si j'avais un marteau...
Ven 10 Mar 2023 - 21:55
Je profite de l’air frais pour marteler le fer brulant, le refroidissant décemment dans la neige avant de reprendre l’opération, pliant habillement le métal a ma volonté en lui infligeant de tels écarts de température. Les lames de neiges sont toujours les plus exceptionnelles avec ce choc thermique qui donne une souplesse a l’alliage et des reflets inégalée. Les cheveux attachés souplement en queue de cheval, le masque de protection sur le visage et un tablier de cuir attaché a la taille, je ne suis absorbé par ma tache.
Je ne vais vraiment pas me plaindre des affaires. Ce qui n’était qu’un commerce de niche, ou pas mal de monde m’avait dit que je ne m’en sortirais pas pour en vivre, était clairement un métier en vogue en cette fin du monde ou l’artisanat avait repris des lettres d’or. A mon habitude, je partage mes gains avec Max et les autres, des années de GN avec une notion forte de la vie en communauté faisait que je n’étais pas vénale, loin de là. Pour moi la notion de « on y arrive ensemble » ou « on perd ensemble » n’était pas qu’une façon de parler.
On pourrait se demander, alors pourquoi je mets autant de zèles au travail et que je multiplie les allez retour au store collecter commande et vendre mes marchandises. La passion du travail n’explique pas tout, loin de là. Armand m’a demandé de travailler pour lui, dans le plus grand secret. Si l’idée ne me plait pas forcement, celle qu’il puisse aider ma mère, voir, me la ramener, étouffe ce qui me reste de scrupules. L’homme a toujours tenu ses promesses vis-à-vis de moi et ma mère est tout ce qui me reste faute d’avoir retrouvé mon père et mon frère.
Au delà de la mission d’espionnage, il y avait surtout la quête ultime de retrouver la trace des SC. Le destin est parfois taquin. Là où je n’ai toujours pas retrouvé mon frère, il n’aura fallu que quelques semaines pour dénicher le fameux Deadpool présumé et Captain Seattle. Enfin, quand je dis que je les ai trouvés, c’est plus eux qui avaient débarqué.
James est un homme d’une grande classe et discutions, toujours prêt a aider et agréable. Rien a voir avec le portait d’un psychopathe serial violeur a la main lourde que l’on m’a faite. Quant à Isha, il est régulièrement dans le coin avec cette camionnette que j’avais vue a la marina. Pas de trace de la petite blonde par contre mais il y a d’autres hommes qui gravitent autour de lui.
Je sors le fer qui vient de chauffer et mes mon masque de protection pour commencer a marteler le métal rougie. Il fait plus que chaud près du foyer incandescent malgré le fait que le lieu est ouvert et que dehors la neige a recouvert le sol. Je suis rapidement en sueur et perdu dans mes pensées. Continuant de me poser des questions.
Difficile d’imaginer James coupable quant a Isha… il ne me donne pas l’impression d’avoir le QI suffisant pour juste penser a se laver les mains après avoir pisser, alors l’imaginer gérer un groupe qui a sincèrement été problématique aux NE… ca me parait juste impossible. Dans le jardon poli on appelle ca une lasagne, mais vue le nombre de couche, je crois mille feuilles serait plus approprié.
Je continue de donner de la force et de la précision a mes coups, laissant le métal chanter et crépiter alors que j’avise que quelqu’un arrive devant ce qui me sert de forge. Sans retirer mon masque ni penser a me retourner, je me contente juste d’un :
« Si c’est pour mon tours de garde j’ai échangé pour n’être que cet après midi… »
Puis je redresse la tête et fronce les sourcils sous ma protection en ne reconnaissant pas tout de suite la femme qui vient d’arriver dans cette sorte de car port ouvert qui protège ma forge.
« Oh ! Tu es la copine de notre mangeur de cailloux ? Tout va bien ? Tu m’excuses si je te dis que je dois finir de battre le fer quand il est chaud ? Mais je peux t’écouter en même temps. »
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Re: si j'avais un marteau...
