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Dean "Echo" Harris

Dim 26 Mar 2023 - 13:16


Dean Jeremiah « Echo » Harristell me more about you

prénom(s) : Dean
nom : Harris
date de naissance : 15 mars 1989
âge : 34 ans

ville de naissance : Tacoma
métier : Etudiant
groupe : Faction - Exilés

avatar : Donald Glover

what i am

qualités
Patient
Bienveillant
Protecteur
Drôle
Résilient
défauts
Impertinent
Vindicatif
Susceptible
Borné
Bavard
Équipement :
J’ai récupéré un flingue après mon arrivée chez les Exilés. Rien de bien transcendant, je serais même pas capable de dire quel type d’arme c’est. Tant que ça fonctionne et que ça fait des jolis trous dans la tête des gens, ça me va.

J’ai aussi un couteau, un spécial pour les filets de pêche mais qui s’avère bien pratique. Pas encombrant et facile à manier. Faut dire que j’ai l’habitude depuis le temps. Je vous passe l’attirail des couteaux pour la découpe du poisson, j’essaie de nouveau de me faire un stock.

Je me traine aussi un sac à dos avec quelques conneries à l’intérieur. Rien de bien transcendant évidemment. De quoi manger, une gourde, un bouquin que j’ai jamais lu.

Sinon, j’aimerais bien dire que j’ai réussi à garder des souvenirs de ma vie d’avant. Des photos, des lettres, n’importe quoi. Mais c’est pas le cas. Ces connards ont réussi à tout me prendre, ça y compris. Les seuls souvenirs qui me restent sont dans ma tête. Et j’espère que je finirais pas partout oublier.

A part ça, dans les sujets qui fâchent, on peut aborder mon chalutier. Le Revenge. C’est. Mon. Putain. De. Bateau. Et je vous garantis que je vais le récupérer.      

Détails physiques :
1m75 pour euh… franchement, vous vous êtes pesés quand vous, pour la dernière fois ? A vue de nez, je dirais dans les 70 kilos. J’ai jamais été bien épais de toute façon, mais tout en muscles. Fallait bien ça pour survivre aux virées pêche avec le paternel.

Je suis pas sûr d’avoir grand-chose de notable. A part des cheveux qui font leur vie et partent en cacahuète dès que je les laisse un peu pousser. Une barbe que j’entretiens vaguement quand l’envie m’en prend, histoire de pas avoir totalement l’air d’un sauvage quoi. Sinon, comme tout le monde ou presque, j’ai pas mal de cicatrices, traces laissées par le temps, par sept années de survie. Des coups, des blessures qui montrent que j’ai survécu. Et cette trace plus marquée sur mon épaule souvenir d’un coup de couteau planté là par Jack, pour me clouer au mur et m’empêcher de bouger quand j’essayais de défendre les miens.

Aleesha disait que j’avais des beaux yeux qui pétillent. Et un sourire contagieux. Je pense qu’elle était pas super objective, mais j’aime bien me dire qu’elle avait raison.

Évolution psychologique

Y a quand même pas à dire, le monde est devenu sacrément hostile ouais. Ca fait sept ans déjà. Sept putain d’années à essayer de survivre, à voir les jours se suivre sans jamais vraiment se ressembler. Est-ce que j’ai changé depuis le début de tout ça ? C’est certain. A quel point ? Ca, c’est la question à un million de dollars. J’imagine que, si mon moi du passé venait à causer avec mon moi actuel, il aurait du mal à me reconnaitre. C’est un peu mon cas, quand je me regarde devant le miroir.

Pourtant, y a des trucs qui changent pas. J’ai toujours utilisé l’impertinence et l’humour comme bouclier, d’aussi loin que je me souvienne. Même quand, au fond, j’ai pas la moindre envie de me marrer, ça m’aide à garder un semblant de contenance. Et ça pourrait presque donner l’impression que je gère la situation. Si c’était utile quand j’étais mioche, autant dire que là, je m’y raccroche comme un con la plupart du temps. Bon, ça a aussi ses mauvais côtés hein. Et je joue parfois – souvent – avec les limites. Comme j’arrive aussi à bien paume mon interlocuteur sous un flot de paroles. Ca faisait ses preuves avant tout ça, c’est toujours le cas maintenant. Et je trouve ça plutôt marrant.

Je me suis par contre découvert une capacité à haïr les gens que je soupçonnais même pas. Probablement parce que, jusqu’à ce que les morts décident de se relever, mon plus gros problème c’était cette tête de con raciste de Richie dont les deux neurones s’entrechoquaient dès qu’il tentait d’aligner plus de deux phrases pour m’insulter. Alors ouais, si je m’étais battu quelques fois, si j’avais même fini enfermé dans une poubelle, j’étais pas du genre rancunier. Ou à chercher à me venger.

Et même au tout début de ce merdier, j’ai fait avec. A essayer de trouver le côté positif, à chercher comment on pourrait s’en sortir et à veiller sur les miens. Mais ça, c’était avant que ces fils de pute de pirates croisent notre route et décident de détruire tout ce qui était important pour moi. Alors ouais, des morts revenus à la vie, c’était compliqué à gérer, mais c’était faisable, j’ai même étonné de voir que j’arrivais à les affronter sans avoir envie de gerber toutes les deux minutes. Je vous assure, c’est pas si facile que ça en vrai. Sauf que c’était sans compter sur les humains quoi.  

