Gig Harbor, il y est allé parce qu'il a besoin de trouver plus de choses plus Johanna, il a besoin d'en savoir plus. Il n'a pas de super connaissance en médecine, mais il a des petites bases. Là où il s'y connaît plus c'est sur l'état dentaire. Depuis peu il est difficile pour Orion de trouver des dentifrices en bon état. Il en fabrique alors comme il peut, il trouve pourtant toujours des brosses à dents et des fils dentaire. Etrangement ça c'est pas tellement en rupture de stock.

Durant son expédition avec Mary il a réussi à dénicher un miroir de bouche, une sonde, une spatule de bouche, un davier molaire supérieure. Ouais la pince pour extraire les dents, c'est bien ça, ça porte un drôle de nom. Il a trouvé des scalpels encore dans leurs emballages d'usage unique, mais il n'est pas vraiment sûr que la stérilisation y soit toujours efficace alors ça servira à autre chose. Enfin... Certains on déjà servit. Et pas comme il aurait voulu.
Oh non ! Joe lui a fait une putain de frayeur d'ailleurs. Et il redoute encore une mauvaise nouvelle de sa part. Elle s'est fait du mal, autant physiquement que psychiquement, alors oui, le brun redoute que son état baisse encore plus. Mais là, s'il peut troquer ses capacités contre des denrées, de l'aide, un médecin alors il en serait ravi.

Arrivé à la prison, il observe la bâtiment, s'annonce plus ou moins auprès de personne déjà présentes et annonce ce qu'il vient faire : check up dentaire pour qui veut. Voilà, c'est tout aussi simple que cela. Il a dans son sac des lingettes antibactériennes, virucide et autre trucs en cide dont il a un peu oublié le nom précis. On lui indique un coin, une sorte de cellule, il sort deux lampes torches qui fonctionnent à piles, prend une tablette, la nettoie, sort ses instruments, un masque chirurgical qui traîne depuis belle lurette dans son sac, il l'avait oublié, mais c'est au cas où. Il sort ensuite une trousse dans laquelle sont rangées les brosses et fils dentaire. Puis il commence sa journée.

Lorsqu'enfin il a un peu de pause, il s'étire, éteint les lampes, soupire, las. Il n'a pas trouvé de médecin, ni de médocs en échange... On lui a proposé des légumes, des conserves, des fringues. Il a pris parce que mine de rien ils en ont aussi besoin. Mais ce n'est clairement pas sa priorité.
Le gamin fait craquer sa nuque, ses épaules et son dos, c'est pas très confortable comme posture : plié en deux au dessus de la bouche des gens, mais au moins il rend service. Il soupire, ferme les yeux un peu, puis les ouvre et voit quelqu'un en face de lui qui semble le fixer avec doute. Orion, sourit doucement, chaleureusement même. "Salut ! Tu veux un avis dentaire ?" Demande simplement le jeune homme en passant un coup de lingette sur ses mains, puis avec une autre lingette sur les instruments.

Les allées et venues à Gig Harbor ne passaient pas inaperçues, même si nombre de gens avaient gravité par l’ancienne prison, ces derniers mois. Certaines avaient été plus plaisantes que d’autres, même si Rafaël appréciait rencontrer de nouvelles personnes. L’un des derniers arrivé l’interpellait, en revanche. Il n’aurait jamais vraiment cru voir un dentiste proposer ses services. Parce que, s’il devait être honnête, qui avait vraiment le luxe de se soucier de l’état de ses dents ? Quand des besoins plus pressants prenaient les devants ? Et pourtant, plusieurs personnes s’étaient présentées à l’asiatique. Le gitan pouvait le comprendre, bien qu’il soit mitigé.

Beaucoup de travail était à faire pour réhabiliter les lieux, et protéger leur environnement. Prenant exemple sur les pièges installés au motel pour Oxana il y a des mois de ça, il avait parcouru les environs à la recherche de matériel : pelles, barrières dont ils pourraient faire des pieux et des piques, entourant les lieux, et autres. Suffisamment pour occuper sa journée et voir le flux de patients pour le dentiste se tarir, alors que lui-même revenait à proximité des cellules.