Ven 10 Mar 2023 - 23:50
Je dois dire que mon arrivé à Junk Town ne s’est clairement pas passé comme prévu. Si Samson et Marvin m’avaient accompagné pour le voyage et m’avait clairement rassurée, je dois dire que la douche a été plus que froide en apprenant que Liam avait quitté les lieux et sa lettre m’avait fait pleurer. Beaucoup pleurer. Surement que les hormones ne m’ont pas aidé, mais de savoir qu’il était parti pour me protéger, qu’il me demandait de ne pas chercher à le retrouver avait été comme un poignard dans mon cœur. Je crois que je suis restée presque toute la journée toute seule, me contentant de caresser Marvin avec un Samson désemparé et ne sachant pas me réconforter.
Finalement, le maigre sourire que je lui avais donné avait suffi à lui faire comprendre que ça irait. Ce n’était pas comme si j’avais le choix de toute manière, même si, mon cauchemar prenait vie et que je me retrouvais toute seule avec ce truc qui grandissait dans mon ventre. Ce truc. Voilà que je reparlais de mon fils comme de ce truc. Je suis perdue, je dois bien l’admettre et mes plus grandes peurs ont refait surface. Et si j’étais aussi mauvaise mère que ma génitrice ? Si je n’arrivais jamais à aimer cet enfant ? Et si … Mais c’est Marvin qui me remet les pieds sur terre en me signalant qu’il aurait bien envie d’aller se balader. Ce patapouf est tout excité depuis notre arrivé. Les nouvelles odeurs, les nouvelles personnes.
Je fais donc un signe à Samson que je pars me promener. Je ne serais pas loin qu’il m’indique juste, pour me rassurer. Je dois dire que les derniers jours passés à ses côtés m’ont permis d’apprendre à le connaitre un peu mieux et je l’apprécie de plus en plus. Je marche donc, sans réel but quand je passe devant ce qui semble ressembler à une forge. Évidemment, je me dis que ça pourrait franchement nous être utile, des armes, des chaines ou que sais-je encore. Je m’avance et entend le bruit d’un marteau que l’on tape sur le métal chaud. La femme, où ce qui en ressemble ne semble pas m’avoir repéré jusqu’à ce qu’elle me reconnaisse. Et si je mets un temps un peu plus long, je reconnais finalement son visage.
Votre mangeur de cailloux ? Que je demande surprise. Tu parles de Liam ? Je reste surprise, c’est quoi ce surnom de merde ? Je souffle, pas sur de comprendre la blague. Non vas-y, je ne suis pas pressée que j’ajoute à son attention.
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Re: si j'avais un marteau...
Sam 11 Mar 2023 - 12:02
Je prends le temps de finir mon travail, alors que le métal est déjà passé du rouge sombre a une couleur tirant plus vers le cerise clair. J’active le souffle pour augmenter l’intensité de la température, créant presque un halo de chaleur dans cette zone pourtant ouverte. L’hiver un moment propice pour travailler dans de bonnes conditions, l’été, la forge devient un enfer coté chaleur. Doucement le rouge comme a virer au blanc, m’indiquant que l’ont se rapproche du point de fusion. C’est le moment de malmener métal et c’est sur l’enclume que je passe. Pendant que je continue de le plier, de le fendre et le filer, je tente de parler a la jeune femme qui est derrière moi.
« Oui! Homme fort manger cailloux! tu ne connais pas? La route s’est bien passée ? Tu sais que je ne sais même pas ou est la péniche par rapport a nous ? »
La cage me manque beaucoup, même si elle est un douloureux échos de ces moment heureux avec mon frère disparu, ca restait, aussi, un endroit ou j’aimais être. A chaque coup de marteau il y a une projection d’étincelles qui m’avait toujours subjuguée, enfant, quand je regardais faire « les grands » dans les ateliers médiéviste.
« Tu as réussi a t’installer confortablement ? »
Le refoulement du métal pour agrandir la lame est la partie la plus physique du métier, pour autant, j’y suis habituée et si mes coups ne sont pas aussi puissants que ceux des hommes ou des machines, ils sont plus précis et nombreux. Pour moi, le travail sur une lame ne se fait pas quand dans le rapport de force brut avec le matériel, j’y vois plus une sollicitation respectueuse… a coups de masse. Cette étape finie, avec ma pince, je plonge ce qui sera une future lame quand j’aurais répété cette opération des 10 aines de fois dans la neige.
Ce n’est que lorsque je la sors que je lève mon masque et offre un sourire rayonnant a la jeune femme, ravie de lui montrer que, sous la couche de calamine qui fait une croute noire, il y a un magnifique reflet bleu nacré.
« Regarde, des lames comme celle-là, sans la neige, c’est impossible d’avoir ces reflets. C’est le refroidissement brutal qui les donne. »
Ce n’est qu’a ce moment la que j’avise de son ventre et, avec un air aussi compatissant que maladroit, je vais lui chercher une chaise.
« Oula, il fallait me dire !! Attends, ne reste pas debout ! Bon sang !! »
Je lui tire ce qui ressemble plus a un tabouret qu’autre chose et m’installe devant elle pour limier la calamine.
« Tu avais besoin de moi ? »
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Re: si j'avais un marteau...
Mar 21 Mar 2023 - 23:13
Je regarde celle qui semble être la forgeronne du camp faire son travail. Je trouve ça malgré tout impressionnant. J’écoute ce qu’elle me dit. Je dois surement d’ailleurs la regarder avec un visage plein de surprise. Mais de quoi est-ce qu’elle me parle ? D’accord … Que je réponds simplement ne sachant pas trop quoi penser de ce qu’elle vient de me dire et pas sur de vouloir vraiment avoir envie de le savoir. Marvin semble lui aussi intrigué par ce qu’elle fait. Oui ça va. On est à à peu près une dizaine de jour de marche. Mais j’ai été bien entourée alors on n'a pas eu trop de mal à venir ici.
Je continue de la regarder faire son ouvrage et je dois dire que je suis assez subjuguée en réalité. Ça a un côté hypnotisant, comme les flammes qui dansent quand elles mangent tout sur leur passage. Oui, on nous a donné un petit baraquement confortable. Moins que ma maison, mais c’est déjà sympa de votre part de nous laisser rester ici le temps que … Que ça se calme à la Bay. Je frotte mon ventre par réflexe, sachant très bien que si je suis venue ici pour annoncer à Liam que c’est un petit garçon, je suis aussi venue à la base pour m’éloigner des pirates. Mais je repose mon regard sur la lame qu’elle me montre et je dois dire que je trouve ça magnifique. Elle est superbe que je lui réponds en lui souriant. Tu es douée que je lui avoue.
Puis elle semble changer de comportement, me proposant de m’assoir comme si j’étais malade ou quelque chose de ce genre. C’est surement mon profil de baleine qui s’intensifie qui doit lui donner cette impression. Ça va t’inquiète pas, j’suis pas au bord de la mort. Pas encore, en tout cas. Mais j’apprécie le geste même si parfois, j’ai l’impression que je suis devenue la chose la plus fragile dans ce monde. Mais après tout, j’aime aussi qu’on prenne soin de moi, mon côté princesse surement. Et je décide donc de m’assoir. Marvin viens se poser à côté de moi, déposant sa tête sur mes genoux, sa truffe contre mon ventre. Le petit n’est pas là qu’il a déjà son protecteur.
Pas vraiment que je finis par lui répondre. Je suis honnête, elle n’était pas la raison principale de ma présence. J’suis venu voir Liam, mais … Il a dû … Enfin il y a eu un souci apparemment et il a dû partir alors … Je reste la en attendant que ça se calme avec les pirates. Mais je n’ai pas vraiment envie de parler de ça en réalité. Je risquerais de pleurer à nouveau. Je ravale ma salive, difficilement et décide de changer de sujet. Tu … Tu crois que tu pourrais me faire une lame aussi belle que celle-ci ? Que je lui demande. Parce qu’il faut le dire, elle fait du bel ouvrage. Et … Enfin faire des armes pour les Gentle Bastard si on te payait ? Ce ne serait pas bête comme possibilité d’échange.
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