Je suis a peine revenue du store que je suis allé lancer les fourneaux. Mon commerce marche étrangement mieux depuis que le monde s’est effondré. J’ai été partagé mes gains avec Max et les autres parce que je suis de cette nature-là, déformation de Gn surement ou l’habitude de vivre en communauté.

Pour autant, je ne vais pas là-bas que pour prendre des commandes d’armes ou protections, ni pour affuter des lames ou fournir du matériel équestre… je n’oublie pas ce qu’Armand m’a demandé et ce que j’ai a y gagner. L’homme a toujours tenu ses promesses vis-à-vis de moi et ma mère est tout ce qui me reste. Je pensais que trouver le Deadpool présumé, ou Capitaine Seattle serait une tache de longue haleine, surtout après plus d’un an à chercher mon frère sans résultat. Sauf que, a mon grand étonnement, je n’ai pas vraiment eu à chercher pour les trouver.

Capitaine Seattle est arrivé ici et j’ai voulu l’approcher, pour le coup, j’ai peut être fait un peu trop fort, mais pour une fois que je tombe sur un mec qui n’est ni un psychopathe serial violeur ni en couple en plus d’être un bon coup, j’allais pas me priver.  Quant à Isha, James était a peine installé qu’il est venu de lui-même régulièrement dans le coin avec cette camionnette que j’avais vue a la marina. Pas de trace de la petite blonde par contre.

Je sors le fer qui vient de chauffer et mes mon masque de protection pour commencer a marteler le métal rougie. Il fait plus que chaud près du foyer incandescent malgré le fait que le lieu est ouvert et que dehors la neige a recouvert le sol. Je suis rapidement en sueur et perdu dans mes pensées. Continuant de me poser des questions.  

Difficile d’imaginer James coupable quant a Isha… il ne me donne pas l’impression d’avoir le QI suffisant pour juste penser a se laver les mains après avoir pisser, alors l’imaginer gérer un groupe qui a sincèrement été problématique aux NE… ca me parait juste impossible.

Je continue de donner de la force et de la précision a mes coups, laissant le métal chanté et crépité dans l’air un peu trop froid alors que j’avise que quelqu’un arrive devant ce qui me sert de forge. Sans retirer mon masque ni penser a me retourner, je me contente juste d’un :

« Je suis fermée le temps de refaire mes stocks. A moins que cela soit pour une commande, il faudra repasser. »

Je me redresse a l’évocation d’une voix que je pense reconnaitre mais que mon cerveau n’assimile pas du tout a cet endroit. Je souri en reconnaissant le jeune garçon qui fat frêle mais cogne dur de la cage. Immédiatement de soulève mon masque pour lui sourire et aller lui claquer la bise comme la bonne française amicale que je suis, sans lacher ma tenaille :

« Hey ! Milow !! Si tu es venu pour la 2e manche, j’ai peur d’avoir un truc sur le feu… »

Je lui montre le fourneau et ma tenaille ou est un morceau de mentale rougeoyant fume en gloussant ce ma remarque. Certes, j’ai un rire singulier qui semble etre le croisement entre une otarie constipé et un gremilins qui s’étouffe, mais en l’instant, je n’y pense pas. Je suis juste contente de revoir quelqu’un de sympa. J’avais bien entendu qu’il y avait des squatteurs, mais aucun des noms cités m’avait fait penser au mercenaire en face de moi.

« Ou tu vois une décharge toi ? Moi je vois un lieu de vie très amical et une forge presque digne de ce nom. »

Je ris de plus belle sans aucun complexe pour le son de mon rire. Certes c’est vrai c’est une déchargé a la base, mais on avait réussi a donner une autre âme a ce lieu qui me faisait plus penser a un site de festival métal qu’a autre chose.

« Il y a tellement de passage que même moi j’arrive a être surprise, et encore, tu as visiter le store déjà ? C’est encore pire !! Je vais souvent vendre labas. C’est aussi pour ca que j’étais étonnée, j’ai rarement des clients qui viennent directement ici. »

Je replonge mon métal dans l’âtre avant qu’il ne refroidisse trop, m’activant sur le soufflet pour augmenter l’intensité et retrouver ce point de fusion ou la couleur de la future lame doit tirer vers le blanc.

Rapidement, c’est en le sortant et commençant a le martelé d’un geste sur pour travailler la matière que je demande, intrigué, a Milow :

« Que fais-tu ici ? Tu as besoin d’armes ? Les autres Expendables sont là aussi ? »