Mais je suis toujours debout. Et j’arrive encore à voir le côté positif des choses. Parce que j’ai réussi à trouver une nouvelle famille que je peux protéger, avec qui je peux construire quelque chose. Parce que j’ai réussi à me persuader qu’un jour, je serais vengé. Demain, dans un an, dans dix ans. Peu importe. Ca viendra.




Story of survival



Steilacoom – printemps 1997.

« C’est vrai que t’es déjà monté sur un bateau ? » Aleesha me regarde, les yeux ronds, alors que je relève le menton, super fier de moi. « Bah ouais ! Et même que mon papa il me laisse conduire le bateau des fois ! » Bon, c’est pas entièrement vrai, mais on s’en fiche non ? Je veux dire, elle est pas là pour vérifier et puis, c’est pas souvent que je peux impressionner quelqu’un.

Parce que ouais, j’ai bien pigé depuis le début que ma famille et moi, on était un peu différents des autres. Avec nos fringues de l’armée du salut jamais vraiment à notre taille et notre peau un peu trop foncée. Mes deux petites sœurs et moi, on se fait souvent emmerder à l’école, mais on en parle pas à papa et maman. Parce qu’ils ont déjà assez de problèmes comme ça. Alors on se serre les coudes, tous les trois. Et quand on nous cherche des poux, on trouve toujours un moyen de répliquer sans que ça nous retombe dessus.

Mais là, du haut de mes huit ans, il se passe un truc différent. Parce qu’Aleesha est pas comme les autres non plus. Bon, elle essaie de me prendre la main, mais faudrait voir à pas déconner quand même. Manquerait plus qu’elle me demande de lui faire un bisou. Enfin, c’est rigolo de voir à quel point sa main toute blanche contraste sur la mienne. Je trouve ça joli. Surtout toutes les tâches de rousseur. « Ca te dit d’être mon amoureux ? » Ah voilà, j’en étais sûr. Les filles sont toutes pareilles. Je fais semblant de vomir et je secoue la tête. « Ca va pas non ?! Mais on peut aller ramasser des coquillages si tu veux. Je connais des coins cools. »  

Et je l’entraine avec moi sur la plage. On va même jusqu’au port et je lui montre le bateau de pêche de papa. Il est en train de réparer ses filets et nous montre même comment faire. Et j’aime bien. Etre sur le bateau, voir l’horizon juste sous notre nez. Sentir cette odeur qui me quittera vraiment jamais. C’est un truc de famille a dit papa, même si je suis pas sûr de bien piger de quoi il parle. Ptet parce que son père et son papi avant lui faisaient déjà la même chose. Et qu’il attend aussi que je devienne pêcheur. Il a dit quoi déjà ? Ah ouais, que j’ai ça dans le sang. Ouais, moi aussi je trouve ça bizarre comme expression. Et maman de son côté montre aux filles comment s’occuper de la petite boutique, juste en-dessous de l’appartement.

Steilacoom – Automne 2003.

« Hé regardez, les singes sont de sortie ! »
Je fronce les sourcils alors que j’entends les rires des autres gamins du collège. En temps normal, j’aurais déjà trouvé une répartie cinglante qui les aurait laissés probablement bouche bée – sans exagération aucune – mais là, je suis pas trop d’humeur. Aleesha m’a annoncé, quelques jours avant la rentrée, que ses parents déménageaient. Un commerce de plus qui a fermé dans notre petite ville, faute de fric. Et sa mère a trouvé du boulot comme femme de ménage à Seattle. Pas question de faire les allers-retours tous les jours, alors elles vont toutes les deux vivre chez sa tante.

Elle est partie et merde, ça fait un vide. Je pensais pas à ce point-là en vrai. Mais je dois ranger tout ça dans un coin de ma tête, parce que clairement, j’ai d’autres priorités. Aller en cours, essayer de suivre tant bien que mal. Rentrer. Aider papa avec sa pêche du jour. Tenir le magasin pour aider maman. Réparer les filets. Aider à retaper le bateau.

J’ai pas une minute à moi. Genre jamais quoi.

Du coup, j’ai pas masse de potes. En vrai, ça me dérange pas tant que ça. Probablement parce que j’ai pas le temps de m’en soucier. On traine toujours à trois ou quatre en cours, à la cafét et quand on fait du sport. Mais c’est plus pour se serrer les coudes contre des petites brutes du genre de Richie que parce qu’on est vraiment amis quoi. Enfin, ça crée des liens de finir dans une benne à ordures, je dis pas et j’aime passer du temps avec eux. Juste que ouais, c’est pas comme avec Aleesha.