Le gitan était toujours indécis – même s’il avait suivi de près sa santé, avant l’apocalypse, c’est uniquement parce qu’il participait à des compétitions sportives de haut-niveau et qu’il était incroyablement entouré par ses entraîneurs, à ce sujet. Mais depuis ? Il n’avait évidemment pas porté autant de soins à cette dernière, encore moins en sachant son aversion pour tout ce qui s’y rapportait. Après tout, il tombait peu malade avant. Il était bien conscient qu’il devait paraître étrange, figé là, à quelques distances de l’homme et de son installation, sans sembler avancer, mais il se sentait incapable de faire le moindre pas.

Enormément tatoué, les aiguilles ne l’effrayaient pas, mais le reste… Si l’homme lui disait que ses dents étaient pourries et qu’il fallait les enlever, il ferait quoi ? Il ne pouvait s’imaginer édenté et – il devait l’admettre – effrayant et repoussant. L’image du vieillard dans Aladdin, dont Jafar avait pris l’apparence, s’imposa à lui. Beaucoup moins plaisante que celle du petit voleur orphelin qui défendait la veuve et l’orphelin. C’était totalement irrationnel : il ne ressemblerait pas soudainement à ça parce qu’il avait des problèmes aux dents. Et on ne les lui enlèverait pas toutes, si ? Pas du tout même, vu la situation ? Le dentiste ne pouvait sûrement pas se permettre de faire ça.

Concentré sur ses scénarios catastrophes, il sursauta alors que l’asiatique prenait la parole. « Euh… J’sais pas trop, est-ce que tu peux vraiment faire quelque chose, s’il y a un problème ? Tu peux voir quoi, avec tes outils ? » Sa voix était moins assurée que d’habitude, même s’il s’approchait. « Tu connais qui, ici ? » Après tout, il ne pouvait pas venir par hasard, si ? « T’as besoin de quelque chose en particulier ? » S’il acceptait seulement de se faire observer.

Le jeune ancien étudiant en hygiène dentaire, regarde l'homme. Il doit pas être beaucoup plus âgé que lui. Et être ici lui fait voir de nouveaux visages, ça fait de nouveaux liens à créer. Puis durant cette pause bien méritée, même s'il nettoie ses instruments ça ne l'empêche pas de capter un regard sur lui. Il comprend, ça peut sembler curieux de voir un type comme lui proposer des services dentaires au lieu d'aider manuellement. Mais même dans la survie il faut prendre soin de sa santé, et les dents sont nécessaires. Il sait que depuis des millions d'années c'est une chose importante. Par exemple les premiers implants dentaires datent de la préhistoire. Les types quand ils perdaient une dent allaient tailler une pierre minutieusement, avant de l'enfoncer à l'endroit où feu était la dent naturelle. Alors oui, depuis des milliers d'années ça a son importance.
Mais Orion ne se laisse pas non plus désarçonné par les questions qu'on a pu lui poser. Il sourit doucement et comprend l'inquiétude, l'appréhension de l'homme ne face de lui. "Je peux regarder ton état dentaire, mais je ne ferais pas de gros soins. Je peux t'aider à mieux en prendre soin pour éviter un drame, genre perdre une dent." Son ton est calme, posé, il maîtrise son sujet. Le milieu du dentaire a été en réalité, en plus d'avoir le béguin pour une fille, une véritable découverte passionnante. Puis à la question suivante il sourit à nouveau et hoche la tête. "Je suis venu avec des amies. Elles connaissent du monde ici, mais pas moi." Autant être franc et sincère.

Puis, d'un geste bienveillant il lui propose de simplement s'asseoir, pour l'instant, il le sent encore trop dans l'appréhension. L'inconnu le questionne pas mal d'ailleurs, semble le juger du regard pour jauger s'il est compétent ou non. Après tout il n'était qu'un étudiant hygiéniste dentaire. Il sait faire des soins de base mais ne pourra jamais extraire une dent, sauf si c'est une dent de lait qui bouge vraiment beaucoup. Orion peut retirer un appareil dentaire aussi, il sait que des gens se sont retrouver sans orthodontiste quand le monde s'est écroulé. ET avec la nouvelle alimentation il a bien fallut pallier au gros risque de caries chez ces derniers porteurs d'appareils. Souvent des ados. Mais cela n'est qu'un détail parmi tant d'autres.

S'installant sur un tabouret afin d'être à la même hauteur que son récepteur, il regarde un peu autour de lui. "On m'a donné beaucoup de choses, des vêtements, des vivres. Mais en réalité je cherche un médecin, un psy. C'est pour une personne proche." L'image de Johanna se colle à sa rétine lorsqu'il prononce ces mots. Il veut l'aider, véritablement l'aider, mais il ne sait pas vraiment comment faire non plus. Il lit des bouquins mais il veut des confirmations. Et là, avec tout ce qu'on lui a donné il aura de quoi payer.

Le regard de Rafaël glissait du métisse à son matériel pour revenir sur le métisse. C’était vraiment incongru pour lui de voir une telle installation et de tels outils. Même avant que le monde tel qu’ils le connaissaient ne change drastiquement. Il serait d’ailleurs sûrement resté planté là longtemps si son interlocuteur n’avait pas fait le premier pas en lui adressant la parole. « Je préfère éviter que tu en fasses, je crois, de toute façon. » S’il devait être totalement honnête. Surtout en considérant le fait que, s’il rencontrait un problème, il ne pourrait rien y faire. Et, à part Keira, qui se souciera qu’ils perdent toutes ses dents ? L’image du vieillard dans lequel Jafar se transformait dans Aladdin, avec des dents affreuses, lui revint en tête, lui arrachant un sourire. « Désolée, je m’imaginais vieux et édenté, en une version bradée d’Aladdin. » Même si son interlocuteur ne comprendrait pas pourquoi.

« T’es venu avec qui ? » Il connaissait peut-être les personnes dont il parlait. Même s’il n’était pas omniscient, loin de là, il avait fait plusieurs rencontres dans les environs, et hors de Nisqually avant cela et avant qu’ils ne quittent leur refuge. « Tu peux vraiment empêcher de perdre une dent ? Qu’est-ce que tu peux faire pour ça ? » Bon, il le lui expliquerait sûrement s’il lui faisait les soins en question, mais Rafaël voulait savoir avant de lui dire oui. « T’as été chercher ton matériel chez un dentiste ? » A part les scalpels, tout le monde devait s’en foutre.

« J’en connais. Un médecin, normal. Mais elle est très bonne. Et une psy. Je peux attester de la valeur des deux. » Bon, surtout de celle de Billie, mais il n’avait pas le moindre doute au sujet des qualités de Kaycee non plus. « Mais un soin dentaire vaut-il vraiment ça ? Vous avez trop de nourriture ? On en manque énormément, ici. » Et de tout, en fait, y compris des vêtements, mais bon. « Je ne veux pas te dépouiller, simplement améliorer notre survie ici… » Entre le froid et le fait de ne pas manger à sa faim, si ça continuait comme ça, il ne serait peut-être plus en vie avant de perdre la moindre dent.

Ca fait des années que les dentistes ou le onde du dentaire a une sale réputation, du genre, menteur comme un arracheur de dent... Mais non, au contraire, lui s'est promis de ne pas faire de gros soins, il ne veut pas qu'on le voit comme la peste. Il veut seulement survivre. Survivre comme tout le monde ici. Il rêve du jour où l'on pourra remettre l'électricité, le chauffage, ou qu'on pourra même euthanasier tous les rôdeurs sans faire d'explosion nucléaire.
Mais en attendant, l'heure n'y est toujours pas, et il jauge de haut en bas le jeune homme en face de lui avant de pouffer de rire à ses mots concernant le vieillard édenté dans Aladdin. La référence est drôle c'est sûr ! Il n'y avait jamais pensé mais ça le fait rire. "Ah non t'en fais pas !! T'auras toujours tes dents !" Il en est presque à agiter ses mains devant lui en essayant de lui faire comprendre que non, il ne lui infligerait pas un tel sacrilège. Il n'a pas envie de se mettre tout le monde à dos, au contraire !

A sa question, il plisse un peu plus ses yeux bridés et sourit légèrement. "Avec Johanna et Mary-Abigaelle. Tu connais ?" Demande le brun avec une légère naïveté dans le ton de sa voix. Puis à sa question il se retient de pouffer de rire et hoche simplement la tête en tapotant la chaise devant lui, juste pour l'inviter à s'asseoir déjà. Il sent bien que le type est méfiant. Mais il va essayer de le mettre à son aise. "Bah déjà en regardant l'état de tes dents, de ta bouche. Après j'peux voir si t'as des caries, comment tu te brosses les dents..." Orion essaye de lui dire avec ses mots que non il ne lui fera pas de soins nécessitant du matériel dont il ne dispose pas. "Puis si je dois enlever une dent ça sera une dent de lait, mais toi t'es adulte alors tu vas garder tes dents !" Par dent de lait il pense à celle qui est prête à tomber juste en lui donnant un petit coup de pouce. Pour ne pas non plus le faire fuir, il reste un peu en retrait et avise rapidement sa tablette avec ses instruments et ses lingettes antispetiques. Il a envie de rire une nouvelle fois. "Oui, et certains je les ai depuis avant que le monde tombe." Le brun use le plus possible d'un ton calme et rassurant, sous-entendant aussi qu'il ne s'est pas improvisé hygiéniste dentaire pour le fun, mais qu'il connaît son métier. Bon il ne dira pas qu'il était encore étudiant en alternance mais ça il n'est pas obligé de le savoir.

Le métisse continue alors de répondre à ses questions, se montrant honnête envers ce dernier. Mais à ses propos il a le regard qui brille un peu plus d'attention. Il connaît des toubibs ! Trop bien ça !! "C'est vrai ? Ca serait super !" Peut-être exprime t'il trop sa joie vis-à-vis de cette nouvelle, même s'il n'est pas directement le principal concerné. Son sourire retombe vite suite aux autres interrogations. Il serre les mâchoires et souffle doucement. "Je donne de mon temps. J'ai pas grand chose en vivre, je peux filer des produits d'hygiène en plus mais là j'en ai pas douze tonnes quoi." Un peu ébranlé, il reste tout de même calme et amical. "Après si c'ets pas suffisant pour toi, tant pis, je pense qu'on est tous dans le même bateau, tout le monde est dans le manque de tout. Faut savoir se contenter du principal et du peu." Il tente de ne pas paraître trop vexé, mais il serre un peu le dossier de la chaise devant lui. C'est bien beau de lui parler de la galère, mais il croit quoi ? Lui aussi il est en manque de beaucoup de choses, il troque ce qu'il peut et s'il échange des examens dentaires c'est pas pour sa propre survie c'est pour payer un putain de psy ou de docteur.

Au moins son interlocuteur ne manquait pas de sens de l’humour – tant qu’il était sérieux s’il observait réellement ses dents, c’était tout ce que Rafaël demandait. Même s’il n’était toujours pas convaincu de vouloir le laisser faire et qu’il le regardait d’un air méfiant. « Y’a intérêt, sinon je t’en fais tomber une ! » Il essayait de se montrer convaincant et menaçant, mais sans grand succès. Ça n’était pas dans son caractère et sa carrure fine et élancée n’aidait pas. Ils devraient peut-être prendre des cours auprès de Preston pour se faire plus effrayant et impressionnant qu’il ne l’était. L’aura qui se dégageait du militaire était bien différente de celle du sportif et saltimbanque.

« Oui ! J’ai rencontré Johanna et Mary au… herm, au motel. J’y allais pour les aider à installer des défenses, suite à de l’aide qu’elles avaient demandé à mon groupe. » Recourir aux services de prostituées ne correspondaient absolument pas au gitan. « Ok, admettons ! Et si je dis stop, tu t’arrêtes ? » Ce qui serait peut-être compliqué à faire s’il avait ses mains dans la bouche, mais bon. « Tu donnes un code gestuel à tes… enfin, aux gens, s’ils veulent te dire d’arrêter ? » Au pire, il essaierait de crier stop. Ou il le mordrait : ça serait bien assez significatif. « C’est quoi comme outils ? Tu peux me les montrer ? » Il n’était, de manière générale, pas très souvent allé chez le dentiste, dans sa vie.

Il ne put s’empêcher de sourire à l’enthousiasme de son interlocuteur : ils n’étaient pas beaucoup à manifester leurs émotions aussi franchement, de manière aussi ingénue, après tout ce à quoi ils avaient été confrontés. Même si Tiago disait souvent de lui qu’il n’était pas assez méfiant, pas assez cynique, alors qu’il était un peu comme Orion. « Eh, j’ai pas dit ça ! Mais… Tu crois que tu pourrais aussi aider ici ? A réhabiliter un peu les lieux ? » Ça ne coûtait rien de demander. « Je te dirai tout sur elles. Les deux médecins. » En soi, c’était déjà un effort pour lui, de le laisser regarder ses dents. « Hum, je m’assois là, c’est ça ? Faut que je fasse quelque chose avant ? Prendre une gorgée d’eau avec de la menthe, peut-être ? Ou alors t’as une brosse et du dentifrice ? » Il l’aurait fait avant mais maintenant ? C’était tellement improbable.

Au répondant de son vis-à-vis il sourit doucement, presque amusé. Il y tient aussi à ses quenottes, il y a toujours fait attention, même porté un appareil dentaire ! Alors oui, maintenant il y fait encore plus attention. C'est aussi précieux que sa vie mine de rien, car perdre ses dents est un peu handicapant... Ca veut dire bouffer du haché menu ou de la soupe... Et clairement il est rare de trouver un mixeur de bonne qualité de nos jours et avec de l'électricité. "Sympa, mais j'y tiens aussi." Il sourit à nouveau, peut-être un tantinet moins confiant. Il n'est pas trop du genre à se battre dès les premières rencontres, mais s'il doit sauver sa peau et ses dents alors soit.

Mais pour montrer qu'il n'était pas un arracheur de dent, Orion répond facilement aux questions que lui pose le jeune homme typé. Il écoute aussi ses réponses et un frissons d'agacement parcours ses veines. Il n'en peut plus d'entendre parler du Motel. Même si là le discours de l'inconnu lui semble plus sain que les autres. Ca l'agace alors un peu moins, mais il reste attentif. Peut-être est-ce de la jalousie, de la colère, il n'en sait rien. Une chose est sûre, il déteste le Motel sans même l'avoir connu.

Intérieurement, il remercie soudain le brun de lui parler d'autre chose, de son boulot, de le questionner sur son écoute des patients. "Oui bien sûr ! Il suffit de lever la main et j'arrête." Dit-il avec confiance et calme, pour tenter de rassurer l'homme en face qui semble bien trop sur ses gardes. Mais d'un côté il peut comprendre, le monde du dentaire est mal vu depuis des centaines d'années. Et ça ne risque pas d'aller en s'arrangeant hélas. Mais il apprécie aussi le fait que son peut-être futur patient, s'intéresse aux instruments. "Ok, j'ai un miroir, petit pour regarder l'intérieur de la bouche, c'est pas douloureux c'est juste un miroir. J'ai une sonde, c'est pour gratter un peu le tarte ou les caries de surface, ça blesse pas. J'ai aussi une pince de Weingart, ça sert à retirer les dents de lait qui sont en train de bien tomber. J'ai des dentifrices, des brosses à dents, et des petits battonêts avec une mousse au bout pour mettre le révélateur de plaque dentaire. En gros c'est pour voir où sont les microbes sur les dents et là où il faut bien brosser." A chaque fois qu'il parle d'un instrument le jeune hygiéniste dentaire montre ce dont il s'agit, il rassure, utilise des mots qui ne font pas peur pour ses explications. Puis, il observe le jeune homme en face de lui. Il surveille rapidement ses réactions pour savoir si oui ou non il insiste un peu.

Mais il change la conversation en lui proposant de l'aide à fournir contre ses renseignements sur des médecins. Et c’est une véritable aubaine. Il désire avec la plus grande sincérité aider Johanna et ses démons. "Ok ! Je suis d'accord, je vais vous aider pour construire des défenses." Orion n'y réfléchit même pas à deux fois en réalité, aider Joe est bien trop importante à ses yeux.
Puis voyant ensuite son jeune patient montrer la chaise il hoche la tête, et lui tend un verre d'eau et un autre pour faire un crachoir. "Tiens, si tu veux rincer ta bouche, ensuite je te dirais ce que je fais à chaque fois, ça te va ?" Il est ainsi, si on coopère, lui aussi le fait et ça ne l'empêche pas d'être bienveillant et de rassurer. Au contraire c’est en se montrant ainsi qu'il peut peut-être amener à faire changer d'avis quelqu'un. "D'abord je prend le miroir, donc il faut ouvrir grand la bouche, je fais le passer dans ta joue pour pas avoir de buée. Puis je le bouge doucement pour observer les faces de tes dents. Lève le pouce si tu es ok." Demander le consentement, ça aussi c’est important, ça créer du lien, de la confiance. Et si le jeune homme accepte alors il aura gagné beaucoup.