ? » J’imagine que oui, il a réussi à faire rire la moitié du convoi avec ça. « Tu l’as trouvée où ? »

Je finis par m’assoir à côté d’elle avec un soupir fatigué, non sans jeter un regard autour de nous. « Je me demande par où on va devoir commencer le ménage. Et je me suis jamais senti aussi crevé. » J’ai quand même dit ça d’un ton léger. Et je reprends, toujours sur le même ton. « Enfin non, je me suis déjà senti plus fatigué, je mens. Mais je t’avoue que là, j’aimerais juste qu’on soit posés pour de bon et arrêter de m’inquiéter pour tout et n’importe quoi. » Je lui lance une œillade amusée. « C’est le sweat de Tucker ça non ? On dirait que ça va bien entre vous. » Ca fait plaisir à voir. Malgré tout le bordel ambiant, Quinn a enfin le regard pétillant et l’air heureuse. « Et toi alors, comment tu te sens ? »

On à déjà réussi à rejoindre Cliffdell. Y'a aucune raison qu'on en voit pas la fin, tu pense pas ? Qu'elle s'enquit en s'emmitouflant un peu plus dans son sweat, non sans un sourire fier devant son regard subjugué devant les sucrecries, haussant les épaules d'un air parfaitement innocent. Mes lutins, bien évidemment ! Bon, pas que. Il y avait eu aussi la recherche effrénée, et les yeux doux à Jenifael qui en avait quelques uns de côté qu'elle avait repéré dès le premier jour. Et pour le nombre de poisons qu'elle parvenait à mémoriser, apprendre et créer, la Manbo pouvait bien lui lâcher quelques bonbons en compensation après tout. Et puis, j'ai fais des réserves aussi. On aura besoin de force avant d'arriver à Yakima ! Satisfaite de voir que la couverture semble lui convenir, un rire s'échappant de ses lèvres à la remarque. Bien sûr, ça lui va super bien en plus ! J'aurai adoré qu'on trouve la même pour Wakiza, mais on l'a déjà noyé sous tellement de couches de vêtements que bon... Pas sûr que le bébé aurait apprécié une combinaison supplémentaire par dessus. Et l'idée lui arrache une légère grimace, avant de reprendre à l'attention du pédiatre. La dernière ville qu'on à dépassé. Les éclaireurs ont trouvé un bac plastique qui contenait encore deux trois couvertures, une fois lavé, celle ci à survécu plutôt bien, alors... Vu la taille, elle s'était dit que ça conviendrait parfaitement a Andrew.

Laissant son partenaire s'installer alors qu'elle vient récupérer à son tour un bonbon dans la boîte, émettant un bref soupir à l'idée du ménage qui l'attend. Si encore, ils n'étaient pas dérangés par leurs tocs respectifs, mais là ? C'était impossible qu'ils se contentent d'un simple coup de balais. Répondant à son oeillade avec complicité, hochant la tête.

Moi aussi... Ca devient fatiguant de se marcher les uns sur les autres. Un peu d'intimité ne ferait pas de mal. Et je rêve d'une douche brûlante, aussi. Ou mieux, d'un bain. Un vrai bain chaud ou se laisser poser une après midi entière, jusqu'à se sentir enfin intégralement propre. Venant tirer sur le tissu bien trop grand pour elle non sans un sourire coupable, acquiesçant à la question. Il tient chaud et il à son odeur. Alors... Je lui pique peut-être un peu souvent. Coupable. Mais au moins, le brun la laissait faire avec plaisir, pour son plus grand bonheur. Quand à comment ça allait entre eux ? C'est ... un sourire la trahit, venant triturer la bague autour de son cou par réflexe. Ca se passe vraiment bien, oui. On s'est même dit qu'on s'aimait, un peu avant le départ. Et c'était comme le réentendre de ses lèvres, que de le confier à quelqu'un. Baissant le regard pour cacher ce sourire qui la trahissait bien trop. Un ami m'a dit un jour que j'avais le droit d'être heureuse, alors ... Je le fais. Même si ça incluait que Connor refuse de lui adresser la parole... Quand au reste ?

J'essaie. Les journées sont de toute manières trop ... Chargées, pour que je m'inquiète pour mon frère, ou Liv, ou Elena... Et tous ceux qui étaient restés en arrière, finalement. Pinçant les lèvres à l'idée avant de secouer doucement la tête, reprenant.

Et toi ? Avec Cass et Andrew, comment ça se passe le trajet ?

Je la fixe quelques secondes, songeur, avant de lui rendre un sourire. « Des fois, je me demande comment on ferait sans ton optimisme à toute épreuve. » J’ai plus tendance à être cynique qu’autre chose quand je m’y mets. Mais avec Quinn, c’est mission impossible. Elle trouve toujours un truc positif, quoi qu’il puisse nous tomber dessus. Et c’est carrément cool. C’est probablement pour ça aussi que je me suis entendu aussi bien aussi et aussi vite avec elle. Au reste, j’ai un rire. « Ah les lutins ! Je savais que c’était eux qui foutaient le bordel dans mes post-its avant qu’on parte, j’ai bon ? »

Je replie soigneusement la couverture avant de souffler, d’un ton malicieux. « Tu sais avec quoi j’imagine Wakiza ? Une combi dino. Il serait TROP cool avec. » Mais ouais, ils sont déjà noyés sous des couches de fringues, faut au moins ça pour que le trajet se passe bien pour eux. « Je les trouve quand même vachement sages, pas toi ? » Franchement, vu la situation, je m’attendais à ce que les gamins soient super nerveux, mais non, c’est même tout le contraire. Forcément, le soir, ils sont un peu surexcités quand on se pose pour la nuit, mais ça aurait pu être carrément pire. Et j’effleure la couverture, avec un sourire plus doux. « Tu vas voir qu’il va pas la lâcher celle-là. Surtout s’il sait qu’elle vient de tata Quinn. » Si jamais j’avais eu des doutes sur le fait de quitter le groupe, je me rends compte que dans tous les cas, Andrew est bien entouré ici. Il est aimé, choyé et il aura toujours un paquet d’oncles et de tantes de substitution pour veiller à son éducation. Et on a de la chance pour ça.

J’ai un rire quand elle reprend. « Je rêve de pouvoir m’isoler avec un bouquin et de plus parler à qui que ce soit pendant quelques heures. » Et j’ajoute, avec un haussement d’épaules. « Remarque, ton bain chaud, je prends aussi. Je me sens crasseux c’est terrible. » Faut dire que ouais, on fait le minimum syndical depuis quelques jours et ça aide pas à se sentir totalement serein. Forcément, je me fais curieux par rapport à Tucker et la réponse qu’elle m’offre pourrait pas me faire plus plaisir. « Oooh, je vois. C’est un grand pas ça. J’espère que vous avez fait ça bien ! » Je continue, d’un ton plus léger. « La première fois que je l’ai dit à Cass’, c’était parce que je voulais lui piquer un cookie. Ca compte tu crois ? » Vu que je savais pas vraiment ce que ça voulait dire à l’époque, j’imagine que non. Mais depuis, j’ai eu l’occas’ de lui redire, alors tout roule. Je suppose. Même si c’est pas quelque chose que je dis souvent à la réflexion. « Un ami plein de sagesse hein. Et ça te va bien. D’être heureuse. » Ca la rend plus forte et c’est visible.

Je me fais un brin plus sérieux quand elle évoque les autres. Les prochains vont être compliqués pour ceux qui ont laissé des gens derrière à qui ils tiennent. Moi j’ai eu de la chance, mes proches ont suivi le mouvement sans vraiment se poser de questions. « Ils sont coriaces, ils tiendront le coup et on les retrouvera au printemps. » J’ai pas envie de voir ça autrement de toute façon. Même si nos routes se sont séparées, j’ai envie qu’elles se retrouvent toutes, d’une façon ou d’une autre. J’ai un profond soupir à sa question, gobant l’autre caramel qu’elle m’a filé. « Comme tu disais, ça devient fatigant de se marcher les uns sur les autres. Cass’ a besoin de beaucoup se dépenser avec son TDAH. Alors c’est un peu difficile pour elle. Et Andrew est toujours beaucoup trop heureux d’être content. Je pense que les lutins l’ont échangé à la naissance et que notre vrai fils est en train de ronchonner quelque part, je vois pas d’autre explication. » Même si visiblement, il me ressemble trop pour que cette hypothèse soit réellement plausible.

Sa remarque lui arrache un sourire, haussant les épaules. Vous vous en tireriez tout aussi bien, j'en suis persuadée. Elle en est même sûre. Quand au bordel dans les post it ... Hm, oui. Bien sûr. Toujours la faute des lutins ! Et d'imaginer Wakiza avec une combi dino la fait rire sincèrement, reprenant. Ce serait trop cool de lui en trouver une, il à fêté sa première année il n'y à pas si longtemps en plus ! Mais Nolan doit mieux le savoir qu'elle, pour avoir assisté à l'accouchement ? Sans doute que oui. Peut-être qu'ils ... sentent que quelque chose se prépare ? Les bébés n'ont jamais été son domaine de prédilection après tout. Mais le surnom qu'il lui donne en l'appelant comme tante de son fils, à le don de lui arracher un sourire ému. Tu crois qu'il me voit comme ça, c'est vrai ? Elle ne verrait pas naître son propre neveu, alors ... Imaginer que Nolan puisse la considérer comme assez proche pour être vu en tant que tel, ça à le don de lui réchauffer le coeur, dans l'immédiat. Surtout avec un frère qui s'est refusé à lui parler lors de leur dernier échange.

Si je m'arrange pour que tu ai deux heures de silence, tu m'aide à trouver une baignoire en bois une fois arrivés. La proposition était intéressante après tout. Et à la mention de Tucker, elle sait déjà que son sourire s'élargit et que ses joues rosissent. En fait ... Il me l'a dit deux fois, avant. Une fois sous l'alcool, la seconde quand on à dû l'opérer, tu te souviens ? Donc oui, je pense que ça compte quand même pour lui piquer un cookie. Le principal restait qu'ils se le soit admis face à face, en pleine possession de leur moyens, non ? Et le compliment lui va droit au coeur. J'espère qu'il en est de même pour lui alors. Parce qu'il fallait bien que ça aille dans les deux sens, non ?

Hochant la tête quand il assure que les autres sont coriaces, ne pouvant que le croire la dessus. Il n'y à rien qui pourrait soulager Cass ? s'enquit néanmoins la rouquine en comprenant aisément le problème. Quoi que sa propre incapacité à tenir en place parvenait à se contrôler, dans cette situation. Le manque de sommeil, sans doute. Quand à Andrew ? Non, ton fils te ressemble bien trop pour avoir été échangé à la naissance. Quoi qu'elle n'ait jamais vu de photos de Nolan petit, elle n'en doutait pas une seule seconde. Venant triturer la bague trop grande pour elle à son cou, reprenant.

J'ai quand même ... Hâte d'arriver. Rien que de songer à white Swann, à cette horde de deux milles rôdeurs... L'angoisse venait bloquer sa respiration dans sa poitrine, une infime seconde.

Qu'on passe le plus dur, tu vois. Et que le plan fonctionne. Accessoirement, ça serait mieux pour la suite de leur avenir. Frances à parlé du plan que vous aviez mis en place, d'ailleurs. Ou Nolan s'était porté volontaire. Du coup, comme c'est bientôt ton anniversaire, et qu'on à pas grand chose pour le fêter... Faisant glisser la boîte de confiserie jusqu'à lui, reprenant. C'est ton cadeau. Seulements quelques uns avaient été retirés, pour les donner à Tucker également.

J’ai un haussement d’épaules en parfait miroir du sien. « Possible, mais j’aime autant pas avoir à me poser la question au final. » Tant qu’à faire, si on peut éviter de se demander comment ça pourrait se passer sans Quinn, ça m’arrange fortement. On a perdu trop de monde, des gens dont je m’étais rapproché, mes premiers amis depuis des années. Et j’ai pas envie que ça recommence. J’ai un bref froncement de sourcils, avant de reprendre, quand elle évoque l’anniversaire de Wakiza. « … déjà ? Merde alors, j’ai pas vu le temps passer. » J’écarquille les yeux, me rappelant l’accouchement de Nihima avec la vague impression que c’était la semaine dernière. « Bon, va falloir que je lui trouve ça. » Nouvelle mission de la plus haute importance donc. Au minimum.

Et j’ai un hochement de tête à sa question. « Ils sont bien plus intuitifs que nous. Enfin, ils ont moins de pensées qui les parasitent et moins de filtres, ça aide pas mal. » Je lui rends un sourire au reste. « Bah… ouais ? » Je vois pas pourquoi le petit la verrait pas comme ça. Surtout qu’on est devenus très proches avec Quinn et même si ce sera jamais au niveau des trois mousquetaires, je suis heureux de voir que je peux avoir des amis avec lesquels je m’entends aussi bien.

Au reste, je tends la main dans sa direction. « On a un deal. » Carrément que je lui trouverais sa baignoire, ce sera pas le plus compliqué. Bon, ptet que je m’emballe un peu. Mais je vais pas m’arrêter à des détails pratiques, je l’ai jamais fait, je vais pas commencer maintenant. J’ai un sourire en l’écoutant parler de la façon dont Tucker et elle se sont dit qu’ils s’aimaient. Je trouve ça super mignon. « L’alcool, ça désinhibe bien, c’est pratique pour te lance quand t’es en stress en temps normal. » Un peu trop parfois. Forcément, ça me renvoie à des souvenirs par super joyeux, mais je préfère rester focalisé sur ce qu’elle me raconte. « Je me rappelle pour l’opération, mais je m’étais quand même demandé s’il aurait pas dit je t’aime à la perfusion. » Soufflé d’un ton taquin, alors que je me prépare à esquiver un truc qu’elle pourrait me lancer. « Je suis content pour vous deux en tout cas. » Je suis sincère et j’espère que ça va continuer de bien se passer entre eux.

Je laisse filer un soupir quand on parle de la façon dont se passe le voyage. « Pas vraiment non. A part la laisser courir pendant une heure, ce qui est compliqué dans l’immédiat. Mais elle prend sur elle, je suis carrément fier d’elle. » J’ai un sourire un peu distrait avant d’éclater de rire quand elle continue. « Cass arrête pas de dire que c’est mon portrait craché. Sauf qu’il est beaucoup trop de bonne humeur au réveil pour que j’en sois convaincu à 100%. » Bon en vrai, quand on le compare aux rares photos de moi petit, je peux pas trop le renier ce petit machin. Mais quand même. Trop de bonne humeur pour moi. « J’ai hâte aussi qu’on soit posés et qu’on commence à se reconstruire une vie tous ensemble. » En espérant que la situation soit sous contrôle quand on y sera. « Je vois l’idée ouais. » De passer le plus dur, notamment la horde de rôdeurs. D’ailleurs, elle parle du plan et j’ai un bref hochement de tête. « Ouais. Enfin, j’y ai pas trop participé non plus, je laisse ça aux gens qui s’y connaissent vraiment. » Genre Nihima ou Frances quoi. « J’espère que je serais utile. » Je sais, j’ai pigé que j’étais plus vraiment un boulet incapable de me défendre, mais bon, ça empêche rien, je reste inquiet à l’idée d’être un poids et que les autres risquent leur vie pour moi.

Quand elle fait glisser la boite vers moi, je laisse filer un petit sifflement « Ooooh… merci. Mais tu vas survivre sans dose de sucre ? Ou alors, t’en as encore en stock je parie. » Soufflé d’un ton malicieux, alors que j’essaie de pas trop me focaliser sur tous les risques qu’on va forcément devoir prendre dans les prochains jours. C’est devenu notre quotidien après tout.

Je crois qu'il aurait même pu faire une déclaration d'amour à Marlon, en vrai. qu'elle admet bien volontiers avec un sourire amusé, avisant Andrew. Sans doute est-puéril, de se sentir aussi touchée que le bébé puisse la considérer comme une tante, pourtant, ça à le don de réchauffer son coeur malmené par les récents événements. Serrant sa main à l'évocation de la baignoire non sans un sourire amusé à l'idée, haussant les épaules. Frances m'a dit que les natifs ont des sortes de hutte chauffées. On pourra voir ça comme une sorte de spa, aussi ? Pourquoi pas après tout ? Le principe était le même, de ce qu'elle avait compris. Hochant la tête aux difficultés de Cass pour tenir avec son incapacité à se défouler comme elle le souhaiterait, compréhensive. Elle fait déjà beaucoup, tu peux l'être. Et elle aussi, le pouvait.

Si ça se trouve tu étais un bébé de super bonne humeur, tu t'en rappelles juste pas. Qu'elle fait remarquer avec un sourire amusé. Je sais que je courrai partout, petite. Je ne savais pas tenir en place. Un électron libre comme l'avait un jour désigné son grand père.
Hochant la tête à sa nouvelle remarque, sur le plan. Emettant un bref soupir à l'idée, avant de reprendre.

Non, mais avoir une équipe médicale sur place, ça sera toujours mieux en cas de problèmes. Comme une morsure... Ils n'étaient pas tous vaccinés, après tout. Autant s'éviter des morts supplémentaires, au cours de ce trajet. Ils avaient déjà tous bien trop perdu, de toute manière. Et alors qu'il découvre les bonbons qu'elle à mis de côté pour lui, elle ne peut s'empêcher de rire à sa question.

Disons que j'ai bon espoir qu'on en retrouve rapidement. Elle tiendrait, bien sûr. Ou se contenterait de l'observer avec convoitise sans émettre le moindre commentaire. J'ai donné le reste à Tucker. Qu'elle fait néanmoins remarquer quand il lui sous entend qu'elle en à en réserve, relevant la tête. Tu sais ce qu'on dit, en amour on partage tout, tout ça. Et si elle aurait volontiers continué sur la même lancée, un cri en extérieur les fait se tendre instantanément. Rôdeurs. Le bruit de quelques cavaliers au galop faisant stopper rapidement les premiers râles, alors qu'elle échange un regard avec Nolan. Si l'ambiance avait commencé à être un peu plus joviale, le rappel à la réalité n'en est pas moins plus dur.