Je tourne la rue pour aller en direction du port pour m’arrêter quand je vois cette tête de con accompagnée de ses deux sbires. « T’as réussi à venir jusqu’ici sans te perdre ? Je suis impressionné mec. Fallait quand même tourner au moins dans deux rues différentes. » Richie ricane et lâche un « chopez-le » sans même se marrer. Probablement pas qu’il a pas pigé. Pffff. J’ai vraiment pas que ça à faire.  J’ai un soupir, serrant les poings alors que l’inévitable arrive. Quelques coups échangés et je finis balancé dans la benne. Le plus marrant dans tout ça ? C’est quand j’entends la voix de Billie, juste… bah en-dessous de ma gueule. « Tu m’écrases Dean ! Pousse ton gros cul ! » Je me décale et j’éclate de rire. « Meilleur endroit du monde pour un rencard. Mais t’es toujours pas mon genre. » Et, comme à chaque fois, on attend que ces crétins se cassent pour sortir en racontant comment on a atterri tous les deux dans le coin. La routine habituelle quoi.

Forcément, mon père m’engueule parce que je suis à la bourre. Avant de grimacer quand il voit les traces de coups. Pas besoin de faire de commentaires. C’est pas comme s’il pouvait réellement faire quelque chose. Alors, à défaut de pouvoir m’aider pour ça, il m’apprend ce qu’il sait.

Tiens bon la barre Dean ! Ou un truc du genre.

Steilacoom – Eté 2007.

Franchement, j’y croyais pas. Et j’avoue que j’étais pas peu fier quand j’ai monté l’estrade sous les applaudissements de mes parents pour aller récupérer mon diplôme. Le premier de la famille parait-il. Mes grands-parents sont tellement heureux de voir ça et blabla… Voyez le genre quoi. Petite fiesta entre copains après la remise de diplômes, parce qu’avec le temps, j’avais réussi à me faire ma place sans avoir à subir constamment la connerie des autres. Par ma bonne humeur, mon sourire et probablement aussi parce que j’avais pris 20 cm, que j’étais capable de soulever des caisses de poissons sans sourciller et que je pouvais mettre des bonnes mandales si on me prenait trop la tête.

Alors ouais, j’étais pas le mec le plus populaire du bahut, je laisse toujours ça à Richie tête de con, mais avec mon groupe de cassos, on avait tenu bon. Et on s’en est bien sortis je trouve. J’ai même eu droit à ma petite copine au lycée, avec toutes les premières fois qui vont avec. C’était plutôt cool. Même si je sais qu’elle partira à l’université sans même un regard derrière elle. Et à sa place, je ferais pareil.

Parce qu’on y est. Les potes qui partent. Qui ont eu une bourse parce qu’ils ont été meilleurs que moi, plus assidus, ou qui ont tout simplement les moyens. Et ceux qui restent sur le bas-côté. Parce qu’il y a un commerce familial à faire tourner. Ma vie doit se tourner vers la pêche. Sauf qu’avec les années, j’ai fini par piger que, si j’aimais ça, j’avais envie… d’autre chose. Sans forcément arriver à mettre le doigt dessus. Oh, je fais le boulot hein. Je le fais même plutôt bien. Et j’essaie de pas trop me formaliser de la pression que le paternel met sur mes épaules à dire que je dois faire mieux que lui ou que son père. Qu’il attend beaucoup de moi. Je peux pas dire non plus que je suis malheureux, loin de là. Juste que ouais, ptet qu’ailleurs, ça pourrait être sympa aussi.

Seattle – automne 2013.

« Et merde ! » Quel abruti. J’ai pas vu où je marchais et je viens de joyeusement me casser la gueule avec ma pile de bouquins d’occas. Déjà qu’ils sont pas dans le meilleur des états. Un soupir, alors que je m’accroupis pour les ramasser. Un an que je traine dans le coin régulièrement. Un an que j’ai réussi à négocier avec les parents pour essayer de suivre des études de droit. Autant dire que ça a été plus que compliqué et que je rate un peu trop souvent les cours pour prétendre avoir mon diplôme rapidement. Mais je crois que je m’en sors pas si mal. Même si je suis crevé à force de me taper des allers-retours entre Steilacoom et Seattle et que j’attends le moment où ma voiture va me dire d’aller me faire voir. Sauf que j’apprends un paquet de trucs. Et que je vois enfin à quoi pourrait ressembler ma vie.

Je fronce les sourcils quand je vois une main constellée de tâches de rousseurs se poser sur la mienne pour m’aider à ramasser mes livres. Et je relève la tête brusquement, mon cœur ayant un raté quand je la reconnais. « Je me disais bien que c’était toi. » Mon visage s’illumine et ma main serre la sienne. Pour plus la lâcher.

Seattle – printemps 2014.

« Je vais jamais y arriver. » Je me laisse tomber en arrière dans le canapé du salon d’Aleesha alors qu’elle vient s’assoir à côté de moi, sa main glissant dans mes cheveux avec cette douceur qui me plait tant chez elle. « Bien sûr que si. Tu n’es pas plus bête qu’un autre. » Là de suite, j’ai quelques doutes, surtout que je galère quand même toujours autant entre mes deux vies, entre ces deux mondes qui me demandent de puiser un peu plus tous les jours dans mes réserves. Et elle continue de me parler, de me rassurer. En vrai, j’écoute qu’à moitié ce qu’elle me raconte, je me laisse plus bercer par le flot de mots, comme à chaque fois. Elle est devenue instit et, franchement, ça lui va terriblement bien. Elle est aussi devenue un pilier dans ma vie, même si nos parents respectifs ont un peu grincé des dents.

Sa mère, qui affirme qu’elle est pas raciste parce qu’elle s’entend très bien avec ses collègues mexicaines, espère toujours vaguement que je suis juste une passade. Mes parents ont peur du moment où Aleesha sera plus importante que l’entreprise familiale. Sauf que c’est déjà le cas. « Dean ? Tu m’écoutes au moins ? » J’ai une grimace et je secoue la tête, alors qu’elle lève les yeux au ciel. Et, sans réfléchir, j’ajoute, d’un ton léger. « Tu veux m’épouser ? » Je vois son regard se faire brillant et elle se mordille la lèvre. « Tu comptes vraiment me faire ta demande comme ça ? Sans déconner ? » Elle m’assène une pichenette alors que je me relève, mettant un genou à terre devant elle, sortant la bague que j’ai réussi à acheter avec le peu d’économies que j’ai. « Je sais que c’est pas … enfin… probablement que tu mérites mieux. Surement même. Je suis pas le parti de l’année. Mais tu trouveras personne qui t’aime autant que moi. Personne qui sera prêt à tout pour veiller sur toi et si tu veux bien, j’aimerais passer le reste de ma vie avec toi. » Elle étouffe un sanglot et se précipite dans mes bras, nous faisant basculer tous les deux par terre. « Cette bague est parfaite Dean. » Et, malgré les galères, malgré la pression, notre vie aussi l’est.

Steilacoom – octobre 2015.

« Tu sais comment tu vas leur annoncer ? » J’ai une grimace, mes doigts s’entremêlant aux siens, alors que je secoue la tête. « Aucune idée. Ils vont pas aimer. » Weekend familial, alors que notre mariage est planifié pour l’été prochain. Histoire de discuter d’avenir ou un truc du genre. Sauf que mon avenir a pris un virage un peu différent ces dernières semaines. Le cabinet d’avocats où j’ai bossé quelques semaines cet été m’a proposé un boulot en parallèle de mes études. Faire le larbin, servir le café et trier le courrier. Mais c’est bien payé. Et à Seattle. Sauf que ça implique de sauter le pas. Et de dire aux parents que je veux pas reprendre l’affaire familiale.

Je sais que ça va poser souci. Parce qu’avec la mort de mon grand-père l’année dernière, papa s’attendait déjà à ce que j’abandonne ma lubie de vouloir étudier pour revenir à la maison. Il a caché sa déception, mais je le connais assez pour savoir ce qu’il avait dans la tête.

Fait chier.

Un soupir, alors que je vais trouver un peu de courage en prenant Aleesha dans mes bras. J’ai peur qu’ils disent qu’elle m’a retourné la tête. C’est ptet pas entièrement faux. C’est elle qui a réussi à me convaincre que j’étais capable de faire plus. Si j’en avais envie. C’est elle qui m’a dit qu’elle était prête à revenir vivre ici aussi si c’était ce que je voulais faire. Et là, je sais que c’est à moi de décider. De choisir quel chemin je vais suivre.

C’est comme ça qu’on se retrouve tous ensemble dimanche midi, autour du repas familial. Et que, avant même que j’ai le temps de trouver mes mots, on entend des coups de sifflet à l’extérieur.

Visiblement, le destin a décidé à ma place du chemin à suivre.


Steilacoom – octobre 2015.

« Echo 1, ici Echo 2. Vous me recevez ? A vous. » Je grimace, le talkie entre les mains. J’ai encore du mal avec leur jargon de flics, mais là, je me vois pas trop faire la fine bouche. Avec le recul, j’ai l’impression que ces premiers jours ont été un peu flous. On a entendu la police dans la rue alors qu’on était en train de manger. Ils nous ont tous embarqués et entassés à l’Eglise sous la houlette du pasteur, le père Jeshoa. Je l’ai toujours bien aimé. Dans le genre apaisant et rassurant, il se pose là.

Il nous a fallu quelques heures à peine avant de comprendre ce qui se passait. Je me souviens encore avoir assisté à une… attaque. Dans la rue. Certains ont murmuré qu’ils avaient la rage. D’autres une maladie inconnue. Je saurais pas dire ce que c’était et, au fond, c’est pas comme si c’était vraiment important. On a surtout vu une gamine de 15 ans à peine se faire sauter dessus et hurler alors qu’un type commençait à la bouffer. Les flics ont tiré, le mec est tombé qu’au moment où il a pris une balle dans la tête. Et, après quelques minutes, la gamine s’est relevée à son tour, sautant sur un des flics.

Et tout ça, on l’a vu derrière la fenêtre de l’Eglise, bien planqués. Je suis pas du genre lâche mais là, j’étais trop sur le cul pour arriver à faire quoi que ce soit. Un vrai cauchemar, sauf que c’était bien réel.

Les jours se sont enchainés, alors qu’on s’organisait avec les flics. Enfin, façon de parler. On faisait ce qu’ils nous disaient, en évitant bien de sortir quand c’était pas nécessaire. Les cris dehors ont fini par s’arrêter. Tout comme les infos à la télé ou à la radio. C’est comme si on était coupés du monde. Enfin, avec le recul, c’est surtout qu’il y avait ptet plus de monde auquel se raccrocher.

« Ici Echo. S’passe quoi ? » Marrant, à force d’utiliser ce surnom pour le talkie, vu que je suis visiblement préposé à ça, ça commence à rester et tout le monde m’appelle de cette façon. Enfin bref. Un silence de l’autre côté et le talkie grésille quelques secondes. « On… comme prévu, on va partir à la rencontre de l’armée. On revient avec de quoi transporter tout le monde au plus vite. » J’ai un froncement de sourcils et je lève les yeux pour regarder ceux qui sont dans l’Eglise. Aleesha, mes parents, mes sœurs. Mes voisins et pas mal de personnes avec qui j’ai grandi au final. Mon regard capte celui de Jeshoa qui semble aussi dubitatif que moi. « Compris. On vous attend. » Ils auraient pu passer et proposer d’embarquer déjà certains d’entre nous. Ou… je sais pas. Y  a un truc qui cloche dans tout ça. Enfin, encore plus que de voir des morts se relever après avoir été mordus quoi.

Après une semaine sans la moindre nouvelle de leur part, on a compris ce qui clochait.

Les flics sont jamais revenus.

Steilacoom – Eté 2016.

Au final, on a jamais vraiment su pourquoi. Avec le recul, peut-être qu’ils ont fui, qu’ils se sont fait bouffer. Dans tous les cas, difficile de leur en tenir rancune. Et on avait surtout autre chose à foutre, avec toutes ces bouches à nourrir. Heureusement, le père Jeshoa a pris le relai. J’avoue, je suis pas particulièrement croyant et avec ce qui s’est passé, j’ai encore plus de mal à croire qu’il peut y avoir un Dieu au-dessus de notre tête. Enfin, passons. Peut-être qu’un jour, j’aurais la révélation, allez savoir.

Je crois surtout en moi. En mes capacités. En celles des autres.

Et autant dire que ça a été un vrai acte de Foi durant les mois qui ont suivi. On a dû apprendre à survivre, ensemble. Puiser dans des ressources qu’on imaginait même pas avoir. Apprendre à gérer les pourris au quotidien, passer outre le dégoût de devoir tuer des anciens voisins, se dire que c’était pour qu’ils reposent en paix.

Très vite, on a été utiles avec papa. Avec le chalutier, on est repartis en mer dès qu’on a réussi à sécuriser un quartier. Le poisson et les autres ressources ramenées nous ont évité de crever de faim et, petit à petit, on a fini par sortir la tête de l’eau. Je me souviens quand même des premières sorties en mer. Des pourris qu’on charriait avec le poisson. De la bouffe qu’on a dû jeter parce qu’elle était contaminée. De Jordan, qui a été mordu en ouvrant un filet.

Ce qui était cauchemardesque au début a fini par devenir… habituel. Et la vie est devenue plus douce. C’était même pas si mal au final. Vraiment pas si mal. Aleesha est tombée enceinte en début d’année 2017 et j’avoue que ouais, j’étais plus que content à l’idée d’être papa, même dans ce monde de merde. Sauf qu’elle a perdu le bébé après quelques semaines. Mais ça m’a conforté dans l’idée que la vie continuait. Et qu’on pourrait construire quelque chose.

Steilacoom – Eté 2018.

« On devrait tenter d’aller jusqu’à Seattle. Au moins pour savoir comment ils s’en sortent là-bas. » Jeshoa secoue la tête, la mine fermée. C’est pas la première fois qu’on a cette discussion et, s’il a accepté qu’on finisse par explorer d’autres quartiers de la ville, qu’on étende un peu nos recherches, ça a été vraiment au compte-goutte. Je peux comprendre ses appréhensions. Je les partage un peu. Pas tant que ça, vu que je suis quand même du genre sociable comme garçon.

Mais j’avoue que j’ai envie, besoin plutôt même, de savoir comment ça se passe ailleurs. Ptet pour me rassurer, pour savoir aussi comment les autres communautés fonctionnent. Oh, on se démerde plutôt bien hein. Probablement parce qu’on a toujours été doués pour la débrouille. L’avantage d’avoir du mal à arrondir les fins de mois depuis genre… toujours. Et puis, on a un vivier de bouffe inépuisable avec la pêche, même si ça implique parfois de passer de longues journées en mer sans pouvoir revenir tant que les cales sont pas pleines.

J’ai un soupir, me frottant le visage à deux mains. « Tu sais qu’on pourra pas toujours ignorer le reste du monde hein… » Et il a un sourire à mon attention. « Oui. Mais tant qu’ils ne savent pas que nous existons, nous ne courrons aucun risque. » Le pire dans tout ça ? C’est qu’il avait clairement raison. Comme quoi, le proverbe à la con qui dit que pour vivre heureux, il vaut vivre caché, c’est tout à fait ça.

Steilacoom – Hiver 2019.

J’ai un rire alors que le verre d’Axelle claque sur la table en même temps que le mien. Aleesha lève les yeux au ciel avant de déclarer forfait et d’aller se coucher, alors qu’on continue de parler avec le maitre-chien. Elle m’a raconté la vie à Seattle et, au final, je me dis qu’on est quand même super bien lotis ici. Et, à force de papoter avec la brune, même si elle reste que quelques semaines, même si les autres membres du groupe ont du mal à accueillir une nouvelle tête, je me dis que les coups de foudre, ça existe aussi en amitié. Alors ouais, j’avoue regretter son départ, même si je dois probablement être le seul. Enfin avec Jeshoa quoi.

Sauf qu’on a pas trop le temps de s’appesantir sur le sujet. Ou de se prendre la tête sur le fait d’accepter ou non des étrangers au sein de notre groupe. Je vous laisse deviner dans quel camp j’étais hein. Mais, alors qu’on s’enfonce dans l’hiver, on a un groupe d’émissaires qui débarquent. Dans le genre propres sur eux, le sourire colgate et j’en passe. Les mecs ils nous ont vendu leur came comme des sacrés marchands de tapis. Franchement, c’était impressionnant, y a pas à dire. Presque autant que les types tirant la gueule et armés jusqu’au cou qui se tenaient derrière eux pendant qu’ils jouaient au marchand de tapis.

Et c’est comme ça que je me retrouve à regarder les photos étalées sur la table qu’ils nous ont laissées en nous précisant revenir dans quelques jours pour avoir notre réponse. On est une petite dizaine dans la pièce. Certains diraient qu’on est genre les piliers de la communauté. C’est ptet le cas, je sais pas trop. Disons que mon père et moi on ramène plus que notre part de bouffe alors ouais, ça fait de nous des gens influents. Un truc du genre. « Vous savez ce qu’on dit ? Quand c’est trop beau pour être vrai … c’est que c’est le cas. » Jeshoa a un rire sans joie et attrape une des photos. « Je n’aime pas l’idée qu’on nous force la main. Et j’aime encore moins le fait qu’à chacune de leurs visites, les soldats étaient de plus en plus nombreux. » Quelques murmures, avant que mon père finisse par souffler, sourcils froncés. « J’ai peur de ce qu’ils pourraient nous faire si on refuse de se joindre à eux. » Moi, je le fixe, réalisant brusquement que le poids des années a fini par faire son œuvre lui. La perte de ma plus jeune sœur aussi il y a quelques mois, d’une simple appendicite que les types de New Eden ont affirmé qu’ils auraient pu soigner sans problèmes.

Le silence s’est fait à sa remarque. Et j’ai une longue inspiration. « Vous savez que si on les rejoint pas… vaudrait mieux qu’on soit plus là quand ils viendront chercher leurs photos hein. » C’est pas une question. Et on le sait tous.

Clallam Bay – Printemps 2020.

Depuis combien de temps je fixe le vide ? Difficile à dire. On m’a dit qu’avec le temps, ça finirait par passer, par être moins douloureux. Mais c’est des conneries tout ça. Y a un truc marrant par contre. Des fois, je me réveille et j’ai … oublié. Ca dure que quelques secondes en fait. Juste le temps de me tourner pour la chercher dans le lit. Et pour y trouver que le vide.

Je soupire, me frottant l’épaule alors que la douleur continue de pulser de temps à autre. Les secondes, les minutes s’égrènent, alors que je ferme les yeux et que j’inspire longuement, regardant la brume qui commence à tomber autour de moi.

Quand est-ce que c’est arrivé déjà ? Y a un mois ? Deux ? Une éternité ? Franchement, j’en ai pas la moindre idée. Je me souviens du navire qui nous a abordés, alors qu’on arrivait en vue de Clallam Bay, notre destination.

Je me souviens de l’abordage, par les pirates. Ca a été un de ces moments, où le temps est comme suspendu. Où chaque seconde semble durer une éternité. Ils ont voulu faire un exemple. Un putain d’exemple. Et, avant que je pige ce qui se passait, mes parents étaient par terre, une balle dans la tête chacun.

Rapide. Violent.

Un cauchemar.

J’ai même pas réussi à hurler. Je suis resté comme figé. Et peut-être que, si j’avais dit ou fait quelque chose, tout le reste aurait été différent. Pas forcément pire ou meilleur. Juste différent. Parce que c’est Aleesha qui a hurlé à ma place, qui s’est retrouvée à genoux devant eux en suppliant un Dieu qui clairement n’en a absolument rien à foutre de nos gueule, de faire quelque chose.

Et c’est là que Jack a parlé.

Ils nous laisseraient en vie, contre des … contributions. Nos ressources. Absolument tout ce qu’on avait. Y compris la jolie petite rouquine.

La suite, c’est Jeshoa qui me l’a racontée. Parce que c’est comme si mon cerveau avait décidé de se faire la malle. Il m’a dit que je me suis précipité sur lui au moment où il posait l’épaule sur ma femme, que je me suis fait éclater au sol par deux types sans pouvoir faire quoi que ce soit et que Jack lui-même m’a planté contre le mur, enfonçant une lame dans mon épaule pour m’épingler.

J’ai retrouvé mes esprits quelques heures plus tard, quand tout s’était calmé. Et il m’a fallu du temps avant de comprendre que j’avais tout perdu. Absolument tout.

Mes parents. Mon autre sœur, Tiana, qu’ils avaient aussi embarquée.

Et Aleesha.

Ma mâchoire se contracte et je ferme les yeux quelques secondes pour éviter de me mettre à pleurer. En vrai, je suis même pas sûr que je sois encore vraiment capable. Quand je relève la tête, c’est pour voir le putain de bateau de Jack se rapprocher de nos côtes. Evidemment, mon regard se fige sur la proue. Et je replie mes genoux contre moi alors que j’arrive plus à respirer, que j’ai de nouveau l’impression que mon cerveau va se faire la malle. C’est la main de Jeshoa sur mon épaule qui me ramène – un peu – sur terre. « Tu devrais arrêter de la regarder Echo. Ca… ça ne sert à rien mon garçon. »

Le corps de la seule femme que j’ai aimée qui sert de déco à la proue de ce putain de navire. J’ai pas arrêté de me demander comment elle avait fini par en arriver là et franchement, aucune des réponses était supportable.

Finalement, je sens des larmes rouler sur mes joues. Et je les essuie du revers de la main. « On devrait pas leur donner ce qu’ils veulent. » Soufflé d’un ton amer. « Parce que ça donnera rien de bon Jeshoa. On le sait tous les deux. Et essaie même pas de me dire que c’est pour mes proches. Parce qu’ils ont fait ce qu’il faut pour que j’en ai plus. » Mais je me relève, non sans un soupir, alors qu’il est incapable de me dire quoi que ce soit qui pourrait me faire changer d’avis.

Clallam Bay – Eté 2021.

J’ai un froncement de sourcils alors que je repose le filet de pêche que je viens de finir de rapiécer. Jeshoa vient de m’annoncer qu’ils sont en train de débarquer. « Et tu veux que je fasse quoi ? Que je leur déroule le tapis rouge ? Ou que je baisse mon pantalon pour que ça aille plus vite ? » Il ouvre la bouche et finit par laisser filer un soupir. « Nous n’avons pas d’autres options, tu le sais aussi bien que moi. Et puis, ils ne réclament pas plus que les ressources habituelles. »

J’imagine qu’il essaie de dire ça pour calmer le jeu, pour me rassurer ou je sais pas quoi du même genre. Sauf que ça a l’effet inverse. Je me relève d’un bon, balançant le filet au sol d’un geste rageur. « Mais MERDE Jeshoa ! Tu sais qu’à un moment, ça leur suffira plus ! Ca fait un an que ça dure putain ! Un an qu’on se fait baiser jusqu’à la moelle et qu’on arrive à peine à joindre les deux bouts parce qu’ils en demandent beaucoup trop ! » Encore et toujours la même discussion. Pour un peu, je pourrais faire les dialogues moi-même en vrai.

En temps normal, j’arrive à garder la face. A faire comme si tout allait bien. Je motive les gens de mon groupe et, si un type qui a tout perdu comme moi continue, ça incite les autres à le faire. La plupart de mes sourires sont pas factices, parce que j’aime cette communauté. Après tout, c’est la mienne depuis toujours ou presque. Sauf que le manque est toujours là. Que rien n’y fait. Et qu’à chaque fois que ces fils de pute sont sur le retour, j’ai comme une bouffée d’angoisse qui m’envahit.

Et ça manque pas. Jeshoa essaie de me raisonner, avant de faire la connerie habituelle de rappeler ce qu’on a déjà perdu. Comme si ça résonnait pas en boucle dans mon esprit. Finalement, je me casse en tempêtant, avant de revenir pour filer un coup de main. Parce que Jack tient à ce que je sois présent. A chaque fois. Même si on l’a pas revu. C’est son second qui m’a raconté ça.

Quelle merde.

Crescent Bay – Eté 2022.

« Allez Lex, bouge ton cul ! » Je lui rends un large sourire et je lui balance un cordage avant de souffler, d’un ton assuré. « Tu t’en sors super bien. Je vais presque finir par croire que t’as ça dans le sang. » Elle a un hochement de tête et je vois qu’elle y met toute la volonté qu’elle peut pour écouter mes leçons de navigation, même si ça fait pas disparaitre les ombres dans ses yeux. Comme Yulia. Parfois, y a pas besoin de mots pour comprendre ce qui s’est passé. Il m’a suffi de pas grand-chose en vrai. Juste de reconnaitre le chalutier sur lequel ils sont revenus après leur virée en mer.

Ma main se pose un instant sur le bastingage et j’ai un soupir silencieux, alors que ces derniers mois semblent comme me revenir en pleine gueule, d’un coup. La situation s’est faite de plus en plus tendue avec mon groupe. J’arrivais toujours pas à oublier, à tourner la page comme ils disaient si bien. A croire que je mets trop de temps à faire mon deuil. Les gens sensibles, quelle plaie je vous jure.

Alors, quand ma route a recroisé celle de Lex, c’est comme si les pièces du puzzle s’étaient emboitées d’un seul coup. Il m’a pas fallu longtemps pour avoir envie de rejoindre son groupe et j’ai mis en avant mes talents de pêcheur pour montrer que je serais utile. Il m’a fallu encore moins de temps pour commencer à me sentir très vite … bien. A ma place. Chez moi d’une certaine façon. Autant dire que c’était bizarre comme sentiment. Et que je me suis potentiellement senti un peu coupable d’avoir besoin de quitter tout ce qui me rappelait Aleesha pour arriver à sortir la tête de l’eau. Sauf que ça a plutôt bien marché. Surtout avec ce lien d’amitié quasi fraternel que je me suis découvert avec Yulia et Lex. Un truc évident, simple, loin de tout ce qui me pourrissait le crâne depuis des années.

Et j’ai presque cru que j’en aurais fini avec ces putains de pirates. Jusqu’à ce que je vois le bateau qu’ils nous ont ramené. Que je vois l’état des filles. Alors j’ai pigé. Que je pourrais jamais vraiment leur échapper et que le seul moyen d’y arriver, ce serait la mort. La leur. Ou la mienne. Dans un cas comme dans l’autre, au moins, ce sera une affaire réglée. Même si ouais, j’aimerais autant que ce soit pas la seconde option.

Crescent Bay – Hiver 2023.

Putain, si on me l’avait raconté, je crois que je l’aurais jamais cru. Que ce soit ce mariage totalement improbable célébré sur le pont du navire, ce moment totalement hors du temps et le regard brillant de Lex. Bon en vrai, ça j’aurais pu le croire. Et si on s’était limités à cette histoire, ça aurait même été carrément cool. Si on oublie les petits détails techniques, du genre les faux mouvements, les gens à la flotte. Ouais bon, passons.

Parce qu’il y a eu le reste.

Je les ai vus, à l’aube. J’ai tout de suite compris ce qui se passait. Malheureusement.

Parait que la vie n’est qu’un éternel recommencement. Ou une merde du genre. Bah franchement, je m’en serais bien passé. J’ai pas vraiment eu tous les détails de ce qui s’est passé sur la péniche. Faut dire que l’histoire, je la connaissais déjà, dans les grandes lignes en tout cas. Pas comme si ces connards étaient particulièrement imaginatifs.

Et tout a basculé. Une fois de plus.

Pour un peu, j’aurais presque pu croire que tout allait recommencer, exactement de la même façon. Surtout avec Yulia et Lex parties je sais pas où depuis des mois. Surtout avec le regard de Valerian, brisé par les évènements. Je me suis dit que Jack et sa foutue bande avaient encore réussi leur coup. En plus, je suis sûr que ce fils de pute a été ravi de me piquer mon bateau. Ah ouais, pardon, de le réquisitionner. Qu’il aille bien se faire foutre.

Quand je pensais que ça pourrait pas être pire, que ce serait comme avec mon ancien groupe, genre une espèce de statut quo bâtard qui nous permettrait de survivre, bah je me suis rendu compte que je me fourrais le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Au moins.

Parce qu’ils ont débarqué en pleine nuit, pour nous faire attaquer… des alliés. Alors perso, je les connaissais pas plus que ça, mais faut pas être un génie pour voir à quel point Jack a bien réussi son coup, même si au final, les Fuckers ont réussi à déjouer l’attaque. Faire s’entredéchirer des alliés, éviter qu’ils soient trop forts en oeuvrant de concert. Ca, il sait bien faire.

Et autant être honnête, pendant une seconde, je me suis demandé si ça valait la peine de continuer. Si c’est pour que tout recommence encore et encore, franchement, à quoi bon ?

Mais ça, c’était parce que je savais pas encore sur qui j’étais vraiment tombé.

Et peut-être que cette fois, c’est la bonne.


Si votre personnage est Travelers, il collaborera nécessairement avec un campement pour assurer sa survie. Faites ici une description de sa journée type, et des moyens qu'il met en oeuvre pour survivre en solitaire. Sinon, vous pouvez effacer cette partie.


time to meet the devil

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Re: Dean "Echo" Harris

Dim 26 Mar 2023 - 13:16

LE BEBOUUUUUUUUU Dean "Echo" Harris  1342238320 Dean "Echo" Harris  1342238320 Dean "Echo" Harris  1342238320


Reuh Bienvenue par iciiiiiii :smile42:


  
It does not matter what kind of vibe you get of a person. Cause nine times out of ten, the face they’re showing you is not the real one


Spoiler:
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Re: Dean "Echo" Harris

Dim 26 Mar 2023 - 13:49

Re-bienvenuuue :099:
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Re: Dean "Echo" Harris

Dim 26 Mar 2023 - 13:52

Rebienvenuuue ! :smile26:
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Re: Dean "Echo" Harris

Dim 26 Mar 2023 - 14:20

Le voilà donc, le fameux :smile34:

Re-bienvenue chez toi, bon jeu avec ta nouvelle bouille :smile12:


FALLINGfor the promise of the emptiness machine.
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Re: Dean "Echo" Harris

Dim 26 Mar 2023 - 14:27

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!

Re bienvenue !!!!! Dean "Echo" Harris  2101447028 Dean "Echo" Harris  2101447028 Dean "Echo" Harris  2101447028 Dean "Echo" Harris  2101447028 Dean "Echo" Harris  2101447028 Dean "Echo" Harris  2101447028



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Re: Dean "Echo" Harris

Dim 26 Mar 2023 - 14:33

Ouiii, toi \o/ On l'a déjà dit, mais nous faudra un lien o/
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Re: Dean "Echo" Harris